Mgr Gaillot

« Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5.13-14)
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Richard C
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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 22 juil. 2008, 4:59

Bonjour Charles et merci pour tout l'énergie que tu déploies sur ce forum.
Charles a écrit :Jésus annonçant trois fois a même révélation de trois manières différentes :

- en explication de parabole :

« Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume ; l'ivraie, ce sont les sujets du Mauvais ;
l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; et les moissonneurs, ce sont les anges.
De même donc qu'on enlève l'ivraie et qu'on la consume au feu, de même en sera-t-il à la fin du monde :
le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d'iniquité,
et les jetteront dans la fournaise ardente : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Entende, qui a des oreilles !
" (Matthieu 13, 36-43)
« Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
Jusqu’ici ça me va!

Là où j’ai de la difficulté;
le bon grain, ce sont les sujets du Royaume ; l'ivraie, ce sont les sujets du Mauvais ;tels ils seront uniquement à la fin de leurs jours au moment du jugement et là le bon du mauvais sera séparé.

Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs. Et oui, Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme, et oui, l'ivraie, c’est l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; Ainsi donc le bien et le mal se retrouve en nous (péché originel aidant) donc le bon et le mauvais grains se retrouve dans le même champs que nous sommes.

Rien a redire pour la suite.

J'ai reçu sur mon forum comme à chaque semaine.. un Homélie du prochain dimanche de Jean C prêtre, il n'est pas un sujet de Mgr Gaillot et il me semble que son homélie y ressemble, tu peux le consulter icihttp://franciscain-e.forumactif.net/bon ... 4.htm#1814

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Richard C
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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 22 juil. 2008, 14:13

Invité a écrit :Jacques Gaillot, si je ne m'abuse, n'a toujours pas été réhabilité par l'Eglise catholique.
Rappelons pour mémoire qu'il a fut à la tête de la fronde anti-vaticane, dont il n'a pas encore démordu, et a causé beaucoup de tort à L'Eglise et aux fidèles.
Bonjour Invité, :)

Ce que j'en sais,
Janvier 1995: Rappel des faits

Le 13 Janvier 1995, Jean Paul II retirait à Jacques Gaillot le charge du diocèse d'Evreux. Il le nommait à Partenia, diocèse disparu sous les sables du Sahara depuis le 5 ème siècle. Jacques Gaillot a relevé le défi de cette nomination. Partenia est devenu un espace sans frontières.
Source http://www.partenia.org/francais/retrospective_fr.htm

Charles
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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » lun. 28 juil. 2008, 15:21

Richard C a écrit :Le 13 Janvier 1995, Jean Paul II retirait à Jacques Gaillot le charge du diocèse d'Evreux. Il le nommait à Partenia, diocèse disparu sous les sables du Sahara depuis le 5 ème siècle. Jacques Gaillot a relevé le défi de cette nomination.
Non, si Gaillot avait relevé le défi, il serait vraiment allé dans le désert, en terre musulmane, pour y relever son diocèse. Au lieu de ça, il est resté en France, à se faire filmer par la télévision. Mais bon n'est pas Charles de Foucauld ou François d'Assise qui veut...

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » lun. 28 juil. 2008, 15:24

Richard C a écrit :Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs.
Richard C a écrit :Ainsi donc le bien et le mal se retrouve en nous (péché originel aidant) donc le bon et le mauvais grains se retrouve dans le même champs que nous sommes.
C'est faux parce que Jésus explique une parabole et il n'est dit nulle part que cette explication serait elle-même une autre parabole. Ainsi il faut prendre chaque chose dite pour ce qu'elle est : le monde, les sujet du Royaume, ceux du mauvais, le diable, la fin du monde, les anges.

Vous dites "Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs" mais il n'y a rien dans les paroles de Jésus qui vous permette une telle fantaisie. Bien au contraire, Jésus dit aussi "Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres". Mais ils ne seront pas séparés selon leur nationalité, ils seront séparés selon qu'ils seront sujets du Royaume ou bien du Mauvais, selon leur valeurs et leurs actions.

Pourquoi vous permettez-vous de dire "pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs" alors que selon Jésus, il faudrait dire : toi et moi sommes sujet du Royaume ou sujet du Mauvais ? N'espérez-vous pas être "recueilli dans le grenier du Maître", "resplendir comme le soleil dans le Royaume de notre Père" et avoir "la vie éternelle" ? Parce qu'au cas où vous l'auriez oublié, c'est de cela que Jésus nous parle.

Vous réalisez le tour de force de témoigner en une phrase de votre absence de foi (vous vous boucher les oreilles pour ne pas entendre Jésus) et votre absence d'espérance (vos oubliez ce qui est en jeu et qui est fondamental : la vie au Ciel auprès de Dieu)... et pour Gaillot, j'ajoute absence de charité (car on cherche pas à induire en erreur ni à empêcher ceux qu'on aime d'accèder auprès du Père).

Vous substituez votre propre explication de la parabole à celle donnée par Jésus. Vous l'accusez de fait de ne pas comprendre ce qu'il enseigne lui-même. Vous faites de lui une sorte d'imbécile que vous vous permettez de corriger.

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » mar. 29 juil. 2008, 0:12

Richard,

J'ajoute qu'en vous permettant de corriger l'explication que Jésus donne de sa parabole, vous donnez un bel exemple de pauvreté évangélique.

Charles

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » mar. 29 juil. 2008, 0:37

Richard C a écrit :Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs. Et oui, Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme, et oui, l'ivraie, c’est l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; Ainsi donc le bien et le mal se retrouve en nous (péché originel aidant) donc le bon et le mauvais grains se retrouve dans le même champs que nous sommes.
La suite, c'est :

"La vérité est morte, c'est une lettre, un mot, un matériel que je puis consommer. Toute vérité en soi est morte, c'est un cadavre ; elle n'est vivante que de la même façon que mes poumons le sont, c'est-à-dire dans la mesure où Je suis Moi-même vivant. Les vérités sont des matériaux comme le grain et l'ivraie, à Moi de décider ce qui est grain et ce qui est ivraie." (Max Stirner)

N'est-ce pas Richard ?

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Sursum Corda » mar. 29 juil. 2008, 1:42

Charles a écrit :Non, si Gaillot avait relevé le défi, il serait vraiment allé dans le désert, en terre musulmane, pour y relever son diocèse. Au lieu de ça, il est resté en France, à se faire filmer par la télévision. Mais bon n'est pas Charles de Foucauld ou François d'Assise qui veut...
Pour info, mon cher Charles, un évêque titulaire d'un diocèse in partibus n'a pas le droit de s'y rendre physiquement.

Richard C a écrit :Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champ.
Je ne vous rejoint pas, Richard : nous sommes dans le monde et non du monde (cf. Jn 17). Par conséquent, si le champ, c'est le monde, nous ne sommes pas le champ, mais nous sommes dans le champ. Nous pouvons alors accueillir l'ivraie comme le bon grain, mais nous n'accueillons pas forcément les deux.

In Christo.

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » mar. 29 juil. 2008, 3:34

Merci Sursum Corda, pour la correction.

Gaillot ne pouvait donc pas relever le défi.

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 29 juil. 2008, 4:09

Charles a écrit :
Richard C a écrit :Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs.
Richard C a écrit :Ainsi donc le bien et le mal se retrouve en nous (péché originel aidant) donc le bon et le mauvais grains se retrouve dans le même champs que nous sommes.
...( )
Vous substituez votre propre explication de la parabole à celle donnée par Jésus. Vous l'accusez de fait de ne pas comprendre ce qu'il enseigne lui-même. Vous faites de lui une sorte d'imbécile que vous vous permettez de corriger.
Là n'est pas mon intention et je m'excuse si j'ai laissé penser une telle chose. :mal:

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 29 juil. 2008, 4:16

Charles a écrit :
Richard C a écrit :Si le champ, c'est le monde , pour moi et pour Gaillot, toi et moi nous sommes ce champs. Et oui, Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme, et oui, l'ivraie, c’est l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; Ainsi donc le bien et le mal se retrouve en nous (péché originel aidant) donc le bon et le mauvais grains se retrouve dans le même champs que nous sommes.
La suite, c'est :

"La vérité est morte, c'est une lettre, un mot, un matériel que je puis consommer. Toute vérité en soi est morte, c'est un cadavre ; elle n'est vivante que de la même façon que mes poumons le sont, c'est-à-dire dans la mesure où Je suis Moi-même vivant. Les vérités sont des matériaux comme le grain et l'ivraie, à Moi de décider ce qui est grain et ce qui est ivraie." (Max Stirner)

N'est-ce pas Richard ?
Ici, tout comme vous Charles je rejette la déclaration de Max Stirner, car LA VÉRITÉ EST VIVANTE ET NE MOURRA PAS !

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 29 juil. 2008, 4:35

Sursum Corda a écrit : Je ne vous rejoint pas, Richard : nous sommes dans le monde et non du monde (cf. Jn 17). Par conséquent, si le champ, c'est le monde, nous ne sommes pas le champ, mais nous sommes dans le champ. Nous pouvons alors accueillir l'ivraie comme le bon grain, mais nous n'accueillons pas forcément les deux.

In Christo.
Merci pour la précision Sursum Corda, il semble bien que je n'avais pas bien compris la différence... entre "nous sommes dans le monde et non du monde"
Charles a écrit :,

J'ajoute qu'en vous permettant de corriger l'explication que Jésus donne de sa parabole, vous donnez un bel exemple de pauvreté évangélique.
Charles
Je n'ai jamais dit que j'étais un grand connaissant des évangiles ou de la bible, mais de là a juger ma pauvreté évangélique vous y allez fort, car selon moi, vivre de l'Amour du Christ est très différent que de posséder des connaissances.

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » mar. 29 juil. 2008, 11:23

Richard C a écrit : Ici, tout comme vous Charles je rejette la déclaration de Max Stirner, car LA VÉRITÉ EST VIVANTE ET NE MOURRA PAS !
Mais vous ne rejetez pas "à Moi de décider ce qui est grain et ce qui est ivraie" ?

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Hélène » mar. 29 juil. 2008, 20:49

Loin de moi l'idée de donner raison à Mgr Gaillot ( :sonne: ) mais en même temps, je ne crois pas qu'il faille restreindre la Parole. Jésus donne l'interprétation sûre (à ses apôtres et disciples qui sont des nouveaux-nés dans l'Esprit) mais Il laisse aussi à l'Esprit Saint la liberté de nous révéler la manne cachée qui nourri notre coeur et nous fait grandir. Attention, n'enfermons pas la Parole dans nos schémas, c'est ce que font les fondamentalistes alors que la Parole se mastique et se rumine comme un Bon Pain dans une méditation savoureuse quotidienne.

Je vous livre une homélie de frère Elie de la Famille de saint Joseph qui me semble réconcilier les deux positions qui s'affrontent sur ce fil concernant la Parabole du bon grain et de l'ivraie :
Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous donne lui-même l’interprétation de la parabole du bon grain et de l’ivraie qu’il avait laissée à notre méditation quelques versets plus haut.
Dans le récit parabolique, Jésus s’exprimait ainsi : « Il en est du Royaume des Cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, son ennemi est venu, il a semé à son tour l’ivraie, au beau milieu du blé et il s’en est allé ». Là où le Royaume est à l’œuvre, le démon pointe son nez et entre en action. N’oublions pas qu’il y a deux manières de faire le jeu du démon : trop en parler si bien qu’on ne pense plus qu’à lui en oubliant que Dieu est le centre de notre vie mais aussi croire qu’il n’existe pas, qu’il n’agit pas, si bien qu’on lui laisse les mains libres pour semer l’ivraie dans notre champ : « pendant que les gens dormaient ».

La parabole nous montre que le démon entre en action à deux niveaux. Tout d’abord, directement. Il sème de l’ivraie au milieu du bon grain et crée la confusion entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Face à cela, les directives de Jésus sont claires : « Laissez-les pousser ensemble, de peur qu’en enlevant l’ivraie vous n’arrachiez le bon grain ». D’une part, l’ivraie est tellement imbriquée dans le bon grain, qu’en voulant enlever l’un, nous arracherions l’autre. D’autre part, le bon grain et l’ivraie en herbe se ressemblent tellement que nous risquerions de nous méprendre en croyant arracher de l’ivraie alors qu’il s’agit de bon grain.
Mais le démon peut aussi intervenir d’une façon moins directe en induisant dans notre cœur l’illusion de croire que nous pouvons par nous-mêmes discerner de façon définitive ce qui est bon de ce qui est mauvais. Nous nous instaurons alors juges de nos frères et de nous-mêmes, juges de la moisson c’est-à-dire de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, autrement dit juges de Dieu puisqu’entre Dieu et son œuvre c’est tout un.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille relativiser la distinction entre le bien et le mal. En effet, l’ivraie n’est pas du bon grain, et le bon grain ne saurait se confondre avec l’ivraie. Le bien et le mal s’impose à tous dans les mêmes termes et avec la même exigence et ne sont relatifs en rien aux conditions subjectives de chacun.
En fait, le piège est de prétendre juger du bien et du mal de façon définitive et clôturante à un instant donné en enfermant l’autre ou soi-même dans sa faute et en excluant toute possibilité de changer. L’impasse est alors faite sur la miséricorde divine qui agit dans la durée et ne réduit jamais quelqu’un aux actes qu’il a posés à un moment donné de sa vie.

La divine patience est sans conteste un des aspects les plus déconcertants de la miséricorde. Le Seigneur croit en nous, il espère en nous et nous aime non pas malgré notre malice et notre aveuglement, mais à cause d’eux, c'est-à-dire en proportion de notre misère. Certes, l’ivraie n’entrera pas dans le Royaume, mais ce n’est qu’à la moisson, c’est-à-dire quand le bon grain sera définitivement à l’abri, qu’elle sera arrachée et brûlée. Car ce n’est qu’au terme d’une vie qu’on peut en faire le bilan et encore : pas à la lumière de nos critères humains (ce ne sont pas les serviteurs qui moissonnent mais les Anges de Dieu), mais à la lumière de ce que l’Esprit seul peut révéler, lui qui connaît le fond des cœurs.
Laissons donc le temps et la grâce faire leur œuvre. La graine du Royaume, minuscule aux yeux des hommes, à vrai dire à peine perceptible – qu’y a-t-il donc de changé depuis la venue du Christ ? – cette graine pousse dans le secret des cœurs.
Mystérieusement, le levain du Royaume se diffuse dans la pâte humaine et la travaille au plus profond. Même si nous ne percevons pas de changement spectaculaire, il fait pourtant insensiblement lever la pâte.
Voilà le lieu de notre combat : la foi en l’action cachée du Royaume dans la durée. Ne laissons pas ici sommeiller notre foi. Pendant ce sommeil risquerait fort bien d’intervenir le Malin. Notre manière de contribuer à l’avènement du Royaume c’est précisément de rester vigilants dans cette foi.

« Seigneur, en attendant que tu reviennes pour faire toi-même la moisson, augmente notre foi et notre espérance en ta miséricorde à l’œuvre dans les cœurs pour promouvoir la croissance du bon grain et être jugés digne d’être intégrés dans le Pain Eucharistique du Royaume qui est ton Corps. »

Frère Elie
Source : http://www.homelies.fr

Tout n'est pas blanc ou noir... il faut faire attention de ne pas voir le monde de manière manichéenne.

Fraternellement,
Hélène
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Richard C » mar. 29 juil. 2008, 21:51

Merci Hélène.... :)

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Re: Mgr Jacques Gaillot - Homélie sur vidéo

Message non lu par Charles » mar. 29 juil. 2008, 22:58

Chère Hélène,

il n'y a rien à réconcilier parce que ce qu'a fait Gaillot est tromper ceux qui l'écoutent en jouant sur le fait qu'il y a deux paraboles, celle du semeur et celle du bon grain et de l'ivraie. Ces deux paraboles sont différentes et Jésus donne une explication pour chacune d'elle. Dans la seconde, le bon grain est les sujets du Royaume et l'ivraie ceux du Mauvais ; des personnes, que Jésus séparera à la fin de temps, donnant aux premiers accès auprès "Royaume du Père" et faisant jeter les seconds dans "la fournaise ardente". Il n'y a rien à réconcilier, seulement à ouvrir ses oreilles et à se convertir.
Mais le démon peut aussi intervenir d’une façon moins directe en induisant dans notre cœur l’illusion de croire que nous pouvons par nous-mêmes discerner de façon définitive ce qui est bon de ce qui est mauvais. Nous nous instaurons alors juges de nos frères et de nous-mêmes, juges de la moisson c’est-à-dire de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, autrement dit juges de Dieu puisqu’entre Dieu et son œuvre c’est tout un.
C'est faux, Dieu nous a donné une conscience morale et c'est bien pour nous en servir. L'auteur assimile le jugement qui est l'acte de la conscience avec le jugement au tribunal (celui qui appartient à Dieu). C'est le procédé classique pour excuser les fautes sans avoir à se repentir. Juger de manière définitive du bien et du mal n'implique pas que l'on juge les pécheurs et les envoie en enfer. Par contre contre cela implique qu'on ne puisse ignorer qu'ils sont pécheurs et qu'ils se dirigent vers la fournaise. Et cela implique aussi qu'on se connaisse et reconnaisse soi-même comme pécheur, et qu'on puisse implorer le pardon.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille relativiser la distinction entre le bien et le mal. En effet, l’ivraie n’est pas du bon grain, et le bon grain ne saurait se confondre avec l’ivraie. Le bien et le mal s’impose à tous dans les mêmes termes et avec la même exigence et ne sont relatifs en rien aux conditions subjectives de chacun.
En fait, le piège est de prétendre juger du bien et du mal de façon définitive et clôturante à un instant donné en enfermant l’autre ou soi-même dans sa faute et en excluant toute possibilité de changer. L’impasse est alors faite sur la miséricorde divine qui agit dans la durée et ne réduit jamais quelqu’un aux actes qu’il a posés à un moment donné de sa vie.
C'est encore faux et même archi-faux. Il n'y a pas de piège, il a une question qui est celle du repentir et de la conversion. Et la faute, le péché, sont irréversibles. Il est impossible d'y échapper autrement qu'en s'en repentant et en demandant pardon. Seulement cette demande de pardon suppose un jugement de la conscience qui reconnaît le mal du péché.

Et hors du pardon, il n'y a pas d'acquitement possible. Tous sont coupables :

"Quoi donc ? L'emportons-nous ? Pas du tout. Car nous avons établi que Juifs et Grecs, tous sont soumis au péché,
comme il est écrit : Il n'est pas de juste, pas un seul,
il n'en est pas de sensé, pas un qui recherche Dieu.
Tous ils sont dévoyés, ensemble pervertis ; il n'en est pas qui fasse le bien, non, pas un seul.
(...)
Or, nous le savons, tout ce que dit la Loi, elle le dit pour ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée, et le monde entier reconnu coupable devant Dieu,
puisque personne ne sera justifié devant lui par la pratique de la Loi
." (Rm 3, -20)

Tous sont enfermés dans le péché, liés par leur faute. La seule issue est le pardon. On peut tuer quelqu'un à 20 ans et mourir à 80 ans après avoir passé sa vie à faire le bien, cela ne change rien, le péché est là. On peut changer mais on ne peut pas faire que les choses n'aient pas eu lieu. Par contre on peut se repentir et demander à Dieu son pardon.
Car ce n’est qu’au terme d’une vie qu’on peut en faire le bilan et encore (...) à la lumière de ce que l’Esprit seul peut révéler, lui qui connaît le fond des cœurs.
Là encore c'est faux. Dieu ne nous juge pas en faisant un bilan, du genre il en a tué 50 mais comme il en a sauvé 51, c'est bon, il est sauvé.

Et l'Esprit Saint ne fait pas que connaître le fonds des coeurs, il éclaire la conscience :

"Cependant je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je parte ; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai.
Et lui, une fois venu, il établira la culpabilité du monde en fait de péché, en fait de justice et en fait de jugement
" (Jn 16, 7-8)

et renouvelle notre jugement :

"Je vous dis donc et vous adjure dans le Seigneur de ne plus vous conduire comme le font les païens, avec leur vain jugement
et leurs pensées enténébrées : ils sont devenus étrangers à la vie de Dieu à cause de l'ignorance qu'a entraînée chez eux l'endurcissement du cœur,
et, leur sens moral une fois émoussé, ils se sont livrés à la débauche au point de perpétrer avec frénésie toute sorte d'impureté.
Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris le Christ,
si du moins vous l'avez reçu dans une prédication et un enseignement conformes à la vérité qui est en Jésus,
à savoir qu'il vous faut abandonner votre premier genre de vie et dépouiller le vieil homme, qui va se corrompant au fil des convoitises décevantes,
pour vous renouveler par une transformation spirituelle de votre jugement
et revêtir l'Homme Nouveau, qui a été créé selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité." (Ep 4, 17-24)

"Et ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait." (Rm 12, 2)
pas à la lumière de nos critères humains (ce ne sont pas les serviteurs qui moissonnent mais les Anges de Dieu),
Les critères des chrétiens ne sont pas humains, à partir du moment où on a reçu l'Esprit saint, renouvelé spirituellement son jugement et reçu le Christ dans une prédication et un enseignement conformes à la vérité qui est en Jésus. Et d'après ces critères nous n'en savons pas moins que les anges sur le péché qui règne dans le monde :

"Quand l'un de vous a un différend avec un autre, ose-t-il bien aller en justice devant les injustes, et non devant les saints ?
Ou bien ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c'est par vous que le monde doit être jugé, êtes-vous indignes de prononcer sur des riens ?
Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? A plus forte raison les choses de cette vie !
" (1 Co 6, 1-3)


Le problème, donc, ici est double : 1. Il est impossible d'être sauvé sans demander pardon, c'est-à-dire sans se repentir, c'est-à-dire sans juger du péché. 2. Il est impossible d'empêcher quiconque de refuser le pardon de Dieu, impossible de retirer à quiconque sa liberté de se perdre.

C'est dur, ce n'est pas forcément ce qu'on a envie d'entendre, mais c'est comme ça. Il est évident qu'on ne doit ni ne peut nous-mêmes émettre le décret qui appartient à Dieu seul, ce n'est pas à nous de le prononcer. Mais nous connaissons par avance la sentence, parce qu'elle nous concerne aussi. Dieu, le Christ, les Apôtres et les Saints nous ont suffisamment enseigné... nous savons ce qu'est le péché et nous savons aussi qu'il existe un pardon, à nous de choisir la voie, en toute conscience.

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