Ceci se comprend que dans la perspective chrétienne du terme. Il s'agit d'une mort à soi-même...la mort de l'ego (le Moi) pour que le "Je", appelé par un "Tu" divin, naisse. "Tu nous as fait pour Toi Seigneur et notre coeur est sans repos tant qu'il ne demeure en Toi" (St-Augustin). Donner sa vie ne signifie pas seulement aller se faire immoler au Tibet mais, si on prend en exmple Joseph, le père de Jésus, il est le parfait modèle d'une vie livrée par amour. Il a renoncé à sa volonté propre et à une vie de couple envisagée avec Marie pour laisser la Volonté de Dieu couler dans sa vie et il a gagné une vie encore plus grande que ce qu'il avait imaginé dans sa Nazareth quotidienne banale...ce n'est pas banal d'être le père de Jésus et le protecteur et époux de Marie.shadow a écrit :effectivement, je pense pas que les gens pensent à perdre leur vie en la transmettant :lol:
"Aimer c'est tout donner et se donner soi-même" disait la petite Thérèse... :wub:shadow a écrit :Nan sérieux, moi pour moi l'amour vrai doit prendre en compte cette dimension, et pour quelqu'un que j'aime, j'espere que je serais prête à tout, mais je ne peux pas dire étant donner que je ne l'ai jamais vécu (devoir tout donner)
Pas forcément mais ça aide ! Toute la Genèse, en trame de fond, nous en parle. Dieu crée en séparant...en faisant des disctinctions entre les éléments...entre l'Homme et la Femme qu'Il crée à Son Image et, c'est ensemble, dans la communion des différences, qu'ils forment l'Image de Dieu. Les récits de la Genèse ne sont pas à prendre au premier degré. Ils ne sont pas des récits historiques ni un joli mythe. Ils sont des récits symboliques qui tentent d'expliquer la condition humaine, la relation de l'Homme avec Dieu, la relation homme/femme, les relations interpersonnelles, la relation de l'Homme avec le cosmos, avec son environnement. Ils sont en fait un excellent traité de psychologie et un outil de philosophie fort intéressant et profond.shadow a écrit :Euh, je comprend pas, ça veut dire qu'il faut être croyant pour comprendre l'altérité ?
shadow a écrit :Je suis désolé de dire ça, mais comment pouvez vous le savoir alors que vous ne l'avez jamais ressenti ? Comment peut on juger une sentiment de balbutiement de l'amour sans l'avoir jamais vécu ? Ne me parlez pas de psychanalise, j'aimerais du concret.
Tu as raison, je ne l'ai pas vécu. Mais j'ai déjà vécu la certitude du sentiment d'aimer et d'être aimée...alors qu'il ne s'agissait pas d'amour mais d'une recherche de moi-même dans le sentiment d'aimer être aimée. Ce qui est très subtil...Par ailleurs, sans être tombée dans l'homosexualité, mon ami d'enfance (nous avons été amis durant 17 ans...jusqu'à ce que je me convertisse et qu'il fuie à toute allure...sans même que nous ayions abordé le sujet ni jugements de ma part à son égard), homosexuel avoué, m'avais mis beaucoup de pression à "reconnaître ce que je suis réellement au fond de moi-même" (càd, peut-être lesbienne) à un âge ou les sentiments sont bien ambiguës et que j'étais reconnue pour être "garçon manquée" (entre 10 et 15 ans, j'étais toujours avec des garçons...) ...même la famille me mettait une forme de pression en me demandant (alors que j'avais 15, 16 ou 17 ans) : tu n'as pas encore de copain ?...ben dis-donc, serais-tu aux femmes ? Ceci date d'il y a près de 20 ans. Ce genre de pression de la part de notre entourage peut nous faire flancher facilement là où nous ne voulions pas aller...pour ma part, je savais que j'étais hétérosexuelle...parce que j'étais amoureuse de cet ami homo ! :lol: Bref...se faire dire par quelqu'un qu'on aime que nous devrions écouter notre être profond pour être en paix avec soi-même est très dangereux pour le discernement.
Comme "par hasard", hier matin je suis tombée sur un enseignement concernant l'homosexualité et le père dans la conférence disait ceci: "l'homosexualité est une recherche de soi dans l'identique"...Mais c’est un amour qui s’arrête en chemin et qui s’installe dans une phase qui aurait dû être surpassée : celle de la peur de l’autre, de la peur du différent…l’autre sexe (on peut appeler cela une non attirance, mais ça reste toujours une peur cachée…bien enfouie).shadow a écrit :Hum, si on admet cela (bien que je ne sois pas d'accord), je ne vois vraiment pas ce qui provoquerais ça, en tout cas chez moi. Je n'ai jamais eu de probleme particulier avec les garçons.
La mort spirituelle...qui est beaucoup plus redoutable que la mort biologique...C’est un amour qui ne va pas plus loin parce qu’il n’est pas fécond, parce qu’il s’arrête, parce qu’il conduit à la mort (ces mots vont me valoir quelques taloches…).shadow a écrit :Mdrrr, c'est une maniere originale de suicide on dirait :lol: M'enfin, il conduit à la mort de quoi ? Parce que perso, si je me serais pas assumé, je serais probablement effectivement morte.
Moi non plus je ne tombe pas amoureuse du sexe de la personne ! Je tombe amoureuse de tout ce qu'elle est dans son être sexué, opposé à moi, et qui vient me compléter. "Tous deux ne feront plus qu'une seule chair" nous dit la Genèse. C'est très intime ça...faire une seule chair. Le corps féminin est fait pour accueillir le corps masculin. Ils sont fait pour se mouler l'un dans l'autre d'une manière merveilleusement compatible. L'homme et la femme sont les seuls espèces dans le règne animal à pouvoir être face à face dans leur étreinte charnelle. C'est la dignité de l'Image de Dieu qu'Ils forment tous deux dans l'élan de leur amour humain, à l'Image de la Trinité qui se trouve dans un face à face éternel.shadow a écrit :Ben, vous aussi alors on peut dire que vous allez vers un autre vous-même, puisque vous allez vers un autre être humain :P Moi, ça n'est pas du sexe de l'autre dont je tombe amoureuse, mais d'une personne.
Je n'ai pas utilisé ces termes...je mentionne le narcissisme mais cela n'attaque pas les personnes.shadow a écrit :Entre les narcissique, les suicidés originaux et les adolescents retardés, on a une jolies image dites moi ;-)
Ce qui plaît à Dieu c'est que nous soyons ses enfants et qu'Il puisse être Notre Père. Ce qui plaît à Dieu c'est que nous cessions de douter de son Amour pour nous. Si nous lâchons la méfiance envers Lui et que nous faisons un petit pas en sa direction, Il accourt jusqu'à nous pour nous prendre dans ses bras et nous couvrir de baisers...Il est prêt à tout, même à descendre au plus bas de notre misère, de notre péché, de notre mort...Il vient toucher nos blessures pour les guérir et nous relève de toutes chutes, de toutes morts pour nous donner part à sa Vie. Enfin, après avoir accueilli cela, même et surtout bien pauvrement et maladroitement, nous pouvons être libre pour aimer...de l'Amour qu'Il déverse en nous pour Lui, pour nos frères...et, vient ensuite un vrai amour pour soi-même (pas de l'amour-propre) mais un sentiment de dignité et une liberté qui nous fait crier "Abba ! Père !"...je suis aimée...pour vrai.shadow a écrit :J'ai un probleme à vous soumettre. Quand je nis être attirée par les filles "naturellement" (=qui correspond à ma propre nature), je me hais moi même. Au contraire, maintenant que je m'assume, sans avoir une confiance absolue en ma personne, je m'aime bien. Mieux vaut il plaire à Dieu ou à soi même ? Peut on se plaire à soi même sans plaire à Dieu ?
Paix à toi...
Hélène