Les commandements de l'Eglise et la question de l'abstinence

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Les commandements de l'Eglise et la question de l'abstinence

Message non lu par Désird'humilité » mer. 18 nov. 2020, 17:51

Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ? Un homme pieux ne pratique pas le sexe hors mariage et la masturbation. :saint: Mais, je vois sur internet que cela entraîne des problèmes de santé https://www.google.com/search?q=consequ ... e&ie=UTF-8

De plus, il peut aussi y avoir des douleurs au bas ventre liées à cela https://www.impuissance.info/mal-testicules/ Que faire ? Franchement, ça me ferait chier de rompre une abstinence à cause de ça. Et puis,ces douleurs physiques ne seraient-elles pas amenées par Satan qui voudrait qu'on obtempère et tombe dans ce péché mortel ?
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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par nicolas-p » mer. 18 nov. 2020, 18:24

si vous saviez le nombre de c.... que l'on trouve sur internet pour justifier n'importe quoi.

La c.... a toujours été 1 valeur sûre..........


laissez tomber ce genre d'ineptie (je suis médecin)

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par Jean-Mic » mer. 18 nov. 2020, 19:13

C'est vraiment n'importe quoi !
L'abstinence n'a AUCUNE conséquence physiologique.

Où avez-vous lu une telle ânerie ? C'est tout juste digne d'un collégien qui cherche une excuse à sa br...ette quotidienne.

Tout au plus, chez l'homme, une très-très-très longue excitation sexuelle qui n'aboutirait pas à son paroxysme (l'éjaculation), du genre une soirée entière dans une boîte de striptease, pourra provoquer ensuite une sensation douloureuse de la verge et des testicules.
Rien n'oblige personne à se mettre et à demeurer une soirée entière dans une telle situation !
(Pardonnez-moi les détails sordides. Ils sont à la hauteur du niveau intellectuel de ceux qui colportent ce genre de racontars.)
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par Désird'humilité » mer. 18 nov. 2020, 19:31

nicolas-p a écrit :
mer. 18 nov. 2020, 18:24
si vous saviez le nombre de c.... que l'on trouve sur internet pour justifier n'importe quoi.

La c.... a toujours été 1 valeur sûre..........


laissez tomber ce genre d'ineptie (je suis médecin)
Merci pour votre réponse, vous me rassurez !!
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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par cmoi » jeu. 19 nov. 2020, 6:53

Ce n'est pas que je veuille vous "suivre partout", mais je crains beaucoup que d'autres jeunes comme vous s'y soient laissés prendre...

C'est d'une stupidité totale et c'est même le contraire. Combien s'y adonnent qui ne peuvent plus s'en passer, qui en sont devenus esclaves, parce que justement ce n'est pas satisfaisant sinon pour la "libération finale" (homme surtout) ou pour la satisfaction d'amour propre (on me désire, je suis beeelleeee !) D'ailleurs en suivant vos liens, j'ai trouvé un de ceux qui pensent ce mensonge reconnaître lui-même que le contraire a du bon et du vrai.

Oublions le christianisme et regardons ce qu'en disent les cultures ancestrales qui ont particulièrement étudié les lois naturelles concernant les relations sexuelles.
Toutes disent le contraire et prônent l'abstinence ! Même oui le kamasutra, le jardin parfumé, l'anangaranga, le tantrisme sexuel, le taoïsme, etc. C'est cela qui donne sens à l'union et permet que la jouissance soit bonne et forte. Ils détaillent des techniques sans jamais oublier de dire que le fond et le plus important n'est pas dedans.
Pour le taoïsme, l'éjaculation est une perte de liquide et donc d'énergie. Cela ne doit pas être trop fréquent et plus on vieillit, moins ce doit être fréquent. (D'où "l'étreinte réservée", que l'Eglise a longtemps bannie à tort parce qu'elle n'en a pas compris les attendus et l'esprit, ni surtout cru la réelle possibilité sans y voir une perversion libidineuse, alors que c'est le contraire et qu'elle aurait pu y trouver beaucoup)
Tout les sportifs le savent (cette perte d'énergie) ! Il y a des exceptions comme certaines "natures" à la Candeloro, (mais qui s ait ce qu'auraient pu être ses performances s'il avait su mieux se contrôler) et les entraîneurs aussi, qui posent la condition de l'abstinence avant les grands événements.
Il vaut mieux se dépenser dans son art que dans sa chambre à coucher !

Certes, aussi, cela permet de se "détendre" et peut avoir à ce titre un effet profitable. Mais à certaines conditions de fréquence, de "bonnes manières" et surtout à condition que cela se passe bien, or pour que cela se passe bien, surtout pour un chrétien, il faut se sentir en confiance, que l'autre soit donc aimé et nous aime, qu'on aie pas l'impression de faire une bêtise : ceux qui vantent ce "laxisme" n'ont de toute évidence pas une grande dimension/recherche affective , spirituelle, et même seulement humaine : en admettant qu'ils aient raison, pour que ce soit vrai et que cela fonctionne, il faut vraiment n'avoir d'autre but dans sa vie que la jouissance, avec ce que cela suppose d'égoïsme et tout ce que cela trimballe comme vices et rétrécissements du coeur !
Où se trouve la tendresse si il n'y a pas de sentiment ? Plus on parviendra à ce que cela "réussisse" sans amour, plus on aura de difficulté ensuite à lui donner la place qui devrait y être la sienne...

L'idée de mieux connaître son corps par la masturbation suppose, pour y parvenir, une "vision" éthique absolument pourrie !!!! Et puis il sera tellement merveilleux, au contraire, de le "découvrir" dans l'intimité avec la personne aimée qui elle aussi découvrira le sien et le vôtre.
Certes, des comportements déviants (et tant de personnes en ont acquis justement à cause de leur luxure) de la part de "l'autre" peuvent nous mettre en difficulté si on est sans expérience, et faire que notre expérience soit difficile, perturbée, fausse, etc. A cela, bien connaître son corps sans l'influence de personne répond ! Mais il y a beaucoup mieux, ce n'est qu'un moindre mal pour les pires, si vous me comprenez ! Il suffit de ne pas avoir pour amour quelqu'un qui aura eu ces fausses expériences, et au contraire, il faudra alors s'en débarrasser pour acquérir le comportement juste et c'est loin d'être facile!!!!!!

La "nécessité biologique" n'est qu'un énorme mensonge pour se cacher toutes les conséquences psychologiques de cet appauvrissement de l'âme .
Vous disiez vouloir vous débarrasser d'addictions, de grâce, ne prenez pas celle-là, c'est la pire!

La seule chose de vraie physiologiquement (je suis obligé de faire court) ne vous concerne en rien : elle concernerait les personnes déjà mûres, ayant eu une longue pratique sexuelle régulière, et qui suite à un deuil, une rupture, etc. se retrouveraient d'un coup obligées de rester abstinentes. Si cela dure, la "reprise" peut être difficile.
Mais je crois inutile d'en aborder le sujet avec vous !

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par Désird'humilité » ven. 20 nov. 2020, 1:11

Vous avez 100% raison et votre réponse me remet les idées en place par rapport à ça. J'ai grandi en pensant que c'était une bonne chose, j'ai mis du temps avant de comprendre que non. Pour ça aussi que je galère à m'en défaire. Mais je me suis confessé aujourd'hui par rapport à ça, et je veux vraiment arrêter.
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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par cmoi » ven. 20 nov. 2020, 9:16

Vous êtes en train de vous accuser d’un péché, de la même façon dont on accuse 80 kilos sur une balance. Et c’est très bien.
Cela montre qu’à présent, vous avez identifié les forces en présence, et suffisamment enlevé les masques pour savoir : votre objectif (la chasteté), qui sont vos amis et qui vos ennemis. Même si les masques ne sont pas tous ni complètement ôtés.
De la même façon dont un obèse qui a décidé de perdre du poids continue à vivre, il n’empêche que son surpoids lui a suffisamment « pourri » la vie (maintenant qu’il a compris que les quelques avantages que cela lui offrait étaient de la fumisterie) pour que ce soit son objectif prioritaire et celui auquel il a décidé d’attacher sa vie (son attention, etc), pour le temps que cela lui prendra. Ensuite il pourra se redonner d’autres objectifs, cela en sera la conséquence car une partie lui est devenue hors de portée à cause de cet handicap.
Il ne s’agit pas « d’y penser tout le temps », mais de se donner une discipline et de s’y tenir : heure de lever et de coucher, situations de tentations à éviter et comment, parades à appliquer, compensations honnêtes à mettre en place, etc.

C’est tout à fait dans l’esprit de St Ignace, lequel m’avait fait croire que vous étiez au bord du précipice et non tombé dedans (à savoir sa recommandation de tout juger au mieux de la charité).
Du coup ma réponse était un peu décalée, mais pas trop.
La religion catholique est d’un profond soutien dans ce genre de combat, ne serait-ce que pour déterminer ce qui est bien et quel mal éviter. Elle a l’expérience de ces difficultés que vous allez connaître, il est important que vous ne vous sachiez pas seul dans ce combat : plein d’autres jeunes cathos y sont passés et s’en sont sortis, il ne faut jamais baisser les bras ni pactiser avec le mal, plus tard il en prendra sinon une forme bien plus difficile à battre (Jésus en a illustré le cas par l’histoire des 7 démons). Peu importe lesquels, peu importe pourquoi eux ou vous et pas d’autres, de toutes les façons il y aura toujours un combat et pour le moment c’est celui-là le vôtre.
Sauf erreur ou ignorance de ma part vous concernant, car sans doute y a-t-il d‘autres fronts où vous pourriez vous battre, mais quand celui-ci existe, il doit la plupart du temps être prioritaire. Il est bon ainsi d’isoler ses ennemis pour les battre un par un, cela nous renforce aussi et n’exclut pas au passage d’en éliminer d’autres.

Votre confesseur vous donnera (ou le devrait) des « tactiques simples » mais qui ont fait leur preuve, genre : penser à autre chose quand l’idée en vient, compter de 1000 à 1 et en général, on s’endort avant d’avoir fini sans plus penser à ce qui nous taraude. Ou se lever et consulter le forum « cité catholique », lire un bon livre, bref, je pense qu’il sera de bon conseil compte tenu de votre cas précis. Eviter l’alcool et le tabac, la pornographie et l’érotisme évidemment, les conversations « licencieuses », pratiquer un sport, éviter une cuisine trop riche en épices ou « chargée » (outre que certains aliments sont réellement aphrodisiaques), etc.
Pour votre info, si en plus vous avez une tendance à la déprime, des granions de lithium peuvent à l’inverse vous aider à « calmer le jeu » sans pour autant vous faire aucun mal ni laisser de séquelles…

Si le catholicisme est une précieuse aide, il est important me semble-t-il et dans la société actuelle de ne pas s’appuyer extérieurement sur lui pour ce point précis (surtout tant que vous serez en difficulté personnelle), en revanche, pour en défendre ce qui paraîtra une opinion et concrètement « surréaliste ». Si le mieux est d’éviter le sujet car il est très souvent mal posé, il est bon néanmoins de se constituer des arguments et une culture sur la question. La preuve : c’est à cause d’un certain « air du temps » que vous vous y êtes laissé prendre.

Si vous le souhaitez, je peux développer des aspects de mon précédent post, notamment ceux psychologiques et ayant trait à des formes de maladie (formes non reconnues toutes officiellement telles car il faudrait admettre un sens et une cause éthique, n’ayons pas peur des mots), ou vous donner des exemples tirés de la réalité vraie. A vous de me dire… Je vous assure que c'est sans répartie quand on creuse le sujet.

Par rapport à ces cultures ancestrales (qui ont été dévoyées pour répondre au laxisme ambiant qui entend « techniquement » s’en inspirer), ce qui me frappe, c’est que toutes prônent plus que du respect : le « partenaire »est vu dans une dimension sacrée, et non idolâtrique, par conséquent nous-mêmes et notre corps aussi. Ce qui rejoint très bien et peut se couronner par le corps « temple de l’esprit », concept chrétien. Non, ce n’est pas de la superstition ou du blasphème, c’est un sens du sacré certes différent de celui dû à l’eucharistie par exemple, au calice, etc. mais de fait, ici-bas et pour une vie humaine, en dehors de toute transcendance qui suppose et pose des questions, l’amour humain est bien ce qui l’est le plus !
Et donc le moindre baiser, la moindre caresse, la moindre friction, avant de considérer la sensation provoquée, doit être l’expression de ce que nous sommes de mieux, de nos meilleurs sentiments, et ainsi la sensation délicieuse en prend la valeur et y donne un épanouissement qui en retour, nous enrichit et c’est un échange entre 2 personnes qui là s’y dévoilent et s’y découvrent dans leur plus nue vérité et non une idée transmise par un geste et reçue par un système nerveux qui nous offre un plaisir, en cercle fermé.

C’est à mon avis cela qui manque le plus aujourd’hui, ce sens là. Qui n’a rien de folklorique ni ésotérique. Il ne s'agit pas de brûler de l'encens ou de se parfumer aux huiles essentielles, de mettre une lumière machin ou des pétales de roses, même si cela peut participer et servir d'expression ou de contexte, de "signe".
Car cela n’est pas possible avec n’importe qui, pas même s’il y a du désir, ni sans connaissance approfondie de l’autre et donc durée. Cela engage bien plus que ce qu’on veut voir si on s’arrête à la technique. Certaines de ces cultures anciennes prétendent que ce sont tous les ancêtres qui s’unissent, les lignées (à l’égard desquelles elles ont un profond respect de l’ordre de la gratitude).

Même dans la culture chrétienne aujourd’hui, il manque souvent certains fondamentaux naturels dans la façon de considérer l’amour conjugal et c’est très dommageable. Car le catholicisme s’intéresse au surnaturel, au mystique, et souvent se désintéresse trop des aspects techniques, ce qui peut expliquer en partie des désertions.

Ce qui ne veut pas dire que ceux qui se sont entiché de ces cultures et de leurs pratiques ne le font pas parfois dans des dispositions sinon mauvaises, du moins imparfaites, mais beaucoup sont dans une recherche sincère et permettent au moins un dialogue. Et au moins luttent aussi contre notre société matérialiste, consumériste, etc. Même si leur intérêt est trop centré sur leur personne et parfois ses plaisirs, réduisant leur développement personnel à des dimensions qui excluent la prédominance du surnaturel.

Cette prédominance doit s’éprouver et se manifester dans toutes les dimensions de la vie, c'est à nous de les en imprégner, sans quoi elle tombe vite dans le leurre ou le mensonge.

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par Bibracte » ven. 20 nov. 2020, 16:28

cmoi a écrit :
jeu. 19 nov. 2020, 6:53

Pour le taoïsme, l'éjaculation est une perte de liquide et donc d'énergie. Cela ne doit pas être trop fréquent et plus on vieillit, moins ce doit être fréquent. (D'où "l'étreinte réservée", que l'Eglise a longtemps bannie à tort parce qu'elle n'en a pas compris les attendus et l'esprit, ni surtout cru la réelle possibilité sans y voir une perversion libidineuse, alors que c'est le contraire et qu'elle aurait pu y trouver beaucoup)
Excusez-moi cmoi, mais il me semble que l'étreinte réservée a toujours été, et est toujours, réprouvée par l'Eglise...
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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par Désird'humilité » ven. 20 nov. 2020, 19:42

cmoi a écrit :
ven. 20 nov. 2020, 9:16
Vous êtes en train de vous accuser d’un péché, de la même façon dont on accuse 80 kilos sur une balance. Et c’est très bien.
Cela montre qu’à présent, vous avez identifié les forces en présence, et suffisamment enlevé les masques pour savoir : votre objectif (la chasteté), qui sont vos amis et qui vos ennemis. Même si les masques ne sont pas tous ni complètement ôtés.
De la même façon dont un obèse qui a décidé de perdre du poids continue à vivre, il n’empêche que son surpoids lui a suffisamment « pourri » la vie (maintenant qu’il a compris que les quelques avantages que cela lui offrait étaient de la fumisterie) pour que ce soit son objectif prioritaire et celui auquel il a décidé d’attacher sa vie (son attention, etc), pour le temps que cela lui prendra. Ensuite il pourra se redonner d’autres objectifs, cela en sera la conséquence car une partie lui est devenue hors de portée à cause de cet handicap.
Il ne s’agit pas « d’y penser tout le temps », mais de se donner une discipline et de s’y tenir : heure de lever et de coucher, situations de tentations à éviter et comment, parades à appliquer, compensations honnêtes à mettre en place, etc.

C’est tout à fait dans l’esprit de St Ignace, lequel m’avait fait croire que vous étiez au bord du précipice et non tombé dedans (à savoir sa recommandation de tout juger au mieux de la charité).
Du coup ma réponse était un peu décalée, mais pas trop.
La religion catholique est d’un profond soutien dans ce genre de combat, ne serait-ce que pour déterminer ce qui est bien et quel mal éviter. Elle a l’expérience de ces difficultés que vous allez connaître, il est important que vous ne vous sachiez pas seul dans ce combat : plein d’autres jeunes cathos y sont passés et s’en sont sortis, il ne faut jamais baisser les bras ni pactiser avec le mal, plus tard il en prendra sinon une forme bien plus difficile à battre (Jésus en a illustré le cas par l’histoire des 7 démons). Peu importe lesquels, peu importe pourquoi eux ou vous et pas d’autres, de toutes les façons il y aura toujours un combat et pour le moment c’est celui-là le vôtre.
Sauf erreur ou ignorance de ma part vous concernant, car sans doute y a-t-il d‘autres fronts où vous pourriez vous battre, mais quand celui-ci existe, il doit la plupart du temps être prioritaire. Il est bon ainsi d’isoler ses ennemis pour les battre un par un, cela nous renforce aussi et n’exclut pas au passage d’en éliminer d’autres.

Votre confesseur vous donnera (ou le devrait) des « tactiques simples » mais qui ont fait leur preuve, genre : penser à autre chose quand l’idée en vient, compter de 1000 à 1 et en général, on s’endort avant d’avoir fini sans plus penser à ce qui nous taraude. Ou se lever et consulter le forum « cité catholique », lire un bon livre, bref, je pense qu’il sera de bon conseil compte tenu de votre cas précis. Eviter l’alcool et le tabac, la pornographie et l’érotisme évidemment, les conversations « licencieuses », pratiquer un sport, éviter une cuisine trop riche en épices ou « chargée » (outre que certains aliments sont réellement aphrodisiaques), etc.
Pour votre info, si en plus vous avez une tendance à la déprime, des granions de lithium peuvent à l’inverse vous aider à « calmer le jeu » sans pour autant vous faire aucun mal ni laisser de séquelles…

Si le catholicisme est une précieuse aide, il est important me semble-t-il et dans la société actuelle de ne pas s’appuyer extérieurement sur lui pour ce point précis (surtout tant que vous serez en difficulté personnelle), en revanche, pour en défendre ce qui paraîtra une opinion et concrètement « surréaliste ». Si le mieux est d’éviter le sujet car il est très souvent mal posé, il est bon néanmoins de se constituer des arguments et une culture sur la question. La preuve : c’est à cause d’un certain « air du temps » que vous vous y êtes laissé prendre.

Si vous le souhaitez, je peux développer des aspects de mon précédent post, notamment ceux psychologiques et ayant trait à des formes de maladie (formes non reconnues toutes officiellement telles car il faudrait admettre un sens et une cause éthique, n’ayons pas peur des mots), ou vous donner des exemples tirés de la réalité vraie. A vous de me dire… Je vous assure que c'est sans répartie quand on creuse le sujet.

Par rapport à ces cultures ancestrales (qui ont été dévoyées pour répondre au laxisme ambiant qui entend « techniquement » s’en inspirer), ce qui me frappe, c’est que toutes prônent plus que du respect : le « partenaire »est vu dans une dimension sacrée, et non idolâtrique, par conséquent nous-mêmes et notre corps aussi. Ce qui rejoint très bien et peut se couronner par le corps « temple de l’esprit », concept chrétien. Non, ce n’est pas de la superstition ou du blasphème, c’est un sens du sacré certes différent de celui dû à l’eucharistie par exemple, au calice, etc. mais de fait, ici-bas et pour une vie humaine, en dehors de toute transcendance qui suppose et pose des questions, l’amour humain est bien ce qui l’est le plus !
Et donc le moindre baiser, la moindre caresse, la moindre friction, avant de considérer la sensation provoquée, doit être l’expression de ce que nous sommes de mieux, de nos meilleurs sentiments, et ainsi la sensation délicieuse en prend la valeur et y donne un épanouissement qui en retour, nous enrichit et c’est un échange entre 2 personnes qui là s’y dévoilent et s’y découvrent dans leur plus nue vérité et non une idée transmise par un geste et reçue par un système nerveux qui nous offre un plaisir, en cercle fermé.

C’est à mon avis cela qui manque le plus aujourd’hui, ce sens là. Qui n’a rien de folklorique ni ésotérique. Il ne s'agit pas de brûler de l'encens ou de se parfumer aux huiles essentielles, de mettre une lumière machin ou des pétales de roses, même si cela peut participer et servir d'expression ou de contexte, de "signe".
Car cela n’est pas possible avec n’importe qui, pas même s’il y a du désir, ni sans connaissance approfondie de l’autre et donc durée. Cela engage bien plus que ce qu’on veut voir si on s’arrête à la technique. Certaines de ces cultures anciennes prétendent que ce sont tous les ancêtres qui s’unissent, les lignées (à l’égard desquelles elles ont un profond respect de l’ordre de la gratitude).

Même dans la culture chrétienne aujourd’hui, il manque souvent certains fondamentaux naturels dans la façon de considérer l’amour conjugal et c’est très dommageable. Car le catholicisme s’intéresse au surnaturel, au mystique, et souvent se désintéresse trop des aspects techniques, ce qui peut expliquer en partie des désertions.

Ce qui ne veut pas dire que ceux qui se sont entiché de ces cultures et de leurs pratiques ne le font pas parfois dans des dispositions sinon mauvaises, du moins imparfaites, mais beaucoup sont dans une recherche sincère et permettent au moins un dialogue. Et au moins luttent aussi contre notre société matérialiste, consumériste, etc. Même si leur intérêt est trop centré sur leur personne et parfois ses plaisirs, réduisant leur développement personnel à des dimensions qui excluent la prédominance du surnaturel.

Cette prédominance doit s’éprouver et se manifester dans toutes les dimensions de la vie, c'est à nous de les en imprégner, sans quoi elle tombe vite dans le leurre ou le mensonge.
Je vais vous répondre de manière beaucoup plus courte que tout ce que vous avez pu me dire, mais parce que vos conseils,je les relirai quand je serais proche de la chute et quand j'en aurai à nouveau besoin.

Sachez, en tout cas, que oui, je pense qu'il faut vraiment prendre cet ennemi en face. J'ai mis du temps à le comprendre mais maintenant je le fais. J'ai déjà prié pour des jeunes qui avaient ce problème et je sais qu'on peut s'en sortir et j'ai trouvé des tas d'astuces. Le pire moment dans lequel on peut sombrer peut toujours être changé. Se dire "c'est foutu" précisément à ces moments-là peut faire tomber... Mais chaque chute doit être vue comme une occasion de se relever ! Et en cela, oui, le catholicisme et la confession, ainsi que les vies de saints, les Écritures etc... Nous aident.

Sinon, pour le reste, je préfère ne pas développer d'argumentation sur le sujet. Comme le veut le Padre Pio, je ne veux pas discuter avec le Diable. Je veux plutôt me défaire d'anciennes habitudes que j'ai pu avoir (regarder le derrière des femmes dans la rue, regarder du porno, caresser des pensées érotiques quand elles arrivent au lieu de chercher à les chasser etc...) et je sais que "passer à autre chose " quand ça arrive est une meilleure chose que chercher des arguments-contre arguments dans une question qui ne relève pas de la théologie de haut niveau mais bien de la sophistique mondaine ! Je ne veux pas m'y perdre !

Sur le reste, vous avez raison. Rien à dire de plus ! Tout cela doit être lié à la fin de l'objectification du corps de l'autre et donc à la chasteté avant le mariage.
Je suis catéchumène.

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par cmoi » sam. 21 nov. 2020, 6:14

Désird'humilité a écrit :
ven. 20 nov. 2020, 19:42
Se dire "c'est foutu" précisément à ces moments-là peut faire tomber...
Bien vu ! C'est comme pour une épreuve sportive, ou un concours de chant ou d'autre chose : il y a des moments clé où "il ne faut pas se rater" donc ne pas se laisser distraire et rester concentré sur son objectif, motivé !
Désird'humilité a écrit :
ven. 20 nov. 2020, 19:42
Mais chaque chute doit être vue comme une occasion de se relever !
Oui. Il y a cette merveilleuse parole qui nous vient de St Louis : " un péché n'est honteux que lorsqu'on s'y abandonne"
Et sinon, c'est l'occasion de refaire un point avec soi-même, de s'humilier et dans cette humilité, de "voir" le chemin parcouru et celui qui reste à faire. Parfois on se dit que "çà roule", on ne fait plus de grosses fautes et on se croit "arrivé" : nous voilà rappelé à la réalité, et cela ne doit être qu'une occasion de "serrer" Jésus plus fort, de nous faire tout petit dans ses bras
Désird'humilité a écrit :
ven. 20 nov. 2020, 19:42
Sinon, pour le reste, je préfère ne pas développer d'argumentation sur le sujet.
Vous avez raison. Je me suis d'ailleurs un peu trop emballé quand j'écrivais... Et je n'avais pas assez tenu compte de votre titre ciblé : conséquences médicales.
Il n'y en a évidement aucune à rester chaste, qu'une grande tranquillité. La période de puberté/début d'adolescence une fois passée, dont le "réglage de la machine" entraîne quelques pollutions nocturnes (qui en sont pas des péchés !) .
Il peut arriver des "excitations" involontaires. Mais l'excédent est évacué ensuite avec les urines (ou pareil : pollution). Vous savez, le mécanisme de la reproduction chez l'homme a, tout comme celui de la femme mais en plus discret, un cycle...
C'est au contraire quand on n'est pas chaste qu'il y en a. L'évacuation de l'excèdent se fait plus tardivement et en attendant c'est plus douloureux et peut être un motif de gêne et de chute. Or, quand même il y aurait eu l'éjaculation, si elle s'est faite dans un contexte qui n'était pas entièrement satisfaisant, où l'oblation de la personne n'était pas complet, n'intégrant pas ses plus hautes dimensions, il y a eu un remue-ménage qui laisse un reliquat et aussi des traces dans tout le corps selon ce qui s'est passé, et qui ne sont pas positives. Le relâchement n'a pas été complet.
Le psychosomatique, cela existe !
Des caresses impropres peuvent avoir le même effet que des coups reçus dan un match de rugby ou de boxe ...
Les scientifiques s'étonnent que le sperme se soit appauvri et que le nombre et l'intensité des éjaculations soient moins fortes chez nos contemporains : il n'y a pas à chercher l'explication bien loin, à mon avis, que dans nos moeurs, même s'il peut y en avoir d'autres..

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Re: Abstinence sexuelle et masturbatoire : conséquences médicales ?

Message non lu par cmoi » sam. 21 nov. 2020, 6:29

Bibracte a écrit :
ven. 20 nov. 2020, 16:28
Excusez-moi cmoi, mais il me semble que l'étreinte réservée a toujours été, et est toujours, réprouvée par l'Eglise...
C'est moi qui vous remercie et sans doute vous qui avez raison. J'ai dû prendre mes désirs pour une réalité en lisant une "ouverture".
De fait, je crois que l'église reconnaît maintenant déjà que ce n'est ni une méthode contraceptive, ni un moyen d'optimiser le délice (même si cela peut l'être indirectement ce sont 2 conséquences indirectes - donc au même titre que certains traitements médicaux rendant stérile provisoirement ne sont pas des empêchements à s'accoupler pour l'Eglise, ces motifs de refus disparaissent ).
Il me semble qu'elle le condamnait encore parce que cela peut laisser une sorte de frustration contraire à l'ordre naturel. Il est vrai que cette "méthode" (au final peu essayée en occident et donc peu connue vraiment) n'est pas accessible à tous sans des préalables, et que ce risque est réel.
Pire, elle a pu être reprise par des qui y virent... ce que l'Eglise a reconnu qui n'y était pas.
A mes yeux elle est donc en chemin pour l'accepter, comme un moyen privilégié de communion des personnes, si en effet il n'en résulte aucune frustration et vu que c'est bien là la conséquences normale et minimale de ce qu'il est : après tout, c'est ce qu'elle fait déjà avec des réserves (cause : frustration, qui se retourne ensuite en tentations de luxure), face à un acte qui serait interrompu sans jet de semence, me semble-t-il... et qui ne relèverait d'aucun nom "technique"

Bon, ceci dit, en évoquant cette pratique je m'étais un peu éloigné du sujet central

ademimo
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Les commandements de l'Eglise et la question de l'abstinence

Message non lu par ademimo » lun. 16 mai 2022, 21:14

En voulant me renseigner sur les prescriptions en matière d'abstinence ayant actuellement cours dans l’Église, j'ai ouvert mon catéchisme et j'ai eu la surprise de découvrir qu'il existe toujours, aujourd'hui, les "Commandements de l’Église". Ils sont toujours en vigueur et clairement stipulés. Visiblement, ils sont au nombre de cinq (articles 2041 à 2043) :
1. Les dimanches et jours de fête "de précepte", les fidèles sont tenus de participer à la Sainte Messe et de s'abstenir d’œuvres serviles.
2. Tout fidèle doit se confesser une fois l'an.
3. Tout fidèle doit communier au moins une fois l'an à Pâques.
4. Aux jours de pénitence fixés par l’Église, les fidèles sont tenus de s'abstenir de viande et d'observer le jeûne (le point qui m'intéressait).
5. Les fidèles doivent subvenir aux besoins de l’Église.

Je savais, bien sûr, que ces règles existaient, mais j'ignorais qu'on les qualifiait encore de "Commandements de l’Église". Je ne sais pas si beaucoup de catholiques pratiquants le savent. On ne peut pas dire que la catéchèse courante en parle beaucoup, en tout cas.

Attardons-nous sur le quatrième commandement. Il y a un renvoi, dans le Catéchisme, à deux autres textes, avec la référence : CIC can. 1249-1251 ; CCEO, can. 882. Il s'agit du Codex Iuris Canonici et du Corpus Canonum Ecclesiarum Orientalium, autrement dit le Code de droit canonique et le Code des canons des églises orientales. Le premier est connu, le second moins. Les deux sont consultables sur le site du Vatican, avec une traduction française pour le premier. Les deux constituent ce que l'on appelle communément le "droit canon".

Allons voir ce que dit le premier texte, le CIC 1249-1251. C'est ici :
https://www.vatican.va/archive/cod-iuri ... 53_fr.html
Can. 1249 - Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s'adonneront d'une manière spéciale à la prière et pratiqueront des œuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l'abstinence selon les canons suivants.

Can. 1250 - Les jours et temps de pénitence pour l'Église tout entière sont chaque vendredi de toute l'année et le temps du Carême.

Can. 1251 - L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité; mais l'abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.
Ainsi donc, tout fidèle doit s'abstenir de viande ou d'une autre nourriture (d'après les dispositions locales prévues par la Conférence des Évêques) tous les vendredis de l'année.

Quant à ce qu'en dit le CCEO 882, c'est ici (même si ça nous concerne moins) :
https://www.vatican.va/content/john-pau ... ITULUS_XVI

Et en latin :
Can. 882 - Diebus paenitentiae christifideles obligatione tenentur ieiunium vel abstinentiam servandi modo iure particulari propriae Ecclesiae sui iuris statuto.
Ma compréhension du latin est loin d'être bonne, mais il me semble que le texte reste assez vague, renvoyant au statut propre de chacune de ces églises orientales. Donc, un peu comme le CIC : voyez les dispositions prises par vos évêques.

Il ne reste donc plus qu'à consulter ces fameuses dispositions arrêtées par nos Évêques de France. C'est là que les difficultés commencent, car pour ce qui concerne Internet, ces textes, s'ils existent, ne sont pas en ligne. Donc il faut se rendre à son évêché, j'imagine, pour en prendre connaissance. Le site de la Conférence des évêques de France, en tout cas, ne signale pas efficacement ces publications. Voilà comment sont listées les "déclarations officielles" :
https://eglise.catholique.fr/conference ... larations/
Apparemment, ces textes sont listés en vrac sans aucune organisation thématique, ce qui n'aide pas beaucoup à retrouver celui qui nous intéresse.

Après avoir vadrouillé sur Google, je tombe néanmoins sur deux pistes :
- le site du diocèse de Paris :
https://www.paris.catholique.fr/le-jeune.html

On y trouve cette première déclaration :
L’Église catholique propose à ses fidèles de jeûner (de se passer d’un repas) le mercredi des cendres et le Vendredi saint, et de s’abstenir de viande les vendredis du carême. En nous privant du nécessaire, nous nous rappelons que Dieu nous est encore plus nécessaire. Le jeûne aide à acquérir la liberté du cœur.
L'Eglise "propose" ou l'Eglise "commande" ? La formulation est plutôt problématique, et ne s'accorde pas bien avec le Catéchisme, où il s'agit bien de "Commandements". Aucune autre info substantielle, le reste de la page reproduit ce qui est écrit au Catéchisme et au CIC.

- le site de l’aumônerie militaire de Cherbourg :
https://www.aumonerie-militaire-cherbou ... bstinence/
Hé oui, il faut aller voir du côté des militaires pour trouver quelque chose d'un peu plus précis et cadré. Et après avoir reproduit les deux textes officiels, il indique un troisième volet de recommandations émanant, cette fois, de la fameuse Conférence des évêques de France :
3) Conférence des Evêques de France
Les catholiques doivent traduire en actes, d’une manière habituelle, leur volonté de se conformer à Jésus-Christ, notre Sauveur, d’approfondir la conversion baptismale, de rejoindre tous ceux qui, près de nous et à travers le monde, sont dans la souffrance ou le besoin.
1. Tous les vendredis de l’année, en souvenir de la Passion du Christ, ils doivent manifester cet esprit de pénitence par des actes concrets :
soit en s’abstenant de viande, ou d’alcool, ou de tabac … ;
soit en s’imposant une pratique plus intense de la prière et du partage.

2. Pendant le temps du Carême:
a) tous les vendredis, ils doivent s’abstenir de viande s’ils le peuvent ;
b) le mercredi des Cendres, jour où commence le Carême, et le vendredi saint, jour de la mort du Sauveur, ils s’abstiennent de viande, ils jeûnent en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces, et réservent un temps notable pour la prière.
Voilà, nous avons enfin la réponse : les vendredis de l'année, on s'abstiendra de ce que l'on voudra (viande ou autre), mais pas obligatoirement : on pourra à la place prendre un moment de prière et de partage ! Voilà donc la fameuse disposition laissée par Rome à la discrétion des évêques de France. Quant aux vendredis de Carême, là ça rigole un peu moins : les fidèles doivent s'abstenir de viande, s'ils le peuvent.

Trinité
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Re: Les commandements de l'Eglise (et la question de l'abstinence)

Message non lu par Trinité » lun. 16 mai 2022, 21:52

Bonsoir ademimo,

Merci pour cette info;
En ce qui me concerne, je fais du sport en compétition le vendredi soir, et à la fin des matchs avec le club adverse, il est coutume que d'une façon conviviale nous partageons une petite collation à base de charcuterie, jambon ...
J'étais mal à l'aise de refuser, d'autant plus qu'après l'effort , j'avais une petite fringale...
Heureux de savoir, qu'il y a d'autres moyens de pénitence le vendredi. :)

Merci

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Fernand Poisson
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Re: Les commandements de l'Eglise (et la question de l'abstinence)

Message non lu par Fernand Poisson » mar. 17 mai 2022, 11:26

Bonjour ademimo,

Le dernier texte que vous citez est bien le texte "officiel" qui vaut pour la France. Voyez ici : https://www.droitcanonique.fr/sources-d ... urce-74-74

ademimo
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Re: Les commandements de l'Eglise (et la question de l'abstinence)

Message non lu par ademimo » mar. 17 mai 2022, 20:04

Fernand Poisson a écrit :
mar. 17 mai 2022, 11:26
Bonjour ademimo,

Le dernier texte que vous citez est bien le texte "officiel" qui vaut pour la France. Voyez ici : https://www.droitcanonique.fr/sources-d ... urce-74-74
Merci Fernand Poisson. Je ne connaissais pas cette ressource de droit canonique.

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