Si vous avez tout à fait raison de dire que l'Eglise commande ces choses de façon absolue comme on le sous-entend au dessus, elle conservent une valeur normative.axou a écrit : ↑mer. 29 mars 2017, 13:57
Non c'est un pur mensonge : le pape et les évêques ne commandent pas la communion sur la langue (les Catholiques ont le choix entre la main et la langue) pas plus qu'ils ne commandent la messe en latin (ils s'y rendent s'ils le veulent) ni n'ordonnent un mode musical précis.
je suis fatiguée de ces torrents d'inepties déversées sur le forum...
Vatican II précise bien que le Latin doit être conservée dans la liturgie latine (tout en ouvrant certaines parties de la messe à la possibilité du vernaculaire) et cite le chant grégorien comme son chant propre devant avoir la première place .
"L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique" SC, 116
Dans l'ordre des préférences de Vatican II, il y a I - le Grégorien, II - La Polyphonie, III - Les autres formes de musique sacré IV - le chant religieux populaire. Or dans 95 pourcent des paroisses, c'est la 4ème option qui est prise systématiquement, même lors des fêtes solennelles. 2 et 3 sont parfois utilisées, mais plus comme à l'occasion d'un évènement musical qu'avec l'intention de solenniser un moment. La première option, la norme canonisée par le concile, celle dont les textes sont directemment contenues dans le missel lui-même, est virtuellement morte dans les années qui ont suivi le concile, à l'exception notable des Abbayes.
"1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins
2. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas." SC, 36
On voit que Vatican II demande l'usage continu du Latin tout en demandant une plus grande place au vernaculaire. Il cite en particulier les lectures et les "monitions" (=la prière universelle). Les Pères du Concile pensaient-ils en écrivant cela à l'émergence de la messe tout en vernaculaire de façon quasi-systèmatique ? J'en doute.
Quant à la question de la communion dans la main ou sur la langue, elles sont toutes deux autorisées, et pleinement. Mais il n'est pas unitile de préciser que la première l'est à titre de permission (il faut l'accord de la conférence des évêques) alors que la seconde l'est en vertu de sa valeur traditionnelle.
Donc Altior ne profère pas de "purs mensonges", plus une interprétation forcée, peut-être un peu agressive, de la réalité normative de la tradition latine.
Héraclius -