Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2013-2014)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2013-2014)

Message non lu par etienne lorant » sam. 30 nov. 2013, 18:13

Second avènement du Fils de l'homme

Premier dimanche de l'Avent

Livre d'Isaïe 2,1-5.

Le prophète Isaïe a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem :
Il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle,
des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c'est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »
Il sera le juge des nations, l'arbitre de la multitude des peuples. De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on ne s'entraînera plus pour la guerre.
Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.



Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,11-14a.
Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans dispute ni jalousie, mais revêtez le Seigneur Jésus Christ.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24,37-44.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme.
Deux hommes seront aux champs : l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l'une est prise, l'autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.


Cy Aelf, Paris

De l'ensemble des textes de ce dimanche, ce que je retiens d'abord, c'est l'invitation de saint Paul à sortir de notre sommeil et de nous revêtir pour le combat de la lumière. C'est bien le temps pour nous de réveiller notre conscience, afin qu'elle soit prête pour ce combat de la lumière.

Ce combat est rendu inéluctable car le mal commence à déborder de tous côtés. Lorsque je lis certaines informations, j'ai vraiment l'image d'égoûts qui ne savent plus absorber toutes les souillures du mal et au sujet desquelles le monde commence de se vanter. De la sorte, tout ce qu'on n'arrive plus à cacher au plus grand nombre, voici que l'on se met à le vanter !

Ou bien ce qui fait notre honte devrait-il devenir notre gloire ?  L'amoralité devrait-elle devenir la norme ? Sera-t-il interdit demain de pleurer ses péchés ?  Le mot même de péché ne sera-t-il pas  exclu du langage commun ? Tel est l'état d'esprit avec lequel j'aborde cet Avent de l'année 2013: je suis vigilant, je me tiens sur mes gardes. L'avènement du Fils de l'homme, je m'y tiens prêt puisque mon coeur me le dit.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Second avènement du Fils de l'homme

Message non lu par gerardh » sam. 30 nov. 2013, 18:26

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Bonjour,

La pensée principale est, comme le titre l'indique, le second avènement du Fils de l'homme.



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Re: Second avènement du Fils de l'homme

Message non lu par etienne lorant » sam. 30 nov. 2013, 18:36

gerardh a écrit :________
Bonjour,

La pensée principale est, comme le titre l'indique, le second avènement du Fils de l'homme.
_________

La pensée principale, comme le titre l'indique, est la nécessité de changer de coeur en vue du second avènement du Fils de l'homme.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Second avènement du Fils de l'homme

Message non lu par etienne lorant » sam. 30 nov. 2013, 19:19

Un animal féroce peut se changer en ange gardien - et l'homme ?

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Foi et charité du centurion

Message non lu par etienne lorant » lun. 02 déc. 2013, 11:38

Le lundi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 4,2-6.

En ce jour-là, le Germe que fera pousser le Seigneur sera l'honneur et la gloire des rescapés d'Israël, le Fruit de la terre sera leur fierté et leur couronne.
Alors, ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits dans Jérusalem, et ils vivront.
Quand le Seigneur aura lavé la souillure des filles de Sion, purifié Jérusalem du sang qu'elle a répandu, en y faisant passer le souffle du jugement, un souffle d'incendie,
alors, sur toute la montagne de Sion, sur les assemblées de fête, le Seigneur créera une nuée pendant le jour et, pendant la nuit, une fumée avec un feu de flammes éclatantes. Et au-dessus, la gloire du Seigneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage,
protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l'orage et la pluie.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux.


Cy Aelf, Paris

Dans le choix des textes de ce jour, on est frappé de voir Jérusalem citée dans le premier texte, mais comme en opposition à Capharnaüm, la ville où passent les caravanes, où résident beaucoup de païens du point de vue des juifs. C'est pourtant à Capharnaüm que se déroule cette scène au cours de laquelle Jésus annonce que de tous les peuples de la terre sortiront des croyants qui entreront dans le Royaume avec Abraham Isaac et Jacob.

Le salut qui est annoncé est donc destiné à tous les hommes, non selon leur origine, mais selon leur foi. Celle du centurion est rappelée lors de chaque Eucharistie, ce que je crois lié à la prière d'intercession: il est inutile que tu te déplaces, dit le centurion à Jésus, car je crois que tu peux m'exaucer dans l'instant. Transposée à l'époque d'aujourd'hui, il est clair pour moi que la foi d'un sans abri ou d'un émigré sera plus facilement exaucée que celle du bourgeois que je suis, dont les soucis tiennent le plus souvent à l'exactitude de l'addition d'une colonne de chiffres... évidemment !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Foi et charité du centurion

Message non lu par etienne lorant » lun. 02 déc. 2013, 17:12

« Ce n’est pas facile de vivre avec la foi », a déclaré le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle Sainte Marthe, en ce premier lundi du temps de l’Avent. « Le Seigneur, dans le texte que nous avons écouté, a ajouté le Pape en commentant le passage de l’Evangile du jour – où le centurion romain demande avec foi a Jésus de guérir son esclave – fut émerveillé par ce centurion, par sa foi. Il avait fait du chemin pour rencontrer le Seigneur, et il l’avait fait avec foi. Et c’est pour cela que non seulement il a rencontré le Seigneur, mais il a aussi ressenti la joie d’être rencontré par le Seigneur. Et c’est ce genre de rencontre que nous voulons : la rencontre de la foi ».
« Mais plus qu’être nous à rencontrer le Seigneur, a souligné le Pape, il est important de se laisser rencontrer par Lui ». « Quand nous sommes seulement nous à rencontrer le Seigneur, nous sommes nous, pour ainsi dire, les patrons de cette rencontre ; mais quand nous nous laissons rencontrer par Lui, c’est Lui qui entre en nous, c’est Lui qui nous renouvelle, parce que c’est cela que signifie la venue du Christ : renouveler le cœur, l’âme, la vie, l’espérance, le chemin. Nous sommes en chemin avec foi, avec la foi de ce centurion, pour rencontrer le Seigneur principalement pour nous laisser rencontrer par Lui ».

http://www.news.va/fr/news/noel-cest-se ... -par-jesus
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Foi et charité du centurion

Message non lu par Peccator » lun. 02 déc. 2013, 17:20

« Quand nous sommes seulement nous à rencontrer le Seigneur, nous sommes nous, pour ainsi dire, les patrons de cette rencontre ; mais quand nous nous laissons rencontrer par Lui, c’est Lui qui entre en nous, c’est Lui qui nous renouvelle, parce que c’est cela que signifie la venue du Christ : renouveler le cœur, l’âme, la vie, l’espérance, le chemin ».

:wow: :adoration:
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Foi et charité du centurion

Message non lu par etienne lorant » lun. 02 déc. 2013, 17:36

Peccator a écrit :« Quand nous sommes seulement nous à rencontrer le Seigneur, nous sommes nous, pour ainsi dire, les patrons de cette rencontre ; mais quand nous nous laissons rencontrer par Lui, c’est Lui qui entre en nous, c’est Lui qui nous renouvelle, parce que c’est cela que signifie la venue du Christ : renouveler le cœur, l’âme, la vie, l’espérance, le chemin ».
Subtil et pourtant essentiel changement: se laisser rencontrer... Nos temps de creux, de vides, d'absence ... sont autant de lieux où notre être entier appelle le Seigneur - et Il vient.

Merci pour ce commentaire !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus, réconfort dans l'hiver

Message non lu par etienne lorant » mar. 03 déc. 2013, 10:43

Le mardi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 11,1-10.

Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur,
qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d'après les apparences, il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire.
Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. Comme un bâton, sa parole frappera le pays, le souffle de ses lèvres fera mourir le méchant.
Justice est la ceinture de ses hanches ; fidélité, le baudrier de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
La vache et l'ourse auront même pâturage, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.
Il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,21-24.
Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : " Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »



Cy Aelf, Paris

Comme elles sont belles, évocatrices de douceur et de paix, les images du Royaume que nous livre Isaïe ! Après une mauvaise nuit durant laquelle les sombres pensées ont été entrecoupées de courtes périodes de sommeil, je me suis jeté dans le froid des rues en me disant: "Courage, allons !" pour tout de même suivre ma messe. Il en vaut toujours la peine ce rassemblement d'inconnus devant le Seigneur que nul ne peut voir mais que tous prient !

C'est aux tout-petits d'abord qu'ont été révéles les beautés et la grandeur, mais aussi la douceur de Dieu. Il n'y a eu que des pécheurs sur le lac de Galilée pour reconnaître le Christ caché sous les traits de l'homme pauvre issu de Nazareth. Je voudrais bien, aujourd'hui, que ceux et celles qui liront mes lignes soient réconfortés dans leur solitude. N'ai-je pas été moi-même réconforté de cette première solitude hivernale par ma communion ? Donc, c'est à mon tour de partager !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Jésus, réconfort dans l'hiver

Message non lu par Peccator » mar. 03 déc. 2013, 11:02

Merci Etienne de partager avec nous un peu de cette chaleur que vous avez reçu.

Réveil matinal pour moi aussi, bien que j'ai veillé fort tard. Quelle joie de pouvoir ainsi prendre tout mon temps pour commencer ma journée en l'offrant à Dieu, par la prière des laudes dite tranquillement, en la savourant, alors que j'émergeais à peine du sommeil, en la laissant pleinement m'ouvrir à cette nouvelle journée, puis par quelques dizaines d'Ave à diverses intentions inspirées par les membres de ce forum.


Je me couchais hier soir après avoir lu l'office des lectures d'aujourd'hui, fête de St François Xavier. Lui aussi, en mission dans je ne sais quel pays d'Asie (en Inde probablement), témoignait de la joie qu'il avait à être au service des chrétiens de là-bas, à la foi si vive bien que peu instruite, et notamment aux enfants qui avaient une telle soif de prier Dieu qu'ils ne le laissaient pas dire son office avant qu'il ne leur ait appris quelque prière : le Credo, le Notre Père, l'Ave Maria... Il témoignait de son envie de parcourir les universités d'Europe et de leur dire à tous d'arrêter de vivre dans les hauteurs intellectuelles, et d'aller vivre avec la foi de toutes ces âmes simples, qui savaient peu, mais aimaient tant.

Quelle joie ce matin de lire ces mots prononcés par Jésus :
Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Sur la montagne sainte

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 déc. 2013, 11:14

Le mercredi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 25,6-10a.

Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.
Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations.
Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ; c'est lui qui l'a promis.
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! »
Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15,29-37.
Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s'assit.
De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : « J'ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.

Cy Aelf, Paris

En commentant les textes de ce jour, notre prêtre a été inspiré de façon lumineuse lorsqu'il est sorti d'une réflexion plus "prévisible" pour parler de la famille - de ce qu'elle fut, de ce qu'elle a suscité de vocations religieuses à l'époque où les deux parents n'étaient pas obligés de travailler tous les deux. De nos jours, on dépose les enfants à la crèche ou à l'école et, du plus petit au plus âgé, on travaille : il faut toujours "gagner" sa vie (comme si la vie n'avait jamais été donnée), ou parce que l'on a déjà en tête un projet pour les prochaines vacances (comme si la vie c'est toujours demain qu'on la vivra vraiment, mais pas dans l'instant).

De la sorte, Dieu sur la montagne sainte, comme Jésus celle qui s'élève auprès du lac de Galilée, sont apparus comme parents d'une humanité enfantine. Dieu se manifeste pleinement dans sa miséricorde, beaucoup plus que dans sa justice - le terme de miséricorde est d'ailleurs issu d'une combination de mots hébreux qui désigne les "entrailles maternelles" de Dieu.
Le repas sur la montagne fait songer, de fait, à une grande table familiale où tous trouvent à manger en abondance - une sorte de grand goûter !

"Mais aujourd'hui, a encore dit le prêtre, les enfants sont confiés d'abord à la crèche, ensuite aux éducateurs et aux enseignants". Ce sont des professionnels, le personnel est très qualifié, mais il ne s'agit plus de parents qui savent sourire avec un regard et aussi se montrer sévère sans avoir à élever la voix. Quelque chose de précieux a été perdu dans les rapports des parents et des enfants - quelque chose d'extraordinaire qui suscitait (aussi) des vocations religieuses. L'amour des parents croyants suscitant l'éveil de l'amour de Dieu.  Le prêtre a terminé en disant : les enfants savaient bien voir combien leurs parents étaient prêts à se sacrifier  pour eux si nécessaire, et par pur et saint amour.

C'est ce que j'ai entendu de plus "fort" depuis longtemps et de plus juste aussi. J'ai aussi songé à l'incident d'hier - j'ai quitté mon travail à cause des pleurs de ma mère au téléphone et marché beaucoup plus que d'ordinaire. Mais sur place, ne sachant plus comment la consoler, je lui ai proposé d'échanger un signe de croix - elle m'a signé sur le front et j'ai fait de même pour elle. Cet échange de signe de croix, c'est aussi tout un symbole de la famille telle qu'elle pourrait être encore...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Jésus, réconfort dans l'hiver

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 déc. 2013, 12:08

L'homélie du Pape François - une joie communicative !

On ne peut pas penser à une Eglise sans joie, car Jésus, son époux, était plein de joie. Tous les chrétiens doivent donc vivre avec la même joie dans le cœur et la communiquer jusqu’aux extrêmes confins du monde. Tel est, en synthèse, le sens de la réflexion proposée par le Pape François ce matin, mardi 3 décembre, dans l’homélie de la Messe célébrée dans la chapelle de Sainte-Marthe en la mémoire du grand évangélisateur François-Xavier.

«La parole de Dieu — a commencé le Pape —  nous parle aujourd’hui de paix et de joie. Isaïe, dans sa prophétie (11, 1-10), nous dit comment seront les jours du Messie. Ce seront des jours de paix». Car, a-t-il expliqué, Jésus apportera la paix entre nous et Dieu, et la paix parmi nous. La paix que nous désirons tous est donc celle qu’apporte le Messie.

L’Evangile de Luc (10, 21-24)  proclamé au cours de la liturgie aide à comprendre quelque chose de plus sur Jésus. «Nous pouvons entrevoir — a spécifié le Pape — un peu l’âme de Jésus, le cœur de Jésus. Un cœur joyeux». Nous sommes en effet habitués à penser à Jésus pendant qu’il prêche, pendant qu’il guérit, pendant qu’il va sur les routes parler aux gens, ou quand il monte sur la croix. Mais «nous ne sommes pas tellement habitués — a dit l’Evêque de Rome — à penser à Jésus souriant, joyeux. Jésus était plein de joie».  Une joie qui dérive de son intimité avec le Père. Et c’est précisément de cette relation avec le Père dans le Saint-Esprit que naît la joie intérieure de Jésus.  Cette joie, a ajouté le Saint-Père, qu’«il nous donne. Et cette joie est la paix véritable. Ce n’est pas une paix statique, calme, tranquille: la paix chrétienne est une paix joyeuse», car Jésus est joyeux, Dieu est joyeux.

«Dans la prière au début de la Messe — a-t-il poursuivi — nous avons demandé la grâce de la ferveur missionnaire pour que l’Eglise se réjouisse avec de nouveaux fils».  On ne peut pas penser à «une Eglise sans joie», car «Jésus a voulu que son épouse, l’Eglise, soit joyeuse». Et «la joie de l’Eglise est précisément d’annoncer le nom de Jésus» pour pouvoir dire: «Mon époux est le Seigneur, est  Dieu» qui «nous sauve» et «nous accompagne».

Dans cette joie d’épouse, l’Eglise «devient mère. Paul VI — a affirmé le Pape François en rappelant l’enseignement de son prédécesseur — disait: la joie de l’Eglise est précisément d’évangéliser» et de transmettre cette joie «à ses enfants».

Ainsi, nous comprenons que la paix dont «nous parle Isaïe — a-t-il poursuivi — est une paix de joie, une paix de louange, une paix, disons, bruyante dans la louange. Une paix féconde dans la maternité de nouveaux enfants, une paix qui vient précisément de la joie de la louange à la Trinité et dans l’évangélisation, c’est-à-dire en allant dire aux peuples qui est Jésus».

Paix et joie, donc. «Toujours la joie, car  — a expliqué le Saint-Père — elle dérive d’une déclaration dogmatique de Jésus qui dit: tu as décidé ainsi, de te révéler non aux sages mais aux petits. Même dans les choses aussi sérieuses que celle-ci, Jésus est joyeux». Ainsi, l’Eglise aussi doit être joyeuse. Toujours, même «pendant la période de son veuvage», a-t-il ajouté, elle «est joyeuse dans l’espérance». «Prions — a-t-il conclu — pour que le Seigneur nous donne à tous cette joie».

http://www.news.va/fr/news/cette-paix-bruyante
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Re: Sur la montagne sainte

Message non lu par astre » mer. 04 déc. 2013, 12:08

etienne lorant a écrit :C'est ce que j'ai entendu de plus "fort" depuis longtemps et de plus juste aussi. J'ai aussi songé à l'incident d'hier - j'ai quitté mon travail à cause des pleurs de ma mère au téléphone et marché beaucoup plus que d'ordinaire. Mais sur place, ne sachant plus comment la consoler, je lui ai proposé d'échanger un signe de croix - elle m'a signé sur le front et j'ai fait de même pour elle. Cet échange de signe de croix, c'est aussi tout un symbole de la famille telle qu'elle pourrait être encore...
Que c'est beau, un fils qui console sa maman, et ne sachant plus quoi faire, ont échangé un signe de croix :coeur: ... Vous m'avez fait pleurer ! Les enfants d'aujourd'hui sauront ils s'occuper, consoler leur maman, leur papa lorsqu'ils seront vieux ? Ces enfants qui ne sont pas gardés par leurs parents mais confiés à la crèche, à la nounou, à l'école ... et que les parents n'ont pas su écouter ...

Sauront-ils AIMER à leur tour ?

Moi, qui réfléchissait depuis ce matin sur le sens du mot AIMER dans la vie de tous les jours ... "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés" ... J'ai beaucoup réfléchi... et la culpabilité m'a envahi ... Peut être que moi aussi, je n'ai pas su Aimer comme je l'aurais du ... J'ai essayé de faire ce que j'ai pu au moment voulu, mais j'aurais peut être du faire plus ...

Etienne, vous avez répondu présent lorsque votre chère maman avait besoin de vous, c'est une marque d'attention formidable ... Dieu vous le rendra ...
L'amitié nous fait partager de grands moments de bonheur, mais aussi d'immenses peines. L'important est de partager, de s'écouter, de se soutenir.
Abbé Pierre

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Re: Sur la montagne sainte

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 déc. 2013, 12:32

Ma famille fut une vraie famille durant peu de temps, car cette "nécessité de réussite individuelle", s'est très tôt imposée aux trois enfants. De même dans la famille de six enfants de nos voisins. Leur fils aîné avait une ambition hors du commun - et il a très bien "réussi". Mais le jour de ses noces avec une petite noblesse italienne, afin que la belle famille ne voit pas les origines modestes de ses parents, il a loué tout un hôtel pour célébrer ses noces. Lorsque je l'ai croisé en rue des années plus tard, je lui ai proposé de venir voir ma petite entreprise, mais il s'est récrié: il ne pouvait pas se permettre de descendre aussi bas que chez un petit bouquiniste de banlieue ! Eh bien, dès cette rencontre, je n'ai pas éprouvé d'amertume mais de la pitié pour lui. J'étais passé par là, par cette "croix du monde" à porter qu'est la réussite individuelle, et le Seigneur m'en avait guéri. Le mariage de mon ami a "coulé" - l'argent ne garantissant pas le bonheur dans un couple.

A la mort de son père, je lui ai écrit, je lui ai rappelé le temps où nous écorchions les genoux à descendre la rue à patins-à-roulettes, à toute vitesse - les heures passées à observer des avions à la jumelle - et puis: nous avions été enfants de choeur à l'église, en aubes blanches, durant deux années... Mais il n'a pas répondu non plus. Encore une fois, c'est vrait que, tout comme lui, Philippe, j'ai tout abandonné à l'adolescence par cette sorte de "pression" de réussite individuelle - qui nous paraissait nécessité absolue - mais il s'agissait d'un piège du démon. J'y suis tombé aussi, mais j'ai traversé un tel malheur avec cette volonté de réussir - ou plutôt la peur de ne pas me réussir ! - qu'un jour Jésus est venu à ma rencontre, et m'en a délivré. Puisse-t-il lui aussi rencontrer le Seigneur sur sa route...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Jésus, réconfort dans l'hiver

Message non lu par coeurderoy » jeu. 05 déc. 2013, 0:05

Oui, en cette saison pauvre, froide et dénudée (je ne parle pas des vitrines, de la grande bouffe consumériste ni du clinquant des grands magasins pour parvenus récents ou des écrans hystériques) il est délectable de prier le Pauvre dans une une église sombre et oubliée lors de la messe matinale. Le Grand Soleil eucharistique donne tout son sens à notre journée, aux êtres que nous allons croiser, aux joies ou aux épreuves de la journée...Malgré le corps qui geint ou l'esprit qui déraille nous avons posé l'acte de foi de pousser la porte de l'église pour venir Le louer, Le bénir, Le prier, L'adorer...
Tout le tumulte cesse, tout reprend sens, l'âme s'apaise, la foi se fortifie et le coeur s'offre, sobre et nu au Coeur brûlant de Dieu...
Merci Seigneur de cette douce attente dans les brumes de l'hiver déjà illuminées par la Nativité toute proche du Soleil de Justice !
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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