En effet.Carhaix a écrit : ↑mer. 09 oct. 2019, 21:52Généralement, les chrétiens martyrisés entre l'époque des apôtres et l'époque de Constantin, l'ont été parce qu'ils n'ont pas participé aux cultes païens, et notamment ont refusé de sacrifier à l'empereur. L'empereur était divinisé de son vivant, et les Romains, en guise sans doute de preuve de fidélité (à un moment où les empereurs étaient renversés fréquemment par des complots), étaient tenus de rendre ce sacrifice qui consistait, je crois, à lancer des grains d'encens dans un brasier devant un temple, ou devant une statue de l'empereur. Il s'agissait de participer physiquement à un rituel public et civique. Les chrétiens, de plus en plus présents dans l'armée, mais aussi dans le système économique, en ne voulant pas participer à ce rituel purement politique, passaient de plus en plus pour des séditieux, d'où la sévérité de la répression contre eux. Il n'est nullement question, là dedans, d'amour du prochain, ou je ne sais quoi. Car si ce n'était que ça, je crois que les Romains en auraient ri de bon cœur sans y trouver à redire, comme les Athéniens en écoutant Paul prêcher.
D'ailleurs, le mot "martyr" signifie "témoin".
Le témoin raconte ce qu'il a vu. S'il a vu Jésus ressuscité, il ne peut pas dire qu'il ne l'a pas vu. Même si on le tue pour ça, il sait bien ce qu'il a vu.
Les chrétiens des générations suivantes ne l'ont pas vu eux-mêmes, mais tenaient l'information de témoins dignes de foi.
Les terroristes qui se disent "martyrs" changent complètement le sens de ce mot. Ça n'a plus rien à voir.