Nouvelles de l'Eglise d'Indonésie

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Adnocturne
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Chrétiens en Indonésie

Message non lu par Adnocturne » ven. 22 sept. 2006, 9:12

Indonésie : Les trois catholiques condamnés à mort auraient été exécutés

Prions pour eux et leurs familles.


ROME, jeudi 21 septembre 2006 (ZENIT.org) – Les trois catholiques indonésiens condamnés à mort en avril 2001 après avoir été reconnus coupables d’assassinats et d’incitation au meurtre durant les émeutes inter-religieuses qui ont eu lieu dans la province de Sulawesi-Centre en l’an 2000 auraient été exécutés ce jeudi à l’aéroport de Palu, informe l’agence Asia News.

Dans un communiqué diffusé quelques heures avant l’exécution, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) précisait que l’évêque de Fabianus Tibo (60 ans), Marinus Riwu (48 ans) et Dominggus da Silva (42 ans), Mgr Suwatan, continuait « de prier pour un miracle ».

L’AED rappelle que la date de leur exécution a été repoussée à plusieurs reprises, le pape Benoît XVI lui-même ayant lancé un appel à la clémence les concernant.

Interrogé en Indonésie le 20 septembre, Mgr Suwatan a expliqué, toujours selon l’AED, qu’il y avait de sérieux motifs pour faire appel contre leur condamnation, et qu’on ne pouvait pas les ignorer. Il a souligné que des témoins ont apporté de nouvelles preuves qui rétrospectivement fournissaient un alibi aux accusés et a fait remarquer qu’aux yeux de la loi cela suffisait à justifier la clémence dans certains cas.

Selon Mgr Suwatan, les autorités ont avancé la date de l’exécution principalement pour mettre un terme à cette affaire avant que commence le Ramadan. Pendant ce temps, dans toute l’Indonésie, les chaînes de prières et les protestations se sont succédé, réclamant l’ajournement de l’exécution.

De nombreux prêtres, y compris le père Jimmy Tumbelaka, guide spirituel des trois condamnés, s’étaient réunis dans l’église de Sainte Marie au centre de Palu pour prier, en présence d’une multitude de fidèles. Le père Tumebelaka a également confirmé la mort des trois Indonésiens, toujours selon AsiaNews.

En signe de protestation, des centaines de personnes, laïcs et religieux ont décidé d’occuper le bureau du procureur, de manière pacifique. Parmi les personnes présentes : Umar Sage, chef du Conseil musulman indonésien Ulemas de Kefamenanu, le révérend Gabriel Manek Amteme et le père Aloysius Kosat Pr.

A Poso et Tentenna, plusieurs milliers de personnes manifestent. Les responsables chrétiens ont lancé un appel au calme après avoir appris la nouvelle de l’exécution des trois condamnés.
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Vous nous avez amené au silence

Message non lu par Adnocturne » lun. 25 sept. 2006, 9:46

Dernières déclarations : le père Jimmy Tumbelaka, accompagnateur spirituel des trois catholiques exécutés confie sa douleur d’avoir été empêché par le procureur de donner les derniers sacrements aux condamnés et de célébrer une eucharistie avec eux.

Les condamnés s’étaient également vu refusés de recevoir le sacrement de la réconciliation.[/size=18]Il s’agit de la part des autorités d’un dernier manque lourd aux droits des condamnés, le système judiciaire indonésien prévoyant que soient réalisées « dans la mesure du possible » les dernières volontés des condamnés.
L’aumônier n’avait pu célébrer une messe à l’extérieur qu’avec les familles des condamnés, des paysans désargentés de la région de Palu.
Le procureur s’oppose également à l’inhumation des corps à la cathédrale de Palu comme le souhaite la communauté catholique.
Les trois catholiques avaient déclarés peu de temps avant leur exécution : « nos mains sont innocentes, la loi est contre nous, pendant des années nous avons essayé de montrer la vérité, mais ils nous ont amené au silence. »

L’exécution vient comme une fin tragique à un long feuilleton qui a opposé la petite minorité chrétienne du pays (5%), soutenue par une partie des intellectuels, d’ONG et de médias allant jusqu’à parler de boucs émissaires, aux quelque 210 millions de musulmans.

Leur condamnation risque de faire basculer l’Indonésie dans l’islam le plus radical alors que, jusqu’à aujourd’hui, les prêcheurs de type salafiste avaient échoué à imposer la charia.

Jakarta a déployé plus de 4 000 policiers dans cette île, la quatrième du pays sachant que les gages qu’elle donnait à sa frange islamiste allait faire resurgir les tensions intercommunautaires.
Les trois hommes exécutés ont été présentés comme ayant encouragé des violences contre des musulmans.
Lors des débats, la défense a vivement contesté les faits. Selon leur avocat, Stefanus Roy Rening, les condamnés, des paysans pauvres et quasi analphabètes, ne présentent pas le profil de « cerveaux ». Ils ont de plus toujours nié les faits qui leur sont reprochés. L’organisation Amnesty International a dit « craindre que ces trois hommes n’aient pas bénéficié d’un procès équitable ».
Ces arguments n’ont pas plus été entendus que les appels à la clémence lancés par les diplomates et Benoît XVI. Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, est resté inflexible.
Les extrémistes musulmans ont fait de la mort des trois malheureux une question de principe. Des manifestations ont même été organisées pour hâter leur exécution. Malgré les accords de paix signés à Sulawesi (l’autre nom des Célèbes) en 2001, les violences religieuses n’ont pas cessé, et les meurtres de chrétiens y sont récurrents. « Certains responsables gouvernementaux estiment que (...) si vous offrez à la communauté musulmane l’exécution de ces hommes, alors soudainement le sentiment d’injustice prendra fin », analyse Sidney Jones, spécialiste de l’islamisme en Indonésie.
Dans un communiqué diffusé quelques heures avant l’exécution, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) précisait que l’évêque de Fabianus Tibo (60 ans), Marinus Riwu (48 ans) et Dominggus da Silva (42 ans), Mgr Suwatan, continuait « de prier pour un miracle ».
L’AED rappelle que la date de leur exécution a été repoussée à plusieurs reprises, le pape Benoît XVI lui-même ayant lancé un appel à la clémence les concernant. Interrogé en Indonésie le 20 septembre, Mgr Suwatan a expliqué, toujours selon l’AED, qu’il y avait de sérieux motifs pour faire appel contre leur condamnation, et qu’on ne pouvait pas les ignorer. Il a souligné que des témoins ont apporté de nouvelles preuves qui rétrospectivement fournissaient un alibi aux accusés et a fait remarquer qu’aux yeux de la loi cela suffisait à justifier la clémence dans certains cas.
Selon Mgr Suwatan, les autorités ont avancé la date de l’exécution principalement pour mettre un terme à cette affaire avant que commence le Ramadan. Pendant ce temps, dans toute l’Indonésie, les chaînes de prières et les protestations se sont succédé, réclamant l’ajournement de l’exécution.
De ombreux prêtres, y compris le père Jimmy Tumbelaka, guide spirituel des trois condamnés, s’étaient réunis dans l’église de Sainte Marie au centre de Palu pour prier, en présence de plusieurs milliers de fidèles.
Le Vatican à immédiatement réagi dans un communiqué : "C’est une nouvelle très triste et très douleureuse. Chaque fois qu’une peine de mort est exécutée, cela représente une défaite pour l’humanité (..) Nous sommes désolés car les efforts de diverses organisations, dont Sant’Egidio, n’ont pas eu de succès. Même le pape était intervenu avec un appel " quelques heures avant l’éxecution.
Vendredi des centaines de chrétiens d’Indonésie ont laissé éclater leur colère dans l’est de l’archipel quelques heures après l’exécution controversée. Dans la localité d’Atambua, située dans la partie occidentale de l’île de Timor, les protestaires ont brisé des vitres à coups de pierres et incendié les bureaux du procureur général.
Selon la radio Elshinta des dignitaires religieux dont le père Aloysius Kosat et le révérend Gabriel Manek Amteme ont appelé les manifestants au calme. "Actuellement, environ 1.000 personnes ont été conduites vers un champ pour écouter l’évêque", a déclaré Dedy Warat. "Il y a eu des victimes mais nous ne savons pas encore combien et quel est leur état", a-t-il ajouté.
Sources :
Zenit, AED, Le Salon Beige, le Figaro, Kath.net
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Indonésie : le card. Tauran reçu à la grande mosquée

Message non lu par pajaro » mer. 02 déc. 2009, 21:38

ROME, Mardi 1er décembre 2009 (ZENIT.org) - Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, s’est rendu mercredi 25 novembre, dans la plus grande mosquée du sud-est asiatique, la mosquée Istiqlal, à l’occasion de son premier voyage officiel en Indonésie.

Selon la Union for Catholic Asian News (UCAN), le cardinal Tauran était accompagné du cardinal de Jakarta, le jésuite Julius Darmaatmadja, de l’archevêque coadjuteur de Jakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo et de l’évêque de Bandung, Mgr Johannes Maria Trilaksyanta Pujasumarta, membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

L’imam de la mosquée, Kiai Hajj Syarifuddin Muhammad, a souhaité la bienvenue aux catholiques. « Cette mosquée n’appartient pas seulement aux musulmans, mais à tous ceux qui professent une religion. Tous sont les bienvenus ici », a-t-il affirmé.

La grande mosquée d’Indonésie, qui peut accueillir plus de 100 000 personnes, est située de l’autre côté de la route par rapport à la cathédrale de Jakarta. Cet édifice, rectangulaire, est coiffé d’une coupole circulaire de 45 mètres de diamètre, soutenue par 12 colonnes.

« C’est la première fois que je ressens un climat de proximité. On dirait qu’il n’y a pas de fracture entre musulmans et catholiques », a affirmé le cardinal Tauran.

En visitant précédemment la cathédrale, le cardinal avait affirmé que les musulmans pouvaient donner des leçons aux chrétiens. « Les musulmans ont une spiritualité très forte. Ils se lèvent tôt pour prier. Nos jeunes prêtres devraient suivre leur exemple en se levant tôt pour prier et commencer leurs activités quotidiennes ».

Pour les catholiques, a-t-il affirmé, il est fondamental de participer à la vie des autres communautés. « Nous, catholiques, nous devons témoigner auprès des communautés qui nous entourent. C’est l’une des significations du dialogue interreligieux. Et pour être témoins, nous devons avoir une spiritualité profonde ».

Nasaruddin Umar, directeur du Bureau des Affaires musulmanes au ministère des Affaires religieuses, a déclaré avoir été touché de la visite du cardinal Tauran à la mosquée. « Cela signifie que les chrétiens peuvent vivre en paix avec les musulmans », a-t-il dit.

La mosquée a été projetée par l’architecte protestant Frederich Silaban pour célébrer l’indépendance. Istiqlal signifie « indépendance » en arabe. Le premier président du pays, Sukarno, a fait débuter les travaux le 24 août 1961. Après 17 ans de travaux, elle a été ouverte par le deuxième président du pays, Suharto, le 22 février 1978.

Le cardinal Tauran est arrivé en Indonésie le 24 novembre pour un séjour devant se poursuivre jusqu’au 1er décembre. Selon les organisateurs, ce voyage a pour objectif de fournir au Conseil pontifical une meilleure compréhension de la situation religieuse dans le pays et d’aider l’Eglise à encourager les liens avec les autres communautés religieuses.

Le 26 novembre, le haut prélat français a rencontré les responsables de l’Institut Wahid, fondé par l’ancien président Abderraman Wahid, qui travaille pour un monde plus juste.

Le même jour, le cardinal Tauran a été reçu par les responsables de Nahdlatul Ulama et Muhammadiyah, les deux plus grandes organisations islamiques d’Indonésie
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Re: Indonésie : le card. Tauran reçu à la grande mosquée

Message non lu par Tomate » ven. 04 déc. 2009, 0:19

J'avoue être partagé par l'attitude du Vatican à l'égard de l'Islam.

Oui, en tant qu'hommes, les musulmans doivent être respectés.
Non, il ne faut pas faire de concessions sur notre foi à pretexter de nombreuses ressemblances entre christianisme et islam, c'est faux.

L'Homme responsable et compatissant est le fruit de christianisme, l'islam constitue une regression en comparaison.

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Anne
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Persécutions en Indonésie

Message non lu par Anne » lun. 04 janv. 2010, 6:40

More of the same en:
Indonésie : La foule saccage une église catholique près de Djakarta
La communauté catholique compte bien célébrer Noël dans son église


ROME, Lundi 21 décembre 2009 (ZENIT.org) - En Indonésie, une foule a saccagé une église catholique près de Djakarta, rapporte « Eglises d'Aie », l'agence des Missions étrangères de Paris (MEP). Mais la communauté catholique compte bien célébrer Noël dans son église.

Dans la soirée du 17 décembre dernier, une foule de plusieurs centaines de personnes a attaqué une église catholique située dans une ville proche de la capitale Djakarta. L'incident n'a pas fait de victime mais le lieu de culte, dont la construction avait commencé en mai 2008 et devait s'achever prochainement, a été amplement saccagé.

Dédiée à saint Albert, installée dans un quartier résidentiel, l'église saccagée est une chapelle de la paroisse Saint-Arnold, située à Bekasi, agglomération proche de Djakarta, dans la province de Java-Ouest. Selon Christina Maria Rantetana, présidente du comité de construction de l'église Saint-Albert et, par ailleurs, conseillère auprès du ministre-coordinateur de la Politique, du Droit et de la Sécurité dans le gouvernement indonésien, « une foule d'un millier de personnes est arrivée aux abords de l'église aux environs de 22h45 (le jeudi 17 décembre) et s'est mise à caillasser l'édifice. Certains sont entrés à l'intérieur et ont tenté d'y mettre le feu ». La police ayant été immédiatement prévenue par Christina Maria Rantetana, plusieurs agents ont rapidement été dépêchés sur les lieux mais ils n'ont pas réussi calmer la foule, parmi laquelle se trouvaient des femmes et des enfants. Le calme n'est revenu qu'aux alentours de minuit lorsque des forces de police supplémentaires, plusieurs centaines de policiers selon le Jakarta Post (1), ont finalement été envoyées sur place depuis le poste principal de Bekasi.

Toujours selon Christina Maria Rantetana, la communauté catholique locale compte bien célébrer Noël dans son église, malgré les dégradations commises. « Nous continuerons à utiliser notre église même si elle n'a plus de murs et si nous devons nous asseoir sur des chaises en plastique », a-t-elle commenté. Elle a aussi démenti les accusations selon lesquelles le lieu de culte aurait été construit sans avoir les autorisations nécessaires. « Toutes les procédures administratives et légales ont été observées pour l'obtention du permis de construire », a-t-elle précisé. En Indonésie, la construction des lieux de culte est très étroitement encadrée par la loi, un permis de construire ne pouvant être délivré que si, à l'issue de procédures complexes, le voisinage a explicitement donné son accord à cette construction ; la procédure est si lourde que, concrètement, il s'avère très difficile pour les communautés chrétiennes d'édifier de nouveaux lieux de culte, les islamistes n'hésitant pas à agiter le spectre d'une « christianisation » du pays pour mobiliser le voisinage des terrains choisis par les chrétiens pour y construire une église ou un temple (2).

Selon Imam Sugianto, chef de la police à Bekasi, dont les propos sont rapportés par le site indonésien tempointeraktif.com, l'attaque de l'église Saint-Albert n'a pas été préméditée. « La foule s'était rassemblée pour célébrer le premier jour du Nouvel An islamique, le début du mois de Muharram. Lorsqu'elle est passée devant l'église, elle a été provoquée et a riposté », a-t-il déclaré après avoir interrogé des acteurs de l'attaque. Le policier a ajouté que, le 18 au soir, une seule personne était encore maintenue en garde à vue.

Selon les observateurs, si l'incident de Bekasi met une nouvelle fois en évidence la difficulté, pour les Eglises chrétiennes, de bâtir les lieux de culte nécessaires à la vie des communautés de fidèles, il intervient quelques jours avant Noël, une période sensible, notamment depuis les attentats de la nuit de Noël 2000 perpétrés dans des églises chrétiennes et qui avaient fait dix-neuf morts. Depuis, le pouvoir indonésien a mis en place un très important dispositif de sécurité aux entrées des lieux de culte chrétiens (3). La nuit de Noël, la mobilisation des forces de l'ordre est comparable à celle déployée pour Idul Fitri, les célébrations de la fin du ramadan.

(1) Jakarta Post, 19 décembre 2009.

(2) Voir EDA 306, 405, 408, 420, 424

(3) Voir EDA 431
© Les dépêches d'Eglises d'Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Indonésie : Un grand nombre d’églises cibles d’attentats

Message non lu par pajaro » mer. 02 juin 2010, 11:42

Publication d’une liste non exhaustive


ROME, Lundi 31 mai 2010 (ZENIT.org) - Au cours de l'année 2009 et jusqu'à ce jour, de nombreuses églises chrétiennes en Indonésie, ont subi menaces, retraits de permis de construire, attentats et incendies, qui ont causé beaucoup de dommages.

Theophilus Bela, président du Forum de communication chrétienne de Djakarta et secrétaire général de la Commission des religions pour la paix de l'Indonésie, a envoyé à ZENIT un liste non exhaustive des églises attaquées depuis l'année dernière jusqu'en mai de cette année.

En octobre 2009, les autorités locales ont ordonné à l'église paroissiale catholique Sainte-Marie de Purwakarta d'interrompre ses travaux de construction. La paroisse avait déjà la licence et commencé à construire. Puis un groupe de musulmans a manifesté contre les autorités locales et a demandé d'interrompre les travaux. Par peur, les autorités ont révoqué la licence. L'évêque de Bandung a mis sur pied une équipe d'avocats pour porter l'affaire devant le tribunal administratif local et a remporté la cause.

A la paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste de Parung, Bogor, le curé s'est vu empêché de célébrer le dernier Noël dans un édifice gouvernemental tout près. Il en a été de méme à Pâque, et les paroissiens n'ont pas été autorisés à célébrer la messe de l'Ascension dans leur église. La paroisse réunit plus de 3.000 fidèles. Cela fait longtemps qu'elle a demandé une licence pour construire son bâtiment. En 2005, les autorités locales ont rejeté la demande de permis ; un religieux radical du conseil des oulémas s'y oppose.

La paroisse catholique Saint-Albert de Taman, Harapan Indah, Bekasi, a été attaquée le 17 décembre 2009. Les assaillants musulmans avaient avec eux de l'essence, mais la police est arrivée à temps et l'incendie de l'Eglise a pu être évité.

La chapelle catholique de Capar, Cirebon, a été menacée par le groupe radical « Mouvement musulman de Réforme », le 18 février 2010.

La paroisse catholique de Sainte-Marie Immaculée à Kali Deras, Jakarta Barat, était en cours de construction. Elle a déjà le permis de construire, mais un religieux radical musulman a fermé la voie d'accès au lieu des travaux le 12 mars dernier, sans aucune intervention de la police.

L'école catholique de Saint-Robert Bellarmin, à Jatibening, Bekasi, a été attaquée le 7 mai dernier par un groupe important de musulmans qui a brisé les fenêtres de l'édifice. La police a réussi à éviter une autre attaque le lendemain.

Diverses églises de l'Eglise chrétienne protestante ont subi elles aussi des attaques. Le permis de construire du temple à Pesanggrahan, Depok, proche de la capitale, a été révoqué par le maire en mars 2009. L'Eglise a porté l'affaire devant le tribunal administratif civil de Bandung et a remporté la cause. Le maire de Depok est membre du parti islamique ‘Justice et prospérité'.

D'autres églises de même confession ont été prises pour cibles. A Parung Panjang, Bogor, l'église a été détruite par les autorités locales le 21 juillet 2009. L'Eglise locale a porté l'affaire devant la Commission nationale pour les droits de l'homme le lendemain ; à Jakabaring, Palembang, au sud de Sumatra, les autorités locales ont ordonné la fermeture le 26 juin.

A Jalan Bogor, à Jakarta, il y a eu un attentat à la bombe le 4 octobre 2009 ; à Simpang Murai, Dumai, sur l'île de Sumatra, une église a été détruite par les autorités locales le 18 mars 2009 ; à Tambun, Bekasi, une autre église a été attaquée par une foule de radicaux musulmans le jour de Noël. Les autorités ont fermé l'église, et les services dominicaux ont été assurés dans la rue.

A Karawang l'église a été fermée par la police le 24 janvier 2010 suite aux protestations d'un groupe de musulmans radicaux, mais a été rouverte le 3 mars avec l'aide du maire ; à Bekasi, une église a été menacée par les autorités locales jusqu'à sa fermeture, le 5 janvier 2010 ; à Sibuhun, Tapanuli Selatan, Sumatra du nord, une autre église a été incendiée par des fanatiques musulmans, le 22 janvier dernier, après la prière du vendredi dans une mosquée se trouvant à côté. Les extrémistes ont aussi incendié la maison du pasteur.

L'église de l'Eglise chrétienne de Java, à Solo, s'est vue interrompre ses activités sociales par un groupe d'extrémistes musulmans durant le jeûne du ramadan en septembre 2009. L'Eglise servait des repas à prix réduits aux musulmans pauvres durant la période de jeûne.

Toujours à propos de cette même confession, l'Eglise de Sukorejo, à Kendal, a été incendiée la veille de Pâques, le 4 avril dernier, mais le pasteur a dit à Theophilus Bela que les voisins « ont aidé à éteindre le feu et seule la façade a subi des dommages », si bien qu'elle est encore utilisée ; à Ciranjang, Cianjur, l'église a du mal à obtenir un permis.

L'église de l'Eglise chrétienne du sud de Sumatra, à Lampung, a été prise à coups de cailloux, le 5 juin 2009.

L'église de l'Eglise Bethel indonésienne à Bekasi Utara a été victime d'une attaque à la bombe, le 3 octobre 2009. Une autre église de cette confession a été attaquée à Duren Sawit, Djakarta : 200 extrémistes musulmans s'en sont pris au temple, le 14 février dernier.

L'église de l'Eglise chrétienne Baptiste de Djakarta à Tangerang, Banten, a depuis des années des difficultés à cause des autorités locales et des groupes radicaux voisins. A Noël 2009, elle a obtenu une autorisation spéciale de la police pour célébrer dans l'église. Actuellement elle ne peut célébrer les services du dimanche dans l'édifice.

Une église pentecôtiste à Temanggung, Java centrale, a été incendiée par un groupe extrémiste, le dimanche 6 décembre 2009.

L'église de la City Blessing Church, à Karawaci, Tangerang, Banten, Java occidentale, a reçu des menaces d'un groupe, le 10 février 2010.

L'église pentecôtiste de l'Indonésie, à Sibuhun, Tapanuli Selatan, Sumatra nord, a été incendiée par des fanatiques musulmans le même jour que l'église précédente.

L'église de la Mission évangélique à Djakarta a eu des difficultés d'obtention de permis de construire suite à une manifestation du groupe radical musulman « front des défenseurs musulmans », en novembre 2009.

L'Eglise « Galilée » de l'Eglise protestante de l'Indonésie occidentale, à Taman Galaxi, Bekasi, a été attaquée par des organisations radicales musulmanes, le 15 février 2010.

La foule a fermé l'église et a placé ses drapeaux en haut de l'édifice. Les travaux du temple ne sont pas encore terminés.

Un temple de l'Eglise chrétienne de l'Indonésie, a Taman Yasmin, Bogor, a été attaqué par des groupes radicaux musulmans, le 18 mars 2010 puis fermé par les autorités. Les fonctions religieuses ont désormais lieu dans la rue.

Wisma BPK Penabu,le centre d'éducation de l'organisation chrétienne Penabur, à Cibereum, Cisarua, Bogor, a été incendié par les extrémistes musulmans, le 27 avril 2010, de même que 7 maisons d'employés et deux automobiles.

Theophilus Bela conclut sa liste demandant de prier pour les chrétiens d'Indonésie : « Je dois admettre que la liste n'est pas complète car j'ai reçu des informations de Bandung, Java occidentale, il y avait donc d'autres églises qui avaient des problèmes dans la région ».

« Récemment, ajoute-t-il, on a eu des nouvelles alarmantes du Conseil national des Eglises qui affirme que dix églises chrétiennes environ de Mojokerto, Java Centrale, ont eu des problèmes avec les autorités locales ».

Nieves San Martín


Source: http://zenit.org/article-24599?l=french
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Re: Indonésie : Un grand nombre d’églises cibles d’attentats

Message non lu par Raistlin » mer. 02 juin 2010, 12:11

L'Indonésie, le plus grand pays musulman du monde... et même pas le plus "radical". Ca laisse songeur. :/
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Re: Indonésie : Un grand nombre d’églises cibles d’attentats

Message non lu par gerardh » mer. 02 juin 2010, 12:37

______

Bonjour,

Il ne faut pas s'étonner de l'hostilité du monde, musulman ou non, envers les chrétiens : c'est nio plus ni moins un aspect de "l'opprobre de Christ".


__________

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Re: Indonésie : Un grand nombre d’églises cibles d’attentats

Message non lu par Raistlin » mer. 02 juin 2010, 13:29

gerardh a écrit :Il ne faut pas s'étonner de l'hostilité du monde, musulman ou non, envers les chrétiens : c'est nio plus ni moins un aspect de "l'opprobre de Christ".
Certes, mais il est toujours étonnant de voir tant de musulmans revendiquant de plus en plus de privilèges dans les pays occidentaux, et toujours prêts à dénoncer ce qu'ils appellent "l'islamophobie", alors que leurs coreligionaires persécutent les chrétiens. N'est-ce pas une forme d'hypocrisie ?

Au moins, l'Église est plus cohérente : elle appelle à la liberté religieuse (dans sa vraie signification) pour tous.
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Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par Anne » jeu. 08 juil. 2010, 0:44

Indonésie : Chrétiens et musulmans unis pour dénoncer l’islamisme radical

Violence « incessante », « menace pour la société »

ROME, Mercredi 7 juillet 2010 (ZENIT.org) - Chrétiens et musulmans s'unissent pour dénoncer la montée en puissance d'un groupe islamique radical en Indonésie, annonce « Eglises d'Asie » (EDA), l'agence des Misisons étrangères de Paris (MEP) dans cette dépêche.

Eglises d'Asie, 6 juillet 2010 - De nombreux responsables civils et religieux de l'Indonésie ont demandé au gouvernement d'interdire un groupe appartenant à a frange la plus radicale de l'islamisme et dont l'influence est grandissante. « La violence du Front des défenseurs de l'islam (Front Pembela Islam, FPI) est incessante et représente une menace pour la société », a déclaré le 30 juin dernier Maître Ribka Tjiptaning. L'avocate a par ailleurs reproché au chef de la police nationale, Bambang Hendaso Danuri, et au ministre de l'Intérieur, Gamawam Fauzi, leur passivité face à la gravité de la situation. Ribka Tjiptaning a également prié la Commission des droits de l'homme de l'Indonésie de statuer sur le groupe extrémiste lors de sa prochaine session plénière.

Cette déclaration fait suite à un incident récent qui s'est produit à Banyuwangi, dans la province de Java-Est, lorsque l'avocate s'est rendue avec d'autres membres du Parti démocratique indonésien de lutte (PDI-P) à une réunion publique sur le programme santé de la région. La réunion avait été interrompue puis stoppée par des membres du Front des défenseurs de l'islam.

Le groupe radical, connu depuis des années pour ses exactions à l'encontre des minorités et plus particulièrement des chrétiens, a lancé il y a peu une vaste campagne « pour l'application de la charia » et « la déchristianisation du pays ». Fin juin le FPI avait organisé à Bekasi, ville de la banlieue de Djakarta et quartier général du mouvement, un rassemblement de groupes islamiques radicaux. Selon les organisateurs, environ 2 000 militants avaient assisté à l'événement au cours duquel plusieurs « résolutions » avaient été prises afin d'enrayer l'expansion des chrétiens et faire adopter la charia.

Depuis le rassemblement, les violences antichrétiennes se sont multipliées : attaques d'églises et d'institutions chrétiennes ou encore menaces de mort, particulièrement à Bekasi où des affiches sur les murs de certaines mosquées représentent un chrétien la corde au cou, avec ces mots : « Cet homme mérite la mort. » Chapeautant des groupuscules extrémistes, le FPI s'est mis également à entraîner des militants au sein d'unités paramilitaires, toujours à Bekasi, afin de former des milices qui feront respecter la charia et « défendront l'islam contre les chrétiens ».

Le P. Emmanuel Harjito, prêtre du diocèse de Djakarta et directeur des Œuvres Pontificales Missionnaires en Indonésie, ne cache pas son inquiétude : « Nous demandons au gouvernement de les arrêter et de garantir la liberté de culte et de croyance à toutes les communautés religieuses. C'est une question de justice et de respect des droits fondamentaux. »

Quant à la Conférence des évêques catholiques des Philippines, elle multiplie les déclarations, appelant le président indonésien à agir rapidement en faveur d'une interdiction du FPI (1). Le P. Antonius Benny Susetyo, à la tête des affaires interreligieuses de la Conférence épiscopale, s'indigne : « Rien ne peut justifier leurs actions (...). L'Etat ne doit pas s'incliner devant la violence mais lui opposer au contraire une ferme résistance. » A la « cellule de crise » de la Conférence épiscopale, le P. Ignazio Ismartono rappelle quant à lui la ligne de l'Eglise, qui a toujours été de ne pas « réagir seule aux provocations des radicaux, mais de chercher la communion » et le dialogue interreligieux, ainsi que la coopération avec les différents corps politiques et civils. Or, constate-t-il, aujourd'hui la condamnation est unanime concernant « l'approche sectaire du FPI », laquelle nie les principes laïques du Pancasila (les « cinq piliers »), fondements de la société indonésienne contemporaine. « Aucune communauté religieuse ne devrait propager sa foi de façon fanatique, poursuit le jésuite. Cela ne fait que créer une réaction de fanatisme dans d'autres communautés. »

Une réflexion qui laisse apparaître en filigrane les différends qui opposent catholiques et protestants évangéliques au sujet du prosélytisme, qui est une accusation récurrente du FPI envers les chrétiens. Malgré les dénégations des communautés protestantes qui œuvrent dans la région de Djakarta, le mouvement islamiste continue d'affirmer que les chrétiens pratiquent les conversions forcées et organisent des cérémonies de baptêmes collectifs.

Mais aujourd'hui l'inquiétude des chrétiens est partagée par bon nombre d'organisations, aussi bien politiques que civiles, et par différents mouvements religieux, musulmans compris. Les deux plus importantes organisations islamiques du pays, la Muhammadiyah et la Nahdlatul Ulama (NU) ont ainsi demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités et de prononcer la dissolution du FPI, au nom de la laïcité de l'Etat.

Ce dernier point rejoint les conclusions du Forum interreligieux des jeunes (composé de musulmans, protestants, catholiques, bouddhistes, hindous, confucéens) lequel prédit un grave conflit interreligieux dans tout le pays si toutes les organisations religieuses « n'unissent pas leurs forces » afin que soit respecté le Pancasila et que ne soit pas « donnée à des groupes extrémistes la possibilité de contester les lois de l'Etat ».

Une coalition de députés appartenant à différents partis et regroupés sous le nom d'Indonesian Parliamentary Pancasila Caucus a également fait une demande officielle au président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono pour que le FPI soit déclaré « organisation illégale ». « [Ce groupe] a été impliqué dans trop d'incidents violents et il y a plus de charges criminelles qu'il n'en faut pour que la police puisse les inculper », a souligné la député Eva Kusuma Sundari lors d'une conférence de presse le 28 juin dernier (2).

(1) A propos de précédentes demandes d'interdiction du FPI, voir EDA 485, 487

(2) Ucanews, 1er juillet 2010 ; Fides, 2 juillet 2010 ; AsiaNews, 5 juillet 2010 ; Jakarta Globe, 5 juillet 2010.

© Les dépêches d'Eglises d'Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
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Re: Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par michel tal » jeu. 08 juil. 2010, 8:35

bonjour Anne T,
je suis content que vous ayez choisis ce sujet car cela prouve que l'entente et l'action entre différentes communautés pour lutter contre les extrèmes est possible.
bien sur il y a encore beaucoups de travail à faire et sans doute des ereurs à éviter mais avec l'aide de Dieu nous pourrons peut être arriver à une grande reconciliation entre toutes les religion et à un respect mutuel.
amicalement

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Re: Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par michel tal » jeu. 08 juil. 2010, 18:41

bonjour Gyrovague;
la fin des violence ne viendra que par le dialogue entre les modérés ;nous n'avons rien à attendre des extrémistes musulmans ,comme nous n'avons rien de bon à attendre des extrémistes catholique non plus.
cela passera par la prise de conscience que chacune des religions à commis des erreurs et par la volonté de faire des concessions ,sur de petites chose ,bien sur ,pas sur l'essentiel et sur la volonté de vivre ensemble et d'avancer ensemble.
et pour arriver à cela ,y à du boulot!
amicalement

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Re: Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par Anne » ven. 09 juil. 2010, 3:20

Les actes des extrémistes catholiques sont-ils comparables aux actes des extrémistes musulmans?

La grande question est lâchée!
:siffle:
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Re: Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par michel tal » ven. 09 juil. 2010, 9:04

bonjour Anne T ,bonjour le Gyrovague
je n'avais l'intention de blesser personne et si je l'ai fait ,je m'en excuse .
Je ne compare pas bien sur l'extrémisme musulman avec les intégristes catholique car cela n'est pas comparable.
mais vous ne nierez pas qu'il y a dans certains cercles catholique un état d'esprit excécrable qui n'est pas fait pour faciliter le dialogue entre religion et je ne parle pas seulement des musulmans; ces gens la crachent tout ausi bien sur les protestants ,les juifs ,et sur certain catholiques.
lorsque j'entend certain discours sur"les minarets qui fleurissent en France" alors que dans un même temps on se plaint que dans certains pays musulmans on empêche les fidéles de construire des églises ou que l'on détruit celles ci, je ne sais pas si ce genre de discourt est fait pour calmer les esprits.
Qu'on le veuiille ou non la France et peut être ausssi la Canada sont des société multiculturelles ,je suis le premier à le déplorer ,mais c'est un fait. ;et je pense que la solution n'est pas pour les catholique de "bouffer du bougnoul" et pour les musulmans de "bouffer du cureton",mais passe par le dialogue ,le rapprochement et la connaissance des diverses religions en tout cas ,moi et je m'excuse je j suis un petit peu provocateur , j'essaie d'avoir une approche positive avec les musulmans que je peut rencontrer.
je voulais tout simplement dire en parlant d'extrème que des fanatiques il y en a dans tous les camps ; ces gens là salissent tout ,pourrissent tout et ne pense qu'à détruire; certains passent à l'acte ,d'autre non ,mais ils sont toujour là tapis dans l'ombre et prêt à passer à l'action et ils représentent un danger pour tout le monde.
il y a dans l'eglise des extrémistes et ceux là n'en ont pas seulement après les musulmans ; ils deversent leur haine sur les protestants les juifs et meme sur certains catholique à qui ils reprochent justement de chercher à dialoguer avec les autres .
mais l'extrémisme n'est pas l'apanages des musulmans et des catholique ; allez sur certains sites protestants et vous verrez que les attaque contre l'église ne sont pas piquées des vers et qu'elles n'ont rien à envier aux attaques des mollhas intégriste.
je finirais en rappelant le cas de ce jeune Arabes qui fut jetter dans la seine par des "skeens" aux marges d'une manifestation duFN ilya des années et par ce jeune noir qui a été abattu par des colleurs d'affiches du FN il y a une dizaine d'années.
les extrèmes sont partout ,dans tous les camps et representent un danger pour tous , je rapelle que les principales victimes des terroriste qui se font sauter sont les musulmans eux memes.
je prie Dieu pour que nos propres extrémiste ne passent jamais à l'action.
amicalement

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Re: Chrétiens & musulmans unis en Indonésie

Message non lu par Anne » sam. 10 juil. 2010, 4:42

Le débat en Suisse sur les minarets a fait ressortir (pour ceux qui ont pris la peine de s'informer, of course) ce que signifient les minarets sur une mosquée et qu'elle est leur symbolique...

Les mosquées fleurissent en effet, contrairement aux églises dans les pays musulmans.

Pour ce qui est de donner en exemple d'extrémisme les cathos réacs qui ne font que se faire aller le "mâche-patate", si c'est là le seul exemple que vous avez à offrir, convenons que ça ne vole pas très haut! Et je doute fort que ce soit l'action de ces gens qui cause le ressentiment entre les religions "at large", car il y en a dans toutes les religions, de ces p'tits pas fins. En effet, à visiter quelques fora ou sites protestants on peut admirer la manière dont on démontre que les catholiques ne sont pas des chrétiens. En passant par quelques sites orthodoxes on peut baigner dans l'atmosphère délicieuse d'amour qui entoure le sujet des papistes. Etc, etc, etc.

Donc, l'extrémisme musulman est, dans le présent, la forme la plus dévastatrice de "religion" qui existe sur cette planète. Et aucune autre ne lui vient à la cheville. J'aimerais que vous m'expliquiez ce que feraient tant les "extrémistes" catholiques pour les rendre jaloux (au niveau de la violence, du terrorisme, des victimes, j'entends). Et que vous compariiez, en terme de nombre, l'ampleur du phénomène d'intolérance des chrétiens versus celui de l'islam (qui non seulement vise les infidèles mais aussi les leurs de conviction divergentes, à l'interne)...

Les skins? C'est quoi, ce mouvement? Il ne me semble pas que ça ait une base religieuse... Sentez-vous libre de m'expliquer le lien.

En terminant, je suis bien heureuse de voir qu'il existe des groupes musulmans qui soient capables de "tolérer" les autres religions et même de faire front commun avec elles. Cependant, ma perception est (et j'espère qu'elle est fausse!) qu'il s'agit là de minorités...
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