2014 - Synode sur les défis pastoraux de la famille

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Jeremy43
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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Jeremy43 » dim. 29 juin 2014, 13:51

Bonjour,

Un article intéressant à propos du Synode : http://benoit-et-moi.fr/2014-I/actualit ... pape-4.php

Il faut cliquer sur 1 2 et 3 pour avoir l'article dans l'ordre. Ce Synode pourrait avoir le mérite de purifier l'Eglise en faisant sortir tous les loups qui se déguisent en brebis... ou de vendre l'Eglise du Christ au diable (ce qui ne peut pas arriver comme le signale l'article car Jésus l'a promis).

En tout cas le Pape va, à la suite de ce Synode, devoir affronter le monde et un grand nombre de fidèles catholiques qui ont placé l'homme avant Dieu.

jean_droit
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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » dim. 07 sept. 2014, 11:05

De Aleteia :
Synode sur la famille : dans un mois, le grand débat

La famille, cellule de base de la société et de l’Eglise, est malade. Elle sera auscultée du 5 au 19 octobre par les évêques du monde entier, à la demande du pape François.

Avec le réalisme visionnaire qui le caractérisait, le saint pape Jean Paul II avait fait de la famille la priorité de son pontificat.

Il lui avait consacré de nombreux discours, une exhortation apostolique (Familiaris Consortio), une encyclique (Evangelium vitae), sa « Lettre aux familles » de 1994… Son œuvre sur la sexualité et la théologie du corps est sans précédent. On lui doit aussi des créations majeures : le Conseil pontifical pour la famille (institué le 13 mai 1981 : le jour même de l’attentat qui faillit lui coûter la vie !), les instituts Jean Paul II pour la famille, les rencontres mondiales des familles… et le premier synode sur la famille en 1980.

Trente-six ans ont passé depuis l’élection de Jean Paul II. Loin d’avoir remis en cause cette priorité accordée à la famille, ses successeurs n’auront cessé de labourer le champ qu’il avait défriché. Benoît XVI a parlé du « rôle de premier plan » des familles chrétiennes dans la cité et dans l’Eglise : « De même que l’éclipse de Dieu et la crise de la famille sont liées, a-t-il souligné, de même la nouvelle évangélisation est inséparable de la famille chrétienne ».

Quand les familles chrétiennes s’affadissent et ne transmettent plus la foi, non seulement l’Eglise mais toutes les sociétés en pâtissent. Voilà pourquoi le prochain synode sur la famille s’intitule : « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ».

Quant au pape François, on ne compte plus ses homélies et discours sur l’amour conjugal et familial, y compris ses confidences sur le rôle de sa propre famille dans sa vie et sa vocation. Et c’est à saint Jean Paul II, le jour même où il procédait à sa canonisation, que le pape François a confié ce nouveau synode sur la famille, cette assemblée générale extraordinaire qui sera prolongée par l’assemblée générale ordinaire de 2015, sur le même thème, tant la tâche est immense !

« L’instrument de travail » (Instrumentum laboris) préparé sur la base d’un questionnaire envoyé dans le monde entier a fait remonter à Rome, via les diocèses, une masse d’informations souvent douloureuses sur ce que vivent les familles contemporaines. Sur ce plan aussi, la mondialisation a fait son œuvre ! Difficultés éducatives, crises conjugales, divorces, souvent sur fond de précarité et de chômage, oubli ou incompréhension de ce que sont les liens du mariage, toute cette somme de souffrances a fait dire à Mgr Paglia, le président du Conseil pontifical pour la famille, que « Le Synode doit s’équiper comme un hôpital de campagne » !. Le défi pastoral est immense, à la hauteur de l’enjeu.

Le problème le plus médiatisé concerne la situation des divorcés remariés. Mais ce ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, même si celui-ci est de taille. Le pape François l’a dit sans ambages dans l’avion qui le ramenait de Terre Sainte, le 26 mai dernier :

« Je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “Ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. (…) Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi. »

Le Secrétaire général du synode des évêques, le cardinal Baldisseri, a également jugé nécessaire de rétablir la juste perspective dans une brève mise au point parue le 10 juillet dans l’Osservatore Romano : si « tous les thèmes concernant la famille, énumérés dans l’Instrumentum laboris seront abordés », il n’est pas question de focaliser sur tel ou tel aspect. D’autant, rappelle-t-il, que sur les 159 numéros qui constituent ce document qui servira de base aux travaux du synode, « seuls quelques-uns s’occupent du sujet».

« Il faut surtout avoir à l’esprit, a-t-il ajouté, que les différents thèmes sont étroitement liés les uns aux autres et [que] pour leur bonne compréhension, leur étude et éventuellement leur résolution, ils doivent être considérés dans leur ensemble dans une égale mesure ».

Il s’agit aussi de remonter à la racine des nombreuses difficultés et blessures de la cellule conjugale et familiale.

Pour Mgr Paglia, le principal ennemi qui ruine la famille, c’est l’individualisme, ainsi qu’il l’a expliqué dans un discours très remarqué (« La famille, ressource de la société et Evangile pour le monde ») lors de la dixième assemblée plénière de l’Acérac (Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale), qui s’est tenue à Brazzaville à la mi-juillet.

Et de donner cet exemple qui nous concerne directement : « En France, on a calculé qu’une personne sur trois a choisi de vivre seule, alors qu’il y a quarante ans la moyenne était d’une sur dix », rapporte-t-il pour illustrer l’individualisme croissant.

En quoi celui-ci consiste-t-il ? « Le « je » prévaut sur le « nous », l’individu sur la société (…) les droits de l’individu prévalent sur ceux de la famille.

C’est une opinion toujours plus courante que de penser que le triomphe de l’individu ne pourra se faire que sur les cendres fumantes de la famille. Elle est devenue la pierre sur laquelle trébuche l’individualisme et qui doit être au moins évitée, sinon détruite ». Or, a-t-il poursuivi, « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » ; « il est impossible à l’homme d’exprimer son « moi » aussi longtemps que n’apparait pas la perspective du « nous ». Dieu lui-même n’est pas solitude, il est une famille de trois personnes qui s’aiment au point d’être une seule et même chose ».

Si le diagnostic vaut les sociétés dans leur ensemble, le Cardinal Gerhard-Ludwing Müller, préfet de la congrégation de la doctrine de la foi, souligne pour sa part que les chrétiens sont trop nombreux à ne plus vivre les grâces de leur mariage.

Dans « L’espérance de la famille », un petit livre constitué par une longue interview du cardinal par le P. Carlos Granados , directeur général de la Bibliothèque des auteurs chrétiens BAC, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi explique : « On ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille! » .

La pointe de la réflexion du cardinal préfet est résumée ainsi par le cardinal Sebastián, dans la préface de ce livre/interview : « Le problème principal que nous avons dans l’Eglise concernant la famille ne réside pas tant dans le petit nombre des divorcés remariés désireux de s’approcher de la communion eucharistique. Le grand nombre de baptisés qui se marient civilement et le grand nombre des baptisés et mariés sacramentalement qui ne vivent pas leur mariage ni leur vie matrimoniale en conformité avec la vie chrétienne et les enseignements de l’Eglise, voilà le problème. »

Quant à la solution, elle est esquissée ainsi par le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : « Selon moi, explique le cardinal Müller, l’objectif principal du prochain Synode devrait être de favoriser la ‘récupération’ de l’idée sacramentelle du mariage et de la famille, en insufflant aux jeunes qui sont disposés à entamer un chemin conjugal, ou à ceux qui sont déjà dedans, le courage dont ils ont besoin. Au fond, il s’agit de leur dire qu’ils ne sont pas seuls sur ce chemin, que l’Eglise, toujours mère, les accompagne et les accompagnera. »

Le 1er juin 1980, au Bourget, le pape Jean Paul II avait interpellé notre pays : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Aujourd’hui, cette même question de la fidélité est posée aux chrétiens, « lumière du monde et sel de la terre », tout particulièrement à ceux qui sont liés par le sacrement de mariage : question de foi, de vérité, de charité, de courage aussi.

Aux pères synodaux de trouver les mots et d’ouvrir de nouvelles voies d’un accompagnement maternel de l’Eglise pour ranimer la flamme de l’amour conjugal dans la fidélité à cette alliance humaine et divine sans laquelle le monde s’enfonce dans la nuit.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » mer. 10 sept. 2014, 9:54

De Belgicatho :
Le prochain synode : chronique d'un clash annoncé ?

On sait que le prochain synode consacré à la famile aura lieu dans quelques semaines.

Une "enquête" a été lancée pour prendre le pouls du peuple chrétien au sujet des questions relatives à la vie familiale et à l'éthique sexuelle. Des prises de position de personnalités en vue ont été répercutées dans les médias.

Pierre de touche des débats à venir, la question des divorcés remariés et de leur accès au sacrement de l'Eucharistie. Certains plaident pour une ouverture miséricordieuse à l'égard de ces personnes qui se sentent souvent exclues de la communion ecclésiale.

D'autres refusent que des brèches soient ouvertes dans la doctrine de l'Eglise qui mettraient en péril le caractère indissoluble du mariage et qui rendraient caduc le discours sur l'union conjugale image de l'union entre le Christ et l'Eglise.

Dans la foulée, d'autres questions sont aussi soulevées, notamment celle de la ligne indiquée par l'encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI qui interdit aux couples catholiques tout accès à des pratiques contraceptives artificielles. Sur certains sites et blogs, ces débats sont déjà bien engagés et certains vont jusqu'à mettre en cause le pape qu'ils soupçonnent de parti-pris en faveur de ceux qui plaident pour un assouplissement "pastoral" des positions de l'Eglise.

Avouons que nos sentiments sont partagés et que si nous comprenons très bien ceux qui craignent de voir se fragiliser les lignes défendant le mariage et son caractère d'engagement indissoluble, nous ne pouvons pas être sourds et aveugles face à des situations extrêmement délicates où l'on ne peut se retrancher dans une attitude qui s'apparente à un pharisaïsme de mauvais aloi.

Par ailleurs, on ne peut ignorer que - même si on peut le déplorer - ces débats ne soient largement dépassés dans la réalité de ce que vivent la plupart des catholiques, même pratiquants. Comment le synode va-t-il "gérer" toutes ces tensions et ces contradictions? C'est un défi redoutable mais, à notre modeste niveau, nous ne désirons pas jeter de l'huile sur le feu ni anticiper les débats qui se dérouleront lors de ces assises.

Le pape a demandé que l'on prie pour ce rassemblement important et c'est très certainement ce qu'il y a de mieux à faire.

Alors, prions et espérons.


Voici la prière qui nous est proposée par le pape :
Jésus, Marie et Joseph
en vous nous contemplons
la splendeur de l’amour véritable,
à vous nous nous adressons avec confiance.

Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
des lieux de communion et des cénacles de prière,
des écoles authentiques de l’Évangile
et des petites Églises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth,
que jamais plus dans les familles on ne fasse l’expérience
de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé
connaisse rapidement consolation et guérison.

Sainte Famille de Nazareth,
que le prochain Synode des Évêques
puisse réveiller en tous la conscience
du caractère sacré et inviolable de la famille,
sa beauté dans le projet de Dieu.

Jésus, Marie et Joseph
écoutez-nous, exaucez notre prière.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » jeu. 11 sept. 2014, 11:28

Pas grand chose à en attendre. Pas sûr que les différentes sensibilités aient été invitées ...

On verra si l'on répond aux "Défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation"

La réflexion sur monseigneur Vingt Trois est inquiétante :
Il semble que l’archevêque de Paris ne soit pas très motivé par ce synode (par plus grand chose même). Lors des réunions de préparation, il s’est constamment tenu à l’écart des participants (parmi lesquels le pape…).
De Riposte Catholique :
Les participants français au synode sur la famille

La liste des 253 participants au synode sur la famille (intitulé exact : “Défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”) a été publiée hier par le Saint-Siège. Voici les participants français :

Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, l’un des 3 présidents délégués (le président du synode étant le pape lui-même). Il semble que l’archevêque de Paris ne soit pas très motivé par ce synode (par plus grand chose même). Lors des réunions de préparation, il s’est constamment tenu à l’écart des participants (parmi lesquels le pape…).

Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille.

Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.

Le P François-Xavier Dumortier, SJ, Recteur de l’Université pontificale Grégorienne. Il est considéré par Golias comme un « jésuite d’ouverture »… Il avait été pressenti en 2008 pour la succession de Mgr Gérard Defois comme archevêque de Lille. Sans succès.

Mgr Tony Anatrella, Consulteur du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

L’Abbé Gérard Berliet, Responsable de la pastorale des fidèles divorcés remariés du diocèse de Dijon.

Les époux Olivier et Xristilla Roussy (France), Responsables de la branche apostolique d’Amour et Vérité (proche de l’Emmanuel).

Mme Michèle Taupin, Présidente du Mouvement Espérance et Vie.

Alliance mondiale baptiste: Mme Valérie Duval-Poujol, Professeur à l’Institut catholique de Paris (France).

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Synode sur la famille: le nouveau livre du Cardinal Ouellet

Message non lu par Communion_fidélité » mer. 17 sept. 2014, 17:49

Le Cardinal Marc Ouellet vient de publier un livre sur les sujets qui seront abordés lors du prochain synode sur la famille et qui touche à l'indissolubilité du mariage:

"Mystère et sacrement de l'amour", Cerf, 428 p., 29 €.

Quelqu'un a-t-il lu ce livre et pourrait-il donner un aperçu de son contenu ?

Très concrètement, par rapport aux débats qui auront lieu lors du synode, quelle est la position que prend le cardinal Ouellet dans ce nouveau livre ?

Est-ce plutôt:
- "Pour un maintien de la norme actuelle en expliquant qu'elle n'est pas une discipline mais une conséquence directe d'éléments essentiels de la foi catholique donnés directement par Dieu", ou bien
- "Pour un maintien de la norme actuelle que je défends avec des arguments qui plairont à tout le monde, n'appellent personne à la conversion ni à aucun sacrifice, et théologiquement ne tiennent pas la route", ou bien
- "Je ne prends pas position, je ne prends aucun risque, et j'écris un livre pour expliquer que je choisirai le camp des vainqueurs après le synode ce qui me permettra de rester un cardinal influent, en oubliant un peu qu'en dernière instance et à la fin des temps c'est la vérité du Christ qui vaincra", ou bien
- "Pour des changements révolutionnaires recouverts d'une couche de peinture de fidélité et de continuité" ?

Merci à ceux qui ont lu le livre, et à ceux qui veulent commenter la sortie de ce nouveau livre du cardinal Ouellet.

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Synode de la famille : opposition au cardinal Kasper

Message non lu par jean_droit » jeu. 18 sept. 2014, 14:45

Les propositions du cardinal Kasper pour le synode de la famille donnent lieu à une opposition importante.

D'abord du cardinal Pell :

De Kipa Apic :
Rome: Le cardinal Pell s'oppose à la communion pour les divorcés remariés

Les opposants à l'ouverture se mobilisent avant le Synode

Rome, 18 septembre 2014 (Apic) Le cardinal George Pell, qui fait partie du 'C9' chargé d'assister le pape dans la réforme de la curie, s'oppose publiquement à ce que l'Eglise accorde la communion aux divorcés remariés. Il expose ses réflexions dans un livre à paraître début octobre, avant le Synode des évêques sur la famille. Une démarche similaire a été annoncée le 17 septembre de la part de cinq autres cardinaux menés par le gardien de la doctrine de l'Eglise, Mgr Gerhard Müller.
Ou :

https://fr.news.yahoo.com/remariage-div ... 00563.html

Plus inquiétant cette nouvelle :

Copie partielle :
Le pape irrité par cinq cardinaux ?

La parution d’un ouvrage, où figurent plusieurs cardinaux en fonction dans la Curie réfutant la proposition à l’égard des divorcés remariés du théologien Walter Kasper, contrarie le pape François.

Intitulé « Demeurer dans la vérité du Christ », l’ouvrage, qui en France paraît aux éditions Artège le 25 septembre prochain, rassemble des textes de grandes signatures de l’Église, en particulier celles de cinq cardinaux :

Walter Brandmüller, président émérite du Comité pontifical pour les sciences historiques et très proche de Benoît XVI, Raymond Burke, actuel préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique,
Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, qui fut proche de Jean-Paul II,
Velasio De Paolis, président émérite de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, et – non des moindres – Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Rassemblés par le père Robert Dodaro, président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, les textes « entendent réfuter » la proposition formulée par le cardinal allemand, Walter Kasper, à l’ouverture du consistoire de février dernier en vue des deux Synodes à venir sur la famille, à propos de l’accès aux sacrements des divorcés civilement remariés. Comme le résumé l’éditeur français du livre, celui-ci s’attache « à montrer l’impossibilité de concilier » l’idée « d’une version catholique de quelques pratiques de l’Église orthodoxe pour certains divorcés remariés civilement (..) avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage ». Cette idée ne pourrait « que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde. »

....

L’ouvrage, à paraître en plusieurs langues dans les jours à venir, s’ajoute à d’autres prises de position récemment affirmées sur le sujet épineux des divorcés remariés, comme celle de l’évêque d’Anvers, Mgr Bonny. Le Synode des évêques doit s’ouvrir à Rome le 5 octobre prochain pour deux semaines ».
Cette opposition de nombreux évêques et cardinaux doit, effectivement, ennuyer le Saint Père qui essaye de "moderniser l'Eglise" et dont on peut penser qu'il appuie les thèses de monseigneur Kasper.

Pour moi la communion des divorcés remariés n'est qu'un problème annexe du synode de la famille.
Le vrai problème est celui de la famille chrétienne et de la transmission de la foi.

Le risque est que le synode butte sur ce problème. Que le Saint Père soit amené à reculer sur les idées de monseigneur Kasper sans que les autres sujets soient pris en compte à bras le corps.
Il me semble évident que le problème du divorce et des divorcés doit être pris en compte. En gros "être dans le monde et non du monde".

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Toto » jeu. 18 sept. 2014, 20:19

Consternant! Déjà, que l'on appelle une baptiste pour enseigner à l'Institut catholique de Paris, voilà qui est lamentable ; et encore plus lamentable qu'on invite des baptistes à un synode qui ne devrait rassembler que des catholiques.
Enfin, voyons le bon côté des choses : on a échappé au rabbin, à l'imam, aux bouddhistes et aux hindous, c'est déjà cela.

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » ven. 19 sept. 2014, 9:54

De Belgicatho :

http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 50254.html

Début article :
Divorcés-remariés : la position du cardinal Scola, archevêque de Milan

La communion aux remariés, le cardinal Scola dit non lui aussi: "Mais allégeons les procès de nullité" (source : La Stampa - trad. par nos soins)

L'archevêque de Milan: «Le problème n'est pas le péché, mais la condition de vie de ceux qui ont établi un nouveau lien»

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » sam. 20 sept. 2014, 12:59

Remarque : Espérons que tous ces représentants africains modéreront les idées "avancées" de certains évêques européens et qu'ils défendront la si belle "famille africaine" .

http://www.aleteia.org/fr/religion/arti ... 4776720384

Tout début d'un article intéressant :
Synode : L’Afrique francophone en bonne place

La présence importante des africains francophones au sein du synode sur la famille confirme la vitalité de l’Eglise d’Afrique de l’Ouest et vient renforcer la voix de la francophonie.

ANDREAS SOLARO / AFP

Résumons : 17 évêques, 3 cardinaux, 2 des 13 couples mariés auditeurs, une femme auditrice, présidente d’association.

Avec 25 membres sur 253 (contre 8 pour la France), l’Afrique francophone sera particulièrement représentée au synode sur la famille, les 5 - 19 octobre prochains.

Cette présence ne fait que confirmer l’importance et la vitalité grandissantes de l’Eglise d’Afrique, spécialement celle de l’ancienne Afrique occidentale et équatoriale française. Rappelons qu’on les doit – notamment - à ces nombreux missionnaires ou religieuses français, qui ont donné leur vie – et souvent versé leur sang – pour que nos frères d’Afrique de l’ouest puisse connaître et aimer le Christ. Ce synode est une nouvelle fois l’occasion de leur rendre hommage.

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » lun. 22 sept. 2014, 11:09

Long et très intéressant article sur le bog de Jeanne Smit.

Remarques :

1- Toute cette discussion, sans fin, commence à m'échauffer les oreilles. Ne parlons plus de Synode de la famille mais de Synode des divorcés !

2- Nous devinons bien que l'opinion du cardinal Kasper est celle du Saint Père. Nous avons déjà entendu dire que l'opposition à ses idées l'agaçait.

4- Le cardinal Kasper nous dit quelque peu : "C'est l'opinion du saint Père ... Alors silence dans les rangs"
Qu'est ce que c'est que ce type de réfexion. Autant que je sache le Saint Père n'est pas Dieu et il est légitime de ne pas être d'accord avec lui sauf dans certains cas spécifiques.

5- On retrouve l'éternelle discussion entre le "pastoral" et le "doctrinal".
Le problème est que la frontière n'est pas toujours bien nette. Et à vouloir faire du "pastoral" on risque de faire du "doctrinal". Surtout dans ce cas ci !

6- L'opposition aux idées du cardinal Kasper enfle.

7- Au lieu de se polariser sur les divorcés-remariés on ferait mieux de réfléchir à tout ce qui peut peut être un atteinte à la famille chrétienne, à la transmission de la Foi, au catéchisme ......

http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/ ... t-sur.html

Tout début de l'article :
Cardinal Kasper : ceux qui l'attaquent sur le mariage attaquent le pape François

Le cardinal Kasper revient à la charge. A quelques semaines du synode extraordinaire sur la famille, celui qui avait lancé au dernier consistoire sa bombe sur l’accès des divorcés « remariés » à la communion vient d’accorder plusieurs interviews en italien et en allemand où il accuse ceux qui ont manifesté leur désaccord avec lui de viser, en réalité, le pape lui-même. C’est en particulier dans un entretien publié par Il Matino que le cardinal se montre le plus virulent : certains de ses adversaires, dit-il, pourraient bien « vouloir une guerre doctrinale ».

Trois lignes de force se dégagent de l’entretien.

1. On ne change pas la doctrine, on ne change pas les principes.

2. Les temps ont changé et il devient nécessaire de faire preuve de « discernement » dans l’application des principes.

3. La réponse est donc dans la pastorale, le pape veut un synode pastoral, il ne saurait y avoir de discussion sur les principes.

Le raisonnement est habile : il affiche comme acquis l’accord sur le fond, et accuse les opposants de ne pas l’admettre afin de pouvoir rejeter les mesures de « miséricorde » qu’il convient de mettre en place au bénéfice de ceux qui, tout en sachant qu’ils n’ont pas respecté le principe, qu’ils ont failli, doivent pourtant obtenir les moyens nécessaires au salut.

Pour caricaturer le propos, ou plutôt pour en dégager l’ossature, on pourrait dire que Kasper accuse en définitive ses opposants qui mettent en avant la doctrine traditionnelle de l’Eglise de se satisfaire de la damnation des divorcés « remariés », de vouloir les envoyer en enfer.

Ce faisant il s’appuie sur l’autorité du pape, assurant avoir rendu visite par deux fois à François qui serait comme lui dans l’attente d’un « synode pastoral », et dont il a obtenu l'accord.

La pratique n’aurait-elle donc pas d’influence sur la doctrine ? A en croire le cardinal, non – à ceci près qu’il insiste sur le fait que la doctrine doit être « approfondie », qu’elle n’est pas « fermée ».

Pour Kasper, la doctrine n’est pas en discussion mais « il s’agit de discuter de l’application de la doctrine aux situations complexes ».

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par Fée Violine » lun. 22 sept. 2014, 11:19

Au lieu de se polariser sur les divorcés-remariés on ferait mieux de réfléchir à tout ce qui peut peut être un atteinte à la famille chrétienne, à la transmission de la Foi, au catéchisme
"On" ferait mieux, qui est "on"? Ce sont les médias (y compris le nôtre) qui se polarisent sur ce sujet. Mais quand le synode se réunira, il abordera tous les sujets importants.

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » lun. 22 sept. 2014, 11:20

En voilà un peu plus sur les raisons invoquées par le cardinal Pell pour contrer les idées du cardinal Kasper.

Du site Belgicatho :

http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 52543.html

Début article :
Le cardinal Pell s’oppose à la communion pour les divorcés remariés

Le cardinal australien George Pell, qui fait partie du 'C9' chargé d'assister le pape dans la réforme de la curie, s'oppose publiquement à ce que l'Église accorde la communion aux divorcés remariés. Il expose ses réflexions dans un livre à paraître début octobre, avant le Synode des évêques sur la famille.

Lu sur le site de la radio québécoise vm (extrait) :

Le livre du cardinal Pell s'appelle «L'Évangile de la famille», rapporte le 17 septembre l'agence d'information américaine Catholic News Service (CNS). L'ouvrage porte ainsi le même titre que le discours d’introduction du cardinal Kasper, chargé par le pape François de mener le chantier des réflexions sur la famille, au consistoire du 20-21 février 2014, qui traitait de ce thème.

«Une discussion, un débat courtois, documenté et rigoureux, est nécessaire, spécialement durant le mois prochain, pour défendre la tradition catholique et chrétienne de monogamie et d'indissolubilité du mariage», affirme le prélat australien dans l'avant-propos de l'ouvrage qui sera publié le 1er octobre par la maison d'édition catholique américaine Ignatius Press.

Pour le cardinal, «la doctrine et la pratique pastorale ne peuvent pas se contredire…l'on ne peut maintenir l'indissolubilité du mariage en autorisant les divorcés remariés à recevoir la communion».

Une question «périphérique»?

Le prélat souhaite également que l'Église ne se focalise pas sur ce genre de questions «périphériques», suggérant que le nombre de catholiques divorcés remariés désirant recevoir la communion est minime.

Selon lui, les efforts de pression en ce sens proviennent principalement de quelques Églises européennes «où la pratique est faible et où un nombre croissant de personnes divorcées choisissent de ne pas se remarier».

Le prélat considère que le thème est perçu comme un symbole à la fois par les défenseurs et les adversaires de la tradition catholique.

Il parle ainsi d'un «trophée dans la bataille entre ce qui reste de la chrétienté en Europe et un néo-paganisme agressif. Tous les opposants au christianisme veulent que l'Église capitule sur ce sujet».

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » lun. 22 sept. 2014, 11:25

Mais quand le synode se réunira, il abordera tous les sujets importants.
Espérons le .... Espérons le ....

Le combat pour la défense de la famille chrétienne est très urgent par les temps qui courent.

En Europe, surtout.

A mes yeux c'est surtout la très mauvaise transmission de la foi qui est importante.

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prodigal
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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par prodigal » lun. 22 sept. 2014, 11:34

Cher Jean Droit,
ne le prenez pas mal mais ce que vous dites me pousse à faire ces trois remarques :
1) c'est vous qui "remettez la question sur le tapis", une fois de plus. Remarquez que je ne vous le reproche pas, je suis d'accord avec vous quand vous dites que c'est une question importante, qui si pastorale qu'elle soit est nécessairement liée à la doctrine. Mais il s'ensuit que je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites que c'est une question qu'on ferait mieux d'oublier.
2) je ne vois absolument rien qui, dans ce que vous rapportez du cardinal Kasper, s'apparente à un "silence dans les rangs". Dire "c'est l'opinion du pape" ne veut pas dire "n'en parlons donc pas"!
3) vous parlez de raisons avancées par le cardinal Pell. Je n'ai pas vu de raisons, mais seulement une dénégation, je cite : "l'on ne peut maintenir l'indissolubilité du mariage en autorisant les divorcés remariés à recevoir la communion". Or, il est clair qu'on le peut, puisque c'est ce que proposent certains, dont, semble-t-il, le pape François lui-même, tout au moins dans certains cas.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » lun. 22 sept. 2014, 11:55

C'est vous qui "remettez la question sur le tapis", une fois de plus.
Je crois avoir dit que tout cela m'énervait car on ne parlait que de la communion des divorcés-remariés.

Ce n'est pas tellement moi qui remet la question sur le tapis mais les cardinaux, entre le cardinal Kasper qui, depuis des mois, essaye de diffuser ses idées jusqu'aux cardinaux qui s'opposent à cette innovation.

Et je pense que l'on va, encore, en entendre parler durant une bonne année ... jusqu'à ce que le Saint Père statue.
Dire "c'est l'opinion du pape" ne veut pas dire "n'en parlons donc pas"!
A mon avis "oui". Il veut se protéger, si l'on peut dire, derrière l'autorité papale. Mais c'est seulement mon opinion.
Il est clair qu'on le peut, puisque c'est ce que proposent certains, dont, semble-t-il, le pape François lui-même, tout au moins dans certains cas
D'abord il faut lire l'article sur le cardinal Pell in extenso.

Ensuite, bien sûr que l'on peut tout faire mais est-ce conforme à l'Evangile et est-ce raisonable ?

Nous avons bien vu des prêtres donner la communion à des divorcés-remariés sans que cekla nous choque particulièrement.

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