Le réferendum de 2005 dont on n'avait pas tenu compte

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etienne lorant
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Le réferendum de 2005 dont on n'avait pas tenu compte

Message non lu par etienne lorant » lun. 26 mai 2014, 11:27

... celui dont on n'a pas voulu tenir compte... le voici qui ressort de sa boîte où l'on avait cru pouvoir l'oublier :

La France rejette nettement le traité constitutionnel
Un taux de participation de presque 70%

Selon les résultats définitifs fournis par le ministère de l'intérieur, le non au référendum sur la Constitution européenne obtient 54,87 % des voix, contre 45,13 % pour le oui. L'abstention s'élève à 30,26 %.
"L'Union européenne va continuer à fonctionner sur les bases des traités actuels", a dit le président Jacques Chirac, peu après l'annonce des premières estimations. Il a assuré qu'il entendait défendre les intérêts de la France au sein des instances européennes "en tenant compte du message des Françaises et des Français". Réaffirmant sa volonté de donner "une impulsion nouvelle et forte à l'action gouvernementale", Jacques Chirac s'est engagé à faire "part dans les tout prochains jours [au peuple français] de [ses] décisions concernant le gouvernement et les priorités de son action".

Peu après, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy a, à son tour, pris la parole, analysant ce vote comme un appel à "des remises en cause profondes, rapides, vigoureuses". Les Français "nous pressent d'en finir avec nos immobilismes, avec nos frilosités, ou tout simplement avec nos habitudes, pour faire bouger le pays et le remettre en mouvement sans tarder", a-t-il insisté.

Le président du parti présidentiel a invité la droite à mettre à profit les vingt-deux mois qui restent avant l'élection présidentielle de 2007 pour "fonder un nouvel espoir". "Il nous faut décider d'un programme d'action innovant, courageux, ambitieux", a-t-il dit. "Cela suppose (...) un tournant majeur dans nos politiques économique et sociale. Il n'y a pas de fatalité, le plein-emploi n'est pas un objectif inaccessible puisque d'autres pays en Europe ont su l'atteindre", a encore déclaré M. Sarkozy.
De son côté, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a déclaré que "le rejet du traité", qu'il a dit "regretter", signifiait "le rejet du pouvoir". "Les Français ont exprimé (...) leur colère et leur exaspération" à l'égard du chef de l'Etat, qui, estime M. Hollande, "a refusé d'entendre les messages qui lui avaient été adressés" lors des précédents scrutins. Il a qualifié le vote non de "décision politique majeure grave pour l'Europe", souhaitant que celle-ci ne soit pas "la victime du désordre intérieur français".
Pendant la campagne référendaire, les socialistes ont eu "d'autant plus de mal à se faire entendre que leur parti s'est divisé, certains s'affranchissant de la règle commune", a-t-il souligné, visant Laurent Fabius, Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli. Mais M. Hollande a appelé au rassemblement de la gauche, "qui a voté oui et qui a voté non" derrière "un projet crédible et mobilisateur" pour 2007. "C'est aux socialistes français d'être là pour leur pays, pour lui donner une perspective, un sens, une direction, un espoir, et pour la gauche, de la faire gagner sur un projet qui devra être crédible, mobilisateur et sincère", a-t-il poursuivi.
Enfin, François Bayrou, le président de l'UDF, a demandé à Jacques Chirac d'"organiser la consultation nécessaire" et la "confrontation des forces vives", estimant qu'un changement de premier ministre n'était pas une réponse suffisante après la victoire du non au référendum. "La réponse à une crise de cette ampleur exige une démarche nouvelle, une rupture avec ce qui s'est fait jusqu'à ce jour", a-t-il estimé. "Il faut tout mettre sur la table après un désaveu aussi brutal. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une refondation de la République et de la démocratie française", a-t-il encore déclaré.
Une enquête TNS-Sofres réalisée à la sortie des urnes montre l'importance du non à gauche. 59 % des électeurs traditionnels du PS se seraient prononcés contre le traité, alors que 76 % des sympathisants UMP et UDF l'auraient soutenu.
Avec AFP et Reuters

http://www.lemonde.fr/constitution-euro ... 31760.html

Et dès lors, il ne faut pas s'étonner du triomphe de l'extrême droite... rude leçon !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le réferendum de 2005 dont on n'avait pas tenu compte

Message non lu par etienne lorant » lun. 26 mai 2014, 11:38

Mais l'on peut se montrer très astucieux pour contourner un vote négatif :

Suite au rejet de la Constitution, les gouvernements européens (réunis en conférence intergouvernementale) ont préparé en 2007 le traité de Lisbonne, reprenant les principaux éléments de cette constitution. Valéry Giscard d'Estaing a déclaré, concernant le traité de Lisbonne : « Ils sont partis du texte du traité constitutionnel, dont ils ont fait éclater les éléments, un par un, en les renvoyant, par voie d'amendements aux deux traités existants de Rome (1957) et de Maastricht (1992). (...) La conclusion vient d'elle-même à l'esprit. Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle-même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lesquels il faut fouiller pour trouver ce que l'on cherche "

Le gouvernement français n'a pas proposé de nouveau référendum à ses citoyens au motif que ce nouveau traité n'est pas une Constitution européenne. Une révision de la Constitution française, effectuée par la voie du Congrès le 4 février 2008 au Château de Versailles8, a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février.

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C ... r_l'Europe
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Re: Le réferendum de 2005 dont on n'avait pas tenu compte

Message non lu par elenos » sam. 31 mai 2014, 22:52

Très juste.
: Le 29 mai 2005 s'est déroulé le référendum français. Avec 69 % de participation, le traité fut rejeté par 55 % des électeurs. Le gouvernement a répondu par le mépris
Les français et des partis poltique d’Europe n'ont rien oublié lors des dernières élections "européennes" !
Faut-il s'étonner ?
Le mépris populaire (ou populiste ?!) répond au mépris des classes dirigeantes. Attention si nos dirigeants n'en tiennent pas compte cette fois.

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