Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
Règles du forum
Forum d'échanges sur la Sainte Bible.
Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2972
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Ombiace »

Voici Jn 7,
16 Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.

17 Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.
Je constate qu'il n'y est pas développé le contenu de cet enseignement qui fait pourtant débattre les protagonistes dans ce chapitre. Ce qui m'amène à faire l'hypothèse que le lecteur n'est pas pris à témoin pour trancher sur le contenu du discours de Jésus. C'est assez curieux comme démarche, je trouve que celle que de "savoir si un enseignement vient de Dieu" sans en passer par le crible de l'esprit critique (ou, en disciple de Pascal, de la raison), mais semble t il, si je comprends correctement (?) ce verset, en faisant ce test de se conformer à la volonté de Dieu.

Il semblerait, que dans ce chapitre, il soit expliqué que la connaissance de l'origine divine des enseignements que Jésus dispensait ne suppose même pas d'en connaître le contenu, mais seulement de se prêter à la volonté de Dieu.

Quelqu'un aurait il une idée de si je m'égare avec cette hypothèse, ou pas, svp ?
cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3200
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par cmoi »

Je ne crois pas qu'il faille dire que ce soit curieux, surtout si nous croyons que cela vient de Dieu ou qu'il est Dieu, mais que cela dérange assurément.
Car cela prône l'obéissance et l'humilité, détermine ce qu'est la foi et la grâce. Quel homme peut se sauver par ses propres forces, aussi intelligent et fort et sage et etc. soit-il ? (Jésus dirait "augmenter sa taille d'une coudée" ou etc.)
Encore faut-il avoir une idée de ce dont il convient d'être sauvé, outre de l'ignorance...

Beaucoup commencent par discuter du contenu, et en cela se montrent auto-satisfaits et sans réelle ouverture sur le divin.
Mais la raison passe après la foi et il vaudrait mieux ne pas avoir la foi si on commence ainsi, car elle ne sera pas sans retenue, sans offenser le Créateur.
A partir du moment où nous avons compris (et c'est à cela que sert la raison en préalable, or sinon elle se contredit par son usage), où nous avons le désir de faire la volonté de Dieu, l'humilité doit prendre la main et c'est elle qui nous permettra de savoir que "cet enseignement vient de Dieu" parce que Dieu répondra à cet acte de confiance et de foi, non pas la raison qui pourra ainsi s'en servir pour croître dans la vérité et même si Dieu peut s'en servir.
Car la raison n'est pas la vérité, même si elle la cherche ou la développe. Elle peut aussi bien être très habile à développer des erreurs !

C'est bien là ce qu'a dit le pape dans sa dernière encyclique, en disant que c'est le coeur qui nous guide ultimement (un ultime qui est premier, intime et caché). Le coeur se trouve dans ce désir de faire la volonté de Dieu, et peu importe ce qui l'a stimulé, serait-ce la raison, il faudra son adhésion pleine et entière pour que cette humilité soit ensuite possible qui conduit à l'obéissance et ne prive pas de réfléchir.
Il ne suffit pas de comprendre le contenu, il faut le vivre et pour cela comprendre qu'il vient de Dieu, sans quoi il pourrait être frelaté et rien ne nous dit que nous saurions le deviner.
Le préalable ici indiqué est donc bien premier et nécessaire, question de confiance, et Jésus nous dit que si nous lui faisons confiance (or il y a les miracles aussi pour cela (toujours au service du bien : guérisons, exorcismes, etc.), car si nous ne croyons pas en sa parole, du moins croyons en ses oeuvres (Jean, 10: 37-38) ) en appliquant son enseignement il nous sera aussi donné de comprendre Dieu et que cet enseignement est bien le Sien.
(Le traiter comme n'importe quel enseignement, même en lui accordant la plus grande importance, c'est se tromper. Nous devons réellement lui "passer la barre".)

Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, car votre remarque indique que vous cherchez cette vérité et que vous ne voulez pas tomber dans l'erreur. Je suis sûr que vous saviez déjà tout ce que j'ai écrit. Vous aviez juste besoin qu'un autre vous confirme l'importance d'éviter un écueil si courant et que l'on finit par traiter avec supériorité et mépris, au nom de tout le contenu dont nous avons pris connaissance et qui, ce que Jésus veut nous éviter, nous permettra de briller de mille feux mais sans avoir la charité qui tient à ce lien essentiel et qui est d'amour.
Pour revoir cet écueil souvent caché, dont nous oublions l'existence car nous avons pris l'habitude de passer à coté sans plus savoir pourquoi, il faut une marée plus basse que les autres.
Le problème, c'est que s'agissant de vie surnaturelle, chacun peut rester à longtemps croire que sa coque n'a pas été percée et se prendre pour un grand marin.
Bon dimanche... etr merci d'avoir partagé cette méditation. J'espère n'avoir pas été trop long...
Je vous invite à poursuivre votre réflexion et y trouver réponse dans les 2 versets qui suivent ceux qui l'ont conduite. Ce que Jésus estime avoir démontré de ne pas faire, combien le font ?

Pour conclure, et en essayant d'imiter ce qu'il me semble que vous faites, je dirai que Jésus semble avoir la conviction que si nous ne sommes pas convaincus de la vérité du contenu, inévitablement nous chercherons à biaiser avec et qu'il veut nous en empêcher, car nous finirions par acquérir une fausse idée de Dieu et que ce serait le pire, pire que de ne pas le connaître.
Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2972
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Ombiace »

Bonsoir cher cmoi, merci de votre participation. Je ne regrette pas d'avoir créé ce fil, car vous voyez juste me concernant, et que vous exprimez de manière fort méthodique ce que je soupçonne confusément : Cette mauvaise habitude de m'en remettre à mes propres ressources, et qui trahit le manque de foi, et qui me fait patauger spirituellement, même si je me trouve dans cette confortable zone où les choses avancent sur les autres plans
cmoi a écrit : dim. 08 déc. 2024, 8:18 Je suis sûr que vous saviez déjà tout ce que j'ai écrit. Vous aviez juste besoin qu'un autre vous confirme l'importance d'éviter un écueil si courant et que l'on finit par traiter avec supériorité et mépris, au nom de tout le contenu dont nous avons pris connaissance et qui, ce que Jésus veut nous éviter, nous permettra de briller de mille feux mais sans avoir la charité qui tient à ce lien essentiel et qui est d'amour.
La charité, c'est bien là où le bât blesse également
cmoi a écrit : dim. 08 déc. 2024, 8:18 J'espère n'avoir pas été trop long...
Du tout, peut-être que je finis par m'améliorer. Et vous vous êtes montré clair et lucide
cmoi a écrit : dim. 08 déc. 2024, 8:18 Je vous invite à poursuivre votre réflexion et y trouver réponse dans les 2 versets qui suivent ceux qui l'ont conduite. Ce que Jésus estime avoir démontré de ne pas faire, combien le font ?
Voici les deux suivants (Jn7) :
18 Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.

19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
Cette fois, je dirais que je n'ai pas l'impression d'une démonstration de Jésus, qui ferait appel à notre ressource en discernement raisonné.
Je suppose que vous aurez écrit trop vite, en pensant le contraire.
Par la foi dans ce propos de Jésus, je suis amené à me demander s'il n'y aurait pas imposture dans ma démarche de travail au quotidien, mais en fait je n'en sais rien.

Pour vous, svp, qui est ce "celui" qui nous envoie dans le verset 19 ?
Spontanément, je songe à Dieu, mais dire qu'il m'envoie serait présomptueux.
Et puis il n'y a pas de majuscule à "celui"..
Du coup, je m'interroge : S'agirait il de ceux qui nous mandatent dans la vie courante, ..., des supérieurs hiérarchiques, par exemple ? Jésus aurait affirmé une généralité.. ça me semble un peu bizarre aussi, ça signifierait qu'on cherche la gloire d'une créature..
cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3200
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par cmoi »

Ombiace a écrit : dim. 08 déc. 2024, 19:02 Bonsoir cher cmoi, merci de votre participation. Je ne regrette pas d'avoir créé ce fil,
Merci à vous.
Ombiace a écrit : dim. 08 déc. 2024, 19:02 Cette fois, je dirais que je n'ai pas l'impression d'une démonstration de Jésus, qui ferait appel à notre ressource en discernement raisonné.
Je suppose que vous aurez écrit trop vite, en pensant le contraire.
Par la foi dans ce propos de Jésus, je suis amené à me demander s'il n'y aurait pas imposture dans ma démarche de travail au quotidien, mais en fait je n'en sais rien.

Pour vous, svp, qui est ce "celui" qui nous envoie dans le verset 19 ?
Spontanément, je songe à Dieu, mais dire qu'il m'envoie serait présomptueux.
Et puis il n'y a pas de majuscule à "celui"..
Du coup, je m'interroge : S'agirait il de ceux qui nous mandatent dans la vie courante, ..., des supérieurs hiérarchiques, par exemple ? Jésus aurait affirmé une généralité.. ça me semble un peu bizarre aussi, ça signifierait qu'on cherche la gloire d'une créature..
Trop vite oui.
Car je pensais au verset 18 (et non 19, vous faites la même erreur que moi ensuite...) à propos de "chercher sa propre gloire".
Il n'y a d'imposture que non pas si vous n'appliquez pas ce que vous dites, pourvu de vous efforcez au contraire (et y réussir majoritairement), mais le dites en sachant que vous déformez le propos de celui qui vous envoie ou y ajoutez de votre cru.

C'est bien le Père celui qui nous envoie. Il est fréquent qu'il n'y ait pas de majuscule puisque celui qui parle la mériterait aussi. Quand dans Jean il y en a une, cela fait référence au fait que le Père est plus grand que lui (pour faire court).
Et là, Jésus parle surtout de lui seul (accusant indirectement les religieux de son époque de manquer de discernement et de ne pas faire comme lui). S'il est vrai que nous devons l'imiter et pouvons nous l'appliquer à nous-mêmes en tant que disciples, c'est seulement pour vérifier la pureté de notre intention : cherchons-nous bien la gloire de Dieu ?
Dieu n'est pas dupe de ceux qui s'abusent eux-mêmes, il n'y a qu'à voir comment il a refusé de prendre en compte la réponse de Caïn : "suis-je responsable de mon frère ?" A chaque fois qu'un homme dans la Bible cherche à mentir à Dieu, ou fuir sa responsabilité, Dieu fait le sourd et recadre.
Persévérez et il vous donnera réponse...
Avatar de l’utilisateur
Libremax
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1405
Inscription : mer. 01 avr. 2009, 16:54
Conviction : chrétien catholique

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Libremax »

Ombiace a écrit : ven. 06 déc. 2024, 21:08
Il semblerait, que dans ce chapitre, il soit expliqué que la connaissance de l'origine divine des enseignements que Jésus dispensait ne suppose même pas d'en connaître le contenu, mais seulement de se prêter à la volonté de Dieu.

Quelqu'un aurait il une idée de si je m'égare avec cette hypothèse, ou pas, svp ?
Bonjour,
je me permets de donner mon sentiment sur ce passage, peut-être sera-t-il un peu différent.
Je dirais quant à moi qu'il n'est pas fait mention du contenu de l'enseignement de Jésus à cet instant, dans ce passage. En effet, ce n'est pas le sujet. Le sujet est qu'on s'étonne de le voir enseigner alors qu'il n'est pas "instruit". Autrement dit, cet enseignement qu'il donne au Temple ne lui vient pas d'un rabbi connu. Jésus n'est pas connu pour être disciple de tel ou tel rabbi de telle ou telle école.
Quand on enseignait au Temple, il fallait pouvoir ancrer son propos dans celui d'un maître reconnu, lui même disciple d'un autre auparavant.

Si bien que le premier aspect de sa réplique est de remettre en cause cette exigence de connivence un peu étriquée entre les rabbis de l'époque, qui se répétaient les uns les autres, avec préséance pour les plus brillants, les plus honorés, les plus charismatiques. Jésus, lui, appelle à reconnaître la source de ce qu'il dit directement dans une mise en pratique de la Volonté de Dieu. Il n'est plus question d'examiner le pedigree du prédicateur, mais de contempler la Volonté de Dieu, et Jésus a l'audace de prétendre que ce qu'il dit en est la claire expression.
En gros "ne regardez pas qui était mon professeur, mais voyez en votre coeur si vous faites la volonté de Dieu : vous verrez alors que ce que je dis vient de lui". C'est très fort, et c'est du pur style Jésus : il retourne le controverse à notre propre pratique.

L'autre aspect de la réponse de Jésus, c'est à mon sens l'appel à tout homme qui cherche à faire la Volonté de Dieu, d'entendre et de suivre son enseignement. Il me semble inévitable de connaître le contenu de ces enseignements, s'il s'agit de croire qu'ils sont d'origine divine, même si c'est a priori. Il me semble que ce que Jésus nous dit, c'est non seulement de valider l'origine divine de ses paroles à l'aune de notre désir d'obéir à Dieu, mais aussi de connaître cette volonté par son enseignement.
Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2972
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Ombiace »

cmoi a écrit : lun. 09 déc. 2024, 1:52 Il n'y a d'imposture que non pas si vous n'appliquez pas ce que vous dites, pourvu de vous efforcez au contraire (et y réussir majoritairement), mais le dites en sachant que vous déformez le propos de celui qui vous envoie ou y ajoutez de votre cru.
Je trouve votre tournure de phrase un peu difficile à démêler. Je crois comprendre que l'imposture, dans votre explication, serait de moduler un message en le reformulant avec notre propre angle d'approche, qui pour le coup ne serait plus centré sur le même souci original que lors de sa parution, mais infléchi par d'autres considérations, propres au messager, et dont Jésus semble affirmer que le dessein dissimule la recherche de sa gloire personnelle. L'auteur du message original pourrait être, tout aussi bien que ne pas être Dieu, la réalité de l'imposture dont parle Jésus demeurerait de toute façon associée à la démarche qui consisterait à "enrober". Ce serait une affirmation générale
cmoi a écrit : lun. 09 déc. 2024, 1:52 C'est bien le Père celui qui nous envoie. Il est fréquent qu'il n'y ait pas de majuscule puisque celui qui parle la mériterait aussi. Quand dans Jean il y en a une, cela fait référence au fait que le Père est plus grand que lui (pour faire court).
Merci pour l'info
cmoi a écrit : lun. 09 déc. 2024, 1:52 Et là, Jésus parle surtout de lui seul (accusant indirectement les religieux de son époque de manquer de discernement et de ne pas faire comme lui). S'il est vrai que nous devons l'imiter et pouvons nous l'appliquer à nous-mêmes en tant que disciples, c'est seulement pour vérifier la pureté de notre intention : cherchons-nous bien la gloire de Dieu ?
Oui, je suis d'accord. Je viens aussi de relire les versets. Il y en a 2 consécutifs qui évoquent la "propre initiative" de celui qui parle.
cmoi a écrit : lun. 09 déc. 2024, 1:52 Dieu n'est pas dupe de ceux qui s'abusent eux-mêmes, il n'y a qu'à voir comment il a refusé de prendre en compte la réponse de Caïn : "suis-je responsable de mon frère ?" A chaque fois qu'un homme dans la Bible cherche à mentir à Dieu, ou fuir sa responsabilité, Dieu fait le sourd et recadre.
Bien vu, cher cmoi
cmoi a écrit : lun. 09 déc. 2024, 1:52 Persévérez et il vous donnera réponse...
Des fois, il faut ajouter la patience à la persévérance.. ;)
Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2972
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Ombiace »

Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 13:12 Bonjour,
je me permets de donner mon sentiment sur ce passage, peut-être sera-t-il un peu différent.
Bonjour cher Libremax, j'apprécie que vous vous permettiez..
Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 13:12 Je dirais quant à moi qu'il n'est pas fait mention du contenu de l'enseignement de Jésus à cet instant, dans ce passage. En effet, ce n'est pas le sujet. Le sujet est qu'on s'étonne de le voir enseigner alors qu'il n'est pas "instruit". Autrement dit, cet enseignement qu'il donne au Temple ne lui vient pas d'un rabbi connu. Jésus n'est pas connu pour être disciple de tel ou tel rabbi de telle ou telle école.
Quand on enseignait au Temple, il fallait pouvoir ancrer son propos dans celui d'un maître reconnu, lui même disciple d'un autre auparavant.

Si bien que le premier aspect de sa réplique est de remettre en cause cette exigence de connivence un peu étriquée entre les rabbis de l'époque, qui se répétaient les uns les autres, avec préséance pour les plus brillants, les plus honorés, les plus charismatiques
Cela semble très probable en effet
Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 13:12 Jésus, lui, appelle à reconnaître la source de ce qu'il dit directement dans une mise en pratique de la Volonté de Dieu. Il n'est plus question d'examiner le pedigree du prédicateur, mais de contempler la Volonté de Dieu, et Jésus a l'audace de prétendre que ce qu'il dit en est la claire expression.
En gros "ne regardez pas qui était mon professeur, mais voyez en votre coeur si vous faites la volonté de Dieu : vous verrez alors que ce que je dis vient de lui". C'est très fort, et c'est du pur style Jésus : il retourne le controverse à notre propre pratique.
Du coup, oui, connaître l'identité des interlocuteurs de Jésus permet cet éclairage. Merci.
Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 13:12 L'autre aspect de la réponse de Jésus, c'est à mon sens l'appel à tout homme qui cherche à faire la Volonté de Dieu, d'entendre et de suivre son enseignement. Il me semble inévitable de connaître le contenu de ces enseignements, s'il s'agit de croire qu'ils sont d'origine divine, même si c'est a priori. Il me semble que ce que Jésus nous dit, c'est non seulement de valider l'origine divine de ses paroles à l'aune de notre désir d'obéir à Dieu, mais aussi de connaître cette volonté par son enseignement.
Je crois comprendre que vous plaidez pour confronter notre intériorité ou notre cœur au contenu des enseignements connus de Jésus, pour l'identifier comme Sauveur, et de façon à aiguiser notre foi. Fort probable en effet, que Jésus invite ses interlocuteurs à prendre du recul sur leurs croyances, comme vous dites :"étriquées", pour se mettre pour de bon à l'écoute de son enseignement

Je m'étais mené aussi la réflexion suivante :
Si on cherche à faire la volonté de Dieu, l'expérience ne nous mettra t elle pas aux prises avec les désirs de l'adversaire, dont les aspirations antagonistes peuvent alors devenir accessibles à notre réceptivité ? Ainsi, c'est l'adversité du monde qui aurait cette faculté.. "mécanique" de dévoiler l'identité de celui dont le croyant fait la volonté..
Avatar de l’utilisateur
Libremax
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1405
Inscription : mer. 01 avr. 2009, 16:54
Conviction : chrétien catholique

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Libremax »

Ombiace a écrit : lun. 09 déc. 2024, 14:40 Je crois comprendre que vous plaidez pour confronter notre intériorité ou notre cœur au contenu des enseignements connus de Jésus, pour l'identifier comme Sauveur, et de façon à aiguiser notre foi. Fort probable en effet, que Jésus invite ses interlocuteurs à prendre du recul sur leurs croyances, comme vous dites :"étriquées", pour se mettre pour de bon à l'écoute de son enseignement

Je m'étais mené aussi la réflexion suivante :
Si on cherche à faire la volonté de Dieu, l'expérience ne nous mettra t elle pas aux prises avec les désirs de l'adversaire, dont les aspirations antagonistes peuvent alors devenir accessibles à notre réceptivité ? Ainsi, c'est l'adversité du monde qui aurait cette faculté.. "mécanique" de dévoiler l'identité de celui dont le croyant fait la volonté..
Oui, c'est un peu le sens des invectives de Jésus sur la montagnes "il vous a été dit que ... mais moi, je vous dis que ...", et de toutes les fois où il amène ses auditeurs à l'introspection sur leurs pensées et leurs actes pour aller plus loin dans une sincère charité.

Chercher à faire la volonté de Dieu, c'est inévitablement être en quête de Celui qui est derrière toutes choses, mais qui n'est pas immédiatement visible à nos yeux. C'est chercher à donner du sens à sa vie, et comprendre ce qui se joue dans l'existence, dans l'Histoire, dans nos actes et dans nos aspirations. Et forcément, c'est prendre conscience tôt ou tard qu'il y a des forces destructrices qui gouvernent, mais aussi des forces d'harmonie, de beauté, de vérité ... Et oui, je crois que croire en la Révélation, c'est adhérer à l'idée que Dieu permet des médiations pour Le connaître.
Pour les chrétiens, le Christ est la médiation par excellence.
Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2972
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: Jn 7, 16-17 Chercher l'origine de l'enseignement de Jésus

Message non lu par Ombiace »

Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 16:34 Chercher à faire la volonté de Dieu,
Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 16:34 c'est prendre conscience tôt ou tard qu'il y a des forces destructrices qui gouvernent, mais aussi des forces d'harmonie, de beauté, de vérité ...
Vous faites bien de nuancer mon propos :
l'adversité n'est pas l'unique réalité ; il y a aussi ce que vous dites (harmonie, beauté, vérité), mais le mélange des deux dans notre monde tourne à mon sens à la faveur de la première.
En effet, pour moi, l'adversité est le fait de ceux qui ne supportent pas l'harmonie, la beauté, la vérité, et qui s'emploient à la détruire.
Ce sont eux qui donne le "la", dans la partition publique, et ça peut aller jusqu'à la mort. Pour nous, croyants, c'est Jésus qui donne la dernière tonalité
Libremax a écrit : lun. 09 déc. 2024, 16:34 Et oui, je crois que croire en la Révélation, c'est adhérer à l'idée que Dieu permet des médiations pour Le connaître.
Pour les chrétiens, le Christ est la médiation par excellence.
En effet, merci, Libremax
Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 8 invités