Quejana a écrit : ↑mer. 13 févr. 2019, 21:33
Je ne comprends pas bien votre message. Cela signifie-t-il qu'il y a un bien objectif et que malgré les idées qui nous viennent en tête quand on agit ("Ce que je fais est mal", "Ce que je fais est intéressé"), cela ne change rien à notre action, qui est objectivement bonne ?
Pas exactement même si c'est lié. Ca va un peu plus loin et j'ai vite dit. La philo du soupcon cherche à réduire les raisons à des causes. Or s'il n'y a pas de libre arbitre, toute raison est réductible à des causes, nous sommes déterminés dans nos discours. Pour que les raisons soient valides elles doivent obéir à la logique par exemple, non à des déterminismes physiques. D'où le lien avec les rapports de la logique et du cerveau, c'est pas le cerveau qui détermine la logique, celle ci est antérieure au cerveau, indépendante, comme je suis indépendant du fait d'avoir été battu quand je dis 2+2=4. Les raisons valides doivent être libres, c'est la raison la plus profonde de l'erreur (de type déterministe) de lA philo du soupcon.
. Que signifie normativité ? pourquoi rend-elle la raison libre ?
De quelles causes parlez-vous quand vous dites qu'elles sont secondaires ?
Du moment qu'il y a liberté, le déterminisme causal est faux et donc les causes externes ne sont plus déterminantes: je crois librement en Dieu indépendemment de ma peur de la vie ou de la mort car mes raisons ne dépendent plus de ma peur. Donc ma peur, à suposer qu'elle existe, devient secondaire.
La notion de norme implique la liberté comme la morale, laquelle n'a pas de sens si on n'a pas le choix entre bien et mal, les ordis n'ont pas de morale. Pareil pour les normes logiques, on doit raisonner logiquement mais jusqu'à un point on a le choix. Par contre Les lois physiques sont factuelles, elles ne disent pas ce qui doit être.