Trinité a écrit : ↑ven. 21 janv. 2022, 18:30
J'ai créé un sujet dans quartier libre, mais je trouve que ce" faits divers" va très bien également dans ce fil .
On pourrait dire :
Jusqu'où pousse la "peur du péché mortel"
Remarque fort bienvenue que la vôtre, Trinité, tant sur le fond que sur la forme car il est bon aussi de ne pas se prendre au sérieux, de faire fonctionner ses zygomatiques. Après tout, ma « préconisation » mérite de n’être tenue que comme une forme d’humour un peu absurde, c’est un jour qui lui convient et ne la rabaisse nullement.
On se gausse des juifs avec leur respect du Sabbat, qui aurait été aboli par Jésus, mais si c’est pour refaire la même chose avec le dimanche !
La question reste posée : qu’est-ce qu’adorer en esprit et en vérité ?
Et derrière elle, se cache la querelle des messes.
Rien que l’attitude, par exemple : nous savons tous comment les musulmans prient, qui prétendent (et pas à faux) qu’ainsi priait Jésus et non « à genoux » (typiquement catho ! Mais plus trop... )
Combien d’agenouilloirs sont partis où, dans quelle décharge ou flambée ?
Les orthodoxes prient debout, attitude qu’ils défendent et justifient fort bien…
Pourquoi ne prierions-nous pas allongés, pour que l’esprit soit mieux « libéré du corps » : ce qui peut être tenu pour une offense pourrait très bien se défendre ! Problème de place, il est vrai…
D’ailleurs autre attitude catho ; rester assis : cela n’a rien de très glorieux ! Est-ce bien la meilleure façon d’écouter ?
Et pourquoi pas danser ?
Ce qui est sûr, c’est que pour beaucoup, tous les membres d’’une assemblée doivent avoir la même attitude, pour qu’il s’en dégage quelque chose de pieux et respectueux, par l’effet d’ordre : or n’est-ce pas possible aussi en ce que chacun serait libre de son attitude extérieure ?
Après Vatican II, des tradis ont fait des couacs corporels dans les assemblées : se mettre à genoux était une de leurs revendications, je veux dire « conservations/préconisations » et qu’ils appliquaient comme d’un ordre ; une façon qui serait supérieure pour prier et adorer, au mépris de la discipline que pourtant ils affectionnent et voyant dans cet acte un acte de courage…
Du coup, cette perte ou ce changement de repères n’est-elle pas une invitation à plus de réflexion, en vue de trouver et d’adopter quelque chose « d’encore mieux » et qui nous réunira ? Ne pourrait-on au moins se mettre d’accord sur ce désir et cette quête, la partager ?
Choisir en attendant l’ordre plutôt que l’attitude que l’on croit la meilleure me semble être un bon choix qui ne mérite pas d’être drastiquement taxé de modernisme… Car il est plus certain d’appartenir au bon résultat final qui devra être commun, qu’une attitude et quelle qu’elle soit dès lors qu’il n’y en a pas qu’une – à moins d’avoir décidé de figer un choix passé comme étant arbitrairement le meilleur.
Quand on est hermétique à toute remise en cause, comment progresse-t-on ?
Repartir de ce que devrait être une messe « en esprit et en vérité », en oubliant toutes les réponses que l’on connaît, pour les retrouver et les « coller » en face de certains résultats communs obtenus, mais pas avant ni en s’en servant pour y arriver !
Une telle attitude exclut certains comportements, très subalternes et destructeurs, comme… Je vous laisserai les deviner : j’ai écrit que je serai plus « soft » cette année !
Prenons l’élévation : est-ce pour que l’assemblée adore l’hostie, ou pour la montrer et l’offrir ainsi à Dieu par un geste éloquent ? Difficile que ce soit les 2 en même temps et à la fois pour une même personne ! Alors qu’est-ce qui doit prévaloir et comment le mettre en forme ?
« Sanctifier le dimanche » se limite-t-il à l’assistance à la messe, laquelle évoque la position assise, très passive, passivité à laquelle voulait remédier non sans raison le pape Paul VI ?
Il est odieux de remettre en cause la « bonne volonté » du pape Paul VI, père de la nouvelle messe. Laquelle a fait beaucoup de tort au concile, car sans cette nouvelle messe, la contestation de ce concile aurait tourné court, elle se serait finie dans des conciliabules entre théologiens qui ne sont que rarement tous d’accord, et qui n’empêchent pas le magistère de continuer son œuvre.
Dès lors qu’il y eut un « parti tradi » (ce que voulut judicieusement éviter l’Eglise en s‘efforçant longtemps de ne pas leur donner de nom), leur position s’est figée dans une contestation appliquant une certaine grille de lecture uniforme et appliquant décidément à l’envers la recommandation de St Ignace et de la charité.
Ainsi, "l’esprit d’Assise" était pervers, était du syncrétisme hérétique, et non une façon de révéler au monde que seul le Christ pouvait réunir ainsi ceux qui cherchaient Dieu avec un cœur sincère, et leur apporter la paix et l’espérance. Leur ouvrir une voie commune. Au lieu de considérer l’élan missionnaire ils chipotaient sur les détails – et sur aucun ne purent convaincre autrement que si s’adoptait leur postulat de départ comme une vérité première.
Bon, je m’arrête là. Quand la récréation est finie, il faut se remettre au travail. Donc il y a des commandements, et ce ne sont pas des recommandations. L’Eglise peut en donner, c’est un des moyens dont elle dispose pour nous aider et accomplir sa mission. Mais lesquels et pour quelle fin ? Mais peut-elle en ajouter à ceux de Dieu « sous peine de péché mortel » !? L’Eglise en a-t-elle seulement le droit – d’aller jusque-là ! Et à quelles conditions (dont l’infaillibilité) ? C'est Jésus le Seigneur du Sabbat, pas son Eglise...
Mais je vais probablement trop loin pour une conversation sur un forum…