Lentille a écrit : ↑ven. 26 mars 2021, 21:26
cmoi,
Je comprends clairement votre point de vue... Mais les personnes que vous décrivez, et le fait qu'elles soient plus nombreuse à notre époque prouve qu'elles se justifient de plus en plus sur des affirmations fausses (comme la théorie des genres, le fait que chacun soit libre de son corps, etc...).
Cela ne veut pas dire qu'elles soient toute de mauvaise foi, mais qu'elles cherchent à justifier leur action, ici la pratique homosexuelle (un peu comme la dissonance cognitive : A:"Tu veux du chocolat ?" B:"Oh oui ! J'adorerais !" A:"Ben, t'en auras pas." B:"De tout façon je n'ai jamais trop aimé son amertume."), qui ont sûrement une autre cause que la nature propre (de la personne), et je le conçois. Car c'est plus facile à digérer pour lq conscience plutôt que de chercher dans celle-ci ce qui a bien pû clocher (mauvaise pratique soutenu par la famille, mauvaise pratique des parents, pratique venu naturellement en étant influencé, etc...).
Je suis également 100% d’accord avec votre remarque et l’analyse qui la suit, quoique la réalité du nombre à mon avis soit insuffisante en soi, il y a clairement une idéologie de rapportée et d’adoptée.
Pourquoi justifier leur action ? Parce qu’ils se sentent attaqués par la doctrine chrétienne qu’ils ressentent (ou qui leur est présentée comme) et traitent aussi comme une idéologie, sauf que ce n’est pas cette doctrine mais un dévoiement de cette doctrine.
Si l’AT condamne l’homosexualité, la bonne nouvelle du Christ si elle devait être une idéologie ne serait pas celle d’y porter un jugement, mais d’y apporter la guérison. Seulement pour cela il faut se reconnaître « malade », ce qui est une réalité vraie mais désagréable qui a été recouverte par quelque chose comme vous dites de « plus facile à digérer » mais qui les éloigne de la vérité de leur être.
J’ai fait plusieurs fois l’expérience et participé, dans des groupes de formation (longue, car cela demande un minimum de temps et beaucoup de confiance) en développement personnel, de/à la guérison de lesbiennes et même d’un pédéraste. Cela suppose certaines conditions, notamment que celui/(ceux, mais pas seulement...) portant l’étiquette « catho » ne soit pas dans le jugement mais la bienveillance, que l’amour « saint/sain » soit bien défendu autrement que par la procréation (l’envie d’avoir un enfant peut être un fort stimulant de guérison chez une lesbienne à condition que cela vienne d’elle, et du coup fait naître ou renforce les sentiments pour l’homme choisi), et que le doigt soit mis sans concession ni accusation (une description suffit) là où cela bloque et débloque.
Cela ne peut se faire dans un cadre « médiatique », car le rappel ou la réaffirmation de ce que dit l’AT est très difficilement présentable comme n’étant pas une condamnation, un jugement, mais un discernement. Or reproche-t-on à un médecin son diagnostic ? Oui, s’il ne nous guérit pas...
Il y a aussi le manque de foi pour explication, car il en faut une de vivante et vraie mais sous une forme non dogmatique, pour que la guérison soit possible.
Or l’Eglise ou ceux qui la représentent trop souvent capitulent. Ainsi, face aux clercs pédérastes, en exigeant maintenant l’aveu à la justice civile comme condition du pardon, l’Eglise tombe dans un excès inverse si cela revient à reconnaître ne pas avoir les moyens de guérison.
Or pourquoi condamner ici-bas si guérison il y a, cela n’apportera aucun soulagement à une victime qui doit aussi être soignée par le pardon, le sien, et une réparation. La justice civile n’apporte rien de cela, non plus l’invalidité du statut et des privilèges liés à la fonction de clerc (plus une « remise à plat » qu’une condamnation), etc...
Il faut croire en l’efficacité de la grâce, et ce n’est parfois pas facile, même d’en défendre seulement les conditions d’action quand c’est tout ce qui est possible, et je ne parle pas du réflexe (qui entretient l’idée de jugement) du pharisien à côté du publicain, et sachant qu’il faut quand même appeler un chat un chat : bref, l’équilibre n’est pas toujours facile, qui suppose aussi de savoir se taire et écouter quand il le faut.