Le sens littéral est le sens le plus évident ou non figuratif d'un mot ou de mots. Langage qui n'est pas perçu comme métaphorique , ironique , hyperbolique ou sarcastique . Contraste avec le sens figuré ou le sens non littéral.Xavi a écrit :Le sens littéral est celui qui examine le sens des mots « à la lettre » ce qui va, en effet, au-delà des sens propres et figurés et considère les mots dans toute leur complexité jusqu’aux lettres très imprécises dans la langue originale du texte et à tout leur contexte, sans se limiter, en effet, au « sens propre » des mots en français.
Littéral : qui s'attache au sens strict d'un texte.
Qui est selon la lettre, conforme à la lettre. Ex : Le sens littéral de ce passage de l'Écriture sainte est très différent du sens allégorique. On a pris ce vers d'Homère non dans un sens littéral, mais dans un sens figuré.
Sens propre : Sens littéral d'interprétation d'un message ou d'une expression à prendre en considération sans pour autant négliger le contexte.
Au sens propre : Au sens littéral, au sens premier et non pas au sens figuré.
sens propre / sens figuré
Le sens propre est le sens primitif et fondamental, qui est l'objet individuel de la signification du mot.
Le sens figuré (sens tropologique) est celui qui résulte d'un emploi particulier où plusieurs sèmes deviennent non pertinents. Par exemple, un fruit est, au sens propre, un produit de la terre servant de nourriture, mais, au sens figuré, le résultat avantageux que produit quelque chose.
sens littéral / sens symbolique
Le sens littéral (sens logique) vient strictement de la lettre.
Le sens symbolique (soit moral, soit allégorique…) est le sens interprété, il tient le mot ou le texte pour signe d'autre chose. Par exemple, « couper des têtes » peut signifier, non pas littéralement, réellement, décapiter, mais, écarter des responsables.
Les auteurs de l'époque ne connaissant pas le concept de "planète", il est alors évident que la "terre" désigne la terre ferme, et le "ciel" la voûte céleste visible.Xavi a écrit :Mais, ce n’est pas nécessairement « simple ». Ainsi, quel est le sens premier du mot « terre » dont nous avons discuté dans ce fil : est-ce le sol dans lequel nous plantons et récoltons ou est-ce notre planète ?
Vous affirmez sans hésiter que, dans le début de la Genèse, c’est de la planète « terre » dont le texte parle et, pourtant, il s’agit d’un usage dérivé car le sens premier et le plus courant c’est bien la terre dans laquelle nous plantons et récoltons par contraste aux rochers et aux eaux qui coulent.
Genèse 1, 1-2 : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide ; les ténèbres couvraient l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. »
Quel ciel, quelle terre et quelles eaux ?
Genèse 1, 9-11 : « Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse.?» Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec Terre, et il appela Mer l’amas des eaux. Et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : « Que la terre fasse pousser du gazon, des herbes portant semence, des arbres à fruit produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence, sur la terre.» Et cela fut ainsi. »
Ah ben maintenant c'est clair, il s'agit du ciel, de la terre et des mers de notre planète, ça coule de source.
Certes, c'est loin d'être un dogme, mais c'est l'interprétation communément admise par la majorité des ecclésiastiques, donc elle figure dans quasiment toutes les bibles commentées (vous aurez du mal à trouver un commentaire de Genèse 6 qui n'en parle pas).Xavi a écrit :Non. Voilà un exemple d’affirmation totalement gratuite. Et, même si vous trouvez votre interprétation dans quelques bibles (et non dans « n’importe quelle »), vous savez très bien que les commentateurs des bibles n’ont aucune autorité magistérielle et que leurs commentaires n’engagent pas l’Église, ni son Magistère.
Malgré vos longs textes, vous passez à la trappe les mots qui vous dérangent, tels que "arbres fruitiers" et "gazon" car vous ne pouvez pas montrer de façon logique à quoi ils pourraient faire référence à part au sens propre de ces mots. C'est pourquoi vous ne gardez que les "semences" et "fruits" qui eux peuvent s'employer communément au sens figuré.Xavi a écrit :J’ai répondu à chacune de vos interpellations ou questions avec des synthèses complètes.
D'autre part, vous pensez que les "animaux aquatiques" sont en fait les anges, sauf que Dieu commande par la suite à l'homme de dominer sur ces animaux aquatiques, ce qui montre bien qu'il ne peut s'agir des anges.
Déjà, c'est à celui qui nie le sens premier de montrer en quoi il est absurde et donc à éliminer. Ensuite, employer l'expression "arbres fruitiers, selon leur espèce" en guise de métaphore pour désigner je ne sais quoi, c'est absurde car le sens évident, le sens premier fonctionne très bien, donc ce serait la meilleure manière d'être mal compris par le lecteur, c'est-à-dire de le tromper, au final.Xavi a écrit :Votre logique est cependant différente dans ses prémisses du fait de votre attachement au « sens propre » des mots qui vous écarte des réflexions sur les significations plus complexes du texte littéral et vous fait paraître « absurde » ou « sans logique » les réponses qui vous sont faites d’un autre point de vue.
Dans ces conditions, c'est votre propre perception qui vous empêche de voir la logique du point de vue autre qui vous est présenté, ce qui est insuffisant pour démontrer cette absence prétendue de logique.
La terre est bel et bien créée dès le début, et non le 4ème jour, sans quoi le gazon ne pourrait pas pousser dessus le 3ème jour. Logique pure.Xavi a écrit :Je ne peux pas vous empêcher de continuer à penser que ce gazon et ces arbres fruitiers correspondaient concrètement déjà à ceux de votre jardin avant la création de la planète terre le quatrième jour.
Bonjour cmoi !
En fait, le texte que vous citez est assez brouillon, et il faut se référer à l'autre texte de saint Augustin pour comprendre sa théorie :
« Or, c'est à cette dernière époque que l'homme fut créé mâle, et femelle : l'homme fut donc créé à deux moments différents. On ne saurait dire en effet qu'il fut créé le sixième jour et qu'il ne le fut pas ensuite, ou, réciproquement, que les uns furent créés le sixième jour, les autres plus tard : il n'y eut qu'un seul couple créé à deux époques différentes. Par quel secret, me demandera-t-on ? Je répondrai que l'homme ne reçut qu'après le sixième jour cette forme visible et cette organisation particulière à l'espèce humaine et que le premier couple naquit sans parents, l'homme du limon de la terre, la femme de ses côtes. Et comment y étaient-ils contenus dira-t-on? Virtuellement, répondrai-je, en puissance ; bref, ils naquirent selon la loi qui d'un être possible fait un être réel. » (Livre 6, chap 6 §10)
En lisant cela, on comprend que pour lui, Adam et Eve ne furent créés que "virtuellement", "en puissance", le sixième jour, et donc pas réellement. Ils furent simplement "rendus possibles". Et ce n'est qu'après le sixième jour qu'ils furent créés visiblement, physiquement, à partir du limon de la terre puis de la côte de l'homme. Pour Saint Augustin, le sixième jour, les premiers humains n'étaient encore qu'à l'état de limon, de "potentiel".