Le système bancaire et les banques

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Le système bancaire et les banques

Message non lu par Ecossais » ven. 22 juil. 2005, 1:47

Les banques prêtent 70 fois plus d'argent qu'elles en ont !

Voici un article plus qu'édifiant sur le fonctionnement des banques.

Les banques créent l'argent qu'elles prêtent
Elles ne prêtent pas l'argent de leurs déposants
95% de l'argent dans le pays est créé par les banques privées
____________________
Voilà la cause réelle de la grande misère dans le monde!

Tous devraient maintenant savoir que lorsque les banques prêtent de l'argent, elles ne se départissent de rien, elles créent tout simplement l'argent qu'elles prêtent, sans que cela ne leur en coûte un seul sou. Elles n'ont pas besoin d'imprimer de papier-monnaie, elles ne font qu'inscrire des chiffres dans des comptes de banque, qui circulent sous forme de chèque, et ces chiffres sont tout aussi bons que le papier-monaie. Car il existe deux sortes d'argnet: le numéraire (billets de banque et pièces de monnaie), et l'argent scriptural (les chiffres inscrits dans les comptes de banque). Cet argent "scriptural", créé par les banques, forme plus de 95% de tout l'argent du pays; l'autre sorte, le papier-monaie et les sous, constitue moins de 5%.

[align=center]L'orfèvre devenu banquier[/align]

Cette façon de faire des banques remonte au Moyen-Age, alors que l'or était la seule forme de monnaie existante. Ceux qui possédaient de l'or, de peur de se le faire voler, déposaient cet or dans les coffres-forts des orfèvres. Ces derniers leur remettaient un reçu certifiant que les individus en question possédaient bel et bien tel montant d'or dans le coffre-fort de l'orfèvre. Au lieu de payer en or pour obtenir des produits, ces individus payaient avec ces reçus émis par l'orfèvre, et celui qui devenait le nouveau propriétaire de ces reçus, devenait ainsi le propriétaire du montant d'or inscrit sur le reçu, et était libre de se présenter en tout temps chez l'orfèvre pour retirer cet or.

L'orfèvre remarqua que la plupart des gens préféraient s'échanger ces reçus, au lieu de se présenter chez lui et réclamer leur or. Par exemple, pour une personne qui venait réclamer son or, dix personnes ne venaient pas, et préféraient s'échanger les reçus émis par l'orfèvre. L'orfèvre réalisa qu'il pouvait émettre ainsi sans risque dix fois plus de reçus qu'il avait d'or en réalité dans son coffre-fort. Tant qu'une proportion de dix personnes sur onze ne se présentent pas chez l'orfèvre pour réclamer leur or, alors là tout son système s'écroule et sa fraude est dévoilée, car il ne peut rembourser tout le monde, puisqu'il a dix fois moins d'or qu'il prétendait en avoir.

Les banques font exactement la même chose aujourd'hui. Elles ont remarqué que pour une personne qui venait à la banque et désirait être payée en argent liquide (papier-monnaie), environ dix personnes ne font que transférer des chiffres d'un compte à un autre, sans qu'il n'y ait aucun usage de papier-monnaie. C'est ce qui permet aux banques de "prêter" plus d'argent qu'elles en ont en réalité. Par exemple, une banque qui a $1 million en dépôt en argent liquide, peut ainsi prêter dix fois plus d'argent de comptabilité. La seule crainte du banquier, c'est qu'un nombre trop élevé de déposants viennent en même temps retirer leur argent de la banque, car il ne peut fournir qu'un déposant sur dix. Une des manières pour le banquier de se protéger contre un tel risque, c'est d'encourager les épargnants à laisser leur argent à la banque le plus longtemps possible (placements ou obligations), en leur accordant un taux d'intérêt plus élevé.

[align=center]70 fois [/align]

Depuis des années, l'usage d'argent de comptabilité a augmenté, et le banquier a pu ainsi créer un plus grand poucentage d'argent de chiffres. Ansi, pour le troisième trimestre de 1995, il existait 3,1 milliards de dollars en billets de banque et pièces de monnaie, et le total des prêts non-hypothécaires, pour période, était de 216 milliards $, soit 70 fois le montant d'argent liquide existant dans le pays!

Jusqu'à tout récemment, les banquiers devaient, selon la loi des banques, détenir une réserve de 4% en argent liquide. Mais en décembre 1991, le Parlement canadien a voté qu'à partir du 1er janvier 1994, cette réserve serait de zéro pour cent!

En d'autres mots, il n'y a plus aucune limite prescrite par la loi. La seule limite à la création d'argent par les banques, c'est le fait que des individus désirent encore être payés avec du papier-monnaie. Alors, on comprend que les banques vont faire tout leur possible pour éliminer tout simpliment l'usage de papier-monnaie, en encourageant l'utilisation des cartes de débit, paiement direct, etc, pour en venir éventuellement à l'élimination de l'argent liquide. Elles prêcheront l'existence d'une seule forme d'argent, l'argent électronique. Les citoyens doivent tout faire pour empêcher que cela arrive, car l'élimination du papier-monnaie serait la plus grande fraude qui pourrait arriver dans le pays - elle donnerait aux banques le contrôle absolu de l'économie et de tous les individus.

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Rectification

Message non lu par Ecossais » sam. 23 juil. 2005, 21:25

A la demande de Christophe, j'informe tous les lecteurs que l'auteur de l'article consacré à l'argent prêté par les banques, est Alain Pilote.

Vous pouvez le consulter sur http://www.prolognet.qc.ca/clyde/fran.htm.
Il y a d'ailleurs d'autres articles très édifiants.

Dormez tranquillement, tout va bien. Il est moins Une.

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Message non lu par Lugh » sam. 23 juil. 2005, 21:35

Bonjour,

Je suis un peu interloqué : c'est le système bancaire que tu trouves nuisible? Il est évident qu'une banque ne peut pas se contenter d'être dépositaire des sommes qui lui sont prêtés. Quel intérêt alors d'amener son argent à la banque par rapport à enfouir ces économies dans un sommier? Pour que la banque puisse proposer des taux d'intérêt , il faut bien qu'elle utilise les sommes qu'on lui confie. Plus elle utilise l'argent "qui dort" mieux c'est.

Que ces sommes soient inscrites sur papier ou en monnaie sonnante et trébuchante n'a pas grande importance. La monnaie n'est elle-même qu'une représentation 'virtuelle' de la somme : une pièce de 1 euro ... ne vaut pas 1 euro de métal.

J'ai peut-être pas bien compris le problème?

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Message non lu par Ecossais » sam. 23 juil. 2005, 21:41

Bonsoir Lugh,

Je ne ferai pas d'autre commentaires sur le sujet. Peut-être êtes-vous dans la profession. Je vous suggère de lire le chapitre intitulé "l'île des naugragés". Vous y trouverez les explications que vous me demandez. Le lien figure dans le fil précédent.

Je vous concède néanmoins que vous n'êtes pas obligé d'adhérer à cette explication. Le cas échéant, veillez svp me donner des arguments qui démentent cette affirmation.

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Message non lu par Lugh » dim. 24 juil. 2005, 15:44

J'ai lu le fil "ile des naufragés", il me smelbe qu'il y a deux problèmes :
1) confusion entre le rôle de banquier et celui d'emetteur de monnaie (l'Etat). Une banque ne bat pas monnaie.
2) Banquier qui joue un rôle d'escroc pour contrôler l'île. Admettons. Mais le cultivateur malhonnete peut facilement affamer ces concitoyens. ici il y a une présentation biaisée du rôle de banquier : son pouvoir de nuisance

Je vous conseille dans le même "style", la lecture d'une BD d'Achille Talon "L'archipel de Sanzunron". remarquable ouvrage économique :-)

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Message non lu par Christian » dim. 24 juil. 2005, 16:17

[align=justify]Chers Ecossais et Lugh,

Vous trouverez nombre de commentaires sur les sophismes et inepties de l’Ile des Naufragés dans différents fils de ce forum.

De toutes façons, la question des réserves fractionnaires des banques ne devient un problème que dans les économies étatisées (telles les nôtres). L’émission de monnaie est un monopole attribué à une banque centrale qui, en contrepartie, agit comme garante en dernier ressort du système bancaire (même si cette obligation n’est pas toujours en droit, elle l’est en fait). D’où une totale irresponsabilité à la fois des banques, qui se permettent de prêter un multiple de leurs dépôts, et des déposants, qui ne choisissent pas leur banquier en fonction de sa prudence, mais de services annexes, sachant que quoi qu’il arrive, ils ne perdront pas leur épargne (voir le Crédit Lyonnais). En régime libéral, les banques qui choisiront d’émettre de la monnaie devront en garantir le cours. Celles qui ne la gageront pas sur l’or ou sur des dépôts vérifiables, auront peu de chances de voir leur monnaie largement utilisée (ils ne pourront pas l’imposer comme seul instrument légal de libération des dettes ainsi que le fait un Etat). Au bout d’un certain temps, l’intelligence collective du marché aura choisi qqs monnaies mondiales, et le faux pb de l’Ile des Naufragés sera résolu.

Christian[/align]

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Création monétaire - Prêt à intérêt

Message non lu par Christophe » dim. 24 juil. 2005, 17:41

[align=justify]Soyez, Lugh, le bienvenu ! :-D

La problématique soulevé par Alain Pilote dans son article, et plus généralement par tous les auteurs créditistes n'est effectivement pas de donner la préférence à la monnaie fiduciaire sur la monnaie scripturale. Ce qui est dénoncé, c'est le mécanisme de création monétaire par les banques. Mécanisme qui, en confiant une prérogative régalienne - le droit de battre monnaie - à une corporation privée procure certe à celle-ci des avantages indues mais provoque surtout de graves dysfonctionnements du système financier ( surendettement des Etats, déconnexion du volume monétaire des réalités économiques... ) Dysfonctionnements qui ne manquent pas d'apparaître dès que l'ordre naturel est battu en brêche...

Concernant le système bancaire, au moins deux problématiques sont à distinguer :

1) La question de la création monétaire. C'est celle dont il est question dans l'article de M. Pilote et qui est au coeur de la théorie du Crédit Social.

2) La question du prêt à intérêt. Elle est abordée dans ce fil : Prêter à intérêt est-il licite ? [VIX PERVENIT]. Ses opposants voient très souvent dans le dividende une alternative éthique à l'intérêt.


Bien à vous.
Christophe[/align]
Dernière modification par Christophe le lun. 05 févr. 2007, 14:40, modifié 1 fois.
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Le système bancaire et les banques

Message non lu par Renaud » jeu. 06 oct. 2005, 17:59

Brève histoire de la banque
LE SUPER-MECANISME CONCENTRATIONNAIRE

Mais parmi tous les mécanismes concentrationnaires, il en est un plus subtil et plus puissant, dont l'ignorance était quasi totale il y a trente ans (ndlr, écrit en 1950, donc en 1920). Aussi suis-je bien obligé de l'exposer en détail. C'est le mécanisme bancaire qui multiplie les méfaits de l'usure et du crédit. En effet, d'un côté, par l'addition des intérêts il double, puis quadruple toute dette en quinze puis trente ans, d'un autre côté, par le subterfuge du crédit et de la monnaie scripturale, il vampirise toutes les richesses mobilières et surtout immobilières d'une nation, puis du monde.

L'usure a toujours été interdite par le Droit canon romain, puis par le Coran. Le catéchisme du concile de Trente est formel: "Tout ce qu'on prend au-delà de ce qu'on a donné est usure... c'est pourquoi le prophète Ézéchiel (18-17) dit que « Celui-là sera juste qui n'aura rien pris au-delà de ce qu'il aura prêté ». Et Notre Seigneur nous ordonne, dans Saint-Luc (6-35), de « prêter sans en rien espérer ». Ce péché a toujours été considéré, même par les païens, comme un crime très grave et très odieux" et le concile ajoute, "c'est ce qui fait dire à Cicéron que « prêter à usure ou tuer un homme c'est la même chose . Et en effet, ceux qui prêtent à usure vendent deux fois une même chose, ou ils vendent ce qui n'est point".

Il faudrait bien peu connaître l'histoire des civilisations pour s'imaginer qu'il ne s'agit là que d'un principe de morale- et non pas d'un -principe fondamental de bonne organisation de la société civile... car il n'y a qu'une seule clé pour les Deux Royaumes (celui de la Terre et celui du Ciel). La civilisation égyptienne a duré quelques cinq mille ans; elle ignorait la monnaie. Les diverses civilisations mésopotamiennes se sont effondrées les unes après les autres, au bout de quelques siècles, s'entre-déchirant, s'entre-détruisant. Elles connaissaient non seulement le trafic des lingots, mais l'usure, c'est-à-dire le "croît de l'argent" comme l'appelle le code d'Hammourabi. L'intérêt pouvait légalement atteindre 25% et montait jusqu'à 100 et 140%...

-L’Encyclopédie Britanica (article Money- , édition de 1929) souligne que l'écroulement de la Grèce au VIème siècle comme l'effondrement de l'Empire romain sont également dus à l'usure. Ainsi que l'a montré G. Ferrero dans: la Grandeur et le déclin de Rome, Jules César fut brisé pour s'être montré incapable de résoudre « la gigantesque accumulation d'intérêts inaliénables qui avaient concentré toute la richesse en quelques mains, réduisant les petits propriétaires en esclavage".
Vous commencez à soupçonner pourquoi Cicéron est plus dur dans ses jugements que les Pères de l'église!
Précisons que le mot usure ne s'applique pas au taux pratiqué mais au caractère du prêt. Le « prêt de consommation » est seul qualifié d'usure dans les textes canoniques, le prêt à la production n'est pas un prêt, mais un apport de capital à une entreprise dont l'activité fournit des bénéfices. Ce prêt à la production n'est-il pas licite? Oui, dans certaines limites du taux de l'intérêt, mais non quand celui-ci atteint 50% à 60%, tel est cependant le taux réel des avances bancaires modernes.

Pour le comprendre, il faut étudier la constitution et le développement de la Banque d'Angleterre, type du système bancaire moderne, né en pays protestant où l'usure avait été autorisé par Élisabeth.

En 1694, Guillaume d'Orange, devenu Guillaume III d'Angleterre, n'avait plus d'argent pour payer son armée. Ce Hollandais, dont le succès avait été financé par les banquiers protestants de son pays, va juste retour des choses être pris dans l'engrenage des usuriers anglo-hollandais. Un syndicat d'usuriers, dirigé par William Paterson, lui proposa la combinaison suivante: a) Le syndicat privé avancera au gouvernement un prêt en or de 1.200.000 livres, au taux de 6%, le capital et l'intérêt étant garantis par l'Etat et payés en or; b) en récompense, le syndicat privé a le droit de s'appeler Banque d'Angleterre- ; c) comme le syndicat se démunissait ainsi de tout son capital pour financer le prêt, il avait en échange (?) le droit d'émettre et de négocier des billets à ordre jusqu'à la concurrence des 1.200.000 livres prêtées en or, à l'État.

Jusque-là, seul l'État avait le droit régalien de battre monnaie, c'est lui qui aurait pu et dû émettre ces billets gagés sur l'or qu'il avait emprunté. Le syndicat, abusant de son titre de Banque d'Angleterre fit imprimer des billets reconnus valables à Londres, puis dans tout le pays, sous caution morale du roi et matérielle du prêt en or. C'était génial, le public avait confiance en des papiers que la Banque n'ayant plus de capital était incapable de rembourser. Ainsi est né le crédit moderne en argent-papier, véritable contrefaçon du Credo.

Par cet abus de confiance envers le peuple anglais, doublé de haute trahison envers le roi, dit Thomas Robertson (1), le clan des usuriers doubla d'un trait de plume sa fortune. Elle fit même plus que doubler, puisqu'il touchait non seulement l'intérêt sur son prêt en or, mais l'intérêt sur les billets en papier qu'il se mit à prête le 6% sur le capital initial devenant du 12% en huit ans il doublait à nouveau (2). Ainsi la Banque avait créé une double dette, l'une du gouvernement lequel, après tout, empochait l'or l'autre du peuple anglais.

L'endettement simultané du gouvernement et du peuple ne fera que croître sans cesse, le gouvernement faisant évidemment tout retomber sur le peuple par le système des impôts. Telle est l'origine de la Dette nationale anglaise, nulle avant Guillaume III et qui atteignait, en 1948, 24 milliards de livres. Le mécanisme comporte trois stades: usure, dette, impôts, dont 60% servent à payer les intérêts de la dette.

Guillaume III continua à emprunter à la Banque jusqu'à concurrence de 16 millions de livres-or. Et celle-ci émit la même somme en billets. Bien plus, comme les billets avaient cours au même titre que l'or, même à l'étranger, la Banque avança désormais au gouvernement du papier... -cautionné par lui , et non plus en or. Le tour était joué. Il est évident qu'à ce moment-là le gouvernement aurait pu reprendre son droit régalien et décider d'imprimer lui-même, les billets; il n'aurait ainsi jamais eu d'intérêts à verser ni de dette nationale en boule de neige.

Au début, la banque n'émit des billets que jusqu'à concurrence de l'or prêté, et conserva une réserve-or destinée à couvrir les demandes de remboursement. Petit à petit, elle s'aperçut que les gens préféraient manier des billets plus légers que l'or, et qu'on pouvait émettre des billets en se contentant de garder une réserve de 10%.

Mises en goût par une opération aussi fructueuse, les banques se multiplièrent comme des champignons. Entre 1694 et 1830, on trouve dans les îles Britanniques 684 banques privées, émettant chacune ses propres billets. En dehors de toute considération morale le prêt à la production suffit à déséquilibrer toute économie qui n'est pas purement agricole ou pastorale, c'est à dire la seule économie où le "croît biologique", don de Dieu, éternellement renouvelé, peur dépasser le "croît de l'argent" lorsque le taux est faible. L'industrie, elle, ne fait que transformer, et par l'extraction, épuiser.

Tout d'abord, c'est l'inflation. Il y a dix fois plus de signes monétaires légaux en 1836 qu'en 1694. Or cette monnaie-papier n'est pas seulement prêtée mais dépensée directement par les banques, qui jouent ainsi le rôle de commerçants. Elles peuvent ainsi faire marcher leur commerce, avec seulement 10% du capital réel, tandis que les industriels qui veulent lancer une usine ou constituer un stock empruntent aux banques, au taux de 6%, des billets qui ne représentent quasi rien et hypothèquent leurs moyens réels de production pour du vent . Cela explique le peu de faillites des banques et la vampirisation des industries et du commerce par les banques d'affaires-.

Toutefois, en 1836, le gouvernement britannique eut conscience du danger. Après une enquête secrète, le chancelier Robert Peel prit l'initiative du Bank Charter Act- de 1844. Cette lois retira aux quelques 600 banques privées le droit d'émettre des billets en ne reconnaissant qu'à la seule Banque d'Angleterre, obligée cette fois d'avoir une couverture-or de 100% ce qui dura jusqu'en 1914... Aujourd'hui, la couverture n'est plus que symbolique.

Pauvre gouvernement! Les 600 banquiers se réunirent en un nouveau syndicat, le -Joint Stock Banks- et -remplacèrent l'émission des billets interdits par l'émission de chèques facilitant l'avance bancaire, c'est à dire l'ouverture de crédit en compte courant. Ce n'était qu'une émission camouflée de billets, et d'autant plus avantageuse qu'elle allait servir principalement à enfler la production des gros emprunteurs et non à faciliter la consommation des petits, comme la monnaie légale. C'était un nouveau coup de génie. Cette fois, ce n'est plus le roi qui cautionnera l'émission, ce sont les déposants, par suite d'une confusion habilement entretenue.

Le secret de la toute-puissance bancaire dans le monde entier, précise Robertson, réside dans le fait suivant: "Lorsqu'un individu dépose aujourd'hui 1 000 livres en espèces à la banque, celle-ci ne prête pas ces 1000 livres à un autre client, mais les garde en réserve, et prête en avance bancaire, ou par chèque 9 000 livres, c'est à dire neuf fois le montant du dépôt qu'elle a reçu". C'est le premier client qui constitue la réserve de 10% alors que le bon public croit que toute Banque n'est qu'un intermédiaire qui avance l'argent mis chez elle en dépôt, soit 1 000 livres pour 1 000 livres. C'est d'ailleurs ce qui est déclaré dans tous les traités orthodoxes, et qui était officiellement inscrit dans l' Encyclopaedia Britannique- jusqu'en 1910; mais dans l'édition de 1929, vous lisez que "les banques prêtent en créant du crédit , elles créent leurs moyens de paiement ex nihilo " précise M. R. Hawtrey, secrétaire adjoint au Trésor.
En général, l'emprunteur a déposé des garanties. S'il ne peut rembourser son emprunt, la banque saisit les garanties et fait là un bénéfice absolu, pendant que l'emprunteur, lui, fait faillite. S'il rembourse, la banque touche 6% sur 9000 livres, soit 54% sur les 1 000 livres qui lui avait été déposées jadis, joli bénéfice pour avoir fait un simple jeu d'écriture. L'opération est annulée, la somme inscrite est rentrée dans la colonne Avoi- , elle annule le montant porté en sortie dans la colonne Doit . Les 9 000 livres se dissolvent dans le vent, d'où elles étaient venues!... De là le pouvoir quasi magique des banques. Non seulement elles créent et détruisent- de la monnaie, mais des affaires. Elles provoquent des booms, des crises artificielles, des périodes de suractivité ou de chômage, suivant que comme une coquette elles accordent ou non leurs faveurs, c'est-à-dire des crédits de compte courants. Elles sont maîtresses du "cycle du commerce". Leur pouvoir est invincible, quel que soit le parti qui triomphe temporairement. Elles concentrent progressivement tout entre leurs mains, sur la ruine des nations.

Lorsqu'en 1919, Vincent C. Vickers gouverneur de la Banque d'Angleterre depuis 1910 s'apercevra de cette destruction irrémédiable, il démissionnera et commencera à dénoncer cet engrenage implacable (3). Il en résultera l' Official Governmental Report on Finance and Industry- , dit MacMillan Report (4) au Parlement anglais de 1931, puis le Canadian Government Report of the Committee on Banking and Commerce-, de 1939 (5), qui confirmèrent tous ces faits et révélèrent que le mot: dépôt bancaire est une escroquerie verbale, il fait croire à un actif alors qu'il représente au contraire un passif, une dette des emprunteurs. Il faut lui substituer l'expression "crédit financier" ou mieux "argent négatif".
Avec ce système une banque peut tout acheter, tout faire passer entre ses mains, puisqu'elle peut doubler en deux ans non seulement son capital réel mais l'argent qu'on lui dépose. Elle réalise l'idéal concentrationnaire, n'ayant besoin ni de déplacer des hommes, ni de rassembler des machines, quelques traits de plume suffisent. C'est la reine des machines-en-papier! (ndlr, les ordinateurs)[/align]


PAS DE CONCENTRATION SANS DESTRUCTION.

[align=justify]Le mécanisme moderne du Crédit, portant sur la -production- va conduire au même effondrement que la simple usure de l'antiquité, portant sur la consommation , car il ne possède plus d'autorégulation venant des signes monétaires légaux, de l'argent accumulé ou thésaurisé, de l'épargne. Lorsque des consommateurs investissent leur épargne, tout d'abord, le taux d'intérêt réel reste limité, inférieur à 10% mais surtout, l'industrie qui emprunte ne peut se développer qu'en fonction de cette épargne, de ce surplus qui n'a pas été dépensé pour la consommation. A moins de fabriquer des objets superflus, cette industrie risque peu de surproduire, c'est-à-dire de produire au-delà des possibilités d'achat des consommateurs.
Tandis que dans le cas du financement par les banques, qui émettent une monnaie scripturale anticipée , basée sur l'hypothèse de la vente des objets produits, les exploitations de la production s'enflent à une vitesse dépassant les pouvoirs d'achat réels qui sont désormais négligés et ignorés.
Il s'en suit une hystérie de la production qui offre l'alternative: chômage ou guerre pour la destruction des biens qui encombrent le marché. Il y a donc deux financements possibles de caractères totalement opposés: l'un provenant de l'épargne, de l'argent en supplémen- et l'autre projeté par anticipation . Dans le premier cas, l'autorégulation doit venir de l'offre des capitaux existants, dans le second, de la demande en besoins primaires les plus certains.

Ainsi le financement bancaire mis en lumière est tout indiqué pour la construction et l'équipement immobilier profitant à l'ensemble du pays. Là où il n'y a point à craindre de surproduction, c'est vraiment la demande qui fixe l'émission. Ce sont les besoins en logements, en routes, en ponts, en hopitaux, en écoles, en forêts, qui cette fois, deviennent les régulateurs de la monnaie scripturale anticipée, si dangereuse dans ses anticipations.
Mais dans ce cas, seuls des offices régionaux et non une banque de crédit centralisée (6) permettraient d'avoir la confiance- du public de la région et le contrôle effectif des besoins proches. Comme là, il s'agit de prêt de consommation et non plus de production, il ne peut plus être question d'intérêt. La Région ne peut être usurière. Le mécanisme bancaire, en tant que mécanisme est utilisé sans compromission avec l'usure, il possède son autorégulation organique: la connaissance de la communauté dans ses besoins propres. C'est le seul cas où posant le Bien au départ, nous le récoltons à l'arrivée.

Lorsque s'ajoutent les méfaits de prêt à intérêt de taux scandaleux, de la monnaie scripturale non freinée par les besoins et de l'hystérie de la production, on dévale à roue libre vers la destruction obligatoire. La ruine vient, d'une part de la Dette nationale et de ses intérêts reportés sur le peuple par l'impôt qui n'est plus "juste", ne répondant pas à un service rendu. Aussi se pose la question: faut-il rendre à César ce qui est à Mammon?
La ruine est augmentée par l'inflation qui déprécie les biens du travail et qui est telle qu'en juillet 1945, les banques réunies des îles Britaniques possédaient en caisse 600 millions de Livres et avaient accepté environ 5 400 millions de Livres, soit neuf fois plus, en reconnaissances de dettes, prêts, avances, investissements. Ces 5 400 millions n'ayant aucune existence réelle ont été créés par les banques, à partir de rien, depuis 1844, au taux de 1 million par semaine (7).
Le système est très exactement satanique. L'homme ne peut rien créer ex-nihilo- . L'argent-négatif ou dette peut, et doit, être détruit par un jeu d'écritures sur le grand Livre: la colonne -Avoir- équilibrant la colonne Doit . Mais subsiste l'intérêt à payer, qui ne le peut être que grâce à une nouvelle création ex-nihilo d'argent-négatif et ainsi de suite... Il se produit une boule de neige de dettes, une marée d'argent-négatif, de néant, qui augmente sans cesse et entraîne à la destruction obligatoire des biens réels.
Le chaos économique qui conduit chaque pays à l'alternative: révolution ou guerre, provient d'une éconnaissance de vérités élémentaires, tant des marxistes d'ailleurs, que des économistes libéraux. Marx, en effet, n'a nullement soupçonné le mécanisme de l'argent-négatif, et a reporté ses attaques contre le profit et la propriété. Ces derniers ayant toujours été défendus dans de justes limites par l'Église, mère des Pauvres, la sagesse commandait de chercher une autre explication.

La voici. Pour qu'il n'y ait pas coexistence de surproduction et de sous-consommation, il faut que le revenu national puisse acheter la production nationale donc lui soit égal (8) la soupape des exportations étant de plus en plus réduite dans un monde qui s'unifie (9).
Or tout prix comporte deux parts: l'une de travail, l'autre de capital, l'une -a)- de salaires personnels (directs ou indirects mais versés à des personnes pour leur consommation), l'autre -b)- de rémunération des capitaux engagés, qui sont des capitaux d'argent-négatif en majeure partie = la monnaie légale servant à peine à 5% des échanges (avoua lors de l'enquête précitée M. C. Towers, gouverneur de la Banque du Canada). Tel est le phénomène - a + b - découvert expérimentalement par le major Douglas en 1920 et au sujet duquel M. de Valera déclarait en 1942: "Malgré mes demandes réitérées, aucun économiste n'a pu me démontrer la fausseté de ce théorème".
Si donc les producteurs touchent un total- a-, ils ne peuvent, en aucune façon, acheter un total - a + b - ; le revenu national reste toujours inférieur à la production nationale. Il y aura toujours des surplus et les consommateurs seront toujours en état de sous-consommation. Telle l'origine du phénomène surabondance-misère qu'aucun dirigisme ne peut réduire.
Faut-il souligner que plus la structure productrice est concentrée, plus les investissements dans d'énormes machines sont gigantesques, plus -b- croît aux dépens de -a- dans l'équation, moins les salarié peuvent acheter leur production, plus la misère augmente, ce qui se vérifie depuis un siècle, quelle que soit l'augmentation continue des salaires (10).

Le remède financier dont nous avons déjà montré dans nos autres chapitres la valeur économique consiste d'une part dans le micro-machinisme et la décentralisation diminuant -b- . Et d'autre part, dans le retour à l'Etat de son droit régalien de bettre monnaie, enfin dans l'utilisation de crédit public retrouvé, sans intérêt , pour la construction des services publics nationaux, régionaux (routes et hôpitaux, écoles et forêts) où la part de salaires personnels est maxima et qui sont en dehors du circuit Production , dans lequel doit jouer seulement la monnaie légale (11).
Faut-il faire remarquer que, quelle que soit la Distribution: structure du commerce et répartition des biens parmi les citoyens, cela ne joue qu'à l'intérieur de -a- . Il peut y avoir des injustices, des bénéfices scandaleux ou un gaspilage dû à une cascade d'intermédiaires, mais les Salaires totaux, plus ou moins bien répartis, doivent -d'abord- permettre d'acheter la Production totale.

Le système bancaire actuel, autrement dit l'usure-à-l'argent-négatif ne peut rien créer de positif, il est très axactement inverti. Il prospère en temps de guerre , s'épanouit, apporte la prospérité matérielle aux ouvriers requis en usine, aux fournisseurs de l'Etat et aux fabriquants de munitions, pendant que la fleur de la nation est tuée ou mutilée. Il languit en temps de paix , se contracte, apporte le rétrécissement du pouvoir d'achat, les faillites, banqueroutes, le chômage et toutes les misères à la clé. Pourquoi ce paradoxe?

Il y a toujours assez de pouvoir d'achat pour les buts de guerre PARCE QUE les biens créés sont détruits . Ainsi la sous-consommation peut être ordonnée au nom du patriotisme, tandis que la surproduction est liquidée. Il ne s'agit point de mettre au pilori les banquiers actuellement inconscients, mais de considérer les faits. Les faits sont les suivants, ils crèvent les yeux: l'usure-à-l'argent négatif conduit à fournir toujours- assez d'argent pour la guerre, la mort et la destruction et jamais assez pour la paix, la vie et la construction. Plus la guerre est terrible, dévastatrice, plus de pouvoirs d'achat sont créés, plus le flot d'argent-négatif s'enfle ainsi que les bénéfices des usuriers. Mais ce gonflement ne peut avoir lieu avec des biens qui encombreraient le marché, puisque les salaires sont toujours insuffisants pour les acheter, et ne peut avoir lieu que dans un seul cas, celui de la destruction délibérée des stocks. Le système ne fonctionne avec efficience que si l'on détruit des biens réels (12). Il conduit implacablement à la guerre.[/align]

Jean-Gaston BARDET (1950)

[align=justify](1) In -Human Ecology-, (Maclellan ed. 240 Hope Street, Glasgow), admirablement documenté mais dont nous n'acceptons pas le remède.

(2) Savoir doubler l'intérêt fait partie de la science bancaire... Ainsi en est-il de la vente à crédit -mensuel- à 8%, qui est en réalité à 16%, et qu'on tente de généraliser en Europe (en 1950)

(3) Economic Tribulations (Badley Heat, 1941).

(4) Publié par H. M. Stationary Office (Londres, 1931)

(5) Publié par Hing's Printer (Ottawa, 1939)

(6) Dont les méfaits sont dénoncés par Robertson, -op. cit-, et le thomiste irlandais R. P. Denis Fahey in -Money manipulation and Social Order-, (Brown and Nolan. Dublin).

(7) Tel est le montant de -l'impôt secret- perçu sur toute la communauté de l'espace financier britanique, qui le paie non avec du vent mais avec son travail et ses propres biens réels. Et ce chiffre de 5 400 millions ne comporte pas toutes les acquisitions et investissements dans les affaires nationales ou internationales qui se montent au moins à 5 000 autres millions.

(8) Molotov, longtemps ministre des affaires étrangères de l'URSS, avoua que la -seule chose- qu'il craignait était que cette égalité soit réalisée en Occident...

(9) La recherche des grands espaces financiers, les accords financiers entre plusieurs nations n'ont, au fond (et peut-être inconsciemment), pour but que de trouver... chez les autres, de l'argent que l'on ne peut trouver chez soi; mais le théorème reste inéxorablement valable pour l'espace considéré!

(10)Le personnel de certaines usines s'appauvrit au fur et à mesure que s'accroît leur modernisation. Il pouvait acheter, en 1947, environ la moitié de la production, et deux ans après seulement le quart, car la modernisation entraîne un accroissement des charges du capital et une diminution des pouvoirs d'achat. Cf. l'article de Georges Levard, in "revue d'Action Populaire" de décembre 1950.

(11)L'abîme qui sans cesse augmente entre le "progrès" matériel et le progrès moral, vient de ce que la production matérielle n'est plus organique. Elle n'est plus financée par le croît naturel, par les propres réserves des industries, mais par anticipation, par dettes d'argent-négatif. Elle s'enfle à une vitesse qui dépasse toute maturation possible des individus. Cela est fondamental pour comprendre l'hystérie de la production.

(12)Aussi les faillites des industries sont-elles acceptées avec complaisance par les banques, c'est une des soupapes de sûreté qui empêchent la chaudière d'éclater. Par contre, les bons "Serra" émis sans intérêt au Kenya, vers 1921, ou les "billets coopératifs" sans intérêt, J.A.K., au Danemark en 1931, furent stoppés par les Banques nationales, car les professeurs d'économie démontrèrent (!!) "que c'était un gros -désavantage- pour tout le monde (!) d'emprunter sans intérêt". Qu'en pensent les constructeurs de petites maisons qui paient deux fois leurs maisons?
[/align]

Paul Nollen
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Message non lu par Paul Nollen » jeu. 01 févr. 2007, 8:44

"REFORME MONETAIRE POUR L'AGE de l'INFORMATIQUE"
Cette proposition finira le système d'opérations bancaires à "réserves fractionnelles".
Permettre aux banques privées de créer la monnaie hors de rien, prive le gouvernement d'un bénéfice spécifique.
Ce bénéfice spécifique s'appelle le "seigneuriage" et, à notre opinion, appartient au peuple.
Cependant, il est important d'accentuer que, bien que les banques perdent la possibilité de créer des dépôts à vue hors de rien dans des comptes courants, la rentabilité normale du trafic bancaire demeurera intacte. Les banques pourront sans aucune restriction continuer à effectuer chaque genre d'affaires qu'elles font maintenant: recevoir les dépôts et faire la gestion des transferts de leurs clients, accorder des prêts à tous ceux qu'elles considèrent solvable, investir dans les actifs financiers tels que des obligations ou des actions pour leurs clients et pour elles-mêmes et offrir une grande variété de produits et services financiers.
http://www.socialcurrency.be

Paul
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Renaud
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Message non lu par Renaud » jeu. 01 févr. 2007, 19:10

En réponse au message de Christian.
Peu présent sur le forum, je ne peux ratisser tous les fils. Mais je tombe sur un message, dont j'ignore la date, qui est de Christian. Je voudrais simplement préciser que si une partie de notre économie est étatisée, les grandes banques commerciales françaises appartienent à des actionnaires. Mais c'est la combinatoire banques-Etats qui est ruineuse pour la société en général. À voir le bilan des banques (les prochains devraient sortie, sauf erreur, en mars prochain) ceux-ci sont florissants et les profit comme les actions grimpent dans les 30% d'une année sur l'autre. Précisions sur leurs propres documents.

Puis vous dites:

""En régime libéral, les banques qui choisiront d’émettre de la monnaie devront en garantir le cours. Celles qui ne la gageront pas sur l’or ou sur des dépôts vérifiables, auront peu de chances de voir leur monnaie largement utilisée (ils ne pourront pas l’imposer comme seul instrument légal de libération des dettes ainsi que le fait un Etat).""

Vous voyez bien qu'il faut une couverture bancaire à 100% et non cette "politique du crédit", mot tarte à la crème qui veut tout dire et son contraire, et qui donne, dans le fond, tous les pouvoirs aux banques, donc à la combinatoire banques-états. C'est la couverture monétaire à 100% qui compte, cette couverture couperait ainsi l'herbe sous les pieds des banques en leur enlevant ce pouvoir discrétionnaire qu'elle ont sur les prétendus "cycles de l'économie et du commerce" qui ne sortent que de leur chapeau selon leurs caprices.
Mais actuellement, je l'ai dit plusieurs fois, c'est cette combinatoire Etat-Banque privées qui fait gagner les actionnaires sur le dos de la société qui travaille et produit les biens et les services qu'elle ne peut acheter qu'en payant des frais financiers, même ceux qui n'ont pas accès aux crédits, et à plus forte raison ceux qui l'ont. Cette "opposition" Etat-malhonnête contre sociétés privées-honnêtes, disons ainsi pour faire court, égare systématiquement d'une saine compréhension de la création monétaire et c'est ce que vous faites chaque fois que je tombe sur l'un de vos message, du moins dans ce sujet. Ce que souligne l'Ile des Naufragés (voyez vos propres inepties!) ressemble à la démonstration d'une pompe à injection de moteur qu'on aurait truquée pour que le moteur consomme plus de carburant (très cher évidemment) que ce que garantiraient des ingénieurs honnêtes se conformant, au plus près, aux loi thermiques de rendement des moteurs (alias fonctionnement des finances et de l'économie). On peut être très malhonnête dans le public comme dans le privés, et c'est encore pire quand les deux s'entendent comme c'est le cas. Le problème est d'abord technique ne l'oubliez pas, car vous faites de l'idéologie à longueur de ligne et ça ne rend service à personne.

Ave Maria

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Message non lu par Paul Nollen » jeu. 01 févr. 2007, 19:26

en ce que concerne le "REFORME MONETAIRE POUR L'AGE de l'INFORMATIQUE" de Prof Huber et Robertson, c'est inspirée "Social Credit" ce que on peut voir ci vous connaissez le « credit sociale » et si vous remarquez que Frances Hutchinson (rédactrice Social Credit Angleterre) est mentionner comme collaboratrice a ce proposition de reforme monétaire. Je m’excuse pour ma langue « Français », je ne suis pas francophone.
L ‘avantage est que mes explications sont court. :)

Paul
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Christian
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Message non lu par Christian » ven. 02 févr. 2007, 18:10

Bonjour Renaud,
Le problème est d'abord technique ne l'oubliez pas, car vous faites de l'idéologie à longueur de ligne et ça ne rend service à personne.
C'est la couverture monétaire à 100% qui compte, cette couverture couperait ainsi l'herbe sous les pieds des banques en leur enlevant ce pouvoir discrétionnaire qu'elle ont sur les prétendus "cycles de l'économie et du commerce" qui ne sortent que de leur chapeau selon leurs caprices.
Il existe beaucoup de définitions de l’idéologie, mais elles expriment toutes cette notion d’une pensée ou doctrine omnisciente et omni-explicative.

Alors permettez-moi de vous retourner le compliment, cher Renaud. N’est-il pas idéologique de vouloir décider à la place des gens eux-mêmes quel est le seul système bancaire auquel ils auront droit, parce qu’il est prétendu le seul possible ?

Le fait constatable par tout observateur neutre, est la nécessité de créer de la monnaie. Comment, par qui, sous quelle forme, cette monnaie doit être créée relève effectivement de la technique, c’est-à-dire d’une méthode qui est constamment sujette à révision. Il existe plusieurs techniques pour faire voler les plus lourds que l’air, et l’hélicoptère n’a pas les mêmes applications que l’avion à réaction.

L’idéologie, cher Renaud, pointe son nez lorsqu’un quidam affirme que sa solution est définitive, indépassable et infalsifiable. C’est le cas des Etats actuels qui imposent une seule monnaie libératoire dans leur juridiction (avec le résultat que nous avons une plus de deux cents monnaies sur la planète, dont 95% sont des monnaies de singe), et c’est aussi le cas du Crédit Social, qui veut préserver ces monnaies nationales, mais supprimer autoritairement le régime des réserves fractionnaires.

Pourquoi ne pas laisser les êtres humains libres de décider ? A l’heure de la mondialisation, il subsisterait sans doute 4 ou 5 monnaies mondiales, émises par des consortiums bancaires, comme les cartes de crédit, plus peut-être quelques monnaies locales. Et la technique progressant sans cesse, lorsque les êtres humains sont laissés libres d’expérimenter, on verrait quelles nouvelles garanties de convertibilité, de refuge de valeur, etc., offriraient ces différentes monnaies.
Mais je tombe sur un message, dont j'ignore la date
Effleurez du pointeur de votre souris le petit carré à gauche dans la ligne de titre d’un message pour faire apparaître la date de sa parution.

Christian





[align=center]En acceptant le monopole des hommes de l’Etat sur l’enseignement, la monnaie,
la santé, la justice, le rail, la poste et tant d’autres services,
nous suivons cette logique étrange que si nous n’avons plus le choix,
c’est que nous avons le meilleur choix.
[/align]

Renaud
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Message non lu par Renaud » lun. 05 févr. 2007, 14:32

Bonjour Christian,

Vous dites:

""(....) N’est-il pas idéologique de vouloir décider à la place des gens eux-mêmes quel est le seul système bancaire auquel ils auront droit, parce qu’il est prétendu le seul possible ? "".

En effet c'est tout à fait idéologique et tel n'est pas l'objet du sujet essentiellement technique que je m'efforce de faire connaître.

""Le fait constatable par tout observateur neutre, est la nécessité de créer de la monnaie. Comment, par qui, sous quelle forme, cette monnaie doit être créée relève effectivement de la technique, c’est-à-dire d’une méthode qui est constamment sujette à révision. Il existe plusieurs techniques pour faire voler les plus lourds que l’air, et l’hélicoptère n’a pas les mêmes applications que l’avion à réaction.""

Absolument d'accord

"L’idéologie, cher Renaud, pointe son nez lorsqu’un quidam affirme que sa solution est définitive, indépassable et infalsifiable."

Toujours entièrement d'accord, mais ce n'est pas ce que l'on perçoit en vous lisant en général.

""C’est le cas des Etats (VOUS OUBLIEZ DE RAJOUTER: ET DES BANQUES) actuels qui imposent une seule monnaie libératoire dans leur juridiction (avec le résultat que nous avons une plus de deux cents monnaies sur la planète, dont 95% sont des monnaies de singe)"

Les États à monnaies de singes sont, en principe des États induits, ou crées indirectement par les plus puissantes forces financières du monde et totalement confirmé par la mondialisation, l'actualité parle d'elle-même, dont on peut dire à présent que cet ensemble "mondial" à monnaie de singe est bien l'œuvre de la mondialisation financière, ceci dit en condensé, il y a des des exemples. Ce qui prouve bien que les dés sont pipés.

""et c’est aussi le cas du Crédit Social, qui veut préserver ces monnaies nationales, mais supprimer autoritairement le régime des réserves fractionnaires.""

En aucune façon! L'émission de la monnaie est juste quand elle est basée sur la production, production qui est l'étalon de la monnaie ET RIEN D'AUTRE à ce niveau de monnaie pour un service commun; ensuite, puisqu'il y aurait par nature une couverture de 100%-monnaie, toutes les liberté, les vraies, seraient praticables, simplement ce serait aux risque et péril des "joueurs", parce que les producteurs qui forment la société productive, et en tant que contrôleuse de l'émission monétaire, n'aurait aucun compte à rendre pour ceux qui auraient raté leurs jeux ou leurs spéculations, etc, car ils auraient alors joué et spéculé À LEURS FRAIS pour gagner ou perdre, mais cette fois, sans conséquences pour la société civile productrice. Lisez ou relisez Maurice Allais. Sinon qu'est-ce donc une monnaie si elle ne reflète pas la production? 2 + 2 font 4 et non comme à présent 5, ou 3.

Je crois que vous n'avez pas, ou plus, en mémoire, ou dans vos réflexes, ce qu'est le but premier de l'argent.

Aristote et après lui saint Thomas d'Aquin écrivent que l'argent ne fais pas de petits. Or le banquier ne met l'argent au monde qu'à condition qu'il fasse des petits. Comme ni le gouvernement ni les particuliers ni les entreprises (SAUF LES BANQUES), personne ne fait les petits réclamés par le banquier. Même légalisé, ce mode d'émission reste vicieux et insultant.

Le but de l'argent, sa qualité première, c'est de permettre l'accesion aux produits et services que le détenteur du dit argent ne fait pas. Je suis plombier et je ne fabrique pas l'ordinateur dont j'ai besoin, etc.. Lorsque l'argent rempli ainsi sa mission, si le système financier dont je me sert a un rendement optimal et surtout NORMAL, je ne paierai ainsi que le juste prix, le vrai prix: soit les frais de l'élaboration et de la fabrication de l'ordinateur, son transport, sa livraison, etc, et ce juste prix ne comportera tout au plus que ~1% de frais financiers (1). D'autre part, il ne faut pas se focaliser sur la mondialisation, car justement, puisque l'effet de serre serait confirmé comme provenant majoritairement des activités des hommes, la technique (2), naturellement, doit s'imposer y compris dans le domaine de l'argent qui, lui, est élaboré par les hommes, mais soumis aussi à la loi naturelle, celle de Dieu.

Vous dites aussi

""Pourquoi ne pas laisser les êtres humains libres de décider ? A l’heure de la mondialisation, il subsisterait sans doute 4 ou 5 monnaies mondiales, émises par des consortiums bancaires, comme les cartes de crédit, plus peut-être quelques monnaies locales. Et la technique progressant sans cesse, lorsque les êtres humains sont laissés libres d’expérimenter, on verrait quelles nouvelles garanties de convertibilité, de refuge de valeur, etc., offriraient ces différentes monnaies""

Le fait d'une monnaie basée sur l'étalon de la production des biens et des services n'empêche nullement les expérimentations diverses, au contraire. Cependant il faut un minimum d'espace économique avec une monnaie de référence pour préserver facilement l'accession aux biens et aux services. Ce serait alors un argument pour une monnaie mondiale tant qu'à faire ? Sûrement pas! Car la grande échelle n'est en aucune façon une garantie de justice, plutôt le contraire, c'est la grande erreur de l'époque, une erreur manifeste qu'on voit de partout, et l'amorce de la domination de quelques uns, riches et aisés, sur quasi tous les autres comme à présent. La question d'échelle, l'échelle humaine sous la loi de Dieu, est à prendre en compte. Quand on ne le fait pas, il n'y a qu'à voir le monde contemporain: opulent pour 1/4, dur et risqué pour un autre 1/4 et c'est la débine pour les 2/4 restants...

(1) Le banquier qui dirige et qui produit un bien qui ici est un service, a parfaitement le droit de vivre et d'y gagner sa vie et de prendre les frais nécéssaires au fonctionnement NORMAL et optimal de son entreprise.
En Suisse le WIR en est à 2,5% maxi de frais financiers, gros progrès!! Cette monnaie inter-entreprise sert déjà à plus de 25% des PME suisses, il y a aussi d'autres élaborations de monnaies "créditistes" ardemment demandées en divers endroits du monde par des populations "qui commaissent trop bien leur sort" je le précise.


(2) autrement dit ce qui relève, au final, des lois naturelles, celles élaborées par Dieu. Et on ne pourra pas dire qu'Il ne nous a pas laissé de temps de réponse!

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Banques & Vol

Message non lu par Christophe » mar. 27 févr. 2007, 15:06

[align=justify]Salut Guillaume

En fait, il est inexact de dire que les banquent volent les prêteurs qui y déposent leur argent : ceux qu'elles volent, ce sont les emprunteurs - individuels ou collectifs - qui se font prêter un argent qu'ils n'ont pas, et qu'elles n'ont pas non plus mais qu'elles ont un monopole légal de créer.
Cela dit, en raison des coefficients de couverture, refuser de déposer son argent à la banque est une façon de les empêcher de prêter... D'une certaine façon, en rémunérant l'argent qui leur est prêté, les banques rendent les déposants complices de leurs actes...


Bien à vous
Christophe[/align]
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Message non lu par Renaud » mer. 28 févr. 2007, 17:52

À Karol W,

Il y a bien sûr (en France) la Caisse d'Éparge qui paraît un institut financier fiable, mais ceci est un problème entièrement secondaire (1) étant entendu que si vous êtes sensibilisé à ce problème infiniment plus important qu'il n'y paraît, vous avez entièrement raison de vous soucier du "traitement" de votre épargne, c'est la meilleure attitude à avoir. L'idéal serait que les épargnants, un peu à l'image du commerce équitable et du développement durable, désertent les établissements financiers, les banques qui créent l'argent à partir du néant en demandant des intérêts, afin de ne regrouper leur épargne QUE dans les établissements ne prêtant QUE l'argent de leurs déposants. Telle devrait être les principes de base de la création monétaire saine. Il ne pourra en être ainsi que si la couverture monétaire est de: 100%-monnaie (et non pas de environ 20% et très variable selon les pays). C'est cette couverture-là, de 100%, qui doit traiter l'épargne et les crédits possibles. La banque Centrale ou l'Office national (ou pluri-national) du Crédit étant seul à pouvoir émettre la monnaie. Cette émission monétaire étant uniquement basée sur la production du (ou des) pays. J'y reviens ci-dessous.

Il faut retenir qu'il y a deux circuits qui sont à l'origine des prêts: le circuit principal, celui, qui crée l'argent à partie de rien (plus exactement à partir d'une "réserve réelle d'argent déjà existant" de 10% seulement à laquelles les banques, qui ont donc cette faculté de création monétaire ne touchent pas). Si elle prêtent mettons 1000 euros à une entreprise figurant parmis leurs clients, elles gardent en réserve 100 euros et créent 900 euros qui vont aller alimenter ce prêt de 1000 euros à cette entreprise bénéficiaire du prêt. L'entreprise en question s'en servira pour faire des dépenses diverses. Donc ce prêt est constitué par 100 euros prééxistant plus 900 euros créés à partir du néant = 1000 euros. Ces 1000 euros du prêts vont, pendant les achats donc les dépenses qu'ils rendent possibles, se disperser dans l'espace de la circulation monétaire et, ici et là, à leur tour constituer, dans une certaine proportion, de l'épargne qui va servir de "réserve" à d'autres établissements financiers qui feront, selon leurs statuts et à leur tour, des prêts à 90% d'argent créé, etc. Dans la cascade - générale - de l'épargne et de la création monétaire, cela donne pour un prêt de 1000 euros en circulation, soit: 1000 — 10% de réserve = 900 euros créés à partir de rien, puis, deuxième niveau de ces premiers 900 euros créés à partir de rien mis en circulation par les prêts, soit: 900 — 10% = 810, au troisième niveau on y trouve: 810 — 10% = 729 — 10% = 656,10 — 10% = 590,49 — 10% = 532,44, etc ,etc

La réponse de Christophe à Guillaume (qui est un alias de Karol W je crois) est très exacte en ce sens que les banques créatrices de monnaie à partir du néant rendent "complices" leurs vrais déposants de leurs agissements frauduleux ceux qui, pourtant, ont constitués avec leurs réserves ou leur épargnes "la" réserve de la banque "prêteuse", même si ces "agissements" sont légalisés, cela ne change rien dans ce qui est malsain au cœur du fond du problème et qui porte gravement préjudice à toute la société productrice.

Il faut bien retenir que dans la réalité actuelle:

CE N'EST PAS L'ÉPARGNE QUI FAIT LE CRÉDIT, MAIS C'EST LE CRÉDIT QUI FAIT L'ÉPARGNE
(ce qui est bien différent)

Donc TOUT le problème est dans la façon de "faire le crédit", sur quelles bases? Sur quelles garanties? Sur quels principes?

Le major Clifford Hugh Douglas avec lui Louis Even créateur et propagateur du Crédit Social disent (2). La façon de créer l'argent, ainsi que je l'ai dit plusieurs fois, est une contrefaçon du Crédo. Il a été écrit par de grands philosophes et par des Pères de l'Église: que l'argent ne fait pas de petits. Eh bien si! Le créateur d'argent actuel , autrement dit les banques commerciales, demandent toujours des "petits"! Qui sont dans la réalité des très GROS! quand elles créent de l'argent en octroyant des prêts à leurs clients. Cette création ayant lieu, donc, à l'occasion de l'octroi des prêts bancaires par les banques commerciales à leurs clients (particuliers, entreprises, services et collectivités publiques, municipalités, l'État à travers les gouvernements qui s'y succèdent, etc .

Parmis les prêteurs non créateurs de monnaie, on peut citer les notaires. Ceux-ci ont le droit de faire des prêts, mais c'est toujours avec de l'argent déjà existant, qui transite chez eux, et dont ils ont la responsabilité et qu'ils peuvent très bien faire fructifier légalement. Dans ces cas des prêteurs d'argent déjà créé (marchés monétaires en quelque sorte) la question épineuse entre toute du MODE de création monétaire et de son CONTRÔLE, ne se pose pas, pourvu bien sûr que les taux d'intérêts soient compris entre des minimas et des maximas non usuraires et de toute façon raisonnable. Dans la question importantissime de la création monétaire (3) les intérêts à payer sur les sommes ainsi créées à partir de rien pour être prêtées sont un vol (le plus souvent un crime). Le vol et le crime sont la résultante de ce système derrière les innombrables rideaux de fumée et tout le "maquis" du système financier qui ne font qu'égarer les chercheurs de bonne volonté. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits disent les Evangiles. Ici les fruits sont empoisonnées, même les plus "séducteurs".

Dans le cas des prêts ayant pour origine l'épargne, l'intérêt peut être légitime et se pratiquer; ici la question des intérêts, de leurs taux, etc, n'est plus centrale. Je dirais même qu'ici, la discussion est largement ouverte, y compris pour ceux qui, ici aussi, peuvent trouver l'intérêt injuste. Pour cela, je recommande un article de Denis Ramelet de Genève qui a été édité dans une circulaire du Journal Vers-Demain des Créditistes canadiens intitulée: Sa Sainteté le Pape Benoît VXI dénonce l'usure, sous titre: Au lieu d'un rôle de service, la finance est devenue dominatrice, dit un économiste (Paul Dembinski) à Radio-Vatican (émission du 2 décembre 2005). Ll'article de Denis Ramelet occupe la deuxième et principale partie de cette circulaire, son titre: La rémunération du capital à la lumière de la doctrine traditionnelle de l'Église catholique, par Denis Ramelet, doctorant en droit à l'Université de Lausanne (Suisse) (denis.ramelet@laposte.net), texte paru dans la revue Catholica (http://www.catholica.presse.fr) N° 86 hiver 2004-2005, reproduit avec l'autaurisation de l'auteur et de la direction de la publication dans cette circulaire.


(1) à la base, dont il faudrait vérifier si elle fait partie, ou non, des établissements financiers qui ont le droit de créer l'argent à partir de rien ou non. Je crois savoir que oui pour la Caisse d'Épargne en France dans certaines conditions.

(2) et depuis le major Douglas (1879-1952) et Louis Even (1885-1974), ils sont de plus en plus nombreux à le dire ceux qui se panchent avec attention sur le système faux de création monétaire actuel, car il s'agit d'une vérité toute naturelle, vérité qui sommeille dans le cœur de chaque homme et que notre système d'argent-dette fait tout pour qu'elle continue à "bien" dormir au lieu de servire de référence! Cette vérité est toute matérielle et authentiques, c'est la production des biens et des services. Cette production des biens est LA garantie la meilleure comme étalon monétaire car, dites-moi, à quoi sert donc l'argent si ce n'est, en toute priorité, pour obtenir les biens que chaque producteur ne fait pas.. Si jesuis mécanicien et que j'ai besoin de vêtements neufs, je produis de la mécanique mais pas de vêtements, donc, il le faut de l'argent pour en acheter, etc.. Aucune banque, aucun sous-traitant d'argent, ni même aucun service fiscal, ne peut soutirer, sous forme d'argent, une partie de la valeur de ce que je produis et qui légitime et légalise en même temps l'argent auquel j'ai droit par cette valeur que je produis. Ça s'appelle couramment: retirer le pain de la bouche. Eh bien le major Douglas, et à présent d'autres, comme Magrit Kennedy, découvrirent expérimentalement que ce "retrait du pain de la bouche" constituait jusqu'à 50% du prix que nous payons chacun pour n'importe quel achat; parfois jusqu'à 75%!!

(3) très nombreux, même les plus nombreux d'entre nous! n'ont pas encore saisi dans toute sa clarté la portée incalculable sur les populaztions que peut avoir le mode de création monétaire. C'est comme si on vous octoyait arbitrairement (presque toujours EN DESSOUS de la dose minimale de survie!) l'oxygène que vous devriez respirer

Ave Maria

Renaud

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