L'Église en France

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jean_droit
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Re: Ordinations en France en 2008

Message non lu par jean_droit » mer. 25 juin 2008, 7:52

L'Evangélisation et les vocations doivent être les principaux objectifs de nos évêques.
Qu'ils abandonnent leus commissions à la noix, leurs congrés, leur train train quotidien et qu'ils aillent à la pêche.
On leur demande un vrai dynamisme.
Ils devraient se fixer des objectifs et bagarrer tant qu'ils ne sont pas atteints.
Un minimum de deux ordinations par évêché, de 5 par archevêché, de 10 par grande ville, de 20 pour Paris.
Au total que l'on passe de 100 à 200 ordinations par an.
Je sais, on rétorquera que "on n'y peut rien" et que le Saint Esprit appelle qui il veut.
Cette façon de parler me laisse pour le moins dubitatif.
Dans les temps présents les évêques doivent utiliser tous les moyens disponibles.
A la façon de monseigneur Rey.
Ils doivent appeler toutes les congrégations de toutes origines et de toutes sensiblités.
Et je n'ai pas vraiment l'impression que cela se passe ainsi.
Je crois plutôt que ces communautés doivent faire le tour des évêques en leur demandant de s'installer.
Comme pour le Motu Proprio.
Alors que ce doivent être aux évêques eux mêmes à veiller à la bonne et raisonnable application du Motu Proprio en se disant que c'est l'occasion de ramener vers l'Eglise ceux qui l'ont abandonnée et de capter tous les jeunes qui sont attirés par la tradition.
Mettre les diverses communautés au bon endroit suppléant ou, mieux, renforçant les structures diocésaines existantes.
Savoir aussi résister aux cris d'orfraie des prêtres, curés, conseils paroissiaux, fidèles "en place".
On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
Courage !

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Les courants dans l'Eglise de France

Message non lu par jean_droit » mer. 10 déc. 2008, 16:50

Voilà un article, pour une fois in extenso, très intéressant du père de Tanouarn ( IBP ) paru sur son blog :

http://ab2t.blogspot.com/2008_12_01_arc ... 7144634005

Globalement cette analyse rejoint la mienne.

Ce qui est inquiétant, très inquiétant c'est que le séminaire de Paris voit ses effectifs fondre ... et un peu plus chaque année. 100 puis 80 puis, plus ou mopins, 50. Penser que Toulon serait le premier séminaire de France est incroyable.

Il serait si intéressant d'avoir une analyse complète et dépassionnée des raisons de ce déclin. Peut-être qu'à partir d'elle on pourrait lister les actions à mettre en oeuvre ... et les mettre en oeuvre même si cela occasionne bien des remises en cause. Quand on voit qu'un nombre grandissant - ou une proportion grandissante - des vocations concernent le courant tradi-charismatique on peut se demander si cela ne correspond à un réel besoin de radicalité.

On a l'impression que la troisième voie du cardinal Lustiger est en train décliner. C'est un peu dommage car elle avait une belle cohérence.

On y voit l'émergence de la quatrième voie, celle des communautés nouvelles. On parle, par exemple, de plus en plus de monseigneur Rey. Les signes venant du Vatican montrent bien que Benoit XVI veut s'appuyer sur elles.

Benoît XVI cherche, à travers elles, à redynamiser l'Eglise de France qui est mal en point comme bien des Eglises d'Europe.

Nous avons intérêt à nous secouer, avec ou sans monseigneur Rey.

Remarque : L'article du père de Tanouarn me parait objectif et mesuré. L'appel à rassembler toutes les "forces vives de Eglise" me parait particulièrement bienvenu.

.....................

Une stratégie pour l'Eglise en France
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn

Passionnante conférence de l'abbé Claude Barthe, ce 9 décembre au Centre Saint Paul. Pour la première fois, me semble-t-il, je perçois toute l'acuité et l'ampleur de son analyse. Je voudrais essayer d'en rendre compte.

A l'origine (dans les années 60) deux tendances : les "progressistes" et les "intégristes" (c'est-à-dire selon la terminologie d'Yves Congar lui-même dans un appendice célèbre de la 2ème éd. de Vraie ou fausse réforme dans l'Eglise "les catholiques de droite", excusez du peu !). Les catholiques de droite perdent la bataille. Restent deux forces en présence, autour de deux revues emblématiques : la gauche chrétienne, sûre de son Concile, s'est groupée autour de la revue Concilium. Un centre apparaît, d'abord un peu en marge, mais gagnant très vite des adhérents, déçus des excès post-conciliaires. Sa revue, c'est Communio, où trouvent refuge le Père de Lubac, von Balthasar et un certain Josef Ratzinger.

Il y a une version pastorale de la revue Communio, incarnée en France par les prêtres qui, à Montmartre, se sont groupés autour de Monseigneur Charles et dont le plus connu deviendra cardinal et incarnera ce que l'on va appeler la troisième voie : Jean Marie Lustiger, son mauvais caractère, ses intuitions fulgurantes, sa volonté de donner un visage conciliaire à la "droite" catholique (pour reprendre le mot de Congar). Jean Marie Lustiger, ami personnel de Jean Paul II, qui tentera de réaliser en France le programme du pape slave.

Cette troisième voie a le vent en poupe. Membre de la Congrégation des évêques à Rome, Jean Marie Lustiger pèse de tout son poids pour faire nommer ses poulains à la tête des diocèses français. Les résultats sont parfois contrastés : quel rapport entre Maurice de Germigny et Albert Rouet ? Le seul rapport pastoral entre les deux hommes, l'un évêque de Blois, l'autre archevêque de Poitiers, est qu'ils ont été poussés par le cardinal Lustiger. Logiquement, à la mort du cardinal, son successeur désigné, André Vingt-trois devient archevêque, cardinal et aussi patron des évêques français. La troisième voie semble à son maximum de rayonnement.

Las... Certains symptômes semblent indiquer que cette troisième voie marque le pas. Le "second souffle de Vatican II" comme disait Mgr Defois semble lui-même en quête du troisième. Particulièrement préoccupant est le nombre sans cesse en diminution des séminaristes, en France et particulièrement à Paris. Le cardinal Lustiger était parvenu à doubler ce nombre, en entretenant quelque 100 candidats au sacerdoce dans son diocèse. Aujourd'hui, le séminaire de Paris est revenu au niveau où il se trouvait au moment où le cardinal Marty a lâché les commandes. Et même - c'est symbolique - sans doute un peu en dessous. "La crise nous a rejoint" reconnaît désormais le cardinal Vingt-trois, adepte du parler vrai.

Qu'est-ce qui marche dans l'Eglise de France ? telle est sans doute la question que l'on doit se poser. De plus en plus nombreux sont les évêques qui s'intéressent à l'expérience de Toulon. Mgr Rey est aujourd'hui à la tête du plus important séminaire français, le séminaire de la Castille. Quelles sont les raisons de son succès ? comment caractériser ce qui pourrait bien être la voie de l'avenir, la quatrième voie ?

De deux manières : Mgr Rey n'entretient aucune animosité vis-à-vis des traditionalistes de son diocèse. il accueille même des séminaristes qui se forment dans le rite extraordinaire, ne leur demandant au fond qu'une chose : accepter de travailler, en plein respect, avec d'autres composantes de l'Eglise.

Mgr Rey, ancien de l'Emmanuel, jadis curé de la Trinité à Paris, croit aux communautés nouvelles. Il pense que l'Eglise a besoin de leur feu, que la société déchristianisé et a-religieuse dans laquelle nous vivons a besoin de missionnaires qui se sont réchauffés le coeur à des foyers ardents. Les communautés brésiliennes qu'il a accueillies dans son diocèse constituent le symbole de ce feu nouveau, qui donne un nouvel élan aux paroisses, une nouvelle souplesse aux vieux tissus de chrétienté.

En quoi cela nous concerne ? diront sans doute quelques traditionalistes inquiets du tour que prend mon analyse. Cela nous touche de très près.

Je crois que le péché de la troisième voie (ce qui aujourd'hui fait sa limite), c'est d'avoir misé uniquement sur une normalité paroissiale pour revivifier le tissu ecclésial. Normalité ? je veux dire : une liturgie standard. Une doctrine sûre mais jamais inquiétante ("Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire" écrit quelque part René Girard). Un catéchisme qui, comme l'explique l'affiche publicitaire, "ouvre des pistes" pour les jeunes. Une théologie qui hésite devant toutes formes de synthèse et pratique surtout le commentaire de texte, à l'image de ce que proposa jadis le Père de Lubac. Tout cela semble compatible avec le cadre paroissial dans sa diversité. Est-ce suffisant pour transmettre ? pour donner envie de transmettre ? pour faire des prêtres ?

Qu'est-ce que la "quatrième voie", incarné en ce moment par Mgr Rey ? Avant tout la prise de conscience de cette insuffisance et l'appel pour y pallier à la liberté des enfants de Dieu. De tous les enfants de Dieu, en particulier des traditionalistes. L'appel à jouer chacun avec ferveur sa partition dans la symphonie ecclésiale. Sans doute faut-il aujourd'hui cet élan symphonique des fidèles et cette confiance paternelle des évêques pour qu'un nouveau monde puisse naître sur nos ruines.

Surtout ne rien édulcorer. Donner. C'est pour l'Eglise.

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France : Crise financière de l'Eglise

Message non lu par jean_droit » mer. 07 janv. 2009, 15:14

Un article de La Croix :

http://www.la-croix.com/article/index.j ... rubId=4078#

Qui commence par :

..................

Des décisions économiques difficiles attendent les diocèses

Baisse du nombre des donateurs, augmentation des frais fixes... les diocèses de France craignent une année 2009 plus dure encore

A Amiens, le slogan est déjà trouvé pour cette année : « Pour l’Église non plus, l’argent ne tombe pas du ciel. » À Lyon, c’est sous forme humoristique qu’une ultime relance a été adressée fin décembre aux fidèles : « Les seules actions qui ne plongent jamais, ce sont les bonnes actions… Donner au denier, c’est agir pour faire vivre l’Église catholique aujourd’hui. » Comme tous les organismes vivant de la générosité du public, l’Église catholique ressent déjà les premiers effets de la crise.

Le premier à tirer la sonnette d’alarme a été Mgr Michel Dubost. Dans une vidéo postée sur Internet en décembre, l’évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes résumait avec franchise l’impasse dans laquelle se trouve son diocèse : « Le denier de l’Église rapporte bon an mal an 3,5 millions d’euros quand les dépenses (en majorité des salaires) s’élèvent à 4,5 millions d’euros. Nous sommes gravement en déficit, à tel point que je me demande comment nous allons payer… »

...................

L'explication est simple et évidente : "Baisse du nombre de donateurs". On n'ose pas dire ... du nombre de fidèles.

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Re: France : Crise financière de l'Eglise

Message non lu par jean_droit » jeu. 08 janv. 2009, 10:01

Comment palier cette crise financière de l'Eglise de France ?

A mon avis le plus simple est d'essayer d'enrayer la chute du nombre de fidèles. La bonne blague !

Et de multiplier le nombre de messes dominicales, espérant, ainsi attirer au total plus de fidèles.
Dans nos campagnes les prêtres devraient essayer de multiplier les messes dominicales et ne pas se limiter à leurs églises paroissiales.
Peut être, aussi, l'Eglise de France devrait avoir moins recours à des laïcs payés et plus à des bénévoles encadrés.
Je suis, aussi, un peu étonné de certaines dépenses comme les voyages payés à des prêtres pour telle ou telle mission. Un peu étonné, c'est tout. Car il faut que les prêtres "s'aèrent".

Reste le problème de notre contribution financière à l'Eglise.
Donnons nous suffisamment ? Sans doute non et pour de nombreuses personnes les quêtes sont considérées comme annexes. Quelques dizaines de centimes suffisent pour elles.Tant qu'au denier du culte - Oh ! pardon ! "de l'Eglise" - je ne suis pas sûr que beaucoup y contribuent et à un niveau suffisant.
Qui donne sa "dîme" ?

Mais il y a, aussi, les sollicitations incessantes - deux par jour dans mon cas - des associations religieuses diverses et variées. D'une part elles assèchent un peu la générosité pour le denier du culte, d'autre part cette sollicitation perpétuelle arrive à énerver. On sait qu'il faut payer ! Arrêtez de nous le dire sans cesse !

Pour ma part, de plus en plus, je fais des dons de plus en plus ciblés.

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La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par jpeg » dim. 12 juil. 2009, 11:17

Comment l'expliquez vous? Beaucoup d'églises historiques connaissent le même problème, mais on constate quand on se rend dans une église:
- du vieillissement des pratiquants
- du manque de renouvellement des catholiques.

Bien évidemment c'est une constatation générale, il y a des églises catholiques dynamiques à travers la France et surtout à travers le monde. Toutefois en comparant mon église dans mes années de communiants (il y a 20 ans) avec aujourd'hui que l'église s'est vidée de 50% de ses ouailles (et encore je dirais 80%).

Je me demande qu'elles en sont les causes? Sont elles internes, un manque d'adaptation de l'eglise catholique? Sont elles externes, un monde de plus en plus moderne qui ne laisse plus sa place à la croyance? Ce qui m'étonne par rapport à ça c'est que parallèlement, certains types de confession comme les évangéliques affichent un renouveau insolent (;)). Finalement je me demande s'il ne faut pas "réformer" l'église catholique pour qu'elle puisse retrouver sa vivacité d'antan ou au contraire revenir à une eglise catholique qui serait plus tournée vers Dieu. Je veux dire que parfois l'eglise catholique française a sacrifié sa foi sur l'autel de valeurs plus consensuels. Je pense aux derniers propos de Benoit XVI qui ne me semblent pourtant pas étonnant au regard de la bible mais qui choquent les catholiques français trop habitués à ne mettre en avant que charité et amour (ce qui est tres bien mais ce qui ne fait pas la foi).

Qu'en pensez vous?

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par l'Ecossais » dim. 12 juil. 2009, 11:46

Bonjour à tous!
Je ne veux souligner qu'une seule cause dans la désertification des églises.....les autres vous les connaissez mieux que moi et elles sont sans doute beaucoup plus importantes!
Voilà...il y a une quarantaine d'années l'église de France s'est mis à construire tous azimuths des églises dans les villes de plus de 20 à 30 000 habitants.C'est au moment où les déplacements devenaient faciles que l'Eglise a voulu faire du "self-service"!Le résultat ne s'est pas fait attendre...les églises ont vu leurs fidèles divisés par 3 ou 4 ...éparpillés dans 3 ou 4 nouvelles paroisses!Les jeunes n'ont pas été attirés par ce désert et les adultes ne se sont pas sentis soutenus dans leur Foi.....et la dégringolade s'est accélérée!
Voilà...cà c'est une des causes de mauvais marketing et de mauvaise gestion....;bien sûr elle ne justifie pas tout et n'explique pas tout!
Bonne journée!

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par Emanuel » dim. 12 juil. 2009, 13:06

Je pense que la réponse réside plus dans une inadaptation de l'institution au temps actuels.

A une époque où 80% ou plus d'une tranche d'âge a le BAc on ne peut plus s'adresser aux gens comme il y a 50 ans où le certif (au mieux) était encore la référence et le BAC l'exception.

Il ne s'agit nullement de reculer ou d'évoluer dans le sens du temps sur les "valeurs" mais de choisir pour aujourd'hui les mots qui les portent. Ex : le discours emphigourique de la dernière encyclique et l'absence de perspectives concrêtes d'application immédiate séduit sans doute les "thuriféraires" et qq intellectuels mais certainement pas les masses populaires.

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par coeurderoy » dim. 12 juil. 2009, 14:17

Emanuel a écrit :Je pense que la réponse réside plus dans une inadaptation de l'institution au temps actuels.

A une époque où 80% ou plus d'une tranche d'âge a le BAc on ne peut plus s'adresser aux gens comme il y a 50 ans où le certif (au mieux) était encore la référence et le BAC l'exception.

Il ne s'agit nullement de reculer ou d'évoluer dans le sens du temps sur les "valeurs" mais de choisir pour aujourd'hui les mots qui les portent. Ex : le discours emphigourique de la dernière encyclique et l'absence de perspectives concrêtes d'application immédiate séduit sans doute les "thuriféraires" et qq intellectuels mais certainement pas les masses populaires.
Très drôle : on croirait du...GEORGES MARCHAIS !!!!! :yuk: :fool: :sonne: :zozo:
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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par Souricette » dim. 12 juil. 2009, 15:15

L'erreur est de voir l'Eglise du Christ comme un business purement humain qui doit adapter son discours et ses croyances en fonction de l'air du temps pour gagner des "clients". Dans ce cas, autant adhérer à des églises plus rentables, comme la scientologie, les sectes évangéliques, etc. Si on est catholique, c'est en toute logique que l'on adhère à la foi de l'Eglise. Pourquoi alors la changer pour faire du chiffre ? Autant ne pas avoir d'Eglise du tout et cesser de pratiquer, c'est plus simple. Par exemple, quand on parle de crise des vocations, je pense qu'il n'y a pas moins d'appels, mais moins de réponses car les gens ne prennent pas le temps d'écouter leur for intérieur et se laisse entraîner par les divers discours ambiants. Et puis l'église ayant moins d'argent et moins de considération, on devient prêtre réellement pour répondre à un appel et non plus par goût du pouvoir ou de l'argent. C'est peut-être aussi pour ça qu'il y a moins de prêtres.

Si l'on cherche à adopter un point de vue moins terrestre, on peut se poser la question : faut-il vraiment gagner des clients, et pas plutôt des âmes, quitte à être moins nombreux, mais plus convaincus de la cohérence de notre foi ? Qui est-ce qui agit, le Christ ou nos humbles personnes. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom je suis au milieu d'eux. Il vaut mieux trois pelés ardents que 30 tondus amorphes et peu convaincus..
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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par antioche » dim. 12 juil. 2009, 15:28

Chers amis,

N'avons-nous pas aussi, nous les fidèles, nos parts de responsabilités ? Ne sommes-nous pas plus effacés, moins "témoins" , peut-être par peur du prosélytisme dans une société qui met celà en permanence sur le devant.

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par jpeg » dim. 12 juil. 2009, 15:33

Souricette a écrit :...
Sans doute y a t il dans ce mal passager, un bien comme tu sembles le décrire. Mais c'est aussi pour ça qu'il est nécessaire de changer, il n'est pas question de transiger avec la parole de Dieu ou de se transformer en commercial comme des Témoins de jehovah. Malgré tout je lis dans tes mots une vision noire du passé, comme si naguère on était prêtre/croyant par tradition/éducation/pouvoir et non par vocation. J'ai des doutes mais je reconnais qu'aujourd'hui être jeune et pratiquant, nécéssite sans doute plus de courage qu'il y a 50 ans.
Malgré tout Ne peut on pas imaginer tout simplement un grand nombre de croyants fervents? Pourquoi l'église n'arrive t elle plus à canaliser ses vocations, ses appels? D'autant plus que la période de crise des valeurs "modernes" devraient favoriser ce retour aux "vraies" valeurs de la foi(j'ouvre un peu des portes ouvertes mais j'y crois).

Annoncer la bonne nouvelle au plus grand nombre est le rôle, le devoir de l'église et avec le tout petit nombre de pratiquants actuels qui ne cessent de diminuer, j'ai peur que ça soit compromis

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par Souricette » dim. 12 juil. 2009, 15:55

jpeg a écrit : Malgré tout je lis dans tes mots une vision noire du passé, comme si naguère on était prêtre/croyant par tradition/éducation/pouvoir et non par vocation.
Pas du tout. Je ne trouve le passé ni mieux ni moins bien, juste différent et... passé ! Et il y a toujours eu des prêtres par vocation, heureusement sinon l'Eglise ne serait plus là, sans doute.
Malgré tout Ne peut on pas imaginer tout simplement un grand nombre de croyants fervents?
Bien sûr que c'est l'idéal, mais il faut faire avec la réalité, et face au constat de la désaffection des églises, je trouve préférable d'aborder un point de vue cherchant à se rapprocher du divin plmutôt que du terrestre. Changer de discours pour attirer des "adhésions", non. Le centre de l'Eglise, c'est le Christ, déplacer le centre, c'est rendre inutile et vaine l'Eglise.
Annoncer la bonne nouvelle au plus grand nombre est le rôle, le devoir de l'église et avec le tout petit nombre de pratiquants actuels qui ne cessent de diminuer, j'ai peur que ça soit compromis
Homme de peu de foi ! :p En qui mettez-vous votre foi ? Dans le Christ ou dans le nombre de pratiquants ?
En croyant à des fleurs, parfois on les fait naître.
(Edmond Rostand)

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par jpeg » dim. 12 juil. 2009, 16:03

En christ, mais comme il le dit lui-même " allez annoncer la bonne nouvelle et faites des nations mes disciples"
Dernière modification par jpeg le dim. 12 juil. 2009, 16:55, modifié 1 fois.

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par antioche » dim. 12 juil. 2009, 16:18

Chers amis

Pour éclairer ce fil, voici quelques éléments concrets qui donnent des éclairages.
Les statistiques concernant l’Église de France ne sont pas bonnes. En 1905, 90 % des Français se disaient catholiques, 80 % en 1980, 65 % en 2006. En 1948, il y avait en France 42 500 prêtres, 36 000 en 1975, 22 200 en 1995, 15 900 en 2005, mais dont 50 % environ ont plus de 70 ans. En 1966, il y avait en France 4 500 séminaristes, 1 300 en 1975, 980 en 2000. 12 % seulement des adolescents actuels estiment que la religion compte dans leur vie. Toutes les études montrent une relative stabilité de la vie religieuse en France entre 1900 et 1965, suivie d’un décrochage net et violent après le Concile. Il en découle une forme de déprime dans une partie de l’Église.
Alors, comment se situer face aux statistiques ? C’est indéniable, l’Église catholique a vécu, dans les années 1960-1980, une crise très grave de la foi, puis de l’espérance. Elle aurait pu en mourir. Certains l’ont désiré et même annoncé. Mais elle est bel et bien vivante ! Cette crise de l’Église s’est d’ailleurs produite dans un contexte plus global cristallisé dans les événements de mai 1968 et leurs suites. Nous en subissons encore les séquelles, nous en payons les erreurs et les abandons nombreux. Mais l’Église catholique est sans doute un des éléments constituants de la société française qui, à terme, a su le mieux trouver la réponse à ses questions.
Source : il est vivant.com (accueil > dossier > Il est vivant ! n° 256)

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Re: La perte de vitesse de l'église catholique (en France)

Message non lu par jpeg » dim. 12 juil. 2009, 16:59

Je me demande quand meme si c'est mai 68 ou si c'est le capitalisme debridé, le rationalisme ambiant etc.

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