"Partout où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie" disait François de Sales, et c'est une phrase qui me semble très vraie. Certaines déclarations du patriarche Cyrille sont terribles parce qu'à ce rang, on attend l'exemplarité (et ne pas défendre une agression armée, ce n'est même pas de l'exemplarité), mais l'hommerie peut se manifester chez n'importe qui... fut-il patriarche, prêtre ou moine. J'espère qu'il a pris toute la mesure de sa responsabilité.
J'ai lu plus haut qu'un des problèmes de l’Église orthodoxe est, du fait de son organisation, le risque de phylétisme, comprise dans le sens de nationalisme religieux. C'est vrai, c'est frappant dans ce cas (et dans d'autres), et on se retrouve avec une guerre fratricide qui est clairement un contre-témoignage.
Pour répondre à une observation de (de mémoire) gaudens, je dirais que pas mal d'orthodoxes ont bien conscience du problème. Un des premiers livres que j'ai lu quand je me suis convertie, c'est
Mais où donc se cache l’Église orthodoxe ? de Jean-Louis Palierne, qui expose notamment les difficultés liées aux enjeux ethniques. Mais voilà, connaître un problème et le régler, ce sont deux choses différentes (je précise que de mon point de vue, la centralisation n’est pas LA solution).
Heureux les artisans de paix...
Dire que Dieu se détourne des méchants revient à dire que le soleil se cache des aveugles.
Philocalie des pères neptiques