Voici une bonne nouvelle étonnante ! Un mourant qui sauve une vie !
Jeudi dernier, Christian Nayet, un sexagénaire de Berck (France) atteint d’un cancer à un stade très avancé, part en ambulance afin d’effectuer un scanner. En cours de route, il se rend compte que son chauffeur est victime d'une crise cardiaque.
Le sexagénaire convaint alors l’ambulancier de le laisser s’installer au volant et le conduit à toute vitesse à l’hôpital Schaffner de Lens, rapporte La Voix du Nord. Il s’en est fallu de peu mais opéré en urgence, le conducteur sera sauvé.
« C’était le scanner de la dernière chance. On m’a enlevé l’estomac mais le mal s’est propagé au foie. J’ai eu de la chimio, deux opérations et on ne me laisse plus vraiment d’espoir. Mes jours sont comptés mais le moral est intact», déclare-t-il.
Il raconte ensuite son histoire. « Au bout d’une heure, arrivé sur la rocade minière, je me suis rendu compte qu’il était agité et n’allait pas bien. Il disait qu’il avait des fourmis dans les doigts et je lui ai demandé si ça lui montait dans le bras. J’ai pensé à une crise cardiaque. Je lui ai dit de s’arrêter. Je lui ai fait prendre deux médicaments que j’avais, une sorte d’harpégic pour fluidifier le sang et un autre pour stabiliser le rythme cardiaque. »
Au bout d’une minute, la décision de Christian Nayet est prise. Appeler le SAMU, cela risque d’être trop tard. « Je lui ai dit : Donne-moi, tes clés, fais-moi confiance. Ma vie n’est pas en danger, mais la tienne, oui ! On va rouler vite. Mon scanner peut attendre. Dans dix minutes, t’es sorti d’affaire. »
« Je n’arrivais pas à trouver la sirène, j’ai mis les phares et je lui ai dit de passer son bras par la fenêtre pour que les voitures nous laissent passer. On est arrivé à l’entrée de l’hôpital. J’ai vu des blouses blanches. Ils l’ont déchoqué et opéré dans les dix minutes. Ils lui ont collé des stents, des petits ressorts pour déboucher les artères. »
Le médecin était stupéfait : «Comment avez-vous fait pour conduire dans votre état? Je pense que vous lui avez sauvé la vie!» Dans la salle d’attente, Christian Nayet demande qu’on lui donne de la morphine. Il en prend plusieurs fois par jour pour calmer la souffrance. Finalement, on lui trouve une autre ambulance et il passe son scanner trois heures après.
Le lendemain, l’ambulancier et son malade se parlent au téléphone. «Il ne savait pas sur qui il tombait, sourit Christian Nayet. On ne s’était jamais vu, peut-être une fois. Il m’a dit : ‘J’ai une femme, un enfant, vous m’avez sauvé. Il souhaitait me revoir’. Je lui ai dit: ‘L’important, c’est que tu sois sauvé’. Moi, ça m’a permis, cette nuit-là, de dormir comme un enfant: je pensais que j’avais fait quelque chose de bien… »
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