Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
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Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Autrefois, le 1er tour voyait s'exprimer ce qu'on appelait le vote de coeur.
Mr Mélenchon , dans sa prise de parole du 1er tour de la présidentielle analysait que le vote utile avait déjà beaucoup compté.
Ce 1er tour de législative m'a donné le sentiment que le vote de peur a supplanté le vote de coeur, là encore.
Mais je n'ai pas entendu cette analyse dans les commentaires qui ont suivi le 1er tour des législatives.
D'où l'objet de ce fil :
Serait-il inopportun de dissoudre l'assemblée pour procéder à de nouvelles élections législatives en 3 scrutins? Le premier scrutin pourrait en effet avoir cet effet de ménager une vraie place au vote de coeur.
Il me semble que la mesure serait démocratiquement correcte
Mr Mélenchon , dans sa prise de parole du 1er tour de la présidentielle analysait que le vote utile avait déjà beaucoup compté.
Ce 1er tour de législative m'a donné le sentiment que le vote de peur a supplanté le vote de coeur, là encore.
Mais je n'ai pas entendu cette analyse dans les commentaires qui ont suivi le 1er tour des législatives.
D'où l'objet de ce fil :
Serait-il inopportun de dissoudre l'assemblée pour procéder à de nouvelles élections législatives en 3 scrutins? Le premier scrutin pourrait en effet avoir cet effet de ménager une vraie place au vote de coeur.
Il me semble que la mesure serait démocratiquement correcte
- AdoramusTe
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?Ombiace a écrit : ↑lun. 20 juin 2022, 4:20Serait-il inopportun de dissoudre l'assemblée pour procéder à de nouvelles élections législatives en 3 scrutins? Le premier scrutin pourrait en effet avoir cet effet de ménager une vraie place au vote de coeur.
Il me semble que la mesure serait démocratiquement correcte
Un seul scrutin suffit avec un seul de proportionnalité pour éviter l'émiettement cause d'instabilité, et la démocratie est retrouvée.
Ignoratio enim Scripturarum ignoratio Christi est
Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Merci d'intervenir, Adoramus Te
Je ne suis pas parti de l'idée de simplifier ou de complexifier les choses. Mon idée était de prendre les moyens de faire nos choix sereinement, ce qui ne me semble pas acquis dans le 1er tour des législatives, où j'estime que le vote utile a probablement pesé, car sans probablement assez de sérénité.
Même si cela complexifie les choses, je pense que cela en vaut la peine. Il s'agit de promouvoir la démocratie, plutôt que de l'étouffer dans nos peurs..
Pour ce qui est de l'émiettement, je crois que dans le contexte encore expansionniste de l'après guerre, en effet , des miettes partaient à la dérive dans ce monde trop vaste.
Aujourd'hui, la page expansionniste est loin derrière, la planète est devenue petite et les miettes pourraient peut-être échanger, s'associer autour des grands enjeux d'aujourd'hui, dans le cadre parlementaire, c'est à dire se rassembler en alliances qui s'affranchiraient des tutelles partisanes.
Je rêve un peu , j'en suis conscient, mais je ne crois pas que mes utopies soient forcément encore les plus utopiques
- Jean-Mic
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Vous voulez dissoudre l'assemblée le lendemain des élections, avant même qu'elle soit installée ??? Vous n'y allez pas de main morte !
Pas sûr du tout... Les mêmes causes produiraient bien vite les mêmes effets.
C'est aussi mon avis sur cette proposition doublement abracabrantesque !
Je suis personnellement opposé à l'idée de la proportionnalité pour les élections nationales. Cela ne ferait que fabriquer une nouvelle génération d'élus "hors-sol", sans relations avec les territoires, apparatchiks déconnectés de la réalité des citoyens, mais parfaitement rompus aux manœuvres d'appareils en vue de se partager le fromage ...AdoramusTe a écrit : ↑lun. 20 juin 2022, 9:01Un seul scrutin suffit avec un seul de proportionnalité pour éviter l'émiettement cause d'instabilité, et la démocratie est retrouvée.
Mécaniquement, si on instaurait deux tiers de proportionnelle comme le demande M. Mélenchon et Mme Le Pen, mon petit département de la Nièvre devrait partager un élu territorial avec le département voisin. Aujourd'hui, au moins, "ma" députée, la députée de ma circonscription, même si je ne partage pas ses opinions, je la croise, et je peux l'interpeller et lui faire part de mes attentes et de mes espérances.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Désolé de vous prendre en flagrant délit de pessimisme, cher Jean Mic.
Si vous m'accordez que le vote de coeur a bien décliné, il faudrait me dire à quoi vous l'attribuez, si ce n'est à la peur.
Ainsi, votre pessimisme illustrant bien, je trouve, le mécanisme avec lequel on finit par voter utile, au lieu de voter selon son cœur, je vous demanderais volontiers, si vous voulez bien vous prêter à ma demande, quelle(s) mesure(s) ou scrutin(s) pourrai(en)t vous rassurer suffisamment pour vous rendre votre optimisme, celui qui permet de faire ses choix sereinement.
Toutes mes excuses pour vous prendre ainsi à partie
- Jean-Mic
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Ah, mais je suis comme vous consterné par la tournure des choses !
J'ai toujours autant de peine à choisir devant l'urne, et je trouve ça très triste. Pourtant, je ne rêve pas et je sais qu'aucun candidat à aucune élection ne répondra jamais entièrement et sans réserve à mes convictions. Pour que ce soit le cas, il faudrait d'ailleurs qu'élus et électeurs soient des clones les uns des autres; ou que chaque citoyen soit son propre député (ou maire, ou conseiller départemental, ...).
Vous appelez ça du pessimisme !? Je ne vois pas bien pourquoi ... et ça n'a pas d'importance.
Ce qui m'a consterné au deuxième tour des présidentielles, c'est comme vous d'avoir été contraint de voter contre l'un et non pour l'autre. Triste alternative que de voter pour le "moins-pire"...
Ce qui me consterne au lendemain du deuxième tour des législatives, ce n'est pas que M. Macron n'ait pas la majorité absolue, mais que la France sera ingouvernable à cause de l'absence de majorité claire ; ce n'est pas M. Macron ne puisse pas mettre son programme en œuvre, c'est la paralysie probable des institutions qui nous attend. Et on en prend pour cinq ans ! à moins d'une éventuelle dissolution aux résultats encore plus improbables.
Ce qui me consterne par dessus tout, c'est d'entendre des leaders (M. Mélenchon et Mme Le Pen) s'en réjouir et se féliciter d'être (chacun en ce qui le concerne) le chef d'une opposition à une majorité introuvable. Être le garant, non pas que M. Macron ne puisse pas exécuter son programme, mais qu'aucun gouvernement ne puisse rien faire du tout ? Quel programme !
Là, vous avez raison : je suis pessimiste. Mais soyons clair ! Avec la proportionnelle en plus, ça serait encore pire. La proportionnelle ne peut apporter qu'encore un peu plus d'instabilité puisque, par définition elle vise à entériner à la fois la déconnexion des élus d'avec leurs attaches territoriales, et l'institutionnalisation d'une "introuvabilité" d'une majorité.
J'ai toujours autant de peine à choisir devant l'urne, et je trouve ça très triste. Pourtant, je ne rêve pas et je sais qu'aucun candidat à aucune élection ne répondra jamais entièrement et sans réserve à mes convictions. Pour que ce soit le cas, il faudrait d'ailleurs qu'élus et électeurs soient des clones les uns des autres; ou que chaque citoyen soit son propre député (ou maire, ou conseiller départemental, ...).
Vous appelez ça du pessimisme !? Je ne vois pas bien pourquoi ... et ça n'a pas d'importance.
Ce qui m'a consterné au deuxième tour des présidentielles, c'est comme vous d'avoir été contraint de voter contre l'un et non pour l'autre. Triste alternative que de voter pour le "moins-pire"...
Ce qui me consterne au lendemain du deuxième tour des législatives, ce n'est pas que M. Macron n'ait pas la majorité absolue, mais que la France sera ingouvernable à cause de l'absence de majorité claire ; ce n'est pas M. Macron ne puisse pas mettre son programme en œuvre, c'est la paralysie probable des institutions qui nous attend. Et on en prend pour cinq ans ! à moins d'une éventuelle dissolution aux résultats encore plus improbables.
Ce qui me consterne par dessus tout, c'est d'entendre des leaders (M. Mélenchon et Mme Le Pen) s'en réjouir et se féliciter d'être (chacun en ce qui le concerne) le chef d'une opposition à une majorité introuvable. Être le garant, non pas que M. Macron ne puisse pas exécuter son programme, mais qu'aucun gouvernement ne puisse rien faire du tout ? Quel programme !
Là, vous avez raison : je suis pessimiste. Mais soyons clair ! Avec la proportionnelle en plus, ça serait encore pire. La proportionnelle ne peut apporter qu'encore un peu plus d'instabilité puisque, par définition elle vise à entériner à la fois la déconnexion des élus d'avec leurs attaches territoriales, et l'institutionnalisation d'une "introuvabilité" d'une majorité.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Je partage votre appréhension dans le contexte où nous sommes
Je pense que même si le LREM ne remportait pas autant de siège, l'introduction du vote de coeur dégagerait une marge de manoeuvre plus confortable pour gouverner, quel que soit l'émiettement que craint Adoramus Te.
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Bonjour,
Pour ma part, il y a faibles raisons de réjouissance après ce deuxième tour, car le seul parti de droite, Reconquête!, après la défaite essuyée aux présidentielles, n'aura aucun député. Je ne me soucie pas de la majorité, car déjà les Républicans manifestent leur disponibilité en parlant d'un "pacte de gouvernement". Si ça sera la cas, l'opposition à la gauche globaliste sera partagée entre la gauche écolo-opportuniste de la NUPES et la gauche nationaliste du RN.
Aucun souci, Jean-Mic, car les institutions sont déjà paralysées. Du moins, le système médical boite bien et de plus en plus depuis quelques années.
Ombience, chacun pratique le vote (ou ne le pratique pas) comme il le veut. Des uns, le vote de coeur. D'autres, le vote utile.
Pour ma part, il y a faibles raisons de réjouissance après ce deuxième tour, car le seul parti de droite, Reconquête!, après la défaite essuyée aux présidentielles, n'aura aucun député. Je ne me soucie pas de la majorité, car déjà les Républicans manifestent leur disponibilité en parlant d'un "pacte de gouvernement". Si ça sera la cas, l'opposition à la gauche globaliste sera partagée entre la gauche écolo-opportuniste de la NUPES et la gauche nationaliste du RN.
Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Bonjour Altior,
Lorsque vous écrivez :
vous semblez mettre sur un même plan les 2 types de votes, alors que l'un se pratique sans contrainte, quand l'autre est déjà circonscrit par les peurs dans un ensemble de possibilités beaucoup plus réduites
La démocratie serait elle compatible avec cette contrainte ?
Songez que cela institutionnaliserait le vote utile, alors que..
Le vote utile ne serait il pas le fait d'un électorat sous pression, en d'autres termes, subissant déjà le dictat du plus puissant, en l'occurrence du plus grand nombre ?
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Depuis l'abolition de la monarchie, la France ne cesse de chercher de nouvelles institutions, balançant entre un excès de parlementarisme et un excès de présidentialisme, pendant qu'un pays comme les États-Unis possède le même régime inchangé depuis 240 ans. Je suis loin de porter l'Amérique dans mon cœur, mais on doit lui reconnaître d'avoir édifié dès le départ un régime équilibré, stable, démocratique et juste. Le régime parlementaire à l'anglaise présente également, mais différemment, cette stabilité et cet équilibre qui nous fait tant défaut.
De Gaulle voulait supprimer le Sénat et doter la France d'un régime monocaméral, qui aurait été l'aboutissement de sa constitution fondée sur un exécutif fort, et un système de partis - répartis entre majorité et opposition - s'exprimant à l'Assemblée. Il faut reconnaître que le Sénat est plutôt inutile, en plus de dépendre d'un système électoral pour le coup complètement déconnecté du corps électoral.
Pourtant, un régime bicaméral serait plus à même de garantir une certaine équité, dans la représentation des citoyens et des territoires, et un certain équilibre. Il me semble que l'Assemblée, remplit bien son rôle, dans l'esprit de la Cinquième République, en faisant émerger une majorité de gouvernement, face à une opposition - hors temps de crise comme celui que nous traversons. Ce qui manquerait, ce serait donc une chambre haute, au rôle renforcé, et représentant plus équitablement la diversité des opinions.
Il suffirait donc de supprimer le collège des Grands Électeurs - aberration insupportable - et d'adopter une proportionnelle intégrale, au suffrage direct, pour l'élection du Sénat, et de lui attribuer un poids législatif plus important, pour corriger les défauts du régime actuel.
De Gaulle voulait supprimer le Sénat et doter la France d'un régime monocaméral, qui aurait été l'aboutissement de sa constitution fondée sur un exécutif fort, et un système de partis - répartis entre majorité et opposition - s'exprimant à l'Assemblée. Il faut reconnaître que le Sénat est plutôt inutile, en plus de dépendre d'un système électoral pour le coup complètement déconnecté du corps électoral.
Pourtant, un régime bicaméral serait plus à même de garantir une certaine équité, dans la représentation des citoyens et des territoires, et un certain équilibre. Il me semble que l'Assemblée, remplit bien son rôle, dans l'esprit de la Cinquième République, en faisant émerger une majorité de gouvernement, face à une opposition - hors temps de crise comme celui que nous traversons. Ce qui manquerait, ce serait donc une chambre haute, au rôle renforcé, et représentant plus équitablement la diversité des opinions.
Il suffirait donc de supprimer le collège des Grands Électeurs - aberration insupportable - et d'adopter une proportionnelle intégrale, au suffrage direct, pour l'élection du Sénat, et de lui attribuer un poids législatif plus important, pour corriger les défauts du régime actuel.
Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Bonjour ademimo,
Vous m'avez obligé à consulter wikipédia..
Il serait toutefois bon d'avoir des réactions critiques
Vous m'avez obligé à consulter wikipédia..
Je trouve votre idée séduisante, d'autant que cela éviterait l'écueil dont parle Jean Mic pour l'Assemblée.ademimo a écrit : ↑lun. 20 juin 2022, 22:55Il suffirait donc de supprimer le collège des Grands Électeurs - aberration insupportable - et d'adopter une proportionnelle intégrale, au suffrage direct, pour l'élection du Sénat, et de lui attribuer un poids législatif plus important, pour corriger les défauts du régime actuel.
Je la trouve également à priori logique et sensée.
Il serait toutefois bon d'avoir des réactions critiques
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
J'avoue que ça me fait plutôt plaisir que Macron, qui voulait emmerder les non-vaccinés, soit emmerdé à son tour.Ce qui me consterne au lendemain du deuxième tour des législatives, ce n'est pas que M. Macron n'ait pas la majorité absolue, mais que la France sera ingouvernable à cause de l'absence de majorité claire ; ce n'est pas M. Macron ne puisse pas mettre son programme en œuvre, c'est la paralysie probable des institutions qui nous attend.
Je sais bien que c'est un sentiment puéril, et que la situation n'est bonne pour personne... (sauf sans doute pour ceux qui sont déjà trop riches et puissants, et qui se débrouilleront toujours pour le devenir encore plus).
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Bonjour Ombiance,Ombiace a écrit : ↑lun. 20 juin 2022, 10:27Je ne suis pas parti de l'idée de simplifier ou de complexifier les choses. Mon idée était de prendre les moyens de faire nos choix sereinement, ce qui ne me semble pas acquis dans le 1er tour des législatives, où j'estime que le vote utile a probablement pesé, car sans probablement assez de sérénité.
AdoramusTe vous indique juste la solution simple qui répond à votre attente : 1 seul tour de législative à la proportionnelle.
Ainsi vous votez réellement pour celui que vous voulez voir élu et l'assemblée représente enfin réellement le peuple.
Miterrand a supprimé la proportionnelle pour empêcher le FN d'être représenté à l'assemblée, cela s'appelle 'les valeurs de la république'…
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Fée Violine a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 13:58J'avoue que ça me fait plutôt plaisir que Macron, qui voulait emmerder les non-vaccinés, soit emmerdé à son tour.Ce qui me consterne au lendemain du deuxième tour des législatives, ce n'est pas que M. Macron n'ait pas la majorité absolue, mais que la France sera ingouvernable à cause de l'absence de majorité claire ; ce n'est pas M. Macron ne puisse pas mettre son programme en œuvre, c'est la paralysie probable des institutions qui nous attend.
Je sais bien que c'est un sentiment puéril, et que la situation n'est bonne pour personne... (sauf sans doute pour ceux qui sont déjà trop riches et puissants, et qui se débrouilleront toujours pour le devenir encore plus).
C'est tout!
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Re: Législatives : Qu'est devenu le vote de coeur ?
Votre réaction n'a rien de puéril, mais elle est au contraire totalement logique et juste. Macron déclare "emmerder" une bonne partie de la population par voie de presse ce qui est donc totalement calculé et mesuré (c'est ça qui est incroyable), et récidive quelques jours plus tard en disant assumer ses propos. On ne peut pas exiger des Français qu'ils soient masochistes et votent pour celui qui se déclare ouvertement leur ennemi. Et je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de pays au monde où un pareil chef d'État n'aurait pas été poussé à la démission après de tels propos. La vérité est que la France se transforme lentement en république bananière, et son peuple intègre progressivement un esprit de soumission. L'affaire des vidéos supprimées du Stade de France est parfaitement limpide : la Justice obéit totalement à la raison d'État, laquelle semble étrangement opposée aux intérêts du pays et du peuple. On pourrait citer bien d'autres affaires similaires (comme par exemple le scandale de l'incendie de Notre-Dame, le scandale étant dans l'incompétence du système de sécurité anti incendie, alors que des millions y avaient été investis, scandale étouffé par l'ensemble de la presse et de la même raison d'État, alors que le ministre aurait dû démissionner).Fée Violine a écrit : ↑mar. 21 juin 2022, 13:58J'avoue que ça me fait plutôt plaisir que Macron, qui voulait emmerder les non-vaccinés, soit emmerdé à son tour.Ce qui me consterne au lendemain du deuxième tour des législatives, ce n'est pas que M. Macron n'ait pas la majorité absolue, mais que la France sera ingouvernable à cause de l'absence de majorité claire ; ce n'est pas M. Macron ne puisse pas mettre son programme en œuvre, c'est la paralysie probable des institutions qui nous attend.
Je sais bien que c'est un sentiment puéril, et que la situation n'est bonne pour personne... (sauf sans doute pour ceux qui sont déjà trop riches et puissants, et qui se débrouilleront toujours pour le devenir encore plus).
Dans le grave contexte actuel, c'est la moindre des choses que les électeurs se réveillent et refusent de donner une majorité à ses dirigeants.
C'est la première fois que je suis heureusement surpris du résultat d'une élection, pour ma part.
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