nicolas-p a écrit : ↑mar. 31 août 2021, 9:54
il y a aussi toutes les formes graves (sans décès) avec séquelles de la réa ou covid (covid long) qui fait que le bénéfice
commence à apparaitre pour des âges plus jeunes.
il ne faut pas s'arrêter qu'aux décès.
Bonjour, et merci pour vos interventions.
Je souligne le terme "commence". Si les vaccins
commencent à montrer une évaluation plutôt positive en faveur des bénéfices pour les gens plus jeunes, c'est tant mieux.
Mais comment expliquer, par conséquent, que cette évaluation ne "commence" à apparaître que maintenant, alors que ça fait maintenant 7 ou 8 mois que le processus de vaccination tout azimut est lancé? C'est cela, qui est condamnable d'un point de vue éthique. Car cela signifie que ça fait 8 mois que la vaccination est faite sans possédé de connaissances suffisantes sur l'évaluation bénéfice/risque.
Au début, en mars 2020, il était courant d'entendre que certains traitements ne pouvaient se mettre sur le marché, car il fallait de longues études ciblées avant de pouvoir s'assurer du bénéfice d'un tel traitement sur les malades (je ne parle même pas d'un traitement en particulier, bien que certains aient fait la une des journaux, et de toute façon je n'y connais rien). Il y avait un sentiment de blocage, à cette époque, et on nous disait que la recherche scientifique est longue et que nous devions respecter ce temps (je suis en partie d'accord, d'une certaine manière, même si cela faisait que des gens mouraient sans aucun soin, dans certains cas, ce qui tempère grandement mon "accord").
Mais pour le vaccin, il semble que le raisonnement se soit complètement inversé : là, il ne faut plus attendre, et avant même qu'on sache vraiment le rapport bénéfice risque pour certaines tranche d'âge en bonne santé et peu exposé aux risques, on vaccine en masse, à l'aveugle, sans plus aucun souci d'éthique. La vertu d'hier serait-elle devenue le vice d'aujourd'hui?
Pourtant, j'ai toujours entendu dire (mais est-ce vrai) qu'il y a une grande différence entre les vaccins et un médicament destiné à une personne souffrante : la seconde personne souffre déjà d'un mal certain, avec des risques de mort parfois, tandis que le futur vacciné, la plupart du temps, est en pleine forme, et on ne peut pas lire l'avenir. Par conséquent, j'ai souvent entendu dire que l'administration d'un vaccin nécessite toujours plus de temps et de prudence que l'administration d'un médicament sur un patient malade (c'est assez logique, d'un point de vue éthique).
Or, il semble que nous ayons fait l'exact inverse : prudence extrême pour des traitements adressés à des malades, au point de bloquer, parfois, la possibilité de soigner, et empressement extrême pour le vaccin, au point d'enjamber les recherches minimales permettant de s'assurer de la sécurité d'un vaccin. Comment expliquer ce retournement? Comment expliquer que pour les vaccins, on accepte que la confirmation vienne
a posteriori de l'administration, tandis que pour un traitement, on désire une confirmation
a priori? J'ai l'impression qu'il y a un problème de méthode et de morale.