Merci (à invité aussi) de me corriger quand vous le croyez nécessaire . Pour finir la parenthèse, il s'agissait de Claudia Schiffer disant "parce que je le vaut bien" et que je croyais "collector"...
Merci de revenir au sujet... Je dois dire que sur ce fil, plus que des connaissances j'exprime des souvenirs issus du contexte très chrétien de mon enfance et donc une expérience vivante.
Et donc, si je reprends votre citation pour exprimer cette notion de privilège, qui était très implicite et non formellement avouée (pour éviter de choquer et l'envie des autres !) mais si présente, la révélation primitive qui se transmet par les générations successives n'était pas aussi "intense" ou "accueillie" ou "donnée" chez ceux qui n'étaient pas traditionalistes. C'est comme s'il fallait être "initié traditionaliste" pour qu'elle ait lieu d'une façon particulière.
Il ne s'agissait pas d'un sacerdoce, mais de quelque chose comme d'un charisme touchant à la qualité de la foi, ou de la grâce, mais qui n'était jamais déclaré ouvertement.
Et je retrouve pour ma part cette idée ou ce concept dans les tradis d'aujourd'hui, qui à mon sens peut être une bonne chose (même s'il y aurait à redire sur le concept, et je ne savais pas ou j'avais oublié que l'Eglise avait osé le condamner et cela me réjouis fort, mais je suppose qu'en jouant avec différentes nuances cette condamnation a été contournée pour que le "dépôt" soit conservé) pour stimuler la foi mais qui peut, sans les oeuvres, devenir une catastrophe (orgueil, jalousie, paresse, avarice spirituelle...)
Si je devais dire les choses autrement, c'est un peu comme si le charisme (mais ce n'est pas tout à fait cela, il y entre une part d'éducation, d'obéissance donc et de fidélité) prenait l'avantage ou la première place par rapport à la foi et à la raison sans les rejeter pour autant mais les mettant à son service.
Dit ainsi et là encore, on devine à quels défauts cela peut donner lieu (à quelles qualités extrêmes, il faut bien le reconnaître aussi) et qui, par exemple, peuvent expliquer l'omerta ayant sévi à l'égard des abus sexuels qui étaient tacitement "récupérés" (on savait que c'était mal mais c'était du passé, cela avait eu lieu... ) pour devenir une sorte d'épreuve initiatique parmi d'autres (explique que la pédophilie les gène moins que l'homosexualité, et leur souci de préserver quand même les apparences (médias)) .
Sous ce nouvel éclairage apporté et pour un survol rapide :
Le 1 devient un moyen de susciter maintenir et consolider une élite
Le 2 une forme de snobisme spirituel qui renforce cette élite et son « esprit de corps »
Le 3 relève de l’orgueil de cette élite
Pour comprendre le 4 cette séparation est interne, celle qui résulte de leur élitisme, et leur plainte relève de ce qu’ils pensent savoir mieux faire que le magistère à l’égard des autres quant aux instructions à leur donner pour qu’ils soient « dans le droit chemin »
le 5 : ne pas se compromettre avec les autres,
le 6 : ils ont leur jargon, pour exprimer et se comprendre entre eux avec leur élitisme
le 7 : ils sont meilleurs que les théologiens eux-mêmes, par « charisme »
le 8 découle du 3
le 9 de la crainte de perdre leur identité et privilège
le 10 l’obscurité est nécessaire pour éviter les rivalités extérieures (internes à l’Eglise)
le 11 de leur survie
mais pourvu que cela se passe « en leur sein », ils ne refusent plus rien et sont d’accord. Il suffirait ainsi que le pape soit des leurs et tout s’apaise et il n’y a plus de tension !