À propos de l'encyclique Dilexit nos

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cmoi
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Re: À propos de l'encyclique Dilexit nos

Message non lu par cmoi »

Par la bouche de François le Saint-Esprit ne nous blâme pas que d’avoir « des satisfactions superficielles », mais aussi « de jouer un rôle devant les autres » nous incitant à revenir au cœur comme à l’essentiel et les 23 premiers paragraphes en déroulent longuement le sens au point qu’ils semblent répondre à votre objection de « mauvaise définition ».
La couleur en est donnée dès le début : « or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur. »
Pourquoi pas « l’âme » ? Il le dit presque explicitement mais en plus, il en donne une autre raison implicite : « Je ne deviens moi-même que lorsque j’acquiers la capacité de reconnaître l’autre, et que je rencontre l’autre qui peut reconnaître et accepter mon identité. » Parce que selon ses développements, l’âme est un concept très individualiste, bien plus que le cœur. Ainsi « Tous ces petits détails » sur lesquels il s’étend au paragraphe 20 et qui « ne pourront jamais faire partie des algorithmes » appartiennent au cœur, pas à l’âme.
Et « Accepter son amitié est une affaire de cœur et nous constitue en tant que personnes au sens plein du terme. (paragraphe 25)

(Son paragraphe 24 a presque la valeur d’une invitation à suivre une retraite ignatienne… il y reviendra au 128 et à partir du 144)

A la fin du paragraphe 26, « mais que, dans ton amour et dans ta crainte, il puisse trouver la paix » n’y a-t-il pas un rappel de l’enfer ?
Et il recommence à la fin du paragraphe 29 : « c’est à ces profondeurs qu’il revient lorsqu’il fait retour en lui-même où l’attend ce Dieu qui scrute les cœurs (cf. 1 S 16, 7 ; Jr 17, 10) et où il décide personnellement de son propre sort sous le regard de Dieu ». Car ce « propre sort » ne fait-il pas référence aux fins dernières et à la dualité paradis/enfer ?
Au début du 31 ; il écrit : « sa Pâque de mort et de résurrection est le centre de l’histoire qui, grâce à Lui, est histoire de salut ». Y aurait-il besoin d’un salut sans l’enfer ?
Au 32, quand il écrit : «Là se trouve l’origine de notre foi, la source qui donne vie aux convictions chrétiennes ». Qu’est-ce que disent donc ces convictions chrétiennes qu’il rappelle et sur lesquelles il s’appuie ? !

Au paragraphe 35, il écrit : « dire à la femme adultère les yeux dans les yeux : je ne te condamne pas (cf. Jn 8, 11) » Que voudriez-vous de plus ?
Je crois que vous auriez voulu que Jésus dise : « normalement, tu devrais aller en enfer pour ton acte inconsidéré ; mais exceptionnellement et parce que tu as beaucoup de chance que je sois là, tu vas pouvoir être sauvée… » Bref, Jésus ne vous a pas assez écouté et c’est pour cela que François qui l’imite vous déplaît…
Il me semble que dans votre obsession cryptogamique vous négligez l’essentiel : c’est que pour Jésus, l’enfer ou nos afflictions, nos maladies, nos peines et nos souffrances, c’est une seule et même chose : la conséquence du péché. Et que le traitement ou le soin est le même, car ce qui compte c’est le présent. De lui dépendra le futur. C’est ce qui est caché derrière le propos de bien des premiers paragraphes et rappelé au paragraphe 62 : « afin que, s’il arrive à quelqu’un d’être affligé et de souffrir au milieu des tentations humaines, il ne se croie pas pour autant étranger à sa grâce ». [40] Enfin, saint Jean Damascène considère l’expérience affective réelle du Christ dans son humanité comme un signe qu’Il a assumé notre nature dans sa totalité et non partiellement, afin de la racheter et de la transformer entièrement. Le Christ a donc assumé tous les éléments qui composent la nature humaine, afin que tous soient sanctifiés. »
Or qui dit rachat dit… par prétérition…enfer !

C’est pareil dans ce passage au paragraphe 52 : « la source d’où a jailli le salut de l’humanité tout entière »
Quand il est question de confiance, n’est-ce-pas encore une évocation indirecte car n’est-ce pas pour être sauvé ?
Pourquoi encore parler d’espérance au paragraphe 63 : s’il n’y avait pas d’enfer, ce serait une certitude !

Et tout ce qui est écrit et qui dans le cadre d’une invitation à une pratique de dévotion, et qui parle « d’une pleine union avec Jésus », n’est-ce pas pour nous éloigner des conséquences d’une désunion, conséquences qui nous conduisent où sinon en enfer ?
Au 75 : « dans le Cœur du Christ, est vivante l’action de l’Esprit Saint, auquel Jésus a attribué l’inspiration de sa mission (cf. Lc 4, 18 ; Is 61, 1) « avec une lecture étroite comme vous nous obligez à l’adopter, n’y a-t-il pas encore un rappel vu que cette mission n’est-elle pas de nous sauver de l’enfer ?
Au 80, évoquer « une réponse au rigorisme janséniste qui avait fini par ignorer la miséricorde infinie de Dieu » n’est-ce pas encore s’appuyer sur les convictions chrétiennes et pour dire qu’il y a bien des manières de nous rappeler l’existence de l’enfer et certaines qui sont meilleures et plus efficaces que d’autres, sans qu’il soit besoin d’en employer le mot comme un épouvantail ?
« Notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur » (83) n’en est-elle pas une encore bonne, de manière ?
Le voir nous rappeler que « nous oublions de nourrir notre vie de la force de l’Eucharistie », n’est-ce pas nous proposer un chemin concret qui aura la même conséquence (et peut-être plus…) que sinon nous rappeler l’existence de l’enfer, et en empruntant la voie bien meilleure de la contrition parfaite, et non l’imparfaite ?

Le paragraphe 87 que voici : « plus encore qu’avec le jansénisme, on peut dire que nous sommes confrontés aujourd’hui à une forte avancée de la sécularisation qui aspire à un monde libéré de Dieu. En outre, diverses formes de religiosité privées de références à une relation personnelle avec un Dieu d’amour se multiplient dans la société, et sont de nouvelles manifestations d’une “spiritualité sans chair”. Cela est vrai. Mais je dois souligner qu’un dualisme janséniste préjudiciable renaît sous de nouveaux traits au sein même de l’Église. Il a acquis une nouvelle force au cours des dernières décennies. Il est une manifestation de ce gnosticisme qui ignorait la vérité du “salut de la chair” et qui fut dommageable à la spiritualité des premiers siècles de la foi chrétienne. C’est pourquoi je tourne mon regard vers le Cœur du Christ et je vous invite à renouveler votre dévotion. J’espère qu’elle pourra aussi toucher la sensibilité contemporaine et nous aider à faire face à ces dualismes anciens et nouveaux auxquels elle offre une réponse adéquate. »
N'a-t-il pas plus de poids car il évoque et répond à des situations de vie concrètes et actuelles, qu’un qui nous menacerait de l’enfer ?
Et quand il écrit au 89 que « là se trouve ce dont nous avons le plus besoin » libre à vous d’y rajouter « pour éviter l’enfer », mais d’autres n’en éprouvent pas la nécessité et y trouveraient à redire.

Son 90 vous montre pourquoi Thérèse n’a pas eu non plus besoin d’en parler, que cela vous ait préalablement étonné quand j’en prenais l’exemple montre que le nez dans votre guidon vous ne l’avez pas compris, tant ces rappels étaient magnifiquement sous-entendus et dépassés
« 90. Devant le Cœur du Christ il est possible de revenir à la synthèse incarnée de l’Évangile et de vivre ce que je proposais il y a peu, en rappelant la chère sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « L’attitude la plus appropriée est de placer la confiance du cœur hors de soi-même, en la miséricorde infinie d’un Dieu qui aime sans limites et qui a tout donné sur la Croix de Jésus-Christ ». [80] Elle a vécu cela intensément parce qu’elle avait découvert dans le cœur du Christ que Dieu est amour : « À moi Il a donné sa Miséricorde infinie, et c’est à travers elle que je contemple et adore les autres perfections Divines ». [81] C’est pourquoi la prière la plus populaire, adressée comme une flèche au Cœur du Christ, dit simplement : « J’ai confiance en toi ». [82] Aucune autre parole n’est nécessaire. »
Il n’y a vraiment pas besoin de parler de l’enfer pour que les âmes veuillent être sauvées.. Pas besoin de rajouter un rappel de son existence et de celle du péché qui gâcherait tout. Et qui « gâcha » quelque peu sa vie car elle éprouva une grande joie quand son confesseur lui assura comme officiellement qu’elle n‘en avait jamais commis de mortel : une telle déclaration montre quelle « faille » subsistait en elle et qui chez vous est un océan et qu’il crut bon de colmater ainsi..

Le 93 parle d’une délivrance : de quoi ?
Au 95, à quoi servirait de « laver péché et souillure » (Za 12, 10 ; 13, 1) si il n’y avait pas d’enfer !.
Et toutes les évocations qui suivent et parlant du Sacrifice du Christ, ne parent-elles pas du « prix de notre salut » (paragraphe 107) et donc de l’enfer vaincu ?
Au 114 il nous est rappelé : « car, sans lui, non seulement nous ne pouvons, mais quand nous pourrions, nous ne voudrions rien faire ». ce qui doit vous déplaire car du coup, ce n’est plus nous qui pouvons agir, mais lui et lui seul, pour nous sauver de l’enfer : voilà qui vous contredit quelque peu dans votre « obsession »

Le 116 insiste par 2 fois en le traitant de sauveur… Sauveur de quoi si ce n’est pas de l’enfer ?
Le 124 nous parle lui « de l’ingratitude qu’Il reçoit » et de nos méconnaissances
Le 137 nous rappelle cette parole de Thérèse qui se trouve à l’opposé de votre préconisation, et qui s’y oppose franchement : « Si j’avais commis tous les crimes possibles, j’aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d’offenses serait comme une goutte d’eau jetée dans un brasier ardent ». car même si l’enfer n’y est pas nié, il n’a pas besoin d’être nommé, il est complétement vaincu par la foi et non la crainte.

Il en ressort que derrière ce que vous prétendez, en vous en prenant à cette encyclique, vous voulez simplement remettre au goût du jour une contrition imparfaite comme fort utile, alors que le pape nous invite à l’amour qui vaut bien mieux. De cette comparaison il en ressort que votre pensée est spirituellement réactionnaire et obsolète. Vous n’en avez certainement pas essayé l’efficacité réelle sur des catéchumènes. Et pourtant ce pape reprend dans cette encyclique tous les thèmes chers de l’Eglise comme quand il écrit : « Avoir des larmes de componction c’est au contraire nous repentir sérieusement d’avoir attristé Dieu par le péché ; c’est reconnaître que nous sommes toujours en dette et jamais en crédit »

Le 168 par exemple nous rappelle ce qui vaut mieux que cette peur de l’enfer : . « L’amour pour les frères ne se fabrique pas, il n’est pas le résultat de notre effort naturel mais il exige une transformation de notre cœur égoïste. C’est alors que surgit spontanément la célèbre supplique : “Jésus, rends notre cœur semblable au tien”. C’est pour cette même raison que l’invitation de saint Paul n’est pas : “Efforcez-vous de faire de bonnes œuvres”. Son invitation est plus précisément : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5).

Vous seriez-vous senti visé quand le pape aura écrit dans un de ses derniers paragraphes, après avoir tant magnifié l’amour du Christ à partager dans la confiance :
219. L’Église aussi en a besoin pour ne pas remplacer l’amour du Christ par des structures dépassées, des obsessions d’un autre âge, adoration de sa propre mentalité, des fanatismes de toutes sortes qui finissent par prendre la place de l’amour gratuit de Dieu qui libère, vivifie, réjouit le cœur et nourrit les communautés. Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité.

!il est clair que beaucoup se sont éloignés de la foi catholique parce que lassés des menaces et anathèmes et autres choses que vous voudriez remettre au goût du jour. Le pape s'est déjà adressé à eux dans une exhortation, mais il a un regard trop extérieur au traditionalisme et une vison trop naïve qui fait que ses maladresses ont été épinglés et son message pas entendu. Il devrait y revenir et mieux s'expliquer sur "ces structures dépassées, ces obsessions d'un autre âge" etc. car de toute évidence ce serait nécessaire !

Quand le précédent écrivait encore contre le consumérisme que vous lui reprochez :
218. Aujourd’hui, tout s’achète et se paie, et il semble que le sens même de la dignité dépende de ce que l’on peut obtenir par le pouvoir de l’argent. Nous sommes pressés d’accumuler, de consommer et de nous distraire, prisonniers d’un système dégradant qui ne nous permet pas de voir au-delà de nos besoins immédiats et mesquins. L’amour du Christ est en dehors de cet engrenage pervers et Lui seul peut nous libérer de cette fièvre où il n’y a plus de place pour un amour gratuit. Il est en mesure de donner du cœur à cette terre et de réinventer l’amour, là où nous pensons que la capacité d’aimer est définitivement morte.
Ce thème encadre toute son encyclique et vous lui reprochez de n'en pas assez tenir compte !
Gaudens
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Re: À propos de l'encyclique Dilexit nos

Message non lu par Gaudens »

Cher Cmoi,je viens de lire votre toute fraiche contribution ci-dessus et vous en remercie.
D"abord parce que je trouve votre commentaire très éclairant alors que,pardon de l'écrire,la plupart de vos contributions m'apparaissent "des énigmes environnées de mystère" pour paraphraser Churchill à propos de l'Union Soviétique(à laquelle je ne vous compare pas !).
Ensuite parce que vous me faites découvrir un autre François, si différent dans la forme et dans le fond de tout ce à quoi il nous avait habitués(si l'on peut dire) au point que je me demande si c'est bien le même homme qui a écrit ce texte.Je ne sais si j'irai jusqu'à lire le texte entier de cette encyclique malgré mes préventions mais si oui, ce sera grâce à vous.


Cela dit,je crains un peu le fameux naturel qui revient au galop quand je lis (en 87) une nouvelle évocation du gnosticisme de la part de l'auteur de l'encyclique,analogie totalement inappropriée qu'il reprend pour la énième fois pour clouer ses contradicteurs au pilori(donc oui, c'est bien le même auteur !).Mais face à tout le reste que vous mettez en exergue, c'est peut-être peu de choses.
Donc merci encore et bonne journée à vous et à tous.
Dernière modification par Gaudens le sam. 30 nov. 2024, 11:50, modifié 1 fois.
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ChristianK
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Re: À propos de l'encyclique Dilexit nos

Message non lu par ChristianK »

cmoi a écrit : dim. 24 nov. 2024, 8:26 Evidemment non, Heidegger est cité en appui et comme source, pas comme repoussoir. L’objection disait « que je ne sache pas que Heidegger soit une référence pour l’Eglise Catholique » . Or c’est une référence pour ce document, et c’est pas bon signe
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J’interrompt-là cet échange
.
C’est un choix personnel légitime.

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où il n’est plus du tout question du propos de cette encyclique mais de votre doctrine originale et critique maintes fois exposée à l’égard du magistère de l’Eglise et de sa pratique pastorale, …Rien que votre : « c’est pas bon signe » est à la fois contradictoire et moqueur. Ce philosophe est cité par le pape comme défenseur d’un avis qui n’est manifestement pas le sien ; inutile de couper les cheveux en 4 !
.
Je ne comprends pas en quoi parler de Heidegger et du cœur tout court ne concerne pas le document.

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…Je me suis laissé emporter par la discussion..
Si on reprend le texte en question :
« 16. D’autre part, cette force unique du cœur nous aide à comprendre pourquoi il est dit que, lorsqu’une réalité est saisie avec le cœur il est possible de mieux la connaître, et plus complètement. Cela nous conduit inévitablement à l’amour dont le cœur est capable, car « le fond de la réalité c’est l’amour ». [11] Pour Heidegger, selon l’interprétation qu’en fait un penseur contemporain, la philosophie ne commence pas par un concept pur ou une certitude, mais par une émotion : « La pensée doit être saisie avant ou pendant qu’elle travaille avec les concepts. Sans l’émotion, la pensée ne peut pas commencer. La première image de la pensée, c’est la chair de poule. C’est l’émotion qui fait réfléchir et questionner : “La philosophie se fait toujours dans un état d’âme fondamental” ( Stimmung) ». [12] C’est là qu’apparaît le cœur qui « abrite les états d’âme, fonctionne comme un “gardien de l’état de l’âme”. Le “cœur” entend de manière non métaphorique “la voix silencieuse” de l’être, se laissant modérer et déterminer par elle ». [13]

Déjà, ce philosophe n’est cité que selon l’interprétation d’un penseur contemporain non nommé, ils sont donc « retirés d’un référencement » et pour présenter l’idée que même la philo (donc la plus discursive) est tributaire de l’émotion, et pour affirmer finalement que le cœur est le gardien de l’âme et donc que lui seul permet de distinguer les bonnes émotions des mauvaises, en opposition par conséquent avec la philo qui prétend que la raison discursive peut avoir une vérité supérieure à celle-là et moins influençable – c’est en cela qu’ils s’opposent, pape et Heidegger. .
Il me semble évident qu’il n’y a pas opposition mais que Francois s’appuie sur Heidegger. Et L’idée est très heideggerienne de « dépasser » la philo par la poésie (il lui est arrivé de se présenter comme un « penseur » et non comme un « philosophe » dans la 2e partie de sa carrière)

.

Prétendre que c’est « mauvais signe », c’est à peu près la même chose que de prétendre que parler de sa grand-mère et de ses souvenirs d’enfance est de mauvais goût….. C’est s’en prendre au ton paternel de son encyclique, à sa personnalité, donc à … celui qui l’a choisi pour pape, car le concernant il était, est et sera, comme cela et ce n’est pas un péché. .
Péché non, mais lacune. Tout pape et tout évêque est faillible en pastorale. D’ailleurs le retour au sacré cœur compense en bonne part la faiblesse dont je fais mention.

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Quand le pape parle de liquidité (mot sans doute malheureux et trop imprécis), vous en reprenez le mot et le multipliez (fluide…) ….

Juste un oubli de mémoire : le mot était liquide alors que j’avais cru lire fluide. Mais le sens est le même.

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Vous occultez le sens des mots en traitant de défroqués des qui ne le sont pas (toute une génération !) : ce genre de mépris est lassant et ne devrait pas appartenir à un discours chrétien, tout comme des expressions comme « cucu ». Cela vous a été déjà signalé par plusieurs mais vous n’en tenez pas compte. .
Je ne traite personne de défroqué. Je cite le livre hyperimportant de Francois Charles, La génération défroquée, au sens de ce livre : le rejet de la soutane, du clergyman, de la coule, de la bure, de la tunique etc. Et accessoirement le défroquage canonique. Tout ca est visible avec les yeux, sur photos et dans les recherches sur le statut canonique des gens.
Le terme cucu désigne la pastorale »positive », pour en souligner le caractère ridicule à la messe western ou yéyé. Il ne me semble pas plus grave que le terme « intégriste » utilisé dans la génération défroquée disant des messes yéyés, justement.



.
Si vous faites parfois preuve de compréhension, d’autres fois vous vous enfermez dans votre système de pensée et ne voyez plus rien d ‘autre, employant des arguments qui n’ont pas d’autre valeur que de vouloir le défendre et qui restent superficiels et contestables. .

J’accepte cette hypothèse à condition de la démontrer et de creuser les points en question, et en détails. Les forums sont très utiles pour ca.
.

Quand par exemple vous refusez l’idée que résister à une force c’est la renforcer : vous feriez un piètre pratiquant d’art martial, or ce qui est vrai là l’est aussi dans des matières plus spirituelles, et refuser cette idée c’est se croire toujours le plus fort et manquer d’humilité.
Vous noyez souvent le poisson en faisant traîner les échanges pour pouvoir contester ce qui ne l’est pas par un discours le moment venu acceptable (mais non démontré ni incontestable, loin de là !),

.
Discuter d’une discussion ne m’intéresse pas.
Il est évident que résister au racisme ne renforce pas, ou pas toujours, le racisme, mais même s’il le renforcait ce ne serait pas une raison de ne pas lui résister, car le racisme est un péché. Dire que résister aux occasions de péché est un péché pcq ca renforce le péché est absurde et sophistique.
Il ne faudrait pas résister à Satan pcq ca le renforcerait?



.

comme par exemple quand vous écrivez :
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Ca n’a pas de sens : les tradis sont cohérents car antisubjectivistes-émotionels, car suivant le docteur commun (et pas Heidegger)
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Alors que l’observation de départ, comme quoi ce que vous critiquez chez le pape est une pratique aussi fréquente de leur part à eux quand ils cherchent la même chose, est si exacte qu’elle vous a dérangé et que frontalement vous n’aviez rien à lui opposer (vous avez bien dévié la force pour la dominer, attitude que vous venez de qualifier de « sophisme »).

Quand la critique est vôtre, irait-elle contre le magistère, elle a forcément du sens, mas vous refusez celle des autres au nom de ce magistère
Je ne comprends pas le sens de cette objection. Dilexit et les tradis sont pour la dévotion au sacré cœur, mais les tradis s’appuient sur le dogme et ne censurent pas le mot dogme, tandis que Dilexit s’appuie sur le cœur tout court, entre autre avec Heidegger. Il y a donc une différence.
Pour éviter la confusion voici ce qui a été dit plus haut :



Car votre langage est aussi celui des tradis, qui n’ont rien changé à l’ambiguïté antérieure mais veulent la faire durer par crainte du changement.
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La référence au tradi me semble non pertinente car justement les dévotions particulières sont très tradies et prometteuses. C’est juste l’incohérence le problème, la fluidité pasto qui se prétend critique de la fluidité sociale alors qu’elle fait corps avec elle.
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Non pas critique de la réalité sociale, mais réhabilitant et se réappropriant celle-ci par un autre bout sans la critiquer. Oui, très tradies, d’où la référence quoi qu’on en fasse ou y fasse.
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Mais ce n’est pas en ce sens que votre objection allait : « Car votre langage est aussi celui des tradis, qui n’ont rien changé à l’ambiguïté antérieure mais veulent la faire durer par crainte du changement » . Vous preniez tradi au sens des néotridentins antimodernistes, et c’est en ce sens que l’objection est non pertinente, car ils sont pour les dévotions verticales.
Ensuite le document est certainement critique de la « fluidité » (son mot) sociale, puisque celle-ci y est associée au consumérisme.

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Vous disiez « c’est juste l’incohérence le problème » et j’ai donc pointé celle qui serait des tradis en le critiquant ici. Je ne pense pas que le pape soit lui incohérent, il joue sur une autre ambiguïté que vous taxez trop hâtivement de complice de consumérisme car dans cette liquidité
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Ca n’a pas de sens : les tradis sont cohérents car antisubjectivistes-émotionels, car suivant le docteur commun (et pas Heidegger)

D’ailleurs ils est docteur commun, référence 1ere
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Sans apporter de preuve ni débattre en opposant une affirmation à une autre (la mienne étant première, je pouvais ne pas exclure que vous seriez d’accord. Si vous ne l’êtes pas et vu vos réponses arbitraires, cela ne me donne plus envie d’en débattre en plus si déjà vous trichez sur ce qui est en débat).
Encore une fois, discuter d’une discussion ne m’intéresse pas…

Jamais L’Eglise n’a dit que St Thomas n’était pas ou plus docteur commun. Je ne comprends pas comment une réponse citant JP 2 est arbitraire :

« A plus d'un siècle de distance, de nombreux éléments contenus dans ce texte n'ont rien perdu de leur intérêt du point de vue tant pratique que pédagogique; le premier entre tous est relatif à l'incomparable valeur de la philosophie de saint Thomas. Proposer à nouveau la pensée du Docteur angélique apparaissait au Pape Léon XIII comme la meilleure voie pour retrouver un usage de la philosophie conforme aux exigences de la foi. Saint Thomas, écrivait-il, « au moment même où, comme il convient, il distingue parfaitement la foi de la raison, les unit toutes deux par des liens d'amitié réciproque: il conserve à chacune ses droits propres et en sauvegarde la dignité ».79 »

Je m’étonne que vous centredisiez Fides et Ratio en disant comme vous le faites :
soit obsolète et décalée (car le langage thomiste l’est)….
je m’étonne que vous n’observiez pas son manque de rigueur…
leur rigueur philosophique est bien plus forte que St Thomas qui la réutilise mal d’un point de vue purement logique, puisqu’il utile abusivement la Révélation comme argument de raison,
Relisez-vous ! tout ce que vous écrivez n’a pour vérité que celle que vous devriez démontrer et ne démontrez pas. Ainsi :
-------------------
C’est ce que je fais : il fait un grand pas en avant et je suis d’accord. C’est juste le fondement qui entraine incohérence. Car l’atmosphère du monde et des mondains, leur cœur, luttent contre la dévotion, surtout depuis 1960
-------------------------------
Car quel autre fondement y a-t-il dans son encyclique que celui de défendre la dévotion au Sacré-Cœur ?
Le dévotion au sacré cœur n’est pas le fondement , mais la conclusion à partir de ce fondement, le cœur tout court, avec Heidegger.
Quand vous écrive ensuite :
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Pcq il occulte (jusqu’ici semble t il) la vengeance divine du concile et la primauté du latin-grégorien, et le dogme solennel de la crainte de l’enfer comme don divin, comme les jeunes jésuites à la page de 68, ^problablement sous l’infuence mielleusante de Teilhard
-----------------

Vous n’avez en rien démontré l’utilité de cette vengeance - cette primauté - ce dogme, … sur un tel sujet qui selon le sens commun en serait au contraire affaiblit car ce serait un hors sujet et faire preuve de maniaquerie.

La vengeance divine du concile ne contredit aucunement le sacré cœur, elle le complète, dans les cas de rejet du sacré-cœur et de sa miséricorde, auquel cas la miséricorde fait place à la vengeance (au sens classique, dé-compensation).
Il ne s’agit pas d’utilité mais de fidélité au concile.
Et vous avez un point : si l’occultation n’avait lieu que dans Dilexit, pas de problème, mais c’est de l’occultation générale dont je parle, plus forte encore chez les postconciliaires locaux.
Parler de « jeunes jésuites à la page de 68 » est typique : En quoi cela concerne qui ? Le pape parce qu’il est jésuite (l’abus serait évident) ou à cause de son âge
Les jeunes jésuites des ans 60-70 sont clairement défroqués sur photos…
Et oui, Francois comme personne privée, Père Bergoglio est né en 36, ordonné en 69, formé jésuite dans les ans 60…




Etait-ce seulement les jésuites qui auraient « fauté » en 68, et en quoi plus eux que d’autres ?
Ils sont plus défroqués que d’autres… Et il y a la congrégation de 1975 avec le combat pour la foi et la justice , pas pour la la foi et la tempérance ou la foi et la piété ou la foi et la pénitence expiatoire etc etc….
Il serait trop long d’aller dans les détails.

La plupart de vos arguments sont déplacés. Ainsi quand vous écrivez :
----------------------------
Ensuite le document est certainement critique de la « fluidité » (son mot) sociale, puisque celle-ci y est associée au consumérisme.
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Cela veut dire qu’un mot employé dans une phrase doit conserver la connotation qu’il a eue dans cette phrase à chaque fois qu’il sera réemployé ! Et qui plus est : pas même seulement cette connotation, car elle est neutre, mais c’est comme si les autres mots de cette phrase pouvaient ensuite le connoter lui de leur signification !

Cette objection ne me parait pas très claire.
Le terme liquide n’est pas neutre dans Dilexit, il est associé au consumérisme néfaste. , voici les 2 occurrences :
9. Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. Mais nous évoluons dans des sociétés de consommateurs en série vivant au jour le jour, dominés par les rythmes et les bruits de la technologie, et qui n’ont pas une grande patience pour accomplir les processus que l’intériorité requiert. Dans la société actuelle, l’être humain « risque de perdre le centre, le centre de lui-même ». [6] « L’homme contemporain est souvent perturbé, divisé, presque privé d’un principe intérieur qui crée l’unité et l’harmonie de son être et de son agir. Malheureusement, des modèles de comportement assez répandus amplifient sa dimension rationnelle et technologique, ou à l’inverse sa dimension instinctive ». [7] Le cœur fait défaut.
10. Certes, le problème d’une la société liquide est d’actualité,
Suite à cela , tout ce que je fais c’est d’observer que la caté a-dogmatique ou antidogmatique, est elle aussi liquide, ou plus liquide que le dogme, et surtout le dogme défini de la crainte de l’enfer comme don divin….
Par de tels glissements, or c’est un aveu de comment votre esprit fonctionne, on pourrait conduire n’importe qui au goulag ou dans des lieux similaires et cela se fait...
Rhétorique bizarre…
Si on rapporte cela au fait que j’évoquais précédemment que vous avez repris ce mot à la volée et vous en gargarisez depuis, cela montre comment vous rattachez à des mots une signification abusive tout en en rendant d’autres personnes responsables :

En réalité, vous pointez la faille qu’il y avait dans l’usage fait de ce mot, mais au lieu de vous en préserver et de vous en garder, de lui accorder de ne l’avoir pas vue, c’est tout ce que vous en avez retenu et pour faire pareil en vous dédouanant. C’est ce que j’appelle refuser de réfléchir, et c’est ainsi que s’ajoutent des œillères et des filtres. Vous ne faites que renouveler votre pensée par un mot nouveau, mais c’est la même. Vous rebâchez du néant puisque vous prêtez à ce mot une signification forte et nouvelle.
Je ne comprends pas le sens de cette objection.
A partir de la notion de société consumériste liquide, je remarque qu’il y a aussi une pasto et une liturgie liquides, ou plus liquides que d’autres, et qu’il y a donc parenté. Je ne dis pas que Dilexit reconnait cette seconde liquidité. C’est justement le problème.

Il fallait lire « une certaine fluidité liée à ce que le consumérisme a de mauvais » mais vous vous avez décidé que cette fluidité représentait tout ce que vous (et non plus lui et sur quoi le contexte nous éclaire) vous estimez de mauvais, donc vous le mettez en contradiction, et vous en prenez prétexte pour reprocher devant tous ce que vous vous dénoncez parce qu’il en a une fois employé le mot pour dénoncer.
Ok c’est plus précis. L’idée 1ere n’est pas , à ce stade, ce que j’estime de mauvais, mais seulement la parenté entre 2 liquidités. Ensuite Dilexit nous dit que la liquidité consumériste est mauvaise, pas qu’il y a une bonne liquidité dans le consumérisme.

Or il ne l’a employé que 2 fois, au paragraphes 9 et 10, en référence à ce qu’il aura écrit au paragraphe 8 . Et vous trouvez cela suffisant pour depuis le reprendre, en y ajoutant « fluide ».
Ma mémoire m’a trompé, j’ai corrigé.

Il n’a d’ailleurs nullement parlé de consumérisme, pour comble, mais de « satisfactions superficielles », ce qui est fort différent et bien plus précis, sans valeur de consommation,
Voici le texte :
« Mais nous évoluons dans des sociétés de consommateurs en série vivant au jour le jour, »

. Son mot de « liquide » n’était donc qu’un mot passe partout de liaison, et vous en faites un sésame pour accéder à ses coffres les plus secrets et les dévaliser : mais vous vous êtes trompés, ce ne sont pas les siens
Les 2 paragraphes indiquent le sens de liquide dans le document. Le novus ordo n’est-il pas plus liquide que la messe tridentine ou la liturgie catho orientale?



Quand vous êtes parti, on ne vous arrête plus et cela devient une surenchère..

-----------------------
La liquidité antidogmatique , même avec contenus divers, reste liquide, et c’est cette liquidité le problème,
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Cela devient à pleurer de rire ou,
Vos émotions subjectives ne me concernent pas…

pour le dire autrement, d’une totale obscurité christannesque.
Je ne sais pas si quelqu'un d'autre peut vous suivre alors ensuite, mais moi j'abdique car l'effort demandé produira un fruit amer et rabougri.
Ce choix personnel est légitime.. Les tiers jugeront ou complèteront.



Or le dogme n'a rien à avoir avec cette idée de liquidité telle qu'il l'a employée, mais vous vous en servez pour lui reprocher, à lui qui est gardien du dogme, d'en faire un fourre-tout sans consistance :
Bien sûr que le dogme est opposé à la liquidité, et c’est pour ca que ca a à voir, comme rapport d’opposition . Et le gardien du dogme ne le mentionne pas une seule fois contre la liquidité, c’est cela le problème. Une seule citation en note, et indirecte , d’une constitution dogmatique:

« [177] Conc. Ecum. Vat II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 62. »

seriez-vous sédévacantiste et le penseriez-vous fou ?

Non, mais la personne privée Bergoglio est née en 36, ordonnée en 69 et formée chez les jésuites dans les ans 60…
Dilexit cite le jésuite (sans froc) Michel de Certeau dont Patrick Buisson rapporte (la fin d’un monde, p. 170) qu’il se prononcait pour le droit de tout xtien à un processus révolutionnaire, Y COMPRIS LA LUTTE ARMEE…
Dans le même registre, comment pouvez-vous accuser de complicité de consumérisme un propos pareil :
« 9. Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. Mais nous évoluons dans des sociétés de consommateurs en série vivant au jour le jour, dominés par les rythmes et les bruits de la technologie, et qui n’ont pas une grande patience pour accomplir les processus que l’intériorité requiert. Dans la société actuelle, l’être humain « risque de perdre le centre, le centre de lui-même ». [6] « L’homme contemporain est souvent perturbé, divisé, presque privé d’un principe intérieur qui crée l’unité et l’harmonie de son être et de son agir. Malheureusement, des modèles de comportement assez répandus amplifient sa dimension rationnelle et technologique, ou à l’inverse sa dimension instinctive ». [7] Le cœur fait défaut. »
Je ne traite aucunement de consumériste ce passage, je dis seulement que le fondement utilisé, le cœur émotionnel tout court, a ^partie liée avec le consumérisme. Donc il y a une incohérence latente. Certes on ajoute le sacré cœur mais il vient seulement après le cœur tout court et comme en dépendance du choix de ce cœur tout court, sans compter la tirade contre « 137. Les esprits moralisateurs, qui prétendent garder le contrôle de la miséricorde et de la grâce », alors que le consumérisme liquide est bien davantage lié aux esprits antimoralisateurs qu’aux esprits moralisateurs. Comme si le grand danger nuisible était la moralisation depuis 1950! Comme si elle occupait le terrain depuis 68!!!
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Re: À propos de l'encyclique Dilexit nos

Message non lu par cmoi »

Gaudens a écrit : ven. 29 nov. 2024, 11:05 Cher Cmoi,je viens de lire votre toute fraiche contribution ci-dessus et vous en remercie.
D"abord parce que je trouve votre commentaire très éclairant alors que,pardon de l'écrire,la plupart de vos contributions m'apparaissent "des énigmes environnées de mystère" pour paraphraser Churchill à propos de l'Union Soviétique(à laquelle je ne vous compare pas !).
Ensuite parce que vous me faites découvrir un autre François, si différent dans la forme et dans le fond à tout ce à quoi il nous avait habitués(si l'on peut dire) au point que je me demande si c'est bien le même homme qui a écrit ce texte.Je ne sais si j'irai jusqu'à lire le texte entier de cette encyclique malgré mes préventions mais si oui, ce sera grâce à vous.
Cela me touche, d’autant plus qu’ayant publié ce post dans un autre but, votre retour m’a surpris.
Vous le serez davantage en lisant cette encyclique, qui met à l’honneur tant de saints français !

Et pour rester dans le ton de mon intervention précédente, pensant à ceux qui criaient à la catastrophe et voulaient une « mobilisation contre » à l’annonce il y a quelques mois d’un texte du magistère traitant des apparitions, voilà comment le pape ici en parle (qui les évoquera longuement) :
83. La dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne car elle signifie notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point que nous pouvons affirmer une fois de plus que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile. [75] Nous devons rappeler que les croyants ne sont pas obligés de croire, comme s’il s’agissait de la Parole de Dieu, aux visions ou manifestations mystiques racontées par les saints qui ont proposé avec passion la dévotion au Cœur du Christ. [76] Ce sont de beaux stimuli qui peuvent motiver et faire beaucoup de bien, mais personne ne doit se sentir obligé de les suivre s’il ne trouve pas qu’ils l’aident à avancer dans sa vie spirituelle. Cependant, il est important de garder à l’esprit, comme Pie XII l’a déclaré, que l’on ne peut pas dire que ce culte « viendrait d’une révélation privée ».
Quelle "chute" !

Croyez-moi, je n’ai pas cité les meilleurs passages de cette encyclique et traitant de cette dévotion, ce n’était pas mon objectif. Il y en aurait d’ailleurs trop.. !.
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