Dans l'article original en anglais et référencé par Kolia Karamazov : il n'y a pas l'ombre d'une poussière de ce que vous supposez. Je vous donne mon impression.Les propos ci-dessus sont antisémites.
Non.les propos ci dessus sont racistes.
Ces propos viennent s'articuler dans le cadre de l'objet étudié par l'auteur de l'article. Je n'y ai rien perçu de raciste. Et Je ne pense pas non plus que le JewishQuarterly aurait publié un truc raciste.
J'ai trouvé les propos de Kolia très corrects jusqu'ici et puis le contenu de l'article intéressant à lire.
Ainsi, j'ignorais moi-même que le milieu de la pornographie serait opéré factuellement par un si grand nombre d'individus de culture juive à l'origine. Il s'y trouverait une certaine surreprésentation. Très possible. Et je n'en serais pas trop étonné non plus.
Pourquoi?
Dans le passé, j'aurai déjà pu visionner un ou deux grands documentaires (des trucs sérieux) portant sur l'histoire du cinéma en général et puis, je me souviens, il y était question également d'une certaine surreprésentation de personnalités juives à Hollywood, dans les années 1950, 1960, etc.
C'est à dire qu'un «gros effort» aura été fait apparemment, à Hollywood, à partir de gens philosophiquement liés à une certaine avant-garde "éclairée", tels des libéraux, pour remodeler la culture américaine, pour faire évoluer les mentalités du grand public.
Ainsi, Hollywood aurait été à l'avant-garde de ce combat pour faire reculer le racisme, l'antisémitisme; pour faire mieux accepter les différences, la diversité; pour faire tomber progressivement les barrières de la censure (code Hayes) qui s'appuyait sur les bons vieux interdits en matière sexuelle notamment. Le cinéma hollywoodien aurait grandement influencé le comportement sexuel des nouvelles générations d'Américains. C'est bien compréhensible.
Sur le plan politique, il est assez facile de comprendre que ceux issus d'un milieu juif (pas exclusivement, mais eux aussi en particulier) auront pu trouver comme «chose vitale» un certain devoir et tel celui de casser un vieux conservatisme, la nécéssité de devoir rompre avec de vieilles habitudes mentales. Il s'y sera trouvé une bonne motivation pour le faire.
On pourrait penser à un grand vent culturel très large et dont une minorité de juifs libéraux n'aura pas pu rester insensible non plus. Au travers tout ça, il n'est pas étonnant qu'un bon nombre aura pu penser investir le champ du porno.
On prend une information comme celle-là :
«... 50 ans après le « Bloody Sunday », l’une des périodes les plus sombres de la violence policière gratuite et bafouant les droits fondamentaux des Noirs du sud profond de l’Amérique. Et le week-end dernier, à l’instar de la marche d’il y a cinq décennies, un nombre important de Juifs se trouvaient dans les rangs. Au plus fort de la lutte pour les droits civiques du Sud, les Juifs représentaient environ 50 % des bénévoles solidaires venus du Nord.
En juin 1964, lors de la campagne « Freedom Summer » visant à inscrire les électeurs noirs, beaucoup ont tout arrêté pour voyager en masse au Mississippi et en Alabama. Ils étaient venus s’identifier avec la communauté noire [...]»
http://fr.timesofisrael.com/danciens-mi ... t-disrael/
On verrait l'importance relative que beaucoup de libéraux juifs accordaient à l'idée de militer activement en faveur d'une modification de la pensée populaire aux États-unis, en vue de "démocratiser" l'espace public. Ce que je viens de souligner ci-dessus se retrouvait également dans ce que j'aurai vu à propos d'un certain militantisme juif à Hollywood dans les années 1960.
A l'occasion d'un large mouvement de changement, la faveur que récoltait auprès du public l'idée de moderniser la société, il est juste normal si certains auront pu percevoir, en parallèle, leur activité de pornocrate comme une forme de militantisme, une forme de contestation d'un certain ordre établi.
C'est probablement moins vrai aujourd'hui, mais je pense qu'il pouvait y avoir cela dans les années 1970 ou même 1980. Quoi? L'idée d'exploiter "révolutionnairement" la filière porno afin d'éduquer les masses à quelque part, faire admettre la pensée que tout le monde a le droit de jouir de manière décomplexée, etc.
La campagne aura quand même eu du succès.
De nos jours, il est pratiquement impossible de faire son marché sans se heurter à tous ces présentoirs de revues bon chic, bon genre, dans lesquelles va se trouver le numéro vous expliquant comment intensifier la jouissance, comment gérer les fantasmes de l'un ou de l'autre, comment s'initier à ceci et cela. On pourrait voir ce que je viens de dire (la banalisation du porno-chic, impensable encore en 1970!) comme le succès de l'intégration, chez les gens, des valeurs véhiculées par l'industrie pornographique, chez les décideurs comme chez les consommateurs. Ce serait le succès d'une certaine forme de libéralisme, si vous voulez. Il y a comme un effet de vases communicants.