Je vous remercie de rappeler le rôle et l'intérêt de ces deux publications : prier quotidiennement avec les textes du jour ! prier quotidiennement avec les textes du jour ! prier quotidiennement avec les textes du jour ! ...
J'y ajouterais un usage que je pratique régulièrement : découvrir les textes du dimanche avant-même de me rendre à la messe, et de ce fait savourer dès les premiers mots de la célébration les monitions et invocations du jour prononcées par le célébrant. Ce que j'ai lu avant la messe me permet alors de mieux comprendre, de mieux faire mien, ce que j'entends pendant la messe.
Or, que voyons-nous dans nos célébrations ? Des têtes baissées sur leurs livrets durant les lectures !
Mon papa, qui était devenu sourd, appréciait fort cette possibilité de lire ce qu'il n'entendait pas distinctement, et je le comprends parfaitement. Mais, bon sang ! nos assemblées ne sont pas composées de gens sourdingues. Alors pourquoi lire ce qui est PRO-CLA-ME ? Lire les lectures pendant qu'elles sont proclamées, ne serait-ce pas plutôt la preuve d'une paresse spirituelle ? Lire ne risque-t-il pas en effet de nous dispenser d'E-COU-TER et d'EN-TENDRE ? Il n'y a pas besoin de recourir aux neurosciences pour nous rendre compte que la mémorisation est meilleure pour les choses vues et entendues que pour les choses lues ? (C'est d'ailleurs le principe-même de l'école, non ?)
Sommes-nous donc si familiers de la Parole divine pour nous dispenser de l'écouter et de l'entendre encore et toujours ?
Même les moines et les moniales écoutent et ne lisent pas durant les lectures et les prières de l'office. Certes, ils se plongent bien dans leurs antiphonaires et leurs livres, mais regardons bien. Ils ne le font que pour les hymnes et la psalmodie. Là en effet, il leur est plus qu'utile de suivre le chant et le reprendre en chœur ou en alternance, mais je n'en ai vu un ou une prendre son missel ou son bréviaire pendant la proclamation de la parole ou les lectures des Pères.
Lire risque aussi de nous dispenser de VOIR ! Pendant que les têtes sont baissées sur les livrets, qui peut avoir le regard tourné vers le sanctuaire, vers le ministre et le lieu de la Parole ?
Tout compte fait, je crois que c'est ce qui me gêne le plus : qu'au moment où nous devrions être tous tendus vers la Parole, avide de l'entendre et de nous en nourrir, tous ensemble tournés vers son ministre et l'ambon (vous savez : cet endroit du sanctuaire, là, juste à côté de l'autel) d'où elle est proclamée, tout le monde se replie sur lui-même et pique du nez sur son bouquin perso. Dans les livres liturgiques n'appelle-t-on pas l'ambon : l'autel de la Parole ?
Alors, pour terminer avec une pointe d'humour provocateur : abonnons-nous volontiers à l'une de ses revues, lisons-la quotidiennement pour alimenter notre prière de chaque jour, relisons-la le dimanche matin pour nous préparer à la messe dominicale, et ... oublions-la à la maison en partant à la messe du dimanche. (Nota : ça marche aussi pour les messes de semaine.)
Oui, tout compte fait, la place de ses revues me semble bien être là : à portée de main, sur la table de chevet, ou dans le coin-prière pour ceux qui s'en constitué un.
Evidemment, tout ceci ne concerne pas les personnes sourdes ou mal-entendantes qui, elles, tireront le plus grand profit à les utiliser pendant la liturgie de la parole.




