Je pense qu'il y a une petite évolution sur ce point précis depuis 1999. A ma connaissance, dans le décrit d'érection de l'Institut du Bon Pasteur, il n'ya pas de référence au motu proprio de 1988 ou à l'indult de 1984, ce qui n'est pas le cas pour la FSSP ou l'Institut du Christ Roi. Il faudrait comprendre que ces prêtres sont tenus à célébrer avec les livres liturgiques du livre romain dans leur édition de 1962 ? Peut être, mais c'est vrai que c'est curieux. Quand on est prêtre attaché à une Eglise rituelle (l'Eglise romaine, avec la célébration du rite romain) on voit mal sous quel prétexte on n'aurait le droit de célébrer qu'avec son ancienne forme...
En tout cas dans cette lettre de 1999, il est très clair que le fait d'utilisr les anciennes éditions ne permet pas en soi de distinguer un "rite de Paul VI" ou un "rite de S. Pie V", au sens canonique du terme.
Par ailleurs, l'appellation forme ordinaire et forme extraordinaire du même rite n'est pas, une nouveauté, on le voit bien ici. Le Saint Siège ne parle jamlais de rite de Saint Pie V ou du Rite de Paul VI mais de la forme actuellement en vigueur des livres liturgiques du rite romain ou "de la forme qui a précédé la rénovation liturgique post-conciliaire du Rite romain".
[align=center]Réponse générale aux lettres reçues qui concernent les Réponses Officielles de la Congrégation du Culte Divin du 3 juillet 1999
Prot. 1411/99[/align]
1.- Le Missel Romain approuvé et promulgué par l'autorité du pape Paul VI, par la Constitution Apostolique Missale Romanum du 3 avril 1969, est l'unique forme en vigueur de la célébration du Saint Sacrifice selon le Rite romain, en vertu du droit général liturgique.
Cela vaut de la même façon, toutes les réserves à faire étant faites, pour les autres livres liturgiques approuvés après le Concile Oecuménique Vatican II.
2.- L'usage de la forme qui a précédé la rénovation liturgique post-conciliaire du Rite romain (quelle soit appelée “traditionnelle”, “antique”, “de Saint. Pie V”, “classique” ou “tridentine”) a été accordé, en termes fixés dans le Motu proprio "Ecclesia Dei Adflicta", aux personnes et. aux communautés qui sont attachées à cette forme du Rite romain. Cette faculté est accordée par un Indult spécial, ce qui ne signifie en rien cependant que les deux formes aient égale valeur.
3.- Celui qui jouit de l'indult accordé par le Motu proprio “Ecclesia Dei Adflicta” peut librement user de cette forme en privé ou en public dans les églises, et aux horaires, expressément désignés aux fidèles.
4.- Comme le mode actuel de célébrer suivant le Rite romain constitue la norme liturgique commune, qu'on ne parle pas de “deux rites” ou de “bi-ritualisme”. La concession faite, selon le Motu proprio “Ecclesta Dei Adflicta” protège la sensibilité liturgique des prêtres et des fidèles habitués au mode précédent, mais elle ne les constitue en aucun cas comme “Eglise rituelle”.
5.- Le Saint-Siège exhorte les évêques à se montrer grandement patients à l'égard des fidèles qui désirent participer à la sainte liturgie selon les livres liturgiques antérieurs, et à considérer avec attention leur sensibilité. Pour leur part, que ces fidèles tiennent la doctrine de Vatican II et reconnaissent également, sincèrement, la légitimité et la cohérence avec la foi catholique des textes promulgués après la rénovation liturgique.