Formation à l'épiscopat ?

[Olivier JC]

Bonjour,

Je me pose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse précise, même si je me doute quelque peu de la réponse...

Quant un prêtre est nommé évêque, bénéficie-t-il d'une formation pour exercer ses nouvelles fonctions ?

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[Altior]

Bonjour, Olivier !

Quant un prêtre est nommé évêque, bénéficie-t-il d'une formation pour exercer ses nouvelles fonctions ?

D'habitude, lorsqu'un prêtre reçoit l'invitation de suivre une formation en droit canon à Rome, il sait qu'il est sur la liste des épiscopables...

[Fée Violine]

Le droit canon n'est pas la seule chose à connaître pour un évêque.
Souvent avant de devenir évêque il est vicaire général, le bras droit de son évêque, ainsi il connaît déjà le boulot.
Et puis il y a assez souvent des réunions d'évêques, c'est l'occasion de s'instruire.
Et l'évêque a des collaborateurs.

[Léon]

Bonjour,

Je me pose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse précise, même si je me doute quelque peu de la réponse...

Quant un prêtre est nommé évêque, bénéficie-t-il d'une formation pour exercer ses nouvelles fonctions ?

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Bonjour Olivier JC,

vous vous interrogez aussi peut-être sur les aptitudes et compétences des Evêques ?
De mon point de vue, c'est un peu comme la paternité civile: il n'y a pas vraiment de cursus universitaire pour devenir papa !
Cela s'apprend en pratiquant, non ?

Cela dit, ce qui m'attriste de nos jours, c'est l'exagération des tutelles romaines et de ses dicastères, "visites apostoliques" et autres "contrôles", qui semblent intervenir arbitrairement sans beaucoup de respect de la dignité épiscopale et des communautés diocésaines particulières, ni de façon transparente pour tous.
Soit l'Evêque est reconnu responsable et apte au service, soit il est aimablement remercié et remplacé... Mais il n'y a pas d'entre deux je trouve.
Il y a comme une hypocrisie, une ambiguité et un désaveu profond qui altère profondément le lien et la confiance des fidèles en leur Père-Evêque qui tient la place "du Christ" dans le diocèse, c'est à dire la tête du diocèse normalement.
Cela met aussi en péril l'unité du diocèse visité ou tutellé et crée un climat de méfiance dans les diocèses voisins qui se sentent plus surveillés comme des gosses irresponsables qu'autre chose.
Comme si on était passé d'un régime de confiance et bienveillance attentive romaine, à un régime technocratique arbitraire de surveillance continue.

[Bibracte]

Le Code de droit canonique précise les conditions pour devenir évêque :

Can. 378 - § 1. Pour l'idonéité à l'Épiscopat, il est requis du candidat:

1 qu'il ait, à un degré élevé, une foi solide, de bonnes mœurs, la piété, le zèle des âmes, la sagesse, la prudence et les vertus humaines, et qu'il soit doué par ailleurs des autres qualités qui le rendent capable d'accomplir l'office dont il s'agit;

2 qu'il jouisse d'une bonne renommée;

3 qu'il ait au moins trente-cinq ans;

4 qu'il soit prêtre depuis cinq ans au moins;

5 qu'il ait obtenu le doctorat ou au moins la licence d'Écriture Sainte, de théologie ou de droit canonique dans un institut d'études supérieures approuvé par le Siège Apostolique, ou qu'il soit au moins vraiment compétent en ces matières.

§ 2. Le jugement définitif sur l'idonéité d'un sujet à promouvoir appartient au Siège Apostolique.

En pratique, un certain nombre de prêtres poursuivent leurs études immédiatement après l'ordination sacerdotale et obtiennent une licence dans l'une de ces matières.

Ensuite, en ce qui concerne l'apprentissage du "métier" d'évêque, qui consiste largement dans le fait de s'occuper des prêtres du diocèse, il faut savoir que presque tous les évêques sont choisis parmi les vicaires généraux et les supérieurs de séminaire, donc ils ont de la pratique.

[Jean-Mic]

La réponse est implicitement donnée dans la citation de Bibracte.

Les aptitudes citées comptent. Une fois nommé, pas d'autre formation que la prière des fidèles et les conseils de ses frères évêques. D'ailleurs, le nouveau futur-évêque n'en aurait clairement pas le temps.
J'en connais au moins deux qui, dès qu'ils ont connu leur nomination, ont commencé par une retraite...
Pour le reste, ils ont participé si le cas se présentait aux rencontres d'évêques (province, CEF, etc.) et aux conseils de leur futur diocèse (presbytéral, épiscopal, etc.).
Notez que le principal conseil que lui donnent ses frères évêques se résume à peu près à ceci : "Sache que tu seras seul".

La réponse est donc : non, pas de formation.
Mais le "SAV" repose sur nous tous : le secours des frères dans l'épiscopat va de pair avec la prière des diocésains.

[Foxy]

Mais le "SAV" repose sur nous tous : le secours des frères dans l'épiscopat va de pair avec la prière des diocésains.

A chaque messe, avec le célébrant, nous prions pour "le pape et l'évêque du lieu".

[Bibracte]

Notez que le principal conseil que lui donnent ses frères évêques se résume à peu près à ceci : "Sache que tu seras seul".

Eh bien, ça donne envie...

Mais le "SAV" repose sur nous tous : le secours des frères dans l'épiscopat va de pair avec la prière des diocésains.

La prière... et l'engagement dans les structures paroissiales et diocésaines pour ceux qui le peuvent !

[poche]

Bonjour,

Je me pose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse précise, même si je me doute quelque peu de la réponse...

Quant un prêtre est nommé évêque, bénéficie-t-il d'une formation pour exercer ses nouvelles fonctions ?

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Bonjour Olivier JC,

vous vous interrogez aussi peut-être sur les aptitudes et compétences des Evêques ?
De mon point de vue, c'est un peu comme la paternité civile: il n'y a pas vraiment de cursus universitaire pour devenir papa !
Cela s'apprend en pratiquant, non ?

Cela dit, ce qui m'attriste de nos jours, c'est l'exagération des tutelles romaines et de ses dicastères, "visites apostoliques" et autres "contrôles", qui semblent intervenir arbitrairement sans beaucoup de respect de la dignité épiscopale et des communautés diocésaines particulières, ni de façon transparente pour tous.
Soit l'Evêque est reconnu responsable et apte au service, soit il est aimablement remercié et remplacé... Mais il n'y a pas d'entre deux je trouve.
Il y a comme une hypocrisie, une ambiguité et un désaveu profond qui altère profondément le lien et la confiance des fidèles en leur Père-Evêque qui tient la place "du Christ" dans le diocèse, c'est à dire la tête du diocèse normalement.
Cela met aussi en péril l'unité du diocèse visité ou tutellé et crée un climat de méfiance dans les diocèses voisins qui se sentent plus surveillés comme des gosses irresponsables qu'autre chose.
Comme si on était passé d'un régime de confiance et bienveillance attentive romaine, à un régime technocratique arbitraire de surveillance continue.

C’est pourquoi je pense que nous devons prier pour nos évêques.

[poche]

Bonjour,

Je me pose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse précise, même si je me doute quelque peu de la réponse...

Quant un prêtre est nommé évêque, bénéficie-t-il d'une formation pour exercer ses nouvelles fonctions ?

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Le Vatican organise cette semaine des cours de formation pour les évêques nouvellement nommés, avec la participation de 267 nouveaux évêques.
Le Dicastère pour les évêques et le Dicastère pour l'évangélisation organisent des sessions conjointes à l'Université pontificale urbanienne, avec des présentations de responsables de plusieurs bureaux différents de la Curie romaine.

https://www.fides.org/fr/news/75426-VAT ... niverselle

https://www.catholicculture.org/news/index.cfm

[Jean-Mic]

Eh bien, oui ! Contrairement à ce que j'écrivais plus haut, les évêques nouvellement ordonnés ont bien droit à une formation spécifique.
https://www.fides.org/fr/news/75426-VAT ... niverselle
Créées en 1994, elles avaient été suspendues au moment du Covid et n'ont repris que cette année.

Notre évêque, ordonné en juin, y était. Je suppose qu'il nous racontera cette expérience dans le bulletin diocésain mensuel.
Si c'est le cas, je vous en donnerai copie.

[Kerygme]

D'habitude, lorsqu'un prêtre reçoit l'invitation de suivre une formation en droit canon à Rome, il sait qu'il est sur la liste des épiscopables...

Ce principe est probablement postérieur à la Terna, le mode de proposition et de choix d'un évêque.
Cela peut se faire entre le moment où le Nonce apostolique connait le choix du futur évêque et la bulle officielle de nomination, puis rien n'est définitif jusqu'à la prise de sa cathèdre : le geste canonique étant quand le nouvel évêque s'y assoit; ce qui peut prendre plusieurs mois.

Par contre quand un prêtre est poussé aux études pour avoir deux doctorats, alors on peut supposer que son nom pourrait être mis sur la proposition de la Terna; ce qui dépend aussi du chapitre des Chanoines réguliers de la cathédrale. J'ai eu le plaisir de contribuer à la thèse d'un prêtre étudiant (originaire du continent Africain, non Fidei Donum et proche de la cinquantaine) qui, par ses qualités de presbytre et les études que son évêque l'a envoyé faire à la faculté de théologie de Strasbourg, sera probablement appelé à la tête d'un diocèse un jour; mais l'Esprit Saint reste le grand décideur.