Sur la confession
Re: Sur la confession
Je profite de ce fil de discussion pour poser la question : ai- je le droit d'aller me confesser auprès d'un prêtre catholique tout en allant régulièrement au culte protestant( luthero- reforme) ? Je vais également régulièrement à la messe catholique. Je me considère chrétienne avant tout. Je suis baptisée seulement depuis 3 ans, dans l'église protestante. Avant le baptême je fréquentais déjà l'église catholique en parallèle. Parfois je ressens effectivement le besoin de plus de rites et de sacrements que dans le protestantisme. Néanmoins je m'y retrouve sur d'autres points. Par exemple je pense que l'on ne doit prier que pour les vivants. Bref ai-je le droit au sacrement de réconciliation chez un prêtre ?
- Fée Violine
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Re: Sur la confession
Bonjour Lucie,
le mieux est que vous posiez votre question directement à un prêtre. S'il ne vous donne pas l'absolution, il pourra du moins discuter avec vous, répondre à vos questions, vous aider à discerner etc.
le mieux est que vous posiez votre question directement à un prêtre. S'il ne vous donne pas l'absolution, il pourra du moins discuter avec vous, répondre à vos questions, vous aider à discerner etc.
- PaxetBonum
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Re: Sur la confession
Bonsoir Lucie 1990,
Comme la Fée Violine je vous conseille d'annoncer clairement au prêtre présent dans le confessionnal que vous êtes protestante.
S'il ne peut vous donner l'absolution, assurément il vous guidera dans votre recherche de la Vérité.
Au passage pourquoi peut-on prier pour les morts ?
Penser que tout est fini pour les morts et que l'on n'y peut plus rien, s'est enfermer Dieu dans sa création.
En effet, le temps est une création de Dieu, une épreuve pour nous, Lui n'y est pas soumis.
Il EST Celui qui EST, hier comme aujourd'hui.
Ainsi Il EST dans un présent continu.
Quand on le dit Alpha et Omega cela ne veut pas dire qu'il a été l'Alpha et sera l'Omega.
Il EST Alpha et Omega au même moment.
Ce qui s'est passé il y a 100 ans c'est actuel pour Lui comme ce qui se passera dans 100 ans.
IL vit dans l'Eternité.
Ainsi vos prières aujourd'hui pour un défunt, le Seigneur en a appliqué les grâces avant la mort de cette personne car avant que cette personne ne meurt le Seigneur recevait déjà vos prières futures pour elle.
Certains prient même pour la conversion de Judas !
Re: Sur la confession
Merci, Fée Violine pour votre réponse.
Après les prêtres à la fin de la messe sont souvent pressés. Puis j'aurais peur qu'ils se disent que je vais " manger à tous les râteliers " ou qu'ils veuillent simplement que je quitte le protestantisme. Après le sacrement de réconciliation n'a été enlevé par les réformateurs bien plus tard. Donc je pense qu'il a sa légitimité.
Et je le constate dans ma vie chrétienne au quotidien.
Je ne prie pas assez ( et donc ne demande pas assez pardon non plus). Alors que de devoir le faire au travers d'un sacrement cela cadrerait ma démarche.
Par contre j'ai , comme je le disais, toujours trouvé cela étrange d'intercéder pour les morts. Comme c'est le cas à chaque fois à la fin de la messe. Tant qu'on est sur Terre on doit s'entraider entre vivants. Jésus a dit : "laissez les morts enterrer les morts ". Cela dit je ne veux pas juger. Mais je ne comprends pas.
Après les prêtres à la fin de la messe sont souvent pressés. Puis j'aurais peur qu'ils se disent que je vais " manger à tous les râteliers " ou qu'ils veuillent simplement que je quitte le protestantisme. Après le sacrement de réconciliation n'a été enlevé par les réformateurs bien plus tard. Donc je pense qu'il a sa légitimité.
Et je le constate dans ma vie chrétienne au quotidien.
Je ne prie pas assez ( et donc ne demande pas assez pardon non plus). Alors que de devoir le faire au travers d'un sacrement cela cadrerait ma démarche.
Par contre j'ai , comme je le disais, toujours trouvé cela étrange d'intercéder pour les morts. Comme c'est le cas à chaque fois à la fin de la messe. Tant qu'on est sur Terre on doit s'entraider entre vivants. Jésus a dit : "laissez les morts enterrer les morts ". Cela dit je ne veux pas juger. Mais je ne comprends pas.
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Re: Sur la confession
Moi c'est le contraire. Je trouve tellement bizarre ce refus de prier Dieu en faveur de ceux qui sont morts, quand on se dit chrétien.Lucie1990 :
Par contre j'ai , comme je le disais, toujours trouvé cela étrange d'intercéder pour les morts. Comme c'est le cas à chaque fois à la fin de la messe. Tant qu'on est sur Terre on doit s'entraider entre vivants. Jésus a dit : "laissez les morts enterrer les morts ". Cela dit je ne veux pas juger. Mais je ne comprends pas.
La parole de Jésus ci-dessus se comprend en ce que Jésus n'admettrait pas qu'un de ses disciples se dérobe au commandement de le suivre pour annoncer l'Évangile, et pour préférer, par exemple, aller pleurer avec ceux qui se battent la poitrine, pleurant sur les morts comme des gens qui seraient sans espérance, des gens convaincus qu'il n'y a pas de résurrection, que tout est bien fini, qu'il n'y a plus rien à faire. Que tout ce qui resterait comme geste à poser serait sans doute de bâtir un beau monument funéraire, peut-être se rappeler quelques bons moments du passé, etc.
La parole de Jésus est à mettre en parallèle avec la parabole des invités de la noce qui se décommandent. «Pas le temps de répondre à l'invitation de Jésus ! Non, il faut que j'aille aider le voisin à changer la roue de sa charette ...» On verrait un peu l'idée. Tous les drames de l'existence, petits et grands, et même la mort pourraient servir d'alibi pour se défiler
La parole de Jésus ne signifie nullement que lui-même se contrefiche royalement des défunts ou qu'il souhaiterait empêcher quiconque de prier le Père en faveur de tel et tels. L'épisode de la résurrection de Lazare oppose justement un démenti à cette idée voulant que Jésus ne souhaiterait pas que quiconque aille se soucier des morts. Avec Lazare, Jésus se heurte à des familiers qui pensent justement qu'il est trop tard. Il aurait fallu que Jésus soit là avant. Maintenant que Lazare est mort ...
L'idée chrétienne c'est qu'il n'est jamais trop tard, parce que Jésus est la résurrection et la vie. C'est le témoignage de Jean avec son Évangile. C'est bien parce que Jésus est ainsi qu'il le dit lui-même que nous pouvons prier en faveur des défunts.
Re: Sur la confession
Si l'on conçoit ainsi le fait de ne pas prier pour les morts alors je comprends que cela vous interpelle.
Personnellement ( et c'est ainsi pour beaucoup de protestants). Je ne prie pas pour les morts car je crois qu'ils sont déjà dans les mains de Dieu. Et donc je n'ai plus à prier pour eux. Je fais confiance en la grâce de Dieu.
Personnellement ( et c'est ainsi pour beaucoup de protestants). Je ne prie pas pour les morts car je crois qu'ils sont déjà dans les mains de Dieu. Et donc je n'ai plus à prier pour eux. Je fais confiance en la grâce de Dieu.
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Re: Sur la confession
Bonjour Perlum PimpumPerlum Pimpum a écrit : ↑dim. 20 juin 2021, 10:37
En tout ceci, prier pour les morts relève de la communion des saints.
Et "la communion des saints" fait que c'est réciproque : on prie pour nos défunts et eux, prient pour nous et intercèdent ... nous pouvons être exaucés, j'en ai fait l'expérience plus d'une fois.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
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Re: Sur la confession
Si c'est le cas, ... allez en voir un autre ! Le prêtre qui vous envoie balader sous ce prétexte, ou celui qui veut vous convertir de force, tout prêtres qu'ils soient, manquent manifestement de charité !
Cela ne signifie pas que le prêtre qui vous accueillera (et avec qui "le courant passera") ne vous mettra pas un jour ou l'autre devant telle ou telle contradiction ou impossibilité (nous sommes tous, par moment du moins, face à nos propres contradictions, et, parfois, il nous arrive de nous heurter à des choix qui paraissent à première vue impossibles). Mais au moins, ce prêtre aura pris le temps de vous écouter et de vous aider à discerner le chemin qui est le vôtre.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: Sur la confession
Jean Mic
Je vis dans une grande ville et il y a du monde à la messe. Et donc il n'y a pas vraiment de temps pour s'entretenir avec un prêtre.
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Re: Sur la confession
Vous pouvez toujours lui demander un rendez-vous. Ils sont quand même là pour guider les fidèles.
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Charles Péguy
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Sur la confession
Bonjour, ce matin je suis allé me confesser et j'avais presque 3 pages recto verso de péchés à dire et un certain péché que j'ai fait il y a longtemps était tellement horrible et j'avais tellement honte que j'ai fait semblant d'être plus triste voire peut-être je me suis forcé à pleurer un court instant. Dans la matinée, je ne savais pas que j'avais fait ça et puis dans l'après-midi j'ai fait cette prière " Seigneur dis-moi ce qui ne va pas dans la vie enfin que je puisse le confesser et ne plus le faire" et plus tard cette idée m'est venue en tête. Ma question est : est-ce un péché mortel ce que j'ai fait ? Je n'ai rien omis de dire volontairement et je regrette sincèrement tous les péchés que j'ai confessés. Merci
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Re: Amplifier sa tristesse en confession
S'exciter à la contrition et mortifier son esprit est fortement recommandé. Il ne vous reste plus qu'à faire une retraite de Saint Ignace, et vous atteindrez la perfection !Stephane 34 a écrit : ↑sam. 10 juil. 2021, 18:26Bonjour, ce matin je suis allé me confesser et j'avais presque 3 pages recto verso de péchés à dire et un certain péché que j'ai fait il y a longtemps était tellement horrible et j'avais tellement honte que j'ai fait semblant d'être plus triste voire peut-être je me suis forcé à pleurer un court instant. Dans la matinée, je ne savais pas que j'avais fait ça et puis dans l'après-midi j'ai fait cette prière " Seigneur dis-moi ce qui ne va pas dans la vie enfin que je puisse le confesser et ne plus le faire" et plus tard cette idée m'est venue en tête. Ma question est : est-ce un péché mortel ce que j'ai fait ? Je n'ai rien omis de dire volontairement et je regrette sincèrement tous les péchés que j'ai confessés. Merci
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Re: Amplifier sa tristesse en confession
Bon dimanche !
Stéphane, vous parlez d'amplification dans l'intitulé de votre sujet. Ce qui retiendrait mon attention c'est que vous dites «faire semblant» ou vous forcer à éprouver une émotion de tristesse. Vous voulez dire qu'en réalité la considération du mal dont vous parlez vous laisserait froid, assez indifférent ? Comme si d'autres vous diraient «vous agissez très mal» et vous aimeriez le croire. Mais vous ne seriez pas convaincu. De là votre question peut-être : vous vous demanderiez encore si c'est si grave. En même temps vous parler d'un acte tellement horrible. Reste à savoir si le caractère horrible de la chose correspond objectivement à la réalité ou si ce serait juste une sorte de peur non fondée, une sorte de scrupule. Le scrupule étant plus une sorte de produit de l'imagination, il va être normal qu'en réalité vous ne vous sentiriez pas si coupable que ça. Le scrupule peut provoquer une forme d'anxiété. Sauf que dans une couche plus profonde de votre conscience, votre conviction se trouve démentie. Une sorte de «Bah ! ce n'est pas si grave» ou «qu'importe !» ou «Je ne peux rien y faire».
Il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire quant au passé. Et vous ne pouvez même pas contrôlé votre émotion en lien ou votre absence d'émotion. Pour le moment c'est comme ça. Vous pouvez juste regretter fort mal l'acte en question dans la mesure ou l'acte nuirait à tout le monde (Dieu, les autres, vous-mêmes). Vous pouvez espérer un jour être complètement délivré définitivement des dernières attaches ou séquelles du mal.
En attendant, le mieux serait sans doute de vous efforcer de mettre l'accent sur le présent. Ce que vous pourriez faire de bien et que vous ne feriez pas (insuffisamment, encore assez mal ou trop mal). Je veux dire que le mieux serait sans doute d'essayer de développer quelque vertu que vous pourriez avoir déjà. Je songe à une façon de tourner le problème ou le considérer autrement. Au lieu de se flageller pour un truc passé, essayer à faible échelle (des petites choses) d'y développer une sorte d'affirmation personnelle dans le bien. Et qui sait si ce ne serait pas là une meilleure façon d'exprimer ce qu'on peut regretter du mal passé, bien mieux qu'à s'efforcer de ressentir une émotion dramatique quelconque ?
Stéphane, vous parlez d'amplification dans l'intitulé de votre sujet. Ce qui retiendrait mon attention c'est que vous dites «faire semblant» ou vous forcer à éprouver une émotion de tristesse. Vous voulez dire qu'en réalité la considération du mal dont vous parlez vous laisserait froid, assez indifférent ? Comme si d'autres vous diraient «vous agissez très mal» et vous aimeriez le croire. Mais vous ne seriez pas convaincu. De là votre question peut-être : vous vous demanderiez encore si c'est si grave. En même temps vous parler d'un acte tellement horrible. Reste à savoir si le caractère horrible de la chose correspond objectivement à la réalité ou si ce serait juste une sorte de peur non fondée, une sorte de scrupule. Le scrupule étant plus une sorte de produit de l'imagination, il va être normal qu'en réalité vous ne vous sentiriez pas si coupable que ça. Le scrupule peut provoquer une forme d'anxiété. Sauf que dans une couche plus profonde de votre conscience, votre conviction se trouve démentie. Une sorte de «Bah ! ce n'est pas si grave» ou «qu'importe !» ou «Je ne peux rien y faire».
Il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire quant au passé. Et vous ne pouvez même pas contrôlé votre émotion en lien ou votre absence d'émotion. Pour le moment c'est comme ça. Vous pouvez juste regretter fort mal l'acte en question dans la mesure ou l'acte nuirait à tout le monde (Dieu, les autres, vous-mêmes). Vous pouvez espérer un jour être complètement délivré définitivement des dernières attaches ou séquelles du mal.
En attendant, le mieux serait sans doute de vous efforcer de mettre l'accent sur le présent. Ce que vous pourriez faire de bien et que vous ne feriez pas (insuffisamment, encore assez mal ou trop mal). Je veux dire que le mieux serait sans doute d'essayer de développer quelque vertu que vous pourriez avoir déjà. Je songe à une façon de tourner le problème ou le considérer autrement. Au lieu de se flageller pour un truc passé, essayer à faible échelle (des petites choses) d'y développer une sorte d'affirmation personnelle dans le bien. Et qui sait si ce ne serait pas là une meilleure façon d'exprimer ce qu'on peut regretter du mal passé, bien mieux qu'à s'efforcer de ressentir une émotion dramatique quelconque ?
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- Ædilis
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Mauvaises pensées confession à quel point détailler ?
Bonjour à tous, il ya quelques jours de cela j'avais posté un sujet dans cette rubrique concernant un problème de tocs de pensées obsessionnelles auquel j'ai eu des nombreuses et très belles réponses.
J'aimerais me renseigner sur un point concernant les confessions de ces mauvaises pensées
A la confession à quel point faut il détailler ces mauvaises pensées?
Faut il en préciser seulement la nature par exemple le fait que ce soit des pensées blasphématoires, des pensées violentes, dérangeantes etc...?
Ou faut il à la confession donner les détails des images vu dans les pensées?
Merci à vous d'avance pour vos réponses
J'aimerais me renseigner sur un point concernant les confessions de ces mauvaises pensées
A la confession à quel point faut il détailler ces mauvaises pensées?
Faut il en préciser seulement la nature par exemple le fait que ce soit des pensées blasphématoires, des pensées violentes, dérangeantes etc...?
Ou faut il à la confession donner les détails des images vu dans les pensées?
Merci à vous d'avance pour vos réponses
- Fée Violine
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Re: Mauvaises pensées confession à quel point détailler ?
Non, laissez tomber les détails.
En parler ne ferait que leur donner plus de force, me semble-t-il.
Le prêtre comprendra très bien sans détails, d'autant plus que ce genre de problème lui est certainement familier.
En parler ne ferait que leur donner plus de force, me semble-t-il.
Le prêtre comprendra très bien sans détails, d'autant plus que ce genre de problème lui est certainement familier.
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