Bonjour Altior,
Et c'est vous qui parlez de langage tordu (à propos du CEC)?
Le cardinal Burke ne se dit pas traditionaliste parce qu'il ne l'est pas, encore une fois il participe et obéit. En signant les fameuses "Dubia", il exprime son opinion selon un mécanisme légitime et, comme il a pris les précautions de le dire auparavant, cela ne fait pas de lui un dissident.
Ces cardinaux, qui disent « espérer que personne n’interprétera cette démarche en fonction du schéma "progressistes-conservateurs", ce qui serait complètement erroné
Il me semble que vous prenez vos aspirations pour des réalités.
De même que le cardinal Ratzinger a « laissé tomber ce qui n’a toujours été qu’une hypothèse théologique ». Qu'il l'ait exprimé en 1984 cela n'y change rien (par ailleurs il était déjà préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi). Point.
De même que le CEC dit clairement pour qui voit clair : "nous permettent d'espérer qu'il y ait un chemin de salut pour les enfants morts sans baptême.". Et non qu'ils n'iront pas, aucun doute possible et tant pis pour eux, au Paradis. Point.
C'est curieux comme les traditionalistes ont besoin de se trouver une figure de proue comme justification. Je ne vois pas ce que viens faire dans la discussion l'abbé de Tanouarn? Si je ne me trompe pas membre de la FSSPX, ordonné par Mgr Tissier de Mallerais lui-même de la FSSPX et excommunié un an auparavant? Une personne qui, si son intelligence et son savoir ne peuvent être mis en doute, se revendique ouvertement comme maurassien et de l'Action française. Mauras, cet athée renégat, qui ne croyait pas aux évangiles écrits par "quatre obscurs juifs" et qui ne voyait dans l'Eglise qu'une institution, une composante politique pour mettre de l'ordre dans notre "belle" (dans son sens supérieure) civilisation?
C'est un traditionaliste, c'est évident. Et donc?
Je me suis exprimé et ne le ferai plus sur ce sujet. Je dirai pour finir, et pour tous, que c'est une problématique multi facettes, même si certains aiment bien la circonscrire uniquement à la liturgie ou, déjà plus rare, à de la doctrine.
Comme diraient les anglais, il faut regarder le problème de différentes perspectives:
- liturgique,
- dogmatique, à propos de possibles évolutions et sur certains points (un refus absolu équivalent à ne plus faire de théologie comme l'a parfaitement analysé cmoi),
- conception de l'Eglise institution, cléricalisme, subsidiarité,
- refus ou non de tout œcuménisme et d'un moindre salut en dehors de l'Eglise catholique, l'extérieur étant à considérer plutôt comme démoniaque,
- refuge dans une zone de confort, entouré de gens bien élevés "comme nous",
- comportement communautaire et sociologique, voire identitaire,
- aspects politiques, se déclinant potentiellement et selon les cas en refus de la révolution française, refus de toute influence des lumières et de l'humanisme, refus de la loi de 1905, refus de l'esprit de mai 68 en particulier sur les mœurs, rejet viscéral de l'homosexualité même venant de personnes témoignant "qu'elles n'ont rien décidé mais qu'elles ont toujours été ainsi",
- financements, groupes d'influence...
Et j'en ai oublié.
Même s'il faut rester très ferme sur notre CEC, je crois à une Eglise ouverte, plus accueillante, plus charitable, qui va chercher les âmes égarées, celles qui ont besoin d'être sauvées, les prend là où elles sont avec tous leurs défauts, égarements et petitesses, et les accompagne avec patience et douceur, progressivement car cela prendra beaucoup de temps, pour leur faire prendre conscience au fur et à mesure des joies de suivre le vrai chemin, celui qui passe pourtant par la porte étroite.
Et non à une pastorale de professeurs qui énumèrent toutes les choses défendues, grandes ou petites, dans les moindres détails y compris les plus intimes.
Ou à une Eglise élitiste, où seuls les parfaits (encore une bonne analyse de cmoi) ont le droit de citer et dont il faudrait subvenir au moindre caprice.
Bonjour Suliko,
Vous m'avez répondu sans me répondre. Ce n'est pas grave.
Que la paix du Christ soit sur vous.
Bonjour Carhaix,
Je crois comprendre votre état d'esprit. En toute humilité je pense que certaines paroles de cmoi pourraient vous aider. En substance, dans les moments difficiles, il faut savoir être fidèle, même et surtout si c'est au prix d'une souffrance. Et au final le joug du Seigneur est léger et facile à porter. Mais cela ne veut pas dire ne pas s'exprimer, y compris avec véhémence
Avec mon estime.
Kerygme, cmoi, vous êtes les lumières de ce fil, que Dieu vous bénisse tous les deux.