Il me semble nécessaire d’aborder le sujet de la pornographie pour plusieurs raisons.
Premièrement, la consommation de pornographie est massive, elle concerne forcément, si ce n’est nous-même, au moins certains de nos proches. Deuxièmement, la pornographie évolue constamment et devient de plus en plus ignoble. Qu’une telle ignominie soit consommée aussi massivement doit nous préoccuper. Troisièmement, la pornographie a une influence profonde et dévastatrice sur les hommes et les femmes qui en consomment. Elle est à l’origine de phénomènes d’addiction. Elle a un impact considérable sur la sexualité, la famille, les enfants et la société en général.
Pour espérer vaincre un ennemi, il faut le connaître, c’est pourquoi je veux informer sur le sujet. Ce qui suit est basé sur mon expérience de consommateur ainsi que sur les recherches que j’ai effectuées et dont je livre les résultats.
I. Aspects quantitatifs
Tout d’abord revenons sur le caractère massif de la consommation de pornographie. Enormément de gens en ont déjà consommé et beaucoup de gens en consomment en quantité importante de façon régulière. La question de la pornographie doit donc préoccuper chacun d’entre nous, même si nous n’en consommons pas à titre personnel, car il ne fait aucun doute qu’un bon nombre de personnes de notre entourage sont consommatrices. Il peut s’agir de nos enfants, de nos voisins, de nos collègues, de nos amis ou tout simplement d’anonymes que nous croisons quotidiennement dans la rue, dans les transports, dans les commerces, etc.
Afin d’illustrer le caractère massif du phénomène pornographique, j’ai mené une petite enquête. Voici le nombre de résultats renvoyé par Google.com pour un certain nombre de mots clés :
Sex : 1,650,000,000 resultats
Porn : 415,000,000 resultats
Islam : 408,000,000 resultats
Obama : 508,000,000 resultats
Cela prouve que le nombre de pages Web proposant du contenu pornographique est très important.
N’oublions pas, toutefois, que le nombre de pages consacrées à un sujet donné ne nous renseigne pas sur l’intérêt des internautes pour ce sujet. « Obama » donne plus de résultats que « porn » dans Google, néanmoins ce pauvre Barrack fait l’objet d’infiniment moins de recherches. Voyez plutôt :
https://www.google.com/trends/explore#q ... &cmpt=q&tz
Même la coupe du monde de football ne parvient plus à rivaliser avec la pornographie :
https://www.google.com/trends/explore#q ... &cmpt=q&tz
II. Aspects qualitatifs
Maintenant que nous avons établi que la consommation de pornographie est massive, il reste à savoir s’il faut s’en inquiéter. Pour répondre à cette question, il faut savoir ce qui se cache derrière le mot « pornographie ». Ceux qui, comme moi, en ont consommé pendant de longues années savent de quoi il s’agit, les autres n’ont sans doute pas une idée très précise de la réalité de la pornographie. Je vais tâcher, sans trop entrer dans les détails, d’expliquer ce en quoi consiste la pornographie.
Il faut bien comprendre que la pornographie est évolutive. La pornographie de 2015 n’est pas la même que celle de 1995, ni que celle de 1975. La pornographie est à la fois la cause et la conséquence d’un vaste processus de perversion sexuelle, qui s’est traduit par l’importation dans la sexualité mainstream de pratiques issues de l’homosexualité et des bordels (fellation, sodomie, etc.) C’est ainsi qu’aujourd’hui, en 2015, un hebdomadaire français réputé se permet de publier un dossier intitulé
« Toutes les questions que vous n'osez pas poser sur le sexe anal ». Ce genre de chose aurait été impensable il y a seulement quinze ans.
Cela fait longtemps que la pornographie a dépassé le stade des photos de femmes légèrement vêtues qui posent lascivement sur une plage à l’heure du coucher du soleil. Pornographie rime de plus en plus avec scatophilie, sadisme, masochisme, adultère, inceste, etc.
Le meilleur moyen pour s’en rendre compte consiste à faire une descente dans les égouts pornographiques, c’est à dire à se rendre sur des sites pornographiques pour constater par soi-même l’ignominie de leur contenu. Evidemment, je ne conseille à personne de faire cela. Restez plutôt ici et lisez la suite.
Afin que vous puissiez mesurer l’abjection que représente la pornographie, j’ai sélectionné des mots-clés sur l’une des principales plates-formes de vidéos pornographiques (un site parfaitement représentatif). Il y a des dizaines de mots-clés différents, je n’en ai sélectionné que quelques-uns. Ils sont en anglais mais en général ils sont parfaitement compréhensibles. Dans le cas où ils ne le sont pas, j’ai mis quelques mots d’explication. Entre parenthèse après chaque mot-clé, j’ai mis le nombre de vidéos disponibles en rapport avec ce mot-clé.
Attention : Les termes apparaissant ci-dessous sont choquants en eux-mêmes. Vous n’êtes pas obligé de les lire. Néanmoins, c’est une occasion de savoir ce que produit réellement l’industrie pornographique et donc ce que consomment certains de vos voisins et certains de vos collègues.
Pour voir les mots cliquez sur afficher.
- [+] Texte masqué
- Le mot-clé renvoyant le plus grand nombre de vidéos est hardcore (4,900,000).
Interracial = hommes noirs et femmes blanches (1,000,000)
Mom (1,200,000)
Anal (1,950,000)
Oral (3,500,000)
Lesbian (1,100,000)
Threesome = triolisme (1,000,000)
Ass-to-mouth = fellation après une sodomie (210,000)
Asslick (175,000)
Adultery (33,600)
Cuckold = cocu, ça consiste essentiellement à mettre en scène un homme noir baisant une femme blanche sous les yeux de son mari blanc (221,768)
Cum (=sperme) in mouth (840,000)
Double penetration (260,000)
Fetish (4,500,000)
Gangbang = sorte de viol collectif (475,000)
Grandma (150,000)
Orgy (920,000)
Pissing (99,000)
Pregnant = femme enceinte (29,000)
Slave (640,000)
Transsexual (490,000)
Gay (1,000,000)
BDSM = sadomasochisme (980,000)
Torture (133,000)
On se rend compte que l’industrie pornographique fait dans l’extrême perversion et dans l’abject. Elle est l’une des causes principales de la massification de la perversion sexuelle qui caractérise notre époque (cf. l’article de l’Express cité plus haut).
III. Impact social de la pornographie
L‘industrie pornographique a malheureusement un impact important sur la société. Je peux en parler puisque je fais partie de la première génération à avoir eu accès à l’internet haut-débit au début de l’adolescence. L’arrivée et la généralisation de l’ADSL entre 2000 et 2005 ont marqué un changement d’ère en ce qui concerne internet. C’est à partir de ce moment là que les foyers français ont été connectés en permanence et qu’internet est vraiment entré dans notre quotidien (et notamment dans celui des enfants et des ados).
Les parents ne s’en rendaient en général pas compte, mais mettre en place une connexion à haut-débit, revenait à installer un robinet à pornographie dans la maison. J’avais tout juste quatorze ans quand le robinet a été installé chez moi. Nombre de mes amis ont vécu la même expérience, sauf que leurs parents étaient nuls en informatique. Mon père, qui s’y connaissait, avait installé des filtres et était capable de déterminer quel usage j’avais fait de l’ordinateur même lorsque j’effaçais l’historique. Il m’a pincé plusieurs fois, mais malheureusement ça ne m’a jamais empêché de consommer. Je contournais les filtres, parce que j’étais malin et de toutes façons, chez mes copains, la pornographie était en libre service.
Je retiens de mon expérience qu’il est très difficile, voire presque impossible de protéger des enfants contre la pornographie. C’est encore plus vrai à l’heure des Smartphones et de la 4G. Pourtant les enfants et les jeunes sont les plus vulnérables aux effets de la consommation de pornographie. Leur cerveau est en pleine formation et les expériences qu’ils font à ce moment là les marquent profondément, beaucoup plus qu’elles ne marquent des adultes dont le cerveau est achevé.
Peut-être l’ignorez-vous, mais la pornographie associée à la masturbation et à l’orgasme qui s’ensuit constitue une drogue aux effets dévastateurs. Cette combinaison pornographie-masturbation-orgasme entraine la sécrétion de substances chimiques dans le cerveau auxquelles beaucoup d’hommes (et un certain nombre de femmes) deviennent dépendants.
Bien sûr, la réalité de l’addiction à la pornographie est contestée par certains, mais en général, ceux qui en nient l’existence n’ont même pas essayé d’arrêter. Il faut leur accorder autant de crédit qu’à un alcoolique qui vous expliquerait, une bouteille de pinard à la main, que la dépendance à l’alcool est une vue de l’esprit et que son goût pour la vinasse ne l’empêche pas d’être un bon père de famille et de ne battre sa femme que quand elle le mérite.
Plus sérieusement, les réticences à reconnaître la réalité de l’addiction à la pornographie et plus largement de l’addiction sexuelle ont plusieurs causes. Une cause idéologique d’abord. La dépendance au sexe ternit l’image d’une des idoles de notre époque : la fameuse libération sexuelle. Les tenants de l’idéologie soixante-huitarde ne veulent pas reconnaître qu’au lieu de la libération promise, c’est l’asservissement à nos pulsions, à nos désirs, à l’onanisme et à la pornographie qui est au rendez-vous. Si très peu de voix se font entendre au sujet de l’addiction à la pornographie, c’est aussi parce qu’elle fait les affaires des élites et du pouvoir. Elle transforme les hommes en loques et leur rend « supportable » une existence qui normalement devrait les conduire à faire la révolution. Le pouvoir a tout intérêt à ce que les Français aient les couilles aussi vides que la tête, il en va de sa survie (cf.
Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley).
Pour en savoir plus sur l’addiction à la pornographie, le mieux est de visiter un forum d’entraide pour dépendants tel que celui-ci :
http://www.pornodependance.com/
Conclusion
L’industrie pornographique produit des contenus abjects qui sont massivement consommés en France et dans le monde. C’est la combinaison de ces deux caractéristiques, qualitative pour la première et quantitative pour la seconde, qui rend le phénomène pornographique inquiétant. La lutte contre la pornographie doit nous préoccuper. J'espère vous avoir au moins convaincu de cela. Comme je le disais en préambule cette lutte, pour être victorieuse, suppose une bonne connaissance de l’ennemi. Il reste des choses à dire sur l’ennemi et tout particulièrement sur les pornographes eux-mêmes. J'ai mené l'enquête et j'ai quelques révélations à faire à leur sujet mais ça sera pour plus tard. A suivre...