Gaudens a écrit :
Merci de m'avoir compris, Cinci. Oui, c'est largement une question de terminologie, très inadéquate selon moi et où je perçois une sorte de malhonnêteté intellectuelle (dans l'emploi du terme"marxiste").
J'essaie de voir. Puisque qu'un élément apparemment important pour vous accroche négativement quant à l'utilisation du terme «marxisme». Quelque chose vous gêne.
Je ne sais pas si c'est la perspective qui serait de penser, par exemple (...
et qui serait une erreur), qu'un fil conducteur direct devrait relier une sorte d'orthodoxie léniniste de 1920 avec les agitateurs d'aujourd'hui ou encore d'imaginer qu'un Karl Marx replacé dans son temps aurait pu lui-même sourire, souscrire tout à fait à cette idée d'une «révolution qui ne révolutionnerait rien en réalité», pas sur le plan économique (
se bornant à déconstruire des repères culturels; de la pure dialectique), pour laisser en place et peut-être même accroître le phénomène d'exploitation des masses par une minorité de capitalistes. Là-dessus. je serais d'accord. Je pense bien qu'un Marx en personne aurait désavoué ces prétendus héritiers.
Il est vrai, aussi, que d'authentiques militants marxistes-léninistes du début des années 1970 se seraient distingué sur bien des plans des revendicateurs droits-de-l'hommistes de l'an 2000, nos adorateurs d'une sorte d'individualisme poussé à l'extrême et que des communistes pourraient pourfendre comme autant de travers bourgeois.
Observation ...
Il demeure quand même une sorte de mouvance révolutionnaire de fond à mon avis, un courant qui précède même Marx ou les marxistes, et que moi j'assimilerais au développement du libéralisme, entraînant au passage avec lui une pléthore de penseurs socialistes utopiques.
Il me semblerait en rétrospective que les masses de révolutionnaires socialisants du passé ne formaient pas un bloc monolithique. Si on pouvait s'entendre au moins sur quelque chose, dans ces milieux idéalistes : c'est qu'il fallait changer l'ordre social et politique existant. C'est comme les communards de 1871 en France - pas du tout des marxistes en réalité et même si les marxistes auront pu leur décerner un succès d'estime plus tard - or que le terme
anarchiste aurait pu davantage convenir.
Un socialisme utopique ...
Et donc ...
Un amalgame se fait, vu de l'extérieur, entre marxistes, communistes et socialistes utopiques (
réformistes plus ou moins pressés) mais attendu qu'un compagnonnage aura pu déjà s'établir entre les une et les autres; qu'une certaine porosité ou sympathie peut se trouver présente dans un même individu pour des idées ou concepts appartenant à l'un ou l'autre groupe. Ex : pour la décolonisation, contre l'Algérie française, contre les curés, contre Franco, pour l'amour libre, pour le divorce, etc.
Pour la terminologie
S'il fallait rejeter le terme «marxisme culturel» pour définit le phénomène actuel, et qui laisse tout de même voir des réclamations assez agressives d'une aile militante animée d'une soif de subversion : on le remplace par quoi ? néolibéraux ?
Michael Vorris, - tout américain qu'il soit, de chez lui : il aurait pu nous parler de l'alliance actuelle entre des néolibéraux (société civile) et des modernistes (dans l'Église, au sens de Pie X). Biden est un néolibéral.
Les uns et les autres condamneraient et jugeraient mauvais/déficient/trop injuste l'ordre ancien, la société patriarcale hiérarchique, le creuset de l'État-nation attaché à promouvoir et défendre le Bien commun d'une collectivité nationale cf. la religion du royaume de France, la Pologne catholique, l'Église d'Angleterre, l'Espagne catholique, etc.
https://www.youtube.com/watch?v=4bsjASQj5Fg
Comprendre le marxisme culturel