Bonjour à chacun,
Olivier JC a écrit : ↑lun. 20 oct. 2025, 10:34
cmoi a écrit : ↑dim. 19 oct. 2025, 2:28Par exemple, concernant l'interdit des unions mixtes, souvent pas respecté pour de bonnes raisons, sa légitimité repose fondamentalement sur seulement l'importance donnée par Dieu à épouser une personne qui croit en Lui, or dans le cas d'un(e) hominidé(e), cela l'exclut donc toujours ...
Dans l'hypothèse défendue par Xavi, il n'y avait au final aucune différence 'visible' entre Adam/Eve et les autres hominidés du groupe au sein duquel ils sont apparus. C'est le même langage, la même culture, etc. Il y a moins de différence entre Caïn et sa femme qu'entre les deux parties d'un couple contemporain dont l'une serait européenne catholique et l'autre malienne musulmane.
Excellente et très pertinente observation !
Nous avons tendance à regarder l’essentiel qu’est l’âme spirituelle immortelle, mais, dans le monde du visible et du terrestre, les variétés culturelles créées par les descendants d’Adam et Ève sont innombrables.
Olivier JC a écrit : ↑lun. 20 oct. 2025, 10:34
Par conséquent, je ne vois pas en quoi le fait de ne pas avoir d'âme exclurait par principe la capacité de croire en Dieu. Croire en Dieu est une chose, être doté de la "prise" permettant une relation personnelle avec Lui en est une autre. .
Autre réflexion et observation tout aussi excellente et pertinente !
Il n’y a en effet aucune raison de penser que notre cerveau terrestre ne soit pas capable par lui-même de penser que Dieu existe. L’essentiel est en effet la «
prise » qui nous permet d’entrer en relation avec Lui.
Olivier JC a écrit : ↑lun. 20 oct. 2025, 10:34
Après tout, dans l'hypothèse qui nous occupe, le religieux archaïque serait antérieur à la création d'Adam et Eve. Il faudrait aussi évoquer les histoires d'animaux se prosternant devant le Saint Sacrement ou une statue de la S. Vierge. Un hominidé peut donc fort bien, dans ce cadre, croire qu'il existe 'quelque chose' d'invisible et lui prêter des attributs.
Ce qui pose le plus difficulté, me semble-t-il, c'est le repositionnement radical qu'implique cette thèse quant au lieu de la discontinuité entre l'animal et l'humain. Où s'arrête l'intelligence animale et où commence l'intelligence humaine ?
Cela me semble en effet une question importante, mais les expressions «
où s’arrête » et «
où commence » me semblent inappropriées car notre nature corporelle et spirituelle mixte les deux intelligences et que, par ailleurs, toute la création mixte le corporel (y compris animal) et le spirituel.
Olivier JC a écrit : ↑lun. 20 oct. 2025, 10:34
Au final, la thèse de Xavi permet de résoudre la question de l'évolution par rapport à la création d'Adam et Eve en la transformant, du point de vue purement biologique, en non-sujet.
Compte tenu des effets psycho-somatiques, il me semble qu’il faut rester plus prudent.
En effet, la création spirituelle a pu avoir un effet sur le corps. À réfléchir.
Olivier JC a écrit : ↑lun. 27 oct. 2025, 10:07
Prenons un cas fort simple qui est celui de l'agriculture, qui apparaît avoir d'ores et déjà été maîtrisée par les hominidés lorsque, selon la thèse de Xavi, l'être humain est créé.
Je pense par exemple à l'Australie, continent sur lequel l'agriculture date de la colonisation européenne. Si un groupe de descendants d'Adam et Eve ont fait leur chemin jusqu'en Australie, qu'il s'y trouve ou non des hominidés, on voit mal comment il y aurait eu une telle régression culturelle, et non seulement une régression mais véritablement une 'congélation' tant les cultures primitives qui y ont été découvertes apparaissent complètement figées.
C’est une observation qui est bien sûr pertinente.
Personnellement, cela me semble cependant sans lien nécessaire.
La progression de l’humanité et même celle de chaque individu a toujours une double dépendance : corporelle (et plus largement terrestre et contextuelle) et spirituelle. L’handicapé profond comme le chasseur-cueilleur d’aujourd’hui en un lieu très isolé ne sont en rien privés de leur humanité.
Les régressions tant individuelles que collectives sont possibles et sont certainement fréquentes dans l’histoire des descendants d’Adam et Ève. Et les circonstances d’un rebond ou d’une transmission peuvent être ou non présentes.
Perlum Pimpum a écrit : ↑lun. 27 oct. 2025, 11:38
Quelques mots sans m'attarder.
En affirmant des pré-humains rationnels, la thèse parait incompossible à la foi. Car si rationnels, capables de choix libres, donc capables de Dieu, et ainsi ordonnés à Dieu comme à leur fin dernière surnaturelle absolue, donc créés en état de grâce (moyen de cette fin), quitte ensuite à en déchoir indépendamment d'Adam. Quoi donc les distinguerait de l'homme ? Rien, strictement rien.
Merci pour ces quelques mots importants car, en effet, le mot «
rationnel » ne peut signifier un choix libre capable de Dieu que dans le chef de l’humain créé à son image.
Mais, le mot «
rationnel » signifie aussi une capacité naturelle à réfléchir des données observées du réel et leurs liens éventuels comme des animaux peuvent aussi le faire par rapport à diverses données du réel qu’ils perçoivent selon leur espère.
Ce qui distingue l’humain, y compris dans sa vie terrestre, c’est sa capacité à vivre de la vie spirituelle de Dieu. Croyant ou non, sa spiritualité l’ouvre à un au-delà de lui-même auquel il peut s’ouvrir ou non mais qui ne cesse d’être présent pour sa nature qui est corporelle et spirituelle.
Ni les animaux, ni les autres créatures ne sont privées de la réalité spirituelle et leur «
rationalité » peut en être influencée, y compris leurs décisions qui en résultent.
Alors, où est la différence de rationalité avec l’humain ? Il me semble que, pour nous, il y a une possibilité de partage de la vie divine infusée en nous dans une continuité que la mort physique ne peut atteindre. Pour l’animal dont la vie cesse à la mort de son corps, c’est une présence divine d’un créateur à l’égard de sa créature créée par lui hors de lui.
Cela reste difficile et à réfléchir, voire à corriger.