Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Altior » mar. 21 juin 2022, 20:09

PaxetBonum a écrit :
mar. 21 juin 2022, 15:25
Miterrand a supprimé la proportionnelle pour empêcher le FN d'être représenté à l'assemblée, cela s'appelle 'les valeurs de la république'…
Bon, ça va dans les deux sens. On pourrait bien imaginer qu'un jour ils vont réintroduire la proportionnelle pour que le RN ne gagne pas trop de places, car le vote majoritaire favorise les majoritaires et cela, au train où vont les choses, peut un jour changer de camp.

Il n'y a pas de système électoral parfait. Le plus important souci avec la proprotionnelle (signalé de façon tangentielle par Jean-Mic) est le fait qu'on vote plutôt pour les partis que pour les personnes. Ainsi, la fidélité pour le parti passe un peu devant la fidélité pour les électeurs et les rapport elus-électeurs deviennent anonymes.

Un système interessant a été proposé en Roumanie (où c'est la proportionnelle totale), mais l'initiative législative n'a pas passé : un groupe parlamentaire avait proposé la proportionnelle avec une liste de candidats à position variable sur la liste. C'est à dire chaque électeur était censé de voter un tel candidat sur une telle liste. Si le parti prenait, disons, 10 pour cent des votes, ce qui correspond proportionnellement à 2 sièges, les deux élus n'était pas forcément ceux en tête de liste (qui n'avait plus d'ordre de précedence), mais les deux candidats, dans le cadre de cette liste, qui avait recueilli le plus de votes.

Par ailleurs, j'ai du mal à comprendre ceux qui sont inquiets concernant la stabilité politique. Un parlement qui est plus bariolé que celui d'avant ne fera qu'encourager les débats et la recherche des compromis. Cela ne s'appelle pas instabilité politique, mais simpliment politique. Soyons optimistes: nos politiciens auront l'occasion de redécouvrir la politique et le Parlement va redécouvrir le parlementarisme.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » mar. 21 juin 2022, 21:10

PaxetBonum a écrit :
mar. 21 juin 2022, 15:25
Ombiace a écrit :
lun. 20 juin 2022, 10:27
Je ne suis pas parti de l'idée de simplifier ou de complexifier les choses. Mon idée était de prendre les moyens de faire nos choix sereinement, ce qui ne me semble pas acquis dans le 1er tour des législatives, où j'estime que le vote utile a probablement pesé, car sans probablement assez de sérénité.
Bonjour Ombiance,

AdoramusTe vous indique juste la solution simple qui répond à votre attente : 1 seul tour de législative à la proportionnelle.
Ainsi vous votez réellement pour celui que vous voulez voir élu et l'assemblée représente enfin réellement le peuple.
Miterrand a supprimé la proportionnelle pour empêcher le FN d'être représenté à l'assemblée, cela s'appelle 'les valeurs de la république'…
Bonjour PaxetBonum, Merci de votre contribution
L'argumentaire développé par ademimo est cependant celui qui me convainc le mieux, jusqu'à présent (je n'ai pas compris la solution roumaine développé par Altior, veuillez m'en excuser Altior, la journée a été longue, je suis tout bonnement fatigué). Une chambre sénatoriale au suffrage universel proportionnel, et l'assemblée nationale, avec son ancrage dans les territoires, tel que nous le connaissons actuellement.
De la sorte, la représentativité nationale s'incarnerait au Sénat, et la territoriale, à l'Assemblée, à charge à chacune de trouver ses marques sans empiéter sur celles de l'autre
Altior a écrit :
mar. 21 juin 2022, 20:09
Par ailleurs, j'ai du mal à comprendre ceux qui sont inquiets concernant la stabilité politique. Un parlement qui est plus bariolé que celui d'avant ne fera qu'encourager les débats et la recherche des compromis. Cela ne s'appelle pas instabilité politique, mais simpliment politique. Soyons optimistes: nos politiciens auront l'occasion de redécouvrir la politique et le Parlement va redécouvrir le parlementarisme.
Personnellement , l'instabilité politique n'est pas tant ce que je redoute. Plutôt un genre de paralysie de l'appareil exécutif dans sa compétence décisionnaire

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » mer. 22 juin 2022, 3:49

Ombiace a écrit :
mar. 21 juin 2022, 21:10
je n'ai pas compris la solution roumaine développé par Altior, veuillez m'en excuser Altior, la journée a été longue, je suis tout bonnement fatigué
ça va mieux, ce n'était pourtant pas compliqué.
Altior a écrit :
mar. 21 juin 2022, 20:09
Un système interessant a été proposé en Roumanie (où c'est la proportionnelle totale), mais l'initiative législative n'a pas passé : un groupe parlamentaire avait proposé la proportionnelle avec une liste de candidats à position variable sur la liste. C'est à dire chaque électeur était censé de voter un tel candidat sur une telle liste. Si le parti prenait, disons, 10 pour cent des votes, ce qui correspond proportionnellement à 2 sièges, les deux élus n'était pas forcément ceux en tête de liste (qui n'avait plus d'ordre de précedence), mais les deux candidats, dans le cadre de cette liste, qui avait recueilli le plus de votes.
Oui, intéressant

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Riou » mer. 22 juin 2022, 12:24

Fée Violine a écrit :
mar. 21 juin 2022, 13:58

J'avoue que ça me fait plutôt plaisir que Macron, qui voulait emmerder les non-vaccinés, soit emmerdé à son tour.
Bonjour, et merci!

Voici des extraits de la déclaration de Monsieur Macron sur les non-vaccinés, avec quelques commentaires... Car on cite souvent le "gros mot" de Macron, mais on oublie souvent la nature vertigineuse et ultra-violente du reste du discours, autrement plus inquiétant que son désir infantile "d'emmerder" des innocents.
[+] Texte masqué
« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder [Quel sens infantile du Bien commun, qui dépend d'une "très grande envie" personnelle...]. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout [C'est-à-dire? Jusqu'où?]. C’est ça, la stratégie [...].
Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force [La première personne du singulier est ahurissante. Il s'avère que dans un Etat de droit, la lettre de cachet n'existe pas, l'exécutif n'a aucun pouvoir juridique, et seul le juge est autorisé à mettre quelqu'un en prison sur la base de preuves solides exposées au terme d'un procès civilisé, contradictoire et public... on est loin de la "très grande envie" d'un enfant obscurantiste et irrationnel]. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné [...].
Si demain je dis “pour tous les adultes, il faut être vacciné”. Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner [Il insiste, l'enfant immature. Le principe du consentement lui échappe, mais l'idée de mettre en prison toute personne ne se soumettant pas à ses caprices le taraude, visiblement...]?
C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage [réduire, c'est-à-dire faire en sorte qu'elle se soumette complètement, ou l'annihiler de telle sorte qu'elle ne soit plus visible, qu'elle disparaisse de l'espace public)".

En effet, il faut espérer qu'un tyranneau de cette nature soit mis hors d'état de nuire...

Pour le reste, il ne faut pas trop se voiler la face. Macron, c'est la droite des valeurs boursières, et il y en a un paquet chez les LR qui partagent ces "valeurs". Je pense que Macron dispose d'une majorité absolue avec les LR. Ces derniers ont le même programme, et ils ont voté plus de 70% de textes en commun lors de la dernière législature. Pécresse était outrée de voir Macron siphonner toutes ses propositions lors de la présidentielle.
La seule chose qui fait reculer LR aujourd'hui dans son alliance avec le macronisme, c'est l'angoisse de disparaître en tant que parti. Les cadres de LR veulent l'Elysée, comme tous les cadres des autres partis, quels qu'ils soient. S'ils s'allient avec Macron, ils risquent de disparaître. Car Macron est un trou noir : il aspire tout ce qui l'approche et fait disparaître toute personne qui serait charmée par Sa majesté.
La société française, aujourd'hui, est uniquement dépendante des ambitions particulières de quelques chefaillons. Telle est la logique morbide des partis, qui oublient le Bien commun au profit de la conquête du pouvoir.
La question est donc de savoir si LR, qui est un parti macroniste (hormis quelques personnalités très louables et honorables, mais minoritaires en son sein), va succomber aux sirènes des postes offerts par Macron, ou s'ils vont préférer la stratégie de l'empêchement en espérant se frayer un chemin pour l'Elysée, plus tard. Mais il y a aussi la position intermédiaire : ils peuvent s'abstenir partout où ils sont en accord afin de laisser les textes de Macron passer à l'Assemblée. Comme cela, ils se font passer pour distinct du macronisme, tout en cautionnant sa politique.
La population est suspendue à ces calculs égoïstes et bas.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » mer. 22 juin 2022, 18:15

Riou a écrit :
mer. 22 juin 2022, 12:24
Pour le reste, il ne faut pas trop se voiler la face
Bonjour Riou, merci de votre intervention
Je trouve quant à moi fort logique que notre démocratie soit aspirée comme par
Riou a écrit :
mer. 22 juin 2022, 12:24
un trou noir
, fait de
Riou a écrit :
mer. 22 juin 2022, 12:24
calculs égoïstes et bas
Que peut-il advenir d'autre à ceux qui n'intègrent plus dans leurs choix les paramètres du cœur ?.. Ces paramètres qui pourtant pourraient alléger nos pesantes apnées calculatrices et peureuses avec une petite et saine bouffée respiratoire pour nous décentrer de nos préoccupations personnelles.

Les urnes ont parlé.
Vous pensez, si j'en crois ma première citation, qu'il ne viendra pas à l'esprit des fraichements élus de ménager au peuple français de quoi exprimer un vote de cœur ?
Je ne sais pas si il faut être si pessimiste.
Il s'agit de promouvoir plus de démocratie, n'est ce pas ?

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Altior » mer. 22 juin 2022, 20:50

Ombiance,

Je commence à me poser la question si j'ai bien compris ce que vous entendez exactement par « vote de coeur » ? C'est à dire un vote pour des candidats / liste dont on est émotionnellement attachés ? Ou bien un vote positif, de type "pour ceci" et non pas "contre celà" ?
Un ou deux exemples m'aideront à mieux comprendre, pour qu'on puisse parler de la même chose.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Riou » mer. 22 juin 2022, 22:10

Ombiace a écrit :
mer. 22 juin 2022, 18:15
Que peut-il advenir d'autre à ceux qui n'intègrent plus dans leurs choix les paramètres du cœur ?
Bonsoir,
J'ai beaucoup de difficultés à lier le vote et le cœur. Il n'y a rien de cordial dans un vote, mais simplement l'affirmation d'une ligne fondamentale qu'on estime plus pertinente que d'autres, avec beaucoup de distance par rapport au destinataire du vote. Quant au "vote utile", qui semble s'opposer au "vote de cœur" dans votre esprit, il est inévitable, puisque c'est la prise en compte par l'individu que son choix s'inscrit dans des dynamiques collectives qui nous dépassent et qu'il faut prendre en compte. La politique exige le décentrement de sa personne afin de voir dans le pluralisme la condition fondamentale de notre existence politique. Le vote utile, souvent décrié et méprisé, n'est ni plus ni moins que le retour du collectif au cœur de l'isoloir où l'individu s'isole au moment de voter. Et c'est normal, car le collectif fait partie de notre condition politique.

J'en déduis que le "vote de cœur" me semble être la préoccupation de l'individu qui se comprend comme coupé du collectif et qui voudrait que sa voix se porte sur un candidat qui exprime ses aspirations profondes. Je crois que c'est une illusion, car c'est avoir une vision faussée de notre condition politique, sans compter qu'aucun parti ne peut peut exprimer nos aspirations profondes, pour la simple et bonne raison qu'un parti est avant tout une machine à conquérir le pouvoir et qu'il est nécessairement un outil de prostitution électoraliste en vue de séduire le plus grand nombre. L'individu se perdra toujours dans les campagnes de propagandes électorales qui ne s'adressent qu'à une société de masse. C'est d'ailleurs une des angoisses de l'homme moderne, homme de la foule, de la masse qui dissout l'individu, ce dernier étant pris dans des forces sociales et économiques qui dépassent sa puissance d'action concrète.
Ombiace a écrit :
mer. 22 juin 2022, 18:15


Les urnes ont parlé.
Et? Doit-on comprendre que cette Assemblée représente le pays?
Ce n'est pas certain. Quasiment 80% des français sont satisfaits que Macron ne possède pas de majorité absolue. Les LR ont fait 4% à la présidentielle, et ils n'ont récolté que très peu de voix aux législatives. Mais c'est eux qui risquent fortement de donner une majorité absolue à Macron, pour la simple et bonne raison qu'ils possèdent la même idéologie sur l'essentiel. Les électeurs du RN, de la Nupes, et sans oublier l'écrasante majorité des gens qui ne sont pas allés voter, seront mis sur la touche et ne verront pas leurs voix exprimées dans la fabrication de la loi (à part peut-être le RN, que la majorité présidentielle semble vouloir intégrer sur certains sujets, si on en croit les déclarations de certaines figures de la macronie).
Autrement dit : cette assemblée n'est pas du tout représentative, même si elle donne l'impression d'être plus équilibrée. L'écrasante majorité des français ne veut pas d'une majorité absolue pour Macron, ce qui signifie que les français rejettent en bloc l'idéologie macroniste. Et pourtant, tout le monde sait bien que l'idéologie macronienne est absolument majoritaire dans cette Assemblée actuellement. Les LR ne peuvent pas le dire, car ils font croire qu'ils s'opposent à Macron alors qu'ils sont d'accord sur tout l'essentiel du macronisme. Quand on se fait élire sur une telle duplicité, il faut bien savoir danser devant les caméras pour sauver un temps les apparences. Mais leurs actes révèleront la réalité de leur idéologie dans les mois qui viennent.
Ombiace a écrit :
mer. 22 juin 2022, 18:15

Vous pensez, si j'en crois ma première citation, qu'il ne viendra pas à l'esprit des fraichement élus de ménager au peuple français de quoi exprimer un vote de cœur ?
Je pense que le pouvoir actuel n'est pas angélique, et qu'il se moque pas mal de votre cœur (si je puis me permettre!), puisqu'il agit sous le regard des marchés financiers et de l'agenda du patronat.
Son seul questionnement à l'heure actuel est le suivant : comment, tout en faisant croire qu'on tient en estime la démocratie, faire en sorte de passer les lois désirées par les investisseurs financiers et économiques? Macron sait bien où est la solution : débaucher les LR pour se donner la majorité législative. Les téléphones chauffent en coulisse...
Ombiace a écrit :
mer. 22 juin 2022, 18:15

Il s'agit de promouvoir plus de démocratie, n'est ce pas ?
Macron n'est pas démocrate, pas plus qu'une bonne partie de cette classe politique.
En 2005, lorsque le peuple dit non aux traités européens, une bonne partie de la classe politique se réunit à Versailles pour dire le contraire du peuple. Voilà.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par ademimo » jeu. 23 juin 2022, 0:05

Altior a écrit :
mar. 21 juin 2022, 20:09
Par ailleurs, j'ai du mal à comprendre ceux qui sont inquiets concernant la stabilité politique. Un parlement qui est plus bariolé que celui d'avant ne fera qu'encourager les débats et la recherche des compromis. Cela ne s'appelle pas instabilité politique, mais simpliment politique. Soyons optimistes: nos politiciens auront l'occasion de redécouvrir la politique et le Parlement va redécouvrir le parlementarisme.
Ce que je redoute, personnellement, ce n'est pas tant l'instabilité que l'alliance de circonstance pour empêcher un parti majoritaire d'appliquer son programme. Jamais aucun parti n'a atteint 50% des voix à un premier tour des législatives. Avec la proportionnelle intégrale, aucune majorité présidentielle n'aurait jamais pu voir le jour depuis de Gaulle, et tous les présidents de la République auraient pu être contraints à des cohabitations. Changer les règles démocratiques au moment où le RN accéderait au pouvoir, par exemple, serait donc un bon moyen de l'empêcher de gouverner - et donc de gagner encore du temps.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par ademimo » jeu. 23 juin 2022, 0:12

Riou a écrit :
mer. 22 juin 2022, 12:24
Fée Violine a écrit :
mar. 21 juin 2022, 13:58

J'avoue que ça me fait plutôt plaisir que Macron, qui voulait emmerder les non-vaccinés, soit emmerdé à son tour.
Bonjour, et merci!

Voici des extraits de la déclaration de Monsieur Macron sur les non-vaccinés, avec quelques commentaires... Car on cite souvent le "gros mot" de Macron, mais on oublie souvent la nature vertigineuse et ultra-violente du reste du discours, autrement plus inquiétant que son désir infantile "d'emmerder" des innocents.
[+] Texte masqué
« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder [Quel sens infantile du Bien commun, qui dépend d'une "très grande envie" personnelle...]. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout [C'est-à-dire? Jusqu'où?]. C’est ça, la stratégie [...].
Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force [La première personne du singulier est ahurissante. Il s'avère que dans un Etat de droit, la lettre de cachet n'existe pas, l'exécutif n'a aucun pouvoir juridique, et seul le juge est autorisé à mettre quelqu'un en prison sur la base de preuves solides exposées au terme d'un procès civilisé, contradictoire et public... on est loin de la "très grande envie" d'un enfant obscurantiste et irrationnel]. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné [...].
Si demain je dis “pour tous les adultes, il faut être vacciné”. Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner [Il insiste, l'enfant immature. Le principe du consentement lui échappe, mais l'idée de mettre en prison toute personne ne se soumettant pas à ses caprices le taraude, visiblement...]?
C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage [réduire, c'est-à-dire faire en sorte qu'elle se soumette complètement, ou l'annihiler de telle sorte qu'elle ne soit plus visible, qu'elle disparaisse de l'espace public)".

En effet, il faut espérer qu'un tyranneau de cette nature soit mis hors d'état de nuire...

Pour le reste, il ne faut pas trop se voiler la face. Macron, c'est la droite des valeurs boursières, et il y en a un paquet chez les LR qui partagent ces "valeurs". Je pense que Macron dispose d'une majorité absolue avec les LR. Ces derniers ont le même programme, et ils ont voté plus de 70% de textes en commun lors de la dernière législature. Pécresse était outrée de voir Macron siphonner toutes ses propositions lors de la présidentielle.
La seule chose qui fait reculer LR aujourd'hui dans son alliance avec le macronisme, c'est l'angoisse de disparaître en tant que parti. Les cadres de LR veulent l'Elysée, comme tous les cadres des autres partis, quels qu'ils soient. S'ils s'allient avec Macron, ils risquent de disparaître. Car Macron est un trou noir : il aspire tout ce qui l'approche et fait disparaître toute personne qui serait charmée par Sa majesté.
La société française, aujourd'hui, est uniquement dépendante des ambitions particulières de quelques chefaillons. Telle est la logique morbide des partis, qui oublient le Bien commun au profit de la conquête du pouvoir.
La question est donc de savoir si LR, qui est un parti macroniste (hormis quelques personnalités très louables et honorables, mais minoritaires en son sein), va succomber aux sirènes des postes offerts par Macron, ou s'ils vont préférer la stratégie de l'empêchement en espérant se frayer un chemin pour l'Elysée, plus tard. Mais il y a aussi la position intermédiaire : ils peuvent s'abstenir partout où ils sont en accord afin de laisser les textes de Macron passer à l'Assemblée. Comme cela, ils se font passer pour distinct du macronisme, tout en cautionnant sa politique.
La population est suspendue à ces calculs égoïstes et bas.
Vous avez très bien analysé la situation. LR est pris au piège : s'il pousse Macron à dissoudre l'Assemblée, il pourrait faire fuir son propre électorat, lequel souhaite voir un programme de droite sans blocage stérile à l'Assemblée. Si le blocage vient de LR, ses propres électeurs pourraient bien se jeter dans les bras de Macron la fois d'après, ou opter pour des LR "constructifs" annonçant leur intention de travailler avec l'Elysée. Et s'il s'allie sans rechigner, il subira probablement le même effet.

C'est pourquoi on peut s'attendre à l'éclatement de ce parti, à mon avis.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » jeu. 23 juin 2022, 3:20

Altior a écrit :
mer. 22 juin 2022, 20:50
Ombiance,

Je commence à me poser la question si j'ai bien compris ce que vous entendez exactement par « vote de coeur » ? C'est à dire un vote pour des candidats / liste dont on est émotionnellement attachés ? Ou bien un vote positif, de type "pour ceci" et non pas "contre celà" ?
Un ou deux exemples m'aideront à mieux comprendre, pour qu'on puisse parler de la même chose.
Bonjour Altior,
La deuxième option est la bonne, en souligné. Mais il est vrai, à un moment ou à un autre, les affects rejoignent la raison.
Laquelle, se décline chez moi autour des valeurs de l'unité dans la diversité, au nom de ce qui est le plus fragile, et par conséquent aussi le plus précieux.

Qu'avaient donc de commun ces bergers et ces roi mages pour être harmonieusement unis ce jour là ?

Ceux qui brassent or, encens, myrrhe se préoccupent bien moins de moutons.. Et réciproquement
Pourtant, on achète, vend et troque les seconds avec les premiers

Ma question est : Dieu n'attend-Il pas des roi-mages et des bergers qu'ils se ménagent également des moments de partage sorti du contexte de la naissance du Médiateur ?
Plutôt que d'apparemment s'en remettre à la seule médiation du Sauveur ? Et de s'en retourner chacun de son coté..

Si le vote de cœur n'est pas invité à la table représentative, je crois qu'il y aura un grand absent. Un peu de levain, je crois, est toujours nécessaire

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Riou » ven. 24 juin 2022, 21:43

ademimo a écrit :
jeu. 23 juin 2022, 0:12

Vous avez très bien analysé la situation. LR est pris au piège : s'il pousse Macron à dissoudre l'Assemblée, il pourrait faire fuir son propre électorat, lequel souhaite voir un programme de droite sans blocage stérile à l'Assemblée. Si le blocage vient de LR, ses propres électeurs pourraient bien se jeter dans les bras de Macron la fois d'après, ou opter pour des LR "constructifs" annonçant leur intention de travailler avec l'Elysée. Et s'il s'allie sans rechigner, il subira probablement le même effet.

C'est pourquoi on peut s'attendre à l'éclatement de ce parti, à mon avis.
Bonjour,

En effet. LR, c'est comme le PS : ils sont morts, et le peu de vie qu'on voit aujourd'hui s'agiter n'est rien d'autre que l'agrégation d'asticots qui se nourrissent encore du cadavre (c'est une métaphore de Bernanos : les réalités sociales et civilisationnelles sont ainsi faites que la mort d'un être donne toujours l'impression de vivre un temps avant de disparaître effectivement; cette "impression de vie", ce sont les asticots qui dévorent la charogne).
Je pense que LR va succomber aux sirènes du macronisme, définitivement, à part quelques individus qui tenteront un coup pour se distinguer. Ce n'est qu'une question de temps. Quitte à disparaître, autant prendre des postes de ministre à plus de 10 000 euros par mois. Cela compte dans un CV et pour le compte en banque. Cela compte aussi pour les intérêts de leur classe économique au sein de laquelle beaucoup jouent un rôle majeur dans les conseils d'administration. Les seuls LR qui sont droits verront enfin qu'ils sont en minorité, et ils devront en tirer les conséquences (FX Bellamy, Houpert, Guaino).
Après leur disparition, on y verra plus clair.
Je me trompe peut-être, mais je crois qu'après avoir joué les danseuses durant les deux prochains mois, on verra un peu mieux ce qu'ils veulent faire dès maintenant mais qu'ils ne peuvent pas assumer pour l'instant : trahir leurs électeurs, qui passeront ainsi au RN ou au macronisme après avoir contemplé le vrai visage de leurs représentants.

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » sam. 25 juin 2022, 0:45

Bonjour Riou
Riou a écrit :
mer. 22 juin 2022, 22:10
J'ai beaucoup de difficultés à lier le vote et le cœur.
N imputez pas au coeur si vous voulez la réaction de Pilate, mais vous m accorderez peut être que rien, pas même Dieu ne l obligeait a ce zèle superflu de faire mentionner l identité royale de Jésus sur la croix.
Il me semble que le lavement de ses mains était suffisant pour ne pas le juger caution de la crucifixion.
Donc, si vous me l accordez, a quoi attribuez vous cette reconnaissance gratuite et inutile du chef des occupants, soutenue au risque de mécontenter le grand prêtre ?
Ne me dites pas qu il s agissait d un geste politique de ce politique avisé, j aurais des difficultés a le concevoir
Pour moi, il n y a que le coeur pour inspirer aux c... ce qu ils osent, c est bien connu pourtant

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par ademimo » sam. 25 juin 2022, 11:00

Riou a écrit :
ven. 24 juin 2022, 21:43
ademimo a écrit :
jeu. 23 juin 2022, 0:12

Vous avez très bien analysé la situation. LR est pris au piège : s'il pousse Macron à dissoudre l'Assemblée, il pourrait faire fuir son propre électorat, lequel souhaite voir un programme de droite sans blocage stérile à l'Assemblée. Si le blocage vient de LR, ses propres électeurs pourraient bien se jeter dans les bras de Macron la fois d'après, ou opter pour des LR "constructifs" annonçant leur intention de travailler avec l'Elysée. Et s'il s'allie sans rechigner, il subira probablement le même effet.

C'est pourquoi on peut s'attendre à l'éclatement de ce parti, à mon avis.
Bonjour,

En effet. LR, c'est comme le PS : ils sont morts, et le peu de vie qu'on voit aujourd'hui s'agiter n'est rien d'autre que l'agrégation d'asticots qui se nourrissent encore du cadavre (c'est une métaphore de Bernanos : les réalités sociales et civilisationnelles sont ainsi faites que la mort d'un être donne toujours l'impression de vivre un temps avant de disparaître effectivement; cette "impression de vie", ce sont les asticots qui dévorent la charogne).
Je pense que LR va succomber aux sirènes du macronisme, définitivement, à part quelques individus qui tenteront un coup pour se distinguer. Ce n'est qu'une question de temps. Quitte à disparaître, autant prendre des postes de ministre à plus de 10 000 euros par mois. Cela compte dans un CV et pour le compte en banque. Cela compte aussi pour les intérêts de leur classe économique au sein de laquelle beaucoup jouent un rôle majeur dans les conseils d'administration. Les seuls LR qui sont droits verront enfin qu'ils sont en minorité, et ils devront en tirer les conséquences (FX Bellamy, Houpert, Guaino).
Après leur disparition, on y verra plus clair.
Je me trompe peut-être, mais je crois qu'après avoir joué les danseuses durant les deux prochains mois, on verra un peu mieux ce qu'ils veulent faire dès maintenant mais qu'ils ne peuvent pas assumer pour l'instant : trahir leurs électeurs, qui passeront ainsi au RN ou au macronisme après avoir contemplé le vrai visage de leurs représentants.
C'est pourquoi je ne crois pas tellement à une dissolution. Les députés LR ont tout à y perdre, et n'ont pas spécialement envie de remettre en jeu leur siège. À l'inverse, la majorité présidentielle pourrait très bien se remplumer dans un second vote, si les électeurs ont l'impression que les fautifs qui bloquent les institutions sont du côté des oppositions. D'ailleurs, les électeurs LR n'attendent pas nécessairement que leurs élus empêchent Macron de gouverner et d'appliquer une politique de droite en tout point conforme à celle qu'ils souhaitent. Il ne manque que 35 députés pour constituer une majorité absolue. LR en a le double. La suite semble toute tracée. D'autant plus que Jacob est démissionnaire et va bientôt quitter son poste, au moment le plus critique ! Tout cela va se fissurer, entre les "conservateurs" dans l'orbite de Wauquiez et les amateurs de portefeuilles prêts à s'engager dans le sillage de Copé.

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Riou
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Riou » sam. 25 juin 2022, 14:04

Ombiace a écrit :
sam. 25 juin 2022, 0:45
N imputez pas au coeur si vous voulez la réaction de Pilate, mais vous m accorderez peut être que rien, pas même Dieu ne l obligeait a ce zèle superflu de faire mentionner l identité royale de Jésus sur la croix.
Il me semble que le lavement de ses mains était suffisant pour ne pas le juger caution de la crucifixion.
Donc, si vous me l accordez, a quoi attribuez vous cette reconnaissance gratuite et inutile du chef des occupants, soutenue au risque de mécontenter le grand prêtre ?
Ne me dites pas qu il s agissait d un geste politique de ce politique avisé, j aurais des difficultés a le concevoir
Pour moi, il n y a que le coeur pour inspirer aux c... ce qu ils osent, c est bien connu pourtant
Bonjour,

Je pense qu'il faut remettre le vote à sa juste place. Quand vous vous présentez dans l'isoloir, vous n'êtes pas dans la situation de celui qui juge le Christ, mais dans la situation du citoyen qui désire affirmer, par son vote, une ou deux lignes fondamentales et très abstraites concernant la société dans laquelle il vit.
Le vote se dirige aujourd'hui sur des personnes et des partis, et c'est bien regrettable. Le parti politique est un organe de conquête du pouvoir adapté aux sociétés de masses dans lesquelles nous vivons. L'esprit de parti est l'ennemi de la pensée, mais nous n'avons que ça à nous mettre sous la dent.
L'individu, et son cœur, si on entend par là le siège des passions et des aspirations profondes de l'être humain, n'ont pas de place ici, puisque tout est dilué dans la masse atomisée au sein de l'isoloir. Les campagnes électorales ne sont pas des séquences qui s'adressent au cœur de l'individu, mais des entreprises de propagande qui visent à séduire des segments de l'électorat en fonction des préjugés qu'on croit y voir. Aucun candidat ne s'adresse à vous en personne. Un parti s'adresse toujours à un morceau de troupeau qu'il voit comme une force potentielle susceptible d'appuyer sa conquête du pouvoir. C'est la triste condition de l'homme moderne, d'être dissout dans une masse indistincte que des partis essaient d'aiguillonner selon leurs intérêts. Voilà pourquoi le rapport entre vérité et politique est si délicat et distendu. Voilà pourquoi, aussi, la communication politique, nouvelle sophistique à l'usage des hommes connectés, est absolument hégémonique, jusqu'au ridicule, dans tous les camps du spectre partisan.
De cela, il peut sortir des affirmations intéressantes sur le bien de la société, mais c'est souvent simpliste et "à prendre ou à laisser". Il ressort surtout un esprit sectaire où chaque parti campe sur ses positions pour être identifiable et "crédible", pour reprendre le vocabulaire des "gens biens".

Dans ces conditions, il est difficile de comprendre comment on peut lier le vote et le cœur. Le plus souvent, tout vote est un vote utile où l'individu, perdu dans la foule atomisée, s'efforce de s'inscrire dans des dynamiques collectives qu'il estime les moins mauvaises, souvent à contrecœur par ailleurs. La structure du vote électoral tel qu'il se pratique en France est tel que le cœur ne peut y trouver sa place, puisque l'individualité de la personne qui vote disparaît dans ces plaques tectoniques sur lesquelles s'opère le jeu des partis.
Il n'y a bien que la résistance des individus dans la vie quotidienne contre toutes les puissances qui défigurent l'humanité qui engagent le coeur dans l'action politique. Le vote n'est pas une résistance de cette nature. Raison pourquoi, selon moi, il faut le prendre avec beaucoup de distance - une "pensée de derrière", disait Pascal. Voter tout en sachant ce que signifie vraiment voter...

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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?

Message non lu par Ombiace » sam. 25 juin 2022, 16:01

Merci pour votre réponse, Riou
Riou a écrit :
sam. 25 juin 2022, 14:04
Quand vous vous présentez dans l'isoloir, vous n'êtes pas dans la situation de celui qui juge le Christ
Le Christ est le Chemin , la Vie, la Vérité. En tant que Vérité, il me semble qu'Il inclut toute vérité relative en l'englobant dans la sienne, absolue.

Quand je me présente dans l'isoloir, je compose avec des vérités et des mensonges ou des non dits. Je juge de la véracité, de l'authenticité d'un parti ou d'un candidat. Si ce candidat ou ce parti parle le langage de la vérité, c'est à moi, électeur, de l'apprécier, de le croire ou non, de choisir de préférer la vérité ou de préférer le mensonge
C'est bien ce que Pilate a fait pour juger Jésus.

Si la crucifixion avait fait l'objet d'un vote au suffrage universel, nul doute pour moi qu'elle n'aurait pas été plébiscitée. Car le vote de coeur se serait alors exprimé, alors qu'il a été étouffé et censuré par les peurs

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