Je ne suis pas tout à fait en désaccord avec vous Gaudens sur le fait que le scandale d'un rejaillit sur tous; c'est vrai pour les prêtres, mais c'est vrai partout aussi; ce n'est pas pour rien qu'un homme travaillant dans une école ne reste jamais seul avec un enfant, etc. On attend aussi de la part d'un professionnel ou d'un prêtre d'être assez fort psychologiquement pour tenir bon devant l'éclaboussure due à un collègue déficient, sans virer dans la dépression suicidaire. Je ne peux m'empêcher de penser que lorsqu'un prêtre (ou un enseignant, etc) se suicide, c'est pour une raison médicale ou grave, bien plus grave qu'un simple épuisement possiblement dû à un ras-le-bol des scandales...? Ou alors une telle fragilité doit interpeller les personnes en charge de la formation des prêtres.
D'autre part, un baiser rapide, une main sur les genoux est un acte déplacé de nature à blesser l'âme d'un enfant et point; ça ne se fait pas, ce n'est pas acceptable, ni surtout tolérable, car sinon cela ferait bouger la limite de l'acceptable sur une pente glissante et dénaturerait totalement l'intensité du message évangélique, qui a tire sa force de son ultimité dans le Bien. Sur ces points, je trouve, comme Briscard, que notre Pape François a eu le bon ton et la finesse nécessaire, la fermeté et la compassion en juste mesure. Il a agi avec sérieux et analyse, et tous nous espérons en voir les fruits à l'avenir; qu'en ce sens notre Pape soit remercié du travail engagé.
Par contre , je vous rejoins complètement sur le deuxième point soulevé :
Je sais (et je comprends) que verser dans une théorie du complot serait réducteur. Néanmoins, nier qu'ici et ailleurs, des groupes de personnes forcenées caressent des idéologies anti-catholiques et sont prêtes à tout pour anéantir l'idée de Dieu dans l'esprit des peuples est tout aussi insensé. L'idée de Dieu, l'idée que tout n'est pas permis et que dans ce qui est permis, tout n'est pas judicieux, ulcère de plus en plus l'Homme; aussi le refus de Dieu se diffuse-t-il aisément, parce que c'est l'idée à laquelle adhèrent beaucoup d'âmes aujourd'hui; et encore une fois, à coté des moutons qui embrassent les modes sans y réfléchir à deux fois, il y a ceux qui lancent les modes et les courants, et eux y ont réfléchi et savent exactement ce qu'ils veulent.Le fait que « La parole libérée » (...) ait été créée à Lyon ne me semble pas un hasard quand on remarque que :
-le cardinal Barbarin était visé (et l’est toujours) quelque temps après que le Primat des Gaules a pris courageusement position dans les débats sur la loi Taubira comme actuellement sur la PMA sans père,la GPA et l’euthanasie et quelques autres sujets de ce genre,
-qu’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur (un ministère notoirement objet d’entrisme de la franc-maçonnerie) ait été une des victimes (...) pour des faits remontant à quelque quarante ans (...),
(...)
Soyons clairs : il y a rarement fumée sans feu mais le feu s’attise quand on veut décrédibiliser (...) la voix de l’Eglise (...).
J’irai encore plus loin : quand on veut tuer l’Eglise catholique en Occident, faute de pouvoir l’éteindre partout dans le monde, quelle meilleure stratégie que d’assécher son vivier de prêtres ? (...) Or ne voyons-nous pas que ces procès médiatiques constamment ressassés, cette suspicion constante envers la figure du prêtre sont de nature à décourager de nombreuses vocations sacerdotales (...) ?
La situation de dénigrement de l'Eglise de nos jours me rappelle celle de l'Eglise de l'avant-guerre au début du nazisme; à coup de panique morales surajoutées sur un petit fond de vérité (de pédophilie), le nazisme a lutté de tout son poids contre l'Eglise Catholique. Pour faire court, tout était prétexte, dans les mains nazies, pour discréditer l'Eglise.
Aujourd'hui, tout est prétexte, dans des mains ultra-athées, à dénigrer qui que ce soit qui s'opposerait à la GPA-PMA. A tel point, avec un tel acharnement, que cela finit par interpeller; et que du coup on ne peut s'empêcher de penser que ce n'est ni un hasard, ni quelque chose de flou qui vient, là, sous le simple effet d'une mode. Non. Ca donne la nette impression que c'est voulu et calculé, qu'il y a un projet sociétal sous cette pensée, et que tout sera fait pour qu'une nouvelle société, avec une nouvelle façon de penser, voie le jour; que la société judéo-christiano-musulmane doit s'effacer pour laisser place à une société indemne de l'idée de Dieu, qui selon certains limite trop leur champ d'action. En ce sens, détruire le catholicisme en premier, avant les autres religions abrahamiques, est essentiel, car le vrai moteur de l'idée de Dieu est dans l'héritage christique. De plus, les catholiques sont moins nombreux et bien refroidis, peu pieux; tous les éléments sont là pour finir des les abattre. Un jour viendra le tour des autres religions, mais ce sera d'autant plus facile que l'image la plus exacte de Dieu sera alors évanouie dans le coeur de l'Homme. J'ai presque l'impression que la façon dont l'Europe est aujourd'hui transmise, niée dans ses racines chrétiennes (et pas judéo-chrétiennes au sens politique du terme), découle elle aussi du même courant de pensée.
Dans un tel contexte, torpiller un primat des Gaules à point nommé, comme torpiller des élections, un homme politique trop croyant, un journaliste trop curieux, etc, peut tout à fait s'envisager.
Mais Dieu est là. Nous ne sommes ni seuls ni perdus. Puissent les portes de l'enfer être vaincues le plus tôt possible.