Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

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Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Mirack » jeu. 19 nov. 2009, 17:44

Bonjour,

Beaucoup de croyants expliquent leur foi par une rencontre personnelle avec Dieu. D'éducation catholique (baptême, première communion), j'ai rejeté la religion après l'adolescence. L'infaillibilité de la foi de mon entourage, m'a fait me dire quelques années après, que peut être je ne connaissais pas dieu. Partant de l'évangile de St Luc "Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande, reçoit ; celui qui cherche, trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre", je me suis mise à chercher, à frapper et à demander pour le rencontrer. Avant toute chose j'ai commencé par le sacrement de réconciliation, ensuite j'ai pris ma bible et me suis nourrie par ci par là de discussions sur des forums tels que celui ci, et de discussions avec des laïcs engagés.
J'ai pris connaissance, par ci par là de l'expérience des uns et des autres que ce soit dans la prière ou dans l'eucharistie. Beaucoup m'ont parlé de la joie qu'ils ressentent depuis qu'ils ont laissé Dieu entrer dans leur vie, de la confiance en toute chose, de l'amour qu'ils ont connu à travers Dieu etc...
Malgré ma volonté sincère de rencontrer Dieu, je n'y suis pas arrivée : je ne ressens ni l'amour, ni la présence dont beaucoup de chrétien parlent - et ce n'est pas faute de l'avoir demandé à Dieu-, je ne le vois pas agir sur ma foi, je ne ressens pas sa présence ni dans l'eucharistie ni en adorant le saint sacrement, bref je demeure la même alors que je ne demande aucun miracle, juste de ressentir cet amour pour ne plus douter.
J'en viens donc à me demander s'il est possible que Dieu ne se révèle qu'à ceux qu'il a choisit ? Et si ce n'est pas le cas comment expliquez vous alors que ma recherche de Dieu demeure infructueuse ?

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Luis
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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Luis » jeu. 19 nov. 2009, 19:27

Bonjour,

Peut-être est-ce une erreur de rechercher un "ressenti" ? Il suffit de savoir que le Seigneur s'est donné pour toujours pour nous sur la Croix.

En ce qui me concerne, c'est vrai, je ne peux pas dire que Dieu m'ait personnellement rendu visite, comme il a visiblement rendu visite à d'autres. Mais dans le fait même que je suis à sa recherche, lorsque j'étudie sa Parole ou que j'écoute le sermon du prêtre à la Messe, et en me laissant retourner par cette Parole, ne laissé-je pas la possibilité à l'Esprit Saint de m'envahir ? Et du coup, lorsque je suis ne serait-ce que de bonne volonté, ne suis-je pas déjà un peu en Lui ? Ou Lui n'est-il pas un peu en moi ?

Lors d'une discussion que j'ai eue avec elle à l'issue d'une Adoration, une bonne soeur a pu voir que je n'avais pas encore vraiment rencontré Jésus, et m'a dit qu'elle prierait pour que cela arrive. Mais que cela finisse par arriver ou non, je sais qu'il suffit de m'en remettre à Lui et d'attendre avec patience sa venue.

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Mirack » jeu. 19 nov. 2009, 20:50

Luis a écrit :Bonjour,

Peut-être est-ce une erreur de rechercher un "ressenti" ?
Excusez moi mais si la relation de Dieu à l'homme est essentiellement l'amour j'ai du mal à vous suivre. C'est Comme si vous me disiez que vous trouver l'harmonie dans une relation amoureuse ou vous ne ressentez rien (désolée pour l'exemple terre à terre). :s

Il suffit de savoir que le Seigneur s'est donné pour toujours pour nous sur la Croix.
Je le sais déjà et ça ne m'avance pas plus. Justement s'il a été jusqu'à se sacrifier pour nous pourquoi nous cacherait-il son amour ?


Lors d'une discussion que j'ai eue avec elle à l'issue d'une Adoration, une bonne soeur a pu voir que je n'avais pas encore vraiment rencontré Jésus, et m'a dit qu'elle prierait pour que cela arrive. Mais que cela finisse par arriver ou non, je sais qu'il suffit de m'en remettre à Lui et d'attendre avec patience sa venue.
Votre conclusion ne m'accable qu'un peu plus. Vous n'êtes pas sûr de rencontrer le seigneur un jour mais vous vous en remettez quand même à lui? Pouvez-vous me dire sur quoi repose alors votre foi?


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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par ti'hamo » jeu. 19 nov. 2009, 23:27

Sur le fait qu'il est raisonnable de croire, sur le fait que l'amitié et l'amour ne sont pas de simples constructions mentales mais des réalités concrètes. :-)

Si ça peut vous rassurer, je ne peux pas non plus dire que j'aie "rencontré" Dieu. Et si ça peut vous rassurer, je ne ressens rien de particulier au moment de communier (sauf depuis que je repense et me représente la scène du centurion qui dit "seigneur, je ne suis pas digne", cela dit...), ni encore moins en adorant.
Mais s'emmerder à l'adoration, vous en faites pas, c'est normal. L'erreur serait d'attendre un petit chatouilli au cœur ou une révélation fulgurante... un peu de la même façon que se serait une erreur d'attendre le coup de foudre, ou d'attendre de ressentir physiquement quelque chose dans le cœur pour se dire que l'on aime son épouse ou sa fiancée.

(ah, zut, quelle sainte ou bienheureuse est-ce donc, déjà, au Grand Siècle, qui, revenant d'une heure d'adoration du Très Saint Sacrement, répondait à un autre saint : "je me suis ennuyé une heure en compagnie de Sa Majesté" ou quelque chose d'approchant..) (ou "en présence de Sa Majesté", peut-être...)


Si vous voulez, c'est aussi un peu comme la confiance, ou l'amour :
quelle preuve avez-vous que vous aimez vos amis, ou que vos amis vous aime ? C'est en les aimant que vous le voyez. Mais rien ne viendra vous l'assurer, vous en rendre "sûr" au sens mathématique ou judiciaire du terme...
Si vous attendez d'avoir des preuves de l'existence de l'amour ou de l'amitié pour aimer, vous n'aimerez jamais... Là c'est un peu pareil... (un peu)
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Mirack » ven. 20 nov. 2009, 10:18

ti'hamo a écrit :Sur le fait qu'il est raisonnable de croire, sur le fait que l'amitié et l'amour ne sont pas de simples constructions mentales mais des réalités concrètes. :-)
Ai je soutenu le contraire ? Justement là je n'ai pas de réalités concrètes.

Si ça peut vous rassurer, je ne peux pas non plus dire que j'aie "rencontré" Dieu. Et si ça peut vous rassurer, je ne ressens rien de particulier au moment de communier (sauf depuis que je repense et me représente la scène du centurion qui dit "seigneur, je ne suis pas digne", cela dit...), ni encore moins en adorant.
Mais s'emmerder à l'adoration, vous en faites pas, c'est normal. L'erreur serait d'attendre un petit chatouilli au cœur ou une révélation fulgurante... un peu de la même façon que se serait une erreur d'attendre le coup de foudre, ou d'attendre de ressentir physiquement quelque chose dans le cœur pour se dire que l'on aime son épouse ou sa fiancée.
Je ne sais pas si vous avez bien fait de prendre cet exemple : avant de chercher à l'épouser on s'assure quand même des sentiments qu'on porte à l'autre (donc le ressenti ; sans parler de coup de foudre c'est quand il se passe quelque chose dans votre intérieur, que vous vous rendez compte que vous êtes amoureux), franchement il faudrait être pas très net pour s'engager avec quelqu'un pour qui on ne ressent rien

(ah, zut, quelle sainte ou bienheureuse est-ce donc, déjà, au Grand Siècle, qui, revenant d'une heure d'adoration du Très Saint Sacrement, répondait à un autre saint : "je me suis ennuyé une heure en compagnie de Sa Majesté" ou quelque chose d'approchant..) (ou "en présence de Sa Majesté", peut-être...)


Si vous voulez, c'est aussi un peu comme la confiance, ou l'amour :
quelle preuve avez-vous que vous aimez vos amis, ou que vos amis vous aime ? C'est en les aimant que vous le voyez. Mais rien ne viendra vous l'assurer, vous en rendre "sûr" au sens mathématique ou judiciaire du terme...
Si vous attendez d'avoir des preuves de l'existence de l'amour ou de l'amitié pour aimer, vous n'aimerez jamais... Là c'est un peu pareil... (un peu)
[b]Certes, je n’ai pas de preuve au sens mathématique du terme que mes amis m’aiment, mais les voir s’inquiéter pour moi, les voir me soutenir, les voir être heureux pour moi, ne serait-ce que ça suffit à me faire entrevoir une relation « d’amour » avec eux. – Mais là n’est pas la question, on est hors sujet puisque dans une relation d’homme à homme on a forcément un retour aussi minime soit-il -
Cette question m’est venu suite à une conversation avec une personne de la chorale que je fréquente, qui m’expliquait qu’elle est tombée amoureuse du Christ, et que comme tout amour, elle recherche sa présence, elle est heureuse à l’idée de le retrouver (St Sacrement ou messe pour l’eucharistie) etc… Je n’attends pas d’avoir des preuves de l’existence de l’amour de Jésus, sa preuve il l’a donné dans sa passion. Par contre, je m’étonne de ne pas avoir ce ressenti dont je parle plus haut ! D’autant plus que dans certaines communautés religieuses on vous explique que c’est une grâce que le seigneur vous fait d’expérimenter sa présence, via le St Esprit notamment. D’où de nouveau ma question. Dieu choisit-il ceux à qui il veut se révéler ?[/b][/b]

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Luis » ven. 20 nov. 2009, 11:11

Ah, oui, ça me rappelle une citation tirée d'un film pourtant assez banal sur l'amitié, qui renverse la fameuse phrase : il n'y a pas de preuves d'amour, il n'y a que de l'amour.

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Luis » ven. 20 nov. 2009, 11:45

Mirack a écrit :Excusez moi mais si la relation de Dieu à l'homme est essentiellement l'amour j'ai du mal à vous suivre. C'est Comme si vous me disiez que vous trouver l'harmonie dans une relation amoureuse ou vous ne ressentez rien (désolée pour l'exemple terre à terre). :s
Je crois que vous faites une confusion bien courante sur la nature de l'Amour, et qui peut expliquer au moins en partie votre blocage. Avant tout, l'Amour n'est pas un sentiment. Il est au contraire don entier de soi, purement désintéressé, oublieux de soi-même et donc de ses propres sentiments. Les sentiments, comme la joie, qui peut effectivement être très grande, accompagnent l'Amour. Ils ne sont pas l'Amour lui-même, mais une grande grâce qui nous est offerte par Dieu qui est Amour.

C'est une phrase qui m'a beaucoup aidé à avancer : l'Amour est don de soi.
Mirack a écrit : Je le sais déjà et ça ne m'avance pas plus. Justement s'il a été jusqu'à se sacrifier pour nous pourquoi nous cacherait-il son amour ?
Mais, justement, vous y êtes ! C'est son sacrifice ultime qui est Amour. Il s'est donné pour nous jusque dans la Mort, pour ensuite témoigner de sa Résurrection et permettre aux apôtres de transmettre la Bonne Nouvelle : le Seigneur a pris nos péchés, est mort, et Il a ressuscité !
Mirack a écrit :Votre conclusion ne m'accable qu'un peu plus. Vous n'êtes pas sûr de rencontrer le seigneur un jour mais vous vous en remettez quand même à lui? Pouvez-vous me dire sur quoi repose alors votre foi?
En les témoignages des Evangiles. En les témoignages de toutes les personnes qui ont été visitées par Dieu.

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Raistlin » ven. 20 nov. 2009, 12:23

Bonjour Mirack,

Il est vrai que certains éprouvent d'une façon sensible l'amour et la tendresse de Dieu. Parfois même sa "colère"... Pourtant, la foi ne saurait se baser là-dessus. Et je pense que Dieu, dans sa pédagogie, nous apprend à aimer par nous-mêmes, sans attendre une "sucrerie" dès que nous nous mettons à prier (à ce sujet, l'exemple de beaucoup de saints est frappant). Puisque Dieu est Amour, il veut que nous aimions comme Lui aime, c'est-à-dire de façon désintéressée, même dans les ténèbres et la sécheresse les plus totales, même dans la souffrance.

Concrètement, il y a deux choses que vous devez retenir :
1- La foi n'est pas affaire de ressenti (toujours subjectif et susceptible de se tromper), elle est affaire de volonté. La foi n’est jamais chose acquise – sauf celle qui ne se pose pas de questions – elle est toujours à re-choisir, un peu comme un engagement. La foi ne se mesure pas au degré de ressenti de la présence de Dieu : voyez Mère Theresa qui vécut dans une nuit de la foi pendant de nombreuses années. La foi se mesure au degré d’engagement. Avez-vous le désir et la volonté de vous engager pour Dieu ou non ?
2- Vous devez apprendre à aimer Dieu et à Le désirer pour Lui-même et non pas seulement pour les consolations qu'Il peut vous apporter. En gros, ça se résume à cette question : pour quelle raison cherchez-vous Dieu ? Parce que c’est une sécurité ? Parce que ça contribue à votre bien-être général, à votre « épanouissement » ? Ou bien parce que Dieu est Dieu, qu’Il a tout créé – vous y compris – et que sans Lui votre vie est absurde ?

Mais alors me direz-vous, comment aimer un Dieu qu'on ne voit pas ? C'est vrai, c'est difficile mais Dieu a parlé et nous a montré, par le sacrifice de Son Fils pour notre Salut, qu'Il nous aimait. Si comme le dit l'adage "il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour", alors nous pouvons être sûr de l'amour de Dieu. Tous les autres discours sur l'amour de Dieu ne seront jamais que des prêchi-prêcha abstraits et creux. Seule la vision du Christ sur la croix nous assure que Dieu nous aime.

Au sujet des grâces que Dieu donne à certains pour ressentir Sa présence et Son amour, précisons que si Dieu veut que tous soient sauvés, Il ne donne pas les mêmes grâces à tous. Pourquoi ? Parce que tous n’en feraient pas le même usage, tous ne sauraient pas faire fructifier ces grâces comme ils le devraient, tous n’ont pas la maturité spirituelle nécessaire. Et il est très grave de recevoir beaucoup de grâces et de ne pas leur faire porter du fruit. C’est une des raisons, à mon sens, qui fait que nous ne recevons pas tous la même chose.

Pour vous parler maintenant un peu de moi, j’ai eu la chance de recevoir un certain nombre de grâces « sensibles ». Et j’ai également eu l’occasion d’éprouver de profondes ténèbres spirituelles. Hé bien, je peux vous dire d’expérience qu’on avance beaucoup plus dans l’amour de Dieu et de son prochain lorsqu’on est plongé dans les ténèbres, et qu’on se repose avec confiance sur Dieu, que quand on est « gavé » de sucreries spirituelles.

Voilà, j’espère que vous trouverez la force de persévérer et continuer à chercher Dieu. Continuez à prier, posez des actes de foi concrets, même si ça demande de votre part un acte de volonté. Et moi, je prierai pour vous.

Fraternellement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par etienne lorant » ven. 20 nov. 2009, 12:30

Bonjour Mirak,

J'ai fait comme vous - j'ai tout laissé tomber à l'adolescence. J'ai opté pour tous les panneaux que je voyais sur les autoroutes de ce monde: le succès, c'est par là; l'amour, c'est par ici; la fortune, la première à gauche... mais plus je suivais les panneaux, plus j'étais malheureux. Jésus a dit quelque chose à Pilate, qui devrait constituer le meilleur des encouragements à poursuivre: "Je suis né et venu dans le monde pour témoigner de la vérité; quiconque cherche la vérité entend ma voix. Ma recherche personnelle étant de plus en plus douloureuse (argent, succès féminin, pouvoir, mais que de manques en moi !), j'ai changé de recherche. J'ai pris la philosophie... grosse déception au bout de deux ans. Ensuite, j'ai rencontré une catholique mais cela n'a rien donné... et enfin, j'ai dit: "Maintenant, la seule chose qui compte pour moi, c'est de savoir pourquoi l'homme est malheureux. Je veux connaître la raison de l'existence malheureuse de l'homme. Cela n'a plus traîné, j'avais 29 ans déjà. J'ai découvert la vérité dont Jésus parlait à Pilate par son inverse. Je suis tombé sur un petit livre qui décrivait la fameuse histoire du péché d'Adam et de la "pomme"... mais cela n'avait rien d'imagé. Il faut voir comment le serpent s'y prend avec Eve. Le fruit d'un des arbres est interdit. Et le diable joue à l'nnocent qui ne sait pas : "Ah, donc vous ne pouvez pas manger les fruits de tous les arbres ?" Eve s'empresse de le corriger: "Non, d'un seul nous ne pouvons pas manger" - elle se fait avoir ainsi, car ce qui sort ensuite de la bouche du serpent est un mensonge extraordinaire - et le premier des mensonges.

En réalité, le c'était simple : le monde m'avait menti. Je vivais dans un monde où le mensonge sur l'homme est omniprésent. A partir de là, j'étais prêt d'une conversion. Et quelle conversion ce fut ! J'ai laissé un témoignage là-dessus:


C'était un dimanche d'août. A 29 ans, j'avais ouvert ma boutique depuis deux ans, après avoir tenté de trouver ma voie au sein de services commerciaux (exportation) de diverses entreprises. Les affaires démarraient bien, mais je n'étais pas heureux. Il y a toujours plus à chercher. Les relations sentimentales de courtes durées, j'en avais assez. Le lundi de cette semaine-là, j'avais déclaré à la femme dont j'étais amoureux et qui s'éloignait: "Maintenant, tout çà m'est bien égal: je ferme la boutique, je rentre chez moi et, quitte à ne rien faire de toute ma vie, je n'arrêterai pas de chercher avant de savoir quelle est la cause de la condition malheureuse de l'homme."

Et aussitôt dit, aussitôt fait. Je suis rentré chez moi sans me rendre compte que j'avais emporté avec moi un petit opuscule, rédigé par un Jésuite, qui s'intitulait "Satan l'Adversaire". J'avais songé reprendre mes notes de philosophie, mais puisque ce petit livret m'était tombé sous la main, c'est par lui que j'ai commencé. A cette époque, il ne restait de mon baptême que la conviction de l'existence de Dieu, mais un Dieu que je réduisais ainsi: "Il y a plus de six milliards d'hommes sur la terre, comment croire que Dieu puisse s'intéresser à chacun ?" A mes propres yeux, j'étais assez lucide pour constater ma parfaite insignifiance et l'impact pratiquement nul de toute mon existence, dans le passé, le présent et l'avenir. Oui, j'avais beaucoup été attiré par "Le journal d'un curé de campagne", de Bernanos, mais n'était-ce pas chez moi un reste de sentimentalisme ?

J'ai feuilleté ce petit ouvrage et j'y avais relevé tout de même la prodigieuse astuce du serpent dans son dialogue avec Eve. Au lieu d'accuser Dieu directement, le démon contourne la conscience d'Eve, et lui pose une simple question « Alors, Dieu vous a dit : ‘Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin ?" Et Eve, pour avoir voulu corriger la question posée (car en fait, le fruit d'un seul arbre est interdit), se laissera entraîner par la virulence de l'accusation qui suit: " « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

Lorsque j'ai achevé ma lecture, plusieurs heures avaient passé. Quelque chose m'avait saisi, mais je ne parvenais pas à établir le lien avec d'autres lectures. Les jours ont passé. Le samedi précédant ma conversion, je me souviens qu'il y avait une fête foraine, que je m'étais laissé emporter dans la foule et plus la foule me pressait, plus je me sentais isolé: j'étais un être unique mais totalement impuissant à se rendre heureux lui-même ni rendre heureux qui que ce soit. Ce constat était si pénible ! Un instant, j'ai levé les yeux au ciel, mais quoi: dans la Bible, le ciel n'est que le symbole d'un ailleurs, pourquoi regarder le ciel, quand nous avons les pieds sur le sol ? J'ai traîné mon malaise jusque dans la nuit.

Pour dormir, plutôt que de regagner mon deux-pièces, j'avais demandé refuge pour une nuit dans mon ancienne chambre d'étudiant, dans la maison familiale. Il n'y avait plus que le lit, une table et une chaise... et le crucifix que l'on m'avait offert pour ma communion solennelle, un très lointain souvenir. A mon réveil, pourtant, lorsque j'ai ouvert les yeux, quelque chose m'a paru bizarre: la position du corps de plâtre n'était plus la même. La tête ne devait-elle pas reposer sur une des épaules, dans l'abandon de la mort ?

A ce moment-là, la "connaissance" de ce que j'étais en train de vivre me fut donnée. Ce n'était plus du plâtre, c'était un homme, un homme juste et parfaitement innocent qui me regardait avec une telle intensité d'amour... qu'il m'eût été difficile de ne pas m'écrier: "Non, je ne peux supporter cela ! Je ne veux pas ! Il n'est pas possible que l'amour aille jusque-là !"... Car le Christ était en train de mourir NON PAS parce que j'avais péché, mais parce qu'Il ne supportait pas de me voir entraîné dans le malheur PAR le péché...
Il m'apparût instantanément qu'un mensonge énorme avait frappé et marqué la raison humaine depuis le commencement de l'humanité. Le diable, dénoncé dans l'ouvrage cité, était tout autre chose qu'un sophiste ! Ici, mon récit devient flou. Il s'est passé longtemps, mais en réalité quelques minutes à peine. Je dois sauter quelques lignes d'écriture, car je ne sais pas quels mots employer... La vision du Christ en croix s'est estompée, j'avais pleuré beaucoup, une partie de moi avait adhéré tout à fait au Christ souffrant, le refusant d'abord, l'acceptant ensuite, mais sa mort était une perte épouvantable.

Un instant plus tard, on eût dit que chaque centimètre carré des murs de ma chambre avaient été recouverts d'un tapis sonore d'où j'entendis comme un chœur céleste proclamer : "Il y a plus de joie dans les Cieux pour un seul qui se repent, que pour cent justes qui n'ont pas besoin de repentir !". Et comme j'achevais d'entendre cette déclaration, aussitôt une joie extraordinaire m'a envahi. J'ai compris par la suite que j'avais vécu aussi la Résurrection. Cette joie m'a apporté, tout en même temps, la révélation des choses cachées (jusque-là) dans les Evangiles (que je n'avais pu percer avec ma raison), et une force qui m'a fait nommer cette joie: "onde d'énergie pure", mais par la suite, j'ai simplement dit: la Joie, avec la majuscule, pour la différencier de toute autre joie.

Evidemment, j'ai demandé de mourir tout de suite. Jamais ma lucidité ne m'a manqué dans l'événement que je rapporte: je savais très bien qu'après ce qui m'était advenu, je continuerais d'être libre de dire oui ou de dire non - que cet événement avait tout changé en moi, mais qu'il serait difficile de témoigner. Mais à la demande de mourir, j'ai perçu comme un fin sourire: avant de mourir, il faudrait tout de même tenter de témoigner un peu... Et c'est ainsi que, dans l'après-midi, j'ai commencé à rechercher un prêtre qui saurait m'entendre, car j'avais cru tout de même que si des hommes se font prêtre, c'était forcément qu'ils avaient vécu la même chose que moi - ou quelque chose de similaire. C'était le début d'un long chemin, qui n'est pas encore fini. J'avoue que je ne suis plus aussi disposé à mourir qu'autrefois, mais j'ajoute qu'un témoignage comme celui-ci est difficile à rédiger ... surtout parce que l'on revit ce que l'on a traversé.

Et ce qui est dit est dit.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Libremax
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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Libremax » ven. 20 nov. 2009, 13:27

Chère Mirak,
en ce qui me concerne, il y a au moins une chose que je partage avec celles et ceux qui disent avoir rencontré Dieu, et même avec les plus grands mystiques:
C'est cette claire conscience d'être infiniment loin de Lui, et de l'immensité de l'amour qu'il doit avoir pour m'aimer un tant soit peu.

Ceci pour dire que, où que nous en soyons sur notre chemin vers Dieu, il y aura toujours un chemin à suivre encore. Vous l'avez déjà entamé : c'est ce qui ressort de ce que vous écrivez. Vous en désirez plus : c'est ce que vous avez en commun avec tous les chrétiens, et c'est le signe tangible de Sa présence en vous, de Son amour déjà à l'oeuvre en vous.

Chère Mirak, mon conseil à moi serait celui-ci : n'ayez pas honte de votre soif, consacrez-vous à cette recherche sans faillir. C'est le vrai chemin vers Dieu. Ouvrez-vous à cette recherche, priez le Père qui connaît le secret de votre coeur, et appelez-le de toutes vos forces. Ecoutez votre vie sans cesser de chercher : Des signes viendront, n'en doutez pas.

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par muirgheal » ven. 20 nov. 2009, 13:41

Bonjour,

J'ai également fait comme vous. Actuellement j'entame un retour. Je me demandais comme vous pourquoi malgré tous mes efforts, je ne ressentais rien, pourquoi rien ne se passait et pourquoi certains peuvent ressentir l'amour de Dieu, Sa présence et pas moi. Et ceci malgré mon regain d'intérêt pour la religion catholique, mes lectures, mes prières ...

Récemment, j'ai ressenti certaines choses à la messe et lorsque j'ai été communier. Ca ne se passe pas à chaque fois (de toute manière, ça ne fait pas longtemps que je retourne à la messe). Une bouffée de bien-être qui m'envahit. Cela ne dure en général pas longtemps, mais je me dis que c'est sans doute la présence de Dieu que j'ai ressentie, son amour. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant.

Ce que j'ai également constaté, c'est que je ressens celà à partir du moment où je suis vraiment en attitude de prière, en grand recueillement et en ne pensant qu'à Dieu. Donc toutes mes pensées orientées vers Dieu, en laissant de côté des pensées diverses : travail, enfants, amis, personnes qui m'entourent... ou simplement l'envie de ressentir sa présence. Si je pense à ça, je ne ressens rien. J'ai également ressenti celà après avoir cesser de prier Dieu pour qu'il me laisse sentir sa présence. Disons que j'ai changé cela par une demande de m'aider à m'ouvrir plus à son amour. Cela fait-il une différence ? Je ne sais pas. Mais aussi ces derniers temps, j'ai toujours une pensée pour Dieu, quoique je fasse (ce que je n'avais pas avant).

Si je n'ai pas mes pensées détachées et entièrement tournée vers Dieu, je ne ressens rien. Par exemple, si je vais à la messe avec mes enfants et que je surveille qu'ils ne chahutent pas, car mes pensées sont trop orientées sur eux.

Voilà pour ma petite expérience.
Tu as frappé à la porte de mon cœur !
J'ai entendu ta voix et je t'ai ouvert.
Allume en mon cœur un grand feu de joie.

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par gerardh » ven. 20 nov. 2009, 14:43

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bonjour Mirack,

Ne vous inquiétez de rien : toute chose viendra à son heure. N'est-il pas écrit dans la Bible, au livre des Proverbes : 'attente différée rend le coeur malade, mais le désir qui arrive est un arbre de vie" ?

Continuez à lire la Bible. Avez-vous lu l'évangile selon Saint Jean ? Il est à conseiller.


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ti'hamo
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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par ti'hamo » ven. 20 nov. 2009, 14:54

> Mirak
Je ne "ressens" pas forcément quelque chose "dans mon intérieur" pour la personne que j'aime, si du moins vous entendez par là quelque chose que l'on sent physiquement.
ça peut arriver, mais après. Et ce n'est pas pour ces sensations là que je l'ai demandée en mariage.

De même, j'ai bien compris, n'ayez pas d'inquiétude, que vous n'avez jamais prétendu que l'amour ou l'amitié ne soient pas des réalités concrètes : c'est bien pour cela que je prends cet exemple ; on ne "voit" pas l'amour, on ne le touche pas, on ne le mesure pas, et pourtant on croit en son existence,
et PARCE QUE on croit en l'existence réelle de l'amour, on interprète des gestes et des paroles comme des gestes et des paroles d'amour.
C'est ce que je voulais dire : bien sûr que vous recevez de vos amis des gestes et des paroles d'amitié, mais vous les comprenez ainsi parce que déjà vous êtes bien persuadé de l'existence réelle de l'amitié, de l'amour.

Mais si on attendait d'abord la preuve qu'il s'agit de paroles et de gestes d'amour, alors on n'aimerait jamais.


Pour répondre à ce que vous disait telle de vos amies : pour ma part, n'étant pas un grand mystique, je dirais plutôt essayer d'entretenir une relation d'amitié avec Dieu, mais je ne peux pas m'en déclarer amoureux avec passion - je devrais, certes, mais ce n'est pas le cas.
(remarquez, j'y arrive assez bien : je le néglige à peu près autant que je néglige déjà mes autres amis... :( )
D'autre part, de grands saints et mystiques ont vécu ce qu'ils appelaient une "nuit de Dieu" : voyez Mère Térésa (oui, apparemment, c'est l'exemple qui vient tout de suite à l'esprit) quand elle écrit ne plus du tout ressentir la présence de Dieu, douter, ne plus savoir, et que dans son doute même elle s'adresse au Christ et lui demande de l'aider dans son doute…


Il faut faire attention à ne pas se focaliser sur la recherche du ressenti : on risque de passer à côté de l'essentiel.
À nouveau, ce serait un peu comme chercher à tout prix à ressentir physiquement quelque chose dans la poitrine, dans le cœur, en présence de sa fiancée ou de son épouse, de se focaliser là-dessus, de se demander pourquoi on ne ressent pas, si cela signifie qu'on ne l'aime plus… alors que, tout simplement, rester là à lire ou à s'occuper en sa présence pendant qu'elle même vaque ou bouquine, c'est déjà énormément d'amour, bien plus réel.
De même avec Dieu : ce n'est pas forcément au moment où ressent quelque chose qu'on en est le plus proche. Si vous passez toute votre journée à bien faire votre travail en vous efforçant de le faire par amour des autres et avec bienveillance envers vos semblables, vous aurez beau n'avoir eu aucun élan mystique ni rien ressenti du tout, vous serez finalement plus proche de Dieu.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Mirack
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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par Mirack » ven. 20 nov. 2009, 16:16

Merci à tous pour avoir pris le temps de m'éclairer.
Raistlin, mille merci pour vos prière ! Je cherche Dieu pour ma pauvre âme humaine et ses désirs, je le confesse, mais au dessus de toute chose, je cherche à connaître celui qui est au dessus de tout, parce que comme Etienne Lorant, j'ai besoin de donner un sens à la vie terrestre.
Je comprends dans vos réponses et celles des autres qu'évidemment on ne peut pas toujours avoir de ressenti, ce n'est pas le but, mais pour imager j'ai besoin d'une connexion. En vous lisant quelques part sur le forum, vous affirmiez ne pas mettre votre raison de côté sous prétexte d'être croyant. Si je me sert de ma raison, je ne comprends toujours pas malgré vos explications, et je m'en excuse, comment je peux être certaine que Dieu m'a vraiment recueilli après mon "exil" : certes me direz vous le prêtre m'a accordé le pardon de Dieu par mes confessions - donc Dieu m'a pardonné et accueillit-, mais si je ne ressens pas sa présence j'en déduis que pour l'instant il ne s'est pas révélé à moi.
Etienne Lorant, vous parlez clairement d'une vision, si j'avais eu cette expérience, je peux vous assurer que je n'aurai pas douté non plus. Aussi j'aimerais savoir si vous auriez choisi de suivre le seigneur si vous n'aviez pas eu cette vision?
Muirghea, c'est ce petit quelque chose que je recherche en vain :(
Libremax , merci pour vos encouragements, je crois comprendre en vous lisant que la persévérance est la clé de tout.
Ti'hamo, je ne sait pas s'il ne faut pas se focaliser sur le ressenti : une chose est sûre dans mon cas j'en ai besoin pour justement choisir librement soit de croire soit de me contenter d'être agnostique (elle a la tête dure ma raison) :)
Gerardh, merci pour vois encoragemment également, je lis la bible et les évangiles dont ceux de st Jean et je reste toujours en plein désert.
Dans le notre père , nous demandons au Seigneur de ne pas nous soumettre à la tentation. Or s'il regarde quelqu'un cherché sans se manifester, il le laisse donc en proie au doute et au découragement. Dans ce cas, comment ne pas retomber dans l'agnosticisme par découragement?

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Re: Quelle explication donnez-vous à celui qui a cherché ?

Message non lu par ti'hamo » ven. 20 nov. 2009, 21:34

...en lui demandant : "Seigneur, je crois, viens au secours de mon incroyance".

Accessoirement, la recherche du ressenti et la raison, ce sont 2 choses différentes. De la même façon que l'on peut savoir que l'on aime quelqu'un même hors des moments où on ressent des sentiments pour lui.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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