Le "problème" c'est que la question de Dieu ne se pose pas pour un athée ni en essayant de comprendre la présence d'un mal dans le monde ou de la souffrance. Un raisonnement qui nie l'existence de Dieu à l'origine fait disparaître toutes les questions relatives dans le genre "il y a le mal parce que Dieu est ceci, fait cela ... blabla ..."Trinité a écrit :
Sur cet argument, j'évoque le principe du libre arbitre dans le cadre duquel Dieu donne à l'homme le libre choix, on ne peut imposer un amour forcé...
Sur le strict plan du raisonnement, moi je pense qu'il n'y a pas de solution en vérité. Le système de pensée athée est un système de pensée parallèle qui ne risque pas de joindre le système de pensée de l'Église. Impossible ! C'est pourquoi les raisonnements, les arguties, les beaux principes ne mènent nulle part; du moins quand on se trouve en présence de personnes qui sont fascinées ou captivées par l'athéisme. Raisonnement contre raisonnement = cercle fermé. C'est une volonté qui s'oppose à une autre volonté. "Je préfère penser que, j'aime mieux croire que, cette représentation des choses me convient ... "
Il y a seulement deux choses qui peuvent dénouer l'impasse à mon avis et sur un plan tout personnel. Il y a la grâce extraordinaire, ou une expérience affective forte.
La grâce extraordinaire correspond toujours à une intervention de Dieu qui vient court-circuiter le système de défense du sujet, sa propre construction intellectuelle dans laquelle il se trouve emmuré vivant. C'est comme Paul de Tarse sur le chemin de Damas. C'est de l'ordre du surnaturel. Le surnaturel contre le raisonnement = ouverture possible. Et l'expérience affective forte peut aussi "craquer" un système de défense, même en se bornant cette fois au domaine de l'expérience naturelle. C'est comme un Oscar Schindler à Auschwitz, qui d'indifférent aux choses de la foi devient croyant (ou retrouve la foi), la contemplation de la laideur du mal agissant alors comme un détonateur qui pulvérise la carapace. Je dis Schindler, j'aurais pu dire le bon larron en croix. Expérience affective forte contre le raisonnement =- ouverture possible.