archi a écrit :
En Occident, il y a un point qui me chagrine. Jusqu'au XXe Siècle, la messe pouvait uniquement être célébrée le matin (ou à la limite un peu après midi), sauf quelques cas exceptionnels dans l'année (vigile de Noël...). C'est ce qu'on trouve dans tous les rites de la chrétienté apostolique, l'idée étant qu'on célèbre la Messe pendant que le soleil monte. Ce n'est pas un détail accessoire: la liturgie est par essence faite de symboles et l'heure de la célébration liée à la position du soleil en est un.
Mais enfin, comment voulez-vous caser en même temps les messes de jeunes, les messes grégoriennes, les messes des familles, les messes de espagnols, les messes des portugais, les messes qui prennent leur temps, les messes ... Hum <:
Et au XXe Siècle, l'Eglise latine a décidé qu'on pouvait abandonner la tradition bimillénaire et universelle concernant la célébration de l'Eucharistie... comme ça. Et du coup on s'est mis à célébrer à n'importe quelle heure: des messes du soir, des messes anticipées, des messes de minuit plusieurs heures avant minuit, etc... La révolution liturgique a commencé bien avant 1969.
En fait, dans le monde latin, l'Eucharistie a plus d'importance que l'Office Divin, qui lui, est presque laissé de côté.
C'est moins le cas dans le monde oriental, à tel point que le code de droit canonique des églises orientales dispose que l'obligation dominicale peut être remplie par l'assistance à un office, comme les matines, et pas forcément la messe.
Evidemment, des fois, c'est "pratique" d'aller à la messe le soir, surtout en semaine. Mais l'idée est-elle d'être pratique ou de rendre à Dieu un culte en vérité? Le soir, ne devrait-on pas célébrer la liturgie qui a toujours été celle du soir, c'est-à-dire les Vêpres? Qu'on peut même songer à associer à un service de communion pour ceux qui voudraient recevoir la communion quotidienne et ne peuvent pas y aller le matin- encore que, pour les actifs, dans les paroisses urbaines, on peut toujours célébrer les messes de semaine à l'heure du déjeuner...
D'ailleurs, d'où vient le "concept" de deuxièmes vêpres du dimanche? N'est-ce pas une anomalie ?
De même, les vêpres devraient toujours se rapporter au jour calendaire suivant et non au jour courant, me semble-t-il ? "Il y eu un soir, il y eu matin" ...