Sexualité dans le mariage chrétien

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cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par cmoi »

Bonjour Status35,

je suis désolé si je vous ai déstabilisé, et une partie de vos précisions malgré tout illustre ma réponse quand par exemple j’écrivais «qu’un orgasme (seul) précoce pour un homme n'est pas une étreinte réservée », je pensais exactement à ce que «Toutefois, il m'arrive lors des unions d'avoir du plaisir sans ejaculer car sinon, la fatigue est plus grande et c'est lié à l'âge... » et en effet dans ce cas il y a au contraire regain d’énergie (or sans tension, mais au contraire une libération).
Or vous l’écrivez vous-même : « il arrive », donc ce n’était alors pas le but recherché et c’est pour cela que cela arrive, même si cela demande un certain contrôle que par conséquent vous avez. Et cela peut ne pas être qu’une seule fois.
Or dans le cadre de votre question vous décriviez une situation opposée, et demandiez un avis non pas médical mais spirituel. Si cette situation est due à une cause d’ordre strictement médical il faut vous adresser à ses représentants, qui par exemple vous conseilleront un lubrifiant. Mais si la situation se présente, que les remèdes sont en quelque sorte « débordés », j’en reste sur le constat qu’il vous faut l’anticiper pour ne pas en être frustré et que, pour le dire crûment, la « permission » que vous demandez n’est pas accordée, ce qui reste à moduler car bien évidemment il y a « circonstance atténuante ».
La nature même de votre question montre votre désir d’accorder votre amour conjugal avec ce qui semble être pour l’Eglise les conditions de le garantir et de lui donner le meilleur aloi, Eglise qui en effet ne s’oppose pas au plaisir, mais lui prête une cause et une source qui dépassent le cadre strictement corporel.
Là où un barbare se montrerait satisfait, un être plus évolué et vous en êtes un ne le sera pas. Je ne pense donc pas que ce que vous demandez vous satisferait, et j’en ai par prétérition expliqué la raison. La « solution » du problème ne peut se trouver là où vous l’envisagiez, ce qui ne veut pas dire que vous devriez vous culpabiliser, mais l’anticiper pour éviter qu’il se pose. C’est-à-dire en prévoir et repérer ensemble les signes précurseurs concernant votre femme et dans ce cas, vous arrêter avant, profiter de ces moments où sans éjaculer vous avez l’orgasme, pour diminuer la tension et ce qui ne vous empêche pas de satisfaire à son besoin à elle.
Cela devrait la rassurer, l’apaiser, et qui sait si du coup cela ne provoquera pas une nouvelle situation où ce qui était impossible le deviendra, car vous avez tout votre temps !
J’espère que vous me comprenez bien, car malgré mes facultés d’expression je ne veux pas devenir intrusif ni ne suis dans le jugement (à part sur le réemploi du mot « masturber » mais cela ne vous concernait pas sinon comme une maladresse à éviter), pourtant vous avez ressenti comme telle ma réponse.
Repartons donc sur cette idée de « disposition à l’acte », sur laquelle en effet je n’avais pas assez envisagé une cause strictement médicale -encore qu’elle puisse en profondeur toucher au psychologique mais sur le moment, ce n’est pas la question à traiter.
Cette disposition provient avant tout du cœur, n’est-ce pas ? Et la consommation de l’acte est une façon de mettre le corps en harmonie avec le désir du cœur pour une gratification commune. Vu sous cet angle et si vous en suivez la ligne, le déroulement de l’acte doit vous procurer maintes satisfactions qui ne sont pas exclusivement charnelles ou sensuelles, et la seule satisfaction à ce niveau réducteur ne permettrait pas que celle-ci soit complète, tandis que le contraire, si : le seul fait que le « support » soit corporel suffit pour que puisse s’épanouir la béatitude et la joie en seraient-elles discrètes, ce qui peut et doit s’y épanouir.
Quand le corps ne supporte plus cet épanouissement, ce qui est le cas pour celui de votre femme, peu en importe la cause, je crois (ce n’est plus la doctrine qui parle ici, mais comment l’accorder) qu’il convient de ne pas vouloir chercher à aller plus loin même pour vous, à moins que ce soit à portée immédiate. Il y a d’autres voies à explorer - car il ne convient pas non plus d’abandonner la partie et de passer à autre chose, d’interrompre l’échange…
C’est en tout cas à quoi la doctrine actuelle de l’Eglise invite. Il se trouve qu’à titre personnel, je ne suis pas à 100% d’accord avec elle sur justement la question de l’étreinte réservée, mais je ne suis pas votre confesseur, et le mieux serait d’en parler avec lui.

S'il convient de respecter ce que le corps nous dit, il change aussi son langage en fonction de ce qu'il perçoit d'autre - avec certes une réactivité différente. Le fait que dans le mariage, notre corps devient la possession de l'autre et vice versa (St Paul), ne signale pas une possession comme objet, et doit permettre de se réjouir autrement que d'habitude.
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Statut35
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par Statut35 »

Bonjour Cmoi
J'ai relu plusieurs fois votre réponse pour tenter de tout comprendre...tout d'abord, je vous remercie pour votre réponse.
Oui, notre union n'est pas que corporelle et après 42 ans de mariage, nous comprenons davantage notre comm..union de corps, d'âme et d'esprit.
Oui, union sans ejaculation n'implique pas de tension mais une libération et une plus grande tendresse pour mon épouse.
Nous avons discuté au sujet de l'utilisation d'un lubrifiant et en même temps, nous avons remarqué que lorsque les caresses viennent du cœur et de nos âmes, nous pouvons nous en passer...donc, vous avez totalement raison.
Vous dîtes " prévoir et repérer les signes précurseurs concernant votre femme " qu'est ce à dire?
Vous dîtes " quand le corps ne supporte plus cet épanouissement, ce qui est le cas pour votre femme..." je ne comprends pas car ma femme est heureuse par le don mutuel de nos caresses et notamment sur le clitoris pour l'atteinte de l'orgasme avant ou pendant l'union...
Par ailleurs, vous dîtes que vous n'êtes pas 100% d'accord avec ce que préconise l'Eglise en matière de sexualité...pouvez vous m'en dire plus?
Oui, je suis en lien avec un prêtre : il m'a parlé de gestes licites ou illicites dans le cadre de l'union sexuelle...je préfère parler de gestes au service de l'amour et du don mutuel. Vous dîtes par exemple dans un de vos messages que des caresses peuvent conduire l'orgasme de l'épouse sans qu'il y ait ensuite penetration...le prêtre avec qui j'ai discuté m'a dit que l'Eglise catholique accepte toutes les caresses sur l'ensemble du corps y compris sur les parties sexuelles et même si l'orgasme féminin arrive avant...c'est le cas de mon épouse, l'union sexuelle complète doit se produire. Il m'a dit en revanche pendant l'acte qu'il était possible de poursuivre les caresses intimes notamment sur le clitoris afin d'avoir l'orgasme simultané...malgré notre patience mutuelle, nous n'y sommes encore jamais parvenus...pour moi, ce n'est pas là l'essentiel.
De plus, notre sexualité ne se déroule pas seulement au lit...tous nos gestes de tendresse, d'attention, petits câlins, nos mercis, nos pardons, nos faiblesses et fragilités font parti de l'expression de notre Amour, corps et âme..
La prière et le fait de confier à Jésus notre sexualité avec ses limites mais aussi ses grandeurs nous aide beaucoup. Après 42 ans de mariage, je dirai que l'Amour fait que notre sexualité est bien plus belle aujourd'hui qu'il y a 30 ans...tout cela se vit chaque jour...souvent difficile à exprimer par des mots.
Voilà notre témoignage...Nous avons aussi pratique la méthode de régulation des naissances avec la méthode billings, un trésor pour les couples...nous avons même été un couple moniteur.
Je n'ai pas votre niveau d'expression mais ce que je vous dis est aussi profond je crois..je suis en attente de quelques précisions...Sinon, je crois que nous sommes sur la même longueur d'onde.
Bien à vous
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

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Statut35 a écrit : lun. 06 oct. 2025, 11:22 je suis en attente de quelques précisions...Sinon, je crois que nous sommes sur la même longueur d'onde.
Oui, nous sommes sur la même longueur d’onde et je me réjouis que vous le perceviez à présent.
Pour moi, bien des couples n’ont pas atteint votre niveau d’intimité et seraient incapables autant que gênés de s’exprimer comme vous le faites.
Votre désir d‘être en accord avec les préconisations de l’Eglise est tout à fait louable, et si jamais vous y dérogiez il me serait évident que ce serait avec une intention pure.

Je suis aussi d’accord avec les avis de ce prêtre que vous rapportez, sauf peut-être (car ce n’est pas certain) sur un point : la nécessité que l’union sexuelle soit complète à chaque fois. Car non seulement cela ne se déroule pas qu’au lit, comme vous l’écrivez, mais si l’intention n’est pas d’éviter une procréation (c’est à mon sens cela, le motif éventuel de cette obligation que je récuse) je ne vois pas en quoi un couple ne pourrait pas se câliner comme il l’entend sans se donner cet enjeu, pourvu qu’il ne s’excite pas inutilement (cela sinon pourrait être la raison secondaire de l’Eglise) et pourvu qu’il sache en gérer la limite.

Par ailleurs, vous parlez beaucoup de caresses, mais il y a aussi les baisers et d’autres privautés. En dehors de la sodomie, d’une éjaculation provoquée hors des voies naturelles et de cette notion d’excitation stérile, je ne vois pas pourquoi il faudrait s’interdire quoi que ce soit si c’est fait par amour et que cela l’exprime ! Dans les limites bien sûr de ce que chacun ressent comme conforme à la pudeur (il y a un équilibre à trouver entre celle-ci et l’abandon, et qui guide aussi le rapprochement) qui reste présente à tout moment jusque dans l’intimité. Et pourvu de ne pas rechercher la performance ou le scabreux, mais juste d’y exprimer sa créativité.
Un des défauts de bien des couples est d’avoir supprimé la pudeur de leur relation, parce qu’ils se « connaissent parfaitement ». Or la pudeur fait partie de chacun et est un élément clé du désir et donc du plaisir. C’est comme ces trop nombreux hommes qui après avoir couché avec une femme cessent toute galanterie, se montrent violents en mots ou en gestes, se permettent ce qu’ils ne se permettaient pas quand ils cherchaient à séduire..

Enfin, je tiens à le dire ici ou ailleurs, l’Eglise reconnait qu’en dernier ressort, c’est le for interne de chacun qui détermine s’il y a faute ou non, et par conséquent quoi que je puisse vous répondre, moi ou un autre, vous êtes le seul à pouvoir ultimement savoir de quoi il en retourne pour vous précisément.

Vous abordez des aspects de la sexualité qui ne peuvent permettre les généralités, et c’est pourquoi je me suis abstenu de donner et partager le fruit de mon propre for interne, comme je l’avais fait pour la contraception. Mais je viens indirectement de vous répondre et je vais le faire encore à propos de l’étreinte réservée.

Même si l'Eglise n’y voit qu'une façon d'en effet se détourner du but procréatif et (mais là aussi cela ne me semble pas si facilement soutenable) de se focaliser sur le plaisir, il me semble qu'il conviendrait avant de juger l'arbre de regarder aussi ses fruits, non pas ceux issus des « récupérations techniques » et qui prêtent à confusion, mais qui en respectent l'esprit initial sans l'avoir « instrumentalisé ». Plusieurs cultures religieuses cultivaient en effet cette « dimension sacrée » en reconnaissant à l’acte sexuel une autre fin que la procréation, mais n’était-ce pas une manière d’éviter le piège de l’instinct et sans recourir à la solution d’une continence radicale, de permettre une régularisation responsable des naissances… ?

Je soupçonne que l’Eglise a un a priori sur tout ce qui provient d’une autre culture que celle dont elle est issue, et que cette étreinte réservée peut être tenue pour égale aux méthodes naturelles de régulation des naissances, qu’elle n’entraîne donc pas pour autant une volonté plus pervertie et que l’accroissement d’énergie qu’elle favorise est un signe au contraire que c’est en accord avec la volonté divine.
Car il y a de la chasteté dans sa pratique et ce qu’elle permet de vivre et ressentir, et il n’y a rien de « nécessaire » dans l’idée (actuelle de l’Eglise) que ce serait pour seulement accroître la jouissance. Elle contribue à améliorer la vitalité de l’organisme (pas que pour les vieux !) en participant à la seconde finalité de l’acte qui est le renforcement des liens du couple et pour l’édification commune de ses membres.
En dehors de ces 2 raisons, que je ne trouve pas valables, je ne vois pas en quoi il faudrait la condamner. Malgré tout, ces raisons sont à prendre en compte car il y a toujours le risque de tomber dans la concupiscence, ici comme ailleurs.

Pour en revenir à votre post de départ, vous décriviez une situation où votre épouse n’était soudain (du moins en cours de route) plus réceptive à une pénétration, à son cœur défendant, et vous demandiez si dans ce cas, une pratique équivalente à l’étreinte réservée pouvait aux yeux de l’Eglise être mise en œuvre pour vous permettre d’évacuer la tension accumulée.
Je vous ai répondu que non parce que cette équivalence me semble manifeste et que l’Eglise condamne l‘étreinte réservée. Ensuite, j’ai essayé (peut-être à tort) d’en donner des raisons qui seraient justes et plaideraient pour la conception qu’elle a de l‘amour.

Outre cela, il est clair qu’il y a une différence entre cela et l’étreinte réservée (oublions le fait que ce soit sans pénétration) parce que le but devient clairement, non pas tant le plaisir, mais non plus l’amour (c‘est la vision que j’ai de l’étreinte réservée) car l’évacuation d’une tension qui vous embarrasse.
Et je me suis fait donc l’avocat de l’Eglise en vous disant qu’il vous fallait l’anticiper et éviter d’en arriver là.
N’en reste pas moins valable ce que j’ai écrit sur le for interne, car là-dessus vous seul pouvez savoir ce qu’il en est exactement, si ces signes précurseurs sont percevables, etc. Je me suis efforcé de vous montrer en quoi la position de l’Eglise pouvait favoriser une meilleure écoute et connaissance de vous-mêmes et de vos corps, car de fait il est dommage d’en arriver à cet embarras sans lui trouver une autre issue. Il faudrait sans quoi que cela soit vécu comme s’il s‘agissait d’une fin osée de préliminaires.

A ce stade, je ne peux que vous ouvrir des pistes sans savoir si elles vous correspondront ou pas. Par exemple, le rappel du propos de Saint Paul vous incitait à vivre chacun vos sentiments comme si vous aviez le corps de l’autre. Ainsi, qui est frustré de ne plus pouvoir ne se sentirait plus en faute mais se réjouirait d’avoir un corps encore vaillant et dispos, en mesure d’essayer autre chose, et qui serait frustré d’être empêché chercherait à apaiser et compenser sa douleur, la masquer. Dans un second temps, seulement effacer la difficulté serait une occasion de vivre autre chose sans s’arrêter sur elle. Il n’y aurait plus besoin de compenser.
Vous voyez l’idée ?
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Statut 35
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par Statut 35 »

Merci pour votre très longue réponse.
Oui, l'Amour est au cœur de la vie sexuelle du couple et l'Eglise ne dit rien d'ailleurs sur le déroulement détaillé de l'union sexuelle des conjoints et n'a pas à le faire, je crois. Tout est guide par l'amour dans le respect des conjoints.
Vous êtes d'accord avec ce que dit le prêtre mais vous pensez que les caresses et baisers conduisant à l'orgasme ou non peuvent ne pas se terminer par l'union sexuelle. L'Eglise s'oppose à cela, mais si l'amour est au cœur des gestes réalisés, je suis d'accord avec vous. C'est la raison pour laquelle je n'aime pas le terme de préliminaires dans l'union sexuelle...il ne s'agit pas de découper en différentes étapes.
L'étreinte réservée peut se vivre aussi avec orgasmes sans ejaculation ( ejaculation et petite mort) et comme vous le précisez, cela donne beaucoup d'énergie et de vitalité et aussi de tendresse au service du couple ...je vous suis vraiment car cela contribue fortement au renforcement des liens du couple.
Par ailleurs, nous nous posons pas à chaque fois toutes ces questions lorsque nous avons une union sexuelle : nous laissons nos corps et nos âmes parler et s'exprimer dans le dialogue...et le respect mutuel pour l'unité du couple...cf tout ce dont je vous ai fait part dans le postt précédent.
Une dernière question : vous dîtes : " plusieurs cultures religieuses cultivaient cette dimension sacrée de l'acte sexuel...etc..." j'aimerai avoir des précisions ou même des lectures de livres sur ce sujet...? approche orientale de la sexualité ?
Je vous remercie pour tous ces échanges. Cela nourrit ma réflexion bien petite face à la vôtre.
En attente de quelques éléments de réponse.
patatedouce
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par patatedouce »

Bonjour,

Sans vouloir froisser, franchement, à ce stade, ça devient plus une prise de tête qu’un chemin de foi.
Je ne vois pas le témoignage chrétien dans le fait d’observer et d’interpréter les glaires cervicales.
À mon sens, la sexualité n’a pas d’incidence directe sur le témoignage chrétien.
Et, contrairement à ce qu’on veut parfois faire croire, ce n’est pas en mesurant des signes biologiques que l’union entre les conjoints grandit.
En être là, c’est appliquer une loi pour se déresponsabiliser, comme si la conformité à une méthode suffisait à justifier la relation.

Dans Humanae Vitae, l’Église réaffirme que l’acte conjugal, qui doit être régulier, doit rester ouvert à la vie et que les moyens artificiels de contraception sont moralement inacceptables. Elle reconnaît aussi que l’utilisation des méthodes naturelles (régulation) peut être permise dans des circonstances légitimes.
Mais je pense que, dans le contexte de Vatican II, on doit toujours rappeler que les laïcs vivent dans le monde, soumis à des contraintes matérielles, économiques, psychologiques. Dans leurs décisions concrètes — y compris celles du mariage — ils doivent agir selon une conscience bien formée, éclairée par la doctrine, mais aussi par leur situation réelle.
Je ne prétends pas annuler Humanae Vitae, mais je souhaite qu’on vive cette exigence non comme un fardeau abstrait, mais dans la miséricorde, la compréhension des limites humaines et le respect de la conscience.

Mais je peux me tromper, c’est juste mon ressenti.
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par cmoi »

Bonjour Patatedouce,

si je comprends globalement le sens de votre post et partage son sens général, je crois qu’il repose sur un malentendu.
En parlant de signes précurseurs, nous ne parlions pas de la glaire ni de détection de fécondité : ce couple en a passé l’âge ! Il s’agit d’un problème psychosomatique spécifique à la femme qui fait qu’alors que l’acte est en cours une pénétration deviendrait du viol, même si cela ne concernerait que le corps.
Il est vrai que cela pouvait prêter à confusion, d’autant que je ne considère pas que l’obligation donnée par l’Eglise de « rester ouvert à la vie » (je préfère parler de vie que de fécondité) ne concerne que la période où la femme est nubile, mais que les règles qui sont valables pour une femme qui n’est plus fertile sont les mêmes que pour une qui l’est encore, même si le « risque » alors est de se retrouver enceinte quand ce n’est pas désirable et qu’il peut entraîner un choix différent et légitime d’action.

Si « observer et interpréter les glaires cervicales » n’est certes pas un témoignage chrétien, il est regrettable que cela puisse l’être car cela veut dire que cette méthode pourtant fiable et pratique, en effet naturelle, n’est pas défendue comme elle devrait l’être.
Recourir à des méthodes chimiques intrusives aux effets secondaires non négligeables et parfois catastrophiques, ou à des méthodes mécaniques susceptibles de provoquer des inflammations ou autres désagréments, voilà qui s’inscrit dans la droite ligne des vaccinations obligatoires et autres diktat des laboratoires pharmaceutiques et d’une culture qui s’éloigne de la nature sans rejoindre Dieu.
Le corps humain mérite mieux.
Ce n’est pas qu’une question de morale, du moins la problématique morale est-elle à un autre endroit : recherche de la richesse, tentative d’être « tout puissant »en méprisant les faiblesses du corps, ...et bien d’autres qui viennent s’ajouter à votre critique de la méthode naturelle car cette critique les autres méthodes sont loin d’en pouvoir être exonérées, au contraire !

Vous dites encore que selon l’Eglise, l’acte conjugal doit être régulier, et ce n’est pas faux. Mais… la fréquence et le besoin varient d’un couple à un autre, et comme il est probable que cette « instruction » soit posée pour éviter la frustration de l’un (en général, l’homme) qui sinon serait « tenté », il serait meilleur de n’en pas faire une obligation, mais un conseil à adapter, car c’est sinon un peu « pousser à la faute » quand il n’est pas souhaitable d’avoir des enfants -cas reconnu par l’Eglise. Et sous le prétexte de ne pas se montrer « opposé au plaisir ».

J’ai tout de même l’impression que ce que vous ajoutez en évoquant « le contexte » revient, sans langue de bois, à envisager de faire des entorses à « cette doctrine » de l’Eglise et donc à la juger impropre à répondre aux besoins réels. Vous avouerez que c’est gênant et instaurer un « no man’s land » où règnera un grand flou.
Pour éviter cela, il n’y a malheureusement pas d’autre choix que d’entrer dans des précisions et je reconnais volontiers que cela puisse paraître fastidieux.

En l’occurrence ici, la contraception n’était pas en cause ni en débat.
Il est hélas fréquent que pour nous garder dans l'humilité, plus nous connaissons de choses sur un sujet et en sommes un expert, plus nous y rencontrons de difficultés "exceptionnelles" comme ici ce contributeur. St Paul avait ainsi une "épine dans sa chair" dont nous ne connaissons pas la nature exacte.
patatedouce
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par patatedouce »

Effectivement, il y a eu un malentendu : je ne savais pas qu’il s’agissait d’un cas spécifique, et je comprends mieux à présent le contexte particulier du couple concerné.
Mes propos n’étaient donc pas destinés à eux directement, mais plus généraux — sur la manière dont, dans certains discours chrétiens, la sexualité finit par devenir un sujet de tension, voire d’obsession.

Je trouve simplement dommage qu’on accorde autant d’énergie mentale à ce domaine. À force d’analyser, de mesurer, de vouloir tout “réguler”, on finit par perdre la simplicité et la joie de l’union conjugale.
Or, la sexualité n’est pas censée être un terrain d’angoisse spirituelle, mais un lieu de don, de tendresse et de paix. Quand elle devient source de scrupule, elle cesse d’être féconde, spirituellement parlant.

Je crois aussi qu’il faut savoir préserver une certaine intimité. Personnellement, je n’invite personne dans mon lit conjugal — pas plus un prêtre qu’un théologien, ni même un débat ecclésial.
Cela ne veut pas dire que Dieu n’y a pas sa place...

Enfin, j’aimerais nuancer l’idée, trop vite admise parfois, qu’une famille nombreuse serait forcément un meilleur témoignage chrétien.
Une famille avec beaucoup d’enfants peut très bien, par fatigue ou manque de disponibilité, perdre l’essentiel : la charité, la patience, la qualité de la présence.
Et inversement, une famille avec peu d’enfants peut rayonner par la paix, la cohérence, la foi vécue simplement.
C’est pour cela que je dis que la sexualité, en elle-même, n’est pas un témoignage chrétien direct : elle ne le devient que si elle exprime un amour vrai, libre et responsable.

Humanae Vitae trace un cap juste, mais sa mise en œuvre, trop rigide, la rend difficilement vivable au quotidien.

Je souscris a ce que tu dis, cmoi, sur la contraception et sur l'exigence aussi.
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

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Statut 35 a écrit : mar. 07 oct. 2025, 9:42 Une dernière question : vous dîtes : " plusieurs cultures religieuses cultivaient cette dimension sacrée de l'acte sexuel...etc..." j'aimerai avoir des précisions ou même des lectures de livres sur ce sujet...? approche orientale de la sexualité ?
Je vous remercie pour tous ces échanges. Cela nourrit ma réflexion bien petite face à la vôtre.
En attente de quelques éléments de réponse.
Il y a en particulier 2 approches qui aujourd’hui transmettent cet art de vivre ancestral : l’approche taoïste et l’approche tantrique.

L’approche tantrique s’est développée et propose de multiples formations (elle a de multiples facettes) qui ne sont pas toutes « honnêtes », ou en tout cas "chrétiennement compatibles", or je me dois de l ‘être et de ne pas porter de jugement car je n’en sais rien de façon directe et par expérience personnelle.
Si je devais vous recommander un livre, ce serait celui de Christine Lorand et Dominique Vincent « le couple sur la voie tantrique » mais en surfant sur internet vous finirez par trouver et pourrait en juger « sur pièce » de leur esprit et du reste.

Moins connue, l’approche taoïste n’a pas été polluée ou beaucoup moins et donne toutes les chances de recevoir un enseignement authentique. Même si quelqu’un comme Mantak Chia l’a codifiée en méthode et formé des instructeurs. Plutôt qu’un de ses livres (car il est à mon avis devenu trop « technique » par nécessité « commerciale »), un petit livre comme « le tao de l’art d’aimer » par Jolan chang (pocket, Calmann Levy) vous en donnera mais qu’une certaine idée.

Car aucun livre ne vous donnera vraiment l’équivalent de ce qui ne peut se transmettre que par le contact vivant et une transmission d’expérience. Pour en donner une illustration : vous connaissez l ‘acupuncture, qui peut devenir de la digitopuncture en ce que le doigt remplace l’aiguille. Eh bien il existe des « points » sur le corps humain susceptibles de provoquer une érection ou de l’apaiser sans aucune autre intervention !

Le taoïsme étant en lien avec le chi kong et les arts martiaux, les maîtres (je ne parle pas des professeurs) en ces « matières » en connaissent des secrets et les transmettent. Certaines pratiques martiales de haut niveau supposent pour être efficaces la chasteté (pas conçue comme celle chrétienne qui parle de chasteté conjugale, celle-ci est bien plus « extrême ») et même la renforcent au point de supprimer les causes naturelles d’érection. Par conséquent ces points « compensent » cela et dans ce cas, la « tension » est vécue d’une façon tout à fait libre et sans aucune frustration, elle permet l’accueil de l’autre et l’épanouissement de l’amour.
Car cela n’empêche pas de se marier et d’avoir des enfants, mais suppose une fréquence basse après une période souhaitée de chasteté absolue. Ce n’est pas par hasard si beaucoup de maîtres sont des moines !

L’approche taoïste n’a aucune connotation religieuse de départ et laisse bien plus de liberté de conscience à chacun (sachant cela, certaines personnes en ont emprunté le nom qui proposent en réalité un savoir issu de l'approche tantrique), le taoïsme « religieux » étant plutôt folklorique tandis que sa sagesse philosophique repose sur des pratiques très concrètes et qui en dépit de ce que peuvent en dire certains qui ne le connaissent que par transpositions à partir de ce qu’ils auront appris en Inde ou ailleurs et qui proposerait des équivalences qu’ils présument, il n’y a rien de magique ou de démoniaque là-dedans (rien qui s'oppose au contraire à une pratique chrétienne, même si d'autres peuvent en avoir une autre perception puisque précisément c'est laissé à la liberté de chacun).
Elle n'est que le reflet d'une connaissance incroyable et d'un respect infini de la nature. Du coup, n'ayant pas de connotation religieuse, elles peuvent plus facilement se dégrader en simples techniques tandis que le risque dans le tantrisme est de se retrouver dans un contexte "sacré" qui n'est pas chrétien.
Malheureusement, je suis presque en train de dévoiler un secret et ceux qui le portent et le transmettent savent le garder, le contraire (Mantak Chia) est rare et en dévoie je pense quelque chose. Autrement dit, tout dépend d’une rencontre !
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Statut 35
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par Statut 35 »

Bonjour Cmoi
Merci pour toutes ces informations. Je suis impressionné par vos connaissances et le nombre de vos références. Je vais me procurer le livre cité dans votre dernier message. J'ai lu un peu des résumés sur sites internet évoquant cette autre approche de la sexualité.
Je vous avoue que sans le savoir, nous avons quelque peu expérimenté cette dimension extatique de la sexualité pour sortir du sexe "fast food". De fait, la sexualité du couple change au fil du temps et j'ai découvert il y a environ 20 ans que l'homme pouvait vivre une autre dimension de sa sexualité et la femme aussi par voie de conséquence...au début de la vie de couple, la sexualité masculine est de fait souvent pulsionnelle et répond à un besoin de décharge...cf ejaculation..et parfois éloignée du véritable amour.
De fait, pouvoir dissocier de temps en temps l'orgasme de l'éjaculation modifie l'approche de la sexualité..cf mes messages précédents.
Prendre du temps, être à l'écoute, être dans la tendresse etc...Cela me fait penser au livre de la Bible: le Cantique des Cantiques ( je l'ai lu en entier) . Le pape François a dit: " le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l'amour...il n'est ni catholique, ni chrétien, ni autre chose, il est simplement divin" c'est peut-être pas si éloigné que cela du tantrisme ou du tao tantra....enfin, je ne sais pas...approche transcendante.
J'ai même vu aussi un livre sur internet qui parlait du massage taoiste ou tantrique ...massages fait par des professionnels sans connotation sexuelle mais ont pour objectif la reconnexion au corps...( je suppose qu'il faut se méfier de cela et etre vigilant car bcp de pseudo professionnels dans ces pratiques ??)
Par ailleurs, je ne sais pas quelle est votre profession mais, je suis étonné de vos apports et analyses solides, parfois, je l'avoue, un peu complexes.
Merci à vous.
Peut être me ferez vous un retour de ce message ?
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par cmoi »

Statut 35 a écrit : mer. 08 oct. 2025, 15:14 Peut être me ferez vous un retour de ce message ?
Je suis retraité et je ne voudrais pas que votre intérêt pour ma personne dont je vous remercie devienne le sujet de notre échange.

Pas davantage que la sexualité ne doit prendre comme le soulignait Patatedouce (et vous-même) la place principale dans la vie. Laquelle peut être très belle dans la chasteté non conjugale. Celle-ci néanmoins devient un handicap certain si cette dimension entretient ou masque un échec et c’est à quoi peut en effet remédier l’une et l’autre approche, le tantrisme y restant bien plus centré (sans exclusivité toutefois) que le taoïsme.

Des 2 livres que je vous ai conseillé celui s’appuyant sur le tantrisme, le premier par conséquent, vous apportera pour cette raison beaucoup plus. Il est aussi ciblé pour déjà aider et non vulgariser ou donner un regard général.

Concernant les massages, en effet je me suis formé sur un certain nombre d’entre eux (et j’ai aussi formé et supervisé des pratiquants) pouvant conduire à des actes thérapeutiques fort puissants, mais au-delà de leur périmètre (SGM, californien, métaphorique, lemniskate, coréen, réflexologie, etc.) et hors du tantrisme (mais j’ y ai côtoyé des pratiquants).
Le risque est certain d’intrusion dans la sexualité quand ils sont dits tantriques ou (mais moins) taoïstes et il convient de clarifier au départ les choses. De plus, pour l’aspect thérapeutique, certaines pratiques qui en apportent la valeur supposent que la personne sache accompagner les émotions qui peuvent survenir et aient été formées pour cela – trop sont eux-mêmes encore en manque ou besoin personnel et auront des difficultés à ne pas interréagir et y parvenir positivement.
Là où c’est le plus « sûr » c’est dans le SGM (lié à la gestalt thérapie) et le lemniskate est vraiment très puissant sur les énergies mais j’en oublie qui sont confidentiels et non « commercialisés ».
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Statut 35
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par Statut 35 »

Bonjour Cmoi
Merci pour tous ces renseignements.
"La sexualité ne doit pas prendre la place principale dans la vie..."
Je dirais plutôt que lorsqu'elle est à sa juste place dans la vie du couple dans un dialogue, tout est en harmonie...il faut pouvoir se dire nos désirs mutuellement...nous ne sommes pas toujours en phase et cela montre que nous sommes tres différents homme et femme.
Dans une vie de couple de plus de 40 ans, il y a des périodes plus euphoriques et des périodes plus sèches...circonstances de la vie. ...etc
En revanche, la tendresse, les gestes d'affection non sexuels , se prendre dans les bras, les bisous...
cela est quotidien et c'est vital pour notre couple.
La vie sexuelle du couple est multidimensionnelle et renforce l'unité du couple dans le mariage chrétien ou non.
Merci pour vos apports
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

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Statut 35 a écrit : jeu. 09 oct. 2025, 9:57 En revanche, la tendresse, les gestes d'affection non sexuels , se prendre dans les bras, les bisous...
cela est quotidien et c'est vital pour notre couple.
Vous avez raison, j’avais « oublié » que cela faisait partie de la sexualité.
Toutefois, dans une vie normale, combien de temps passons-nous en famille ou en couple, avec nos enfants, combien en Eglise et combien au travail ?
Après le fait de vivre sa foi et ce que cela nous demande, la famille est essentielle pour l’équilibre (et pour cela, une « bonne » sexualité des parents), aussi pour le renouvellement des générations, mais il y a bien d‘autres moyens et lieux pour développer nos talents et où ils sont requis !
Attention à « l’égoïsme à deux ». Je le rappelle de façon générale et sans du tout vous viser.
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Statut 35
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par Statut 35 »

Oui, il faut éviter l'égoïsme à deux, comme vous dites...pas de risque pour notre couple en raison de nos engagements différents dans des associations diverses, dans le travail ou dans la paroisse...
Nous avons de plus quelques semaines dans l'année où nous sommes chacun de notre côté...cf travail ou loisirs différents...bref, paradoxalement, je dois dire que l'éloignement nous rapproche. Il est nécessaire alors de revenir à la source de notre mariage chrétien pour la vie du couple dans toutes ses dimensions ...une grande joie.
Lorsque nous serons tous les 2 en retraite et dans peu de temps, il sera nécessaire d'avoir des temps chacun pour soi, des temps pour le couple avec engagements communs et loisirs communs...
Ne pas être toujours ensemble sera plus que nécessaire pour la vie et la survie du couple...bref, un équilibre à trouver...et déjà avec 7 petits enfants,....le don et l'ouverture sont une belle réalité de notre vie.
Encore merci pour tous ces échanges.
cmoi
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par cmoi »

Statut 35 a écrit : jeu. 09 oct. 2025, 16:15 Encore merci pour tous ces échanges.
Merci à vous également, et je vous souhaite une longue retraite avec beaucoup de joies.
Le bonheur, c'est la foi exaucée !
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Re: Sexualité dans le mariage chrétien

Message non lu par leo28 »

Merci pour ce partage si sincère. C’est inspirant de voir comment, après tant d’années, vous continuez à cultiver l’écoute, la tendresse et l’équilibre dans votre couple. La relaxation, les gestes d’affection et le don mutuel montrent que l’amour conjugal se vit pleinement, au-delà de la sexualité, dans la joie et le respect quotidien.
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