Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

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Etrigan
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Message non lu par Etrigan » lun. 13 févr. 2006, 20:48

Oui, bien sûr !

Mais encore une fois, je réitère ma question : un séminariste qui a des relations sexuelles ne sera pas ordonné ?
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Message non lu par jean_droit » mar. 14 févr. 2006, 9:12

Bonjour mes frères en Le Seigneur,
L'Eglise est contre l'homosexualité mais pas contre les homosexuels.
L'Eglise est contre le divorce mais pas contre les divorcés
Etc ...
L'Eglise n'est pas obligée de suivre les modes surtout quand elles sont contraires à son enseignement.
Ni les lobbys ...
Bien sûr que l'Eglise ne doit pas accepter des prêtres homosexuels.
Ce qui est amusant c'est que l'on parle pas des lesbiennes ....
Sapho au couvent !
De quoi faire .... un film porno dans la lignée de Casanova !

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Message non lu par Etrigan » mar. 14 févr. 2006, 10:30

Ah tiens ! Qu'en est-il des religieuses ? Est-ce qu'on leur applique le même critère sexuel ?
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Message non lu par monachorum » mar. 14 févr. 2006, 14:52

Etrigan a écrit :Oui, bien sûr !

Mais encore une fois, je réitère ma question : un séminariste qui a des relations sexuelles ne sera pas ordonné ?
Bonjour,

Je tiens avant de répondre à votre question de préciser ceci : un chrétien qui se sent appelé à suivre le Christ Jésus sait qu'il devra renoncer à certaines choses s'il veut entrer dans les ordres ou au séminaire. Je comprends parfaitement que cela peut représenter quelques difficultés et c'est pour cela qu'il ne faut pas se précipiter, se faire aider spirituellement par un Père Spirituel (je ne le dirais jamais assez de l'importance d'un directeur de conscience), prendre le temps de voir et de prier si c'est réelement un appel de Dieu ou un simple désir personnel. Quand le choix est fait d'aller se présenter en ayant beaucoup prié avant, dans un séminaire ou une Abbaye, on se doit de tout faire pour respecter l'engagement auquel on aspire. Même si le prêtre ne fait pas voeux de chasteté, il fait une promesse de célibat et renonce par la même à tout acte sexuel. Je ne dis pas que c'est facile, mais c'est un choix que l'on fait en acceptant ce renoncement afin d'être plus près de l'appel du Seigneur. Que le prêtre puisse fauter c'est une chose, qu'il persévère dans l'égarement c'est autre chose. C'est le problème actuel, tout le monde veut tout et ne veut renoncer à rien. Et bien l'appel du Seigneur est bien plus grand que ces choses la, et que la grâce de la prière aide bien les consacrés à vivre cette vie de célibat et de chasteté.

Après quand à l'ordination à proprement parlé du séminariste qui refuse à renoncer complètement à une vie sexuelle (hors mariage je souligne quand même que c'est un péché) et bien mon avis est qu'il ne doit pas être ordonné. Il faut être cohérent et quand on a fait un choix on assume et même s'il faut quitter le séminaire ou les ordres.

--

Jean-droit,

Vous avez raison je le crois de préciser que l'Eglise pose un certain nombre de jugement de valeur sur des PRATIQUES parfois désordonés, mais que l'humain qui est derrière reste un enfant chéri de Dieu.

--

Etrigan,

Concernant les religieuses elles renoncent elles aussi à une vie sexuelle.

--

Et puis après tout on peut très bien faire sa vie, être près du Seigneur consacré ou pas en étant chaste et pur. La vie de beaucoup de Saints devraient tous nous faire réfléchir sur notre capacité au renoncement pour l'amour de Dieu.


En Christ,

"Monachorum"

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Message non lu par Hélène » dim. 26 févr. 2006, 16:02

Je suis désolée de repartir sur ce sujet mais afin que vous sachiez où en est l'Église au Québec :
Le dimanche 26 février 2006

SUR LA QUESTION DE L'HOMOSEXUALITÉ, «L'ÉGLISE EST DÉPRIMANTE, PAS ÉVANGÉLIQUE»

Des prêtres dénoncent l'attitude de l'Église

Mathieu Perreault
La Presse

Un groupe de dix-neuf prêtres catholiques québécois signe aujourd'hui une lettre ouverte dénonçant la position de leur Église sur l'homosexualité.

Publiée dans les pages Forum de La Presse (page A11), cette lettre affirme que l'Église ne détient pas «la vérité sur l'être humain», et que la nature humaine évolue avec le temps.

«Nous souhaitons que des chrétiens se mettent à l'écoute de l'expérience de vie de leurs frères et soeurs homosexuels», écrivent les signataires, qui font partie du Forum André Naud.

Décédé en 2002, le théologien sulpicien québécois André Naud était très critique sur la doctrine de l'infaillibilité papale, particulièrement dans le domaine de la morale sexuelle.

L'idée d'une lettre ouverte s'est imposée après la prise de position de la Conférence des évêques catholiques du Canada contre le mariage homosexuel, l'an dernier, et la publication par le Vatican, en novembre, d'une directive interdisant aux homosexuels ayant des «tendances profondément enracinées» de devenir prêtres. Le prêtre qui a lancé l'idée est Claude Lefebvre, de la paroisse Saint-Étienne, dans le quartier Petite-Patrie, et frère de l'essayiste catholique Jean-Paul Lefebvre.

«Il y a beaucoup de prêtres qui pensent comme nous», affirme Raymond Gravel, l'un des signataires, qui a rencontré La Presse dans un café du Plateau Mont-Royal. «Ces dernières semaines, nous avons été contactés par d'autres prêtres qui voulaient signer la lettre mais qui sont arrivés trop tard. D'autres membres du Forum André Naud n'ont pas pu signer parce qu'ils sont vicaires épiscopaux ou enseignants. Ils pourraient avoir des problèmes avec leurs supérieurs.»

Le père Gravel, âgé de 53 ans et prêtre dans le diocèse de Joliette, intervient souvent dans les médias pour critiquer la morale sexuelle de l'Église. «L'Église est déprimante. Elle n'est pas évangélique. Le jugement de la Cour suprême sur le mariage homosexuel est plus évangélique que le document de la Conférence des évêques. Et la directive sur les homosexuels qui veulent entrer dans les séminaires a déjà fait des victimes. Un candidat à la prêtrise du Nouveau-Brunswick, qui a été écarté par son évêque parce qu'il était homosexuel, m'a récemment contacté.»

En considérant l'homosexualité comme un «désordre», l'Église encourage l'homophobie, selon le père Gravel. «Je ne sais pas quels médecins conseillent le Vatican, mais on n'y est pas à jour au point de vue scientifique. Dans une retraite diocésaine, nous avons rencontrés un professeur d'université, un psychologue, qui nous a dit que si un médecin considérait l'homosexualité comme une maladie, il fallait qu'il soit dénoncé au Collège des médecins.»

Le Catéchisme dit qu'il faut accueillir «avec respect, compassion et délicatesse» les homosexuels, et que l'homosexualité peut être innée. Mais le père Gravel considère que cela n'efface pas le rejet des homosexuels. «Si l'Église acceptait les homosexuels comme ils sont, il y aurait moins d'homophobie, et il y aurait moins d'activités sexuelles désordonnées comme on en trouve dans les saunas gais.»

Autre son de clocheLa Presse lui a aussi demandé son avis sur la lettre d'un autre prêtre, Donald Tremblay, du diocèse de Saint-Jérôme. «Ce qui me déçoit dans cette lettre, c'est qu'elle trompe en feignant l'honnêteté, dit le père Tremblay. Ses signataires mettent de côté un élément très important de Vatican II, l'appel personnel à la sainteté. Tous, nous sommes appelés à être saints dans nos vies, indépendamment de notre orientation sexuelle. Suivre Jésus implique de changer son coeur, de se dépasser soi-même et même de devoir porter sa croix. Jésus a protégé la femme adultère, mais lui a aussi dit : Va et ne pèche plus. L'homophobie est un péché grave. Mais dans la Bible, l'exercice de la sexualité est réservé au contexte du mariage, et cela entre un homme et une femme. L'Église a la responsabilité d'annoncer la vérité du message du Christ. Cette vérité n'évolue pas en fonction d'une culture ou même d'un contexte historique différent de celui d'il y a 2000 ans.»
Heureusement qu'un saint prêtre a su répondre à ce groupe de "prêtres progressistes"...ce groupe mériterait d'être étudié pour une sentence d'ex-communication...il pourrait se créer une autre branche schismatique : l'Église catholique homosexuelle...

Le Seigneur nous avait bien averti que le loup entrerait dans la bergerie...

Seigneur, prends pitié...
Hélène
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Message non lu par Etrigan » dim. 26 févr. 2006, 19:05

Hélèèèèèèène !
Que vous êtes réactionnaire sur ce coup là : ceux qui ne pensent pas comme le Vatican ne sont pas des "loups", mais des êtres humains avec leur souffrance et leurs désirs qui ont à coeur de faire évoluer une Eglise qui ne leur ressemble pas : acceptez-les avec un peu plus de tolérance et de compréhension ; aucun schisme n'est à l'ordre du jour : la liberté d'expression est toujours valable, non ?
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Charles
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Message non lu par Charles » dim. 26 févr. 2006, 23:40

Etrigan a écrit :Que vous êtes réactionnaire sur ce coup là : ceux qui ne pensent pas comme le Vatican ne sont pas des "loups", mais des êtres humains avec leur souffrance et leurs désirs qui ont à coeur de faire évoluer une Eglise qui ne leur ressemble pas : acceptez-les avec un peu plus de tolérance et de compréhension ; aucun schisme n'est à l'ordre du jour : la liberté d'expression est toujours valable, non ?
Si l'Eglise ne leur convient pas, ils peuvent toujours aller voir ailleurs... Mais ces "réformateurs" sont des hypocrites de première classe, on connait très bien leurs discours. Ils sont aussi d'une génération perdue, ce qui est triste pour eux, perdue en tant qu'elle s'est excitée sur des questions d'activisme politique et qu'elle est complètement passé à côté de sa propre vocation à la sainteté. Cette génération a confondu apostolat et soumission à l'esprit du monde, elle a cru qu'il suffisait de tout accepter du monde pour être accepté par lui. Ils ont eu peur de la solitude et d'être rejetés à cause du Christ... au fond ce sont des snobs, qui croient sérieusement que l'image du catholicisme dans les médias et la culture compte plus que la sainteté de l'Eglise....

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Message non lu par Hélène » lun. 27 févr. 2006, 5:36

Etrigan a écrit :Hélèèèèèèène !
Que vous êtes réactionnaire sur ce coup là : ceux qui ne pensent pas comme le Vatican ne sont pas des "loups", mais des êtres humains avec leur souffrance et leurs désirs qui ont à coeur de faire évoluer une Eglise qui ne leur ressemble pas : acceptez-les avec un peu plus de tolérance et de compréhension ; aucun schisme n'est à l'ordre du jour : la liberté d'expression est toujours valable, non ?
Réactionnaire Étrigan ? Oui, je réagis lorsque des prêtres sont supposés nous montrer le chemin vers Jésus et qu'ils nous montrent plutôt le chemin pour la perdition. Des aveugles conduisant d'autres aveugles. Oui, je réagis parce que non contents encore de se perdre eux-mêmes, ils brûlent de désirs d'en égarer d'autres ! L'Église n'a pas à se conformer aux petits désirs subjectifs de chacun de la faire "progesser". Les petits kits religieux à la mesure de son petit soi-même sont disponibles sur le marché des religiosités à la carte. L'Église n'a pas à "évoluer" pour permettre à l'esprit du monde de régner sur Elle. L'Église n'a pas à leur ressembler : c'est à eux de se conformer à Elle (ou si vous voulez, de couler leur volonté dans la sienne) ou d'aller trouver un petit dieu à leur mesure ailleurs. Croyez-vous vraiment que ces gens-là sont de bons citoyens qui veulent faire tomber les tabous et les préjugés homophobes ? Ce sont de puissants lobbies qui veulent foutre le bordel. Ce prêtre Gravel, hélas, je ne le lis que trop souvent sur toutes les tribunes. Il a oublié ce qu'il avait à faire dans l'Église. Plutôt que de travailler à la gloire de Dieu, il préfère travailler pour sa petite gloriolle. Il reçoit des plaques de remerciements, des trophées de la part de puissants lobbies pour "son oeuvre" et les pressions qu'il met sur l'Église à faire avancer la noble cause pour les prêtres homosexuels ! Vous vous rendez compte ? Le prêtre n'est-il pas appelé à une vie chaste ? À un célibat consacré à Dieu ? À une vie livrée pour le Christ par son service auprès des enfants de Dieu ?

Pour vous démontrer que ces lobbies ne sont pas de "pauvres persécutés par l'Église homophobe", je vous livre un extrait de l'ouvrage de Thibault Collin (sur le mariage homosexuel mais qui exprime bien de quel bois se chauffent ces lobbies) :
L'avis de Philippe Verdin op sur Le Mariage gay
© Libertepolitique.com

DU MARIAGE AU BORDEL :
l'offensive idéologique et politique du "mariage" gay

Thibaud Collin, philosophe soucieux de mettre en regard les aspirations contemporaines avec leurs fondements idéologiques, a choisi pour objet d'étude la revendication du mariage par le lobby gay en France. Ce combat des militants homosexuels est caractéristique du débat d'idées dans une société pluraliste au début du XXIe siècle : l'usage des slogans comme résumé d'une pensée, le souci d'utiliser la culpabilisation comme moteur efficace pour le triomphe de la cause, l'oblitération des références et de la dialectique philosophique, le détournement de l'exercice démocratique, la violence comme principal outil militant sont le cocktail que les enfants de 68 reconvertis en habiles utilisateurs des canaux de la société de spectacle agitent pour faire exploser le fragile équilibre de l'art de vivre ensemble et révolutionner la culture commune du bon sens.

Thibaud Collin, agrégé de philosophie, coauteur du livre d'entretiens avec Nicolas Sarkozy La République, les Religions, l'Espérance (Cerf, 2004), se penche avec l'acuité et l'objectivité du philosophe sur le phénomène social sur-médiatisé du mariage gay. Sujet à la mode donc, mais dont il n'est pas aisé de parler avec raison, et un brin de malice. La surveillance idéologique et sourcilleuse des bien-pensants de la sexualité libérée est telle qu'une importante maison d'édition religieuse, engagée pour la publication de cet essai, s'est finalement récusée par crainte des représailles d'Act up et des groupes de pression homosexuels. On peut discuter de la conquête spatiale, des réformes de l'enseignement, de la déforestation en Guinée, mais malheur à celui qui tente d'ouvrir un débat franc sur une question qui intéresse la législation française et la communauté nationale dans son modèle de structure sociale. Il est heureux que les Éditions Eyrolles, pour inaugurer une collection d'essais philosophiques et politiques, aient choisi ce court ouvrage qui démasque sereinement les objectifs du lobby gay.

Culpabiliser le sens commun

Thibaud Collin rappelle comment la pression fut soudain mise sur l'opinion publique et le monde politique en mars 2004 par un sinistre fait divers : un homosexuel brûlé vif par des voyous. Aussitôt un collectif de sociologues, hommes politiques, leaders des groupes de pressions et philosophes signa un " Manifeste pour l'égalité des droits " qui revendiquaient les droits des hétérosexuels pour les homosexuels. Deux mois plus tard, Noël Mamère, responsable du parti écologiste, célébrait le mariage de deux hommes dans sa mairie de Bègles. Cette stratégie du lobby gay visait à culpabiliser le sens commun et à changer le sens même du mot " mariage ". Le mariage civil ne renverrait plus implicitement au sexe des contractants, et serait ouvert aux individus du même sexe. Le manifeste s'habillait habilement de la bonne conscience d'une lutte égalitaire et d'un combat démocratique. Les opposants au mariage gay y sont qualifiés d'homophobes et l'homophobie décrite comme une forme de racisme.

Thibaud Collin s'interroge : le débat sur le mariage gay est-il possible, puisque les adversaires sont obscurantistes et racistes, donc disqualifiés, avant même d'avoir avancés leurs arguments ? Un débat peut-il avoir lieu s'il n'y a pas consensus sur des critères communs ? Y a-t-il entre les différents avis un patrimoine commun de conviction, un accord sur les règles du jeu antérieures au débat ? Si ce n'est pas le cas, le débat verse dans le bras de fer où seul compte le rapport de force et l'intimidation. Les partisans du mariage gay veulent persuader que leur combat revêt la forme d'une lutte contre le racisme. Dialogue-t-on avec un raciste ?

La référence constante des philosophes et sociologues enrôlés dans cette croisade démocratique apparaît aussitôt : Michel Foucault, qui écrivait : " La politique est la guerre, poursuivie avec d'autres moyens. " Elle renvoie également à la stratégie de Marx qui suggérait de détruire les cadres de pensée et d'action qui orientent les individus dans leur attitude et leur vision. Elle s'empresse de quitter le domaine de la philosophie pour celui de la sociologie, et s'appuie sur les théories de Pierre Bourdieu déroulées dans son livre la Domination masculine (Seuil, 1998).

Thibaud Collin fait remarquer avec ingénuité qu'il convient de parler de " lobby catholique " à propos des manifestations contre le Pacs, mais que l'expression " lobby gay " provoque l'allergie des instigateurs du " Manifeste pour l'égalité des droits " qui voient dans son usage le révélateur d'une mentalité de complot. Les homosexuels et les hétérosexuels qui se battent pour obtenir la légalisation du mariage gay ne sont bien sûr que des citoyens réunis pour défendre la démocratie, la liberté et la justice.

Réformer les conditions du politique

La stratégie des homophiles vise à la culpabilisation des " citoyens privilégiés ", les hétérosexuels qui peuvent se marier, et à la dénonciation du sens commun comme d'un préjugé. En dernier lieu, elle est une action radicale pour réformer les conditions du politique telles qu'on les connaît et les pratique en France, “une rupture totale avec les principes sociaux qui demeuraient en deçà de ces évolutions, puisqu'elle tend à détruire la manière immémoriale dont les êtres ont compris et vécu leur sexualité”.

Comment cette revendication incongrue du mariage gay a-t-elle pu recevoir un tel écho ? Le " Manifeste pour l'égalité des droits " prétend qu'il est homophobe et discriminatoire de refuser l'accès des gays et lesbiennes au droit au mariage et à l'adoption. Il s'appuie efficacement sur le souci contemporain des victimes, sur la lutte positive contre le racisme et les préjugés, sur le sens progressiste de l'histoire humaine ainsi que sur la volonté moderne de l'autonomie et de l'idéal critique. Le philosophe Pierre-André Terguieff a bien analysé ce mouvement : la posture des contemporains éclairés est que "tant qu'il y a différence entre des groupes, il y a matière à préjugés. Il faut détruire tout principe de différence intermédiaire entre le niveau individuel et le niveau générique" (La Force du préjugé, Éd. Galilée, 1087, p. 191). Thibaud Collin a beau jeu de relever une première et grossière contradiction dans le corpus idéologique des penseurs du lobby gay. Les mêmes revendiquent une égalité indifférenciée et sont saisis du réflexe identitaire caractéristique de la communauté gay, qui réclame des droits spécifiques pour les minorités.

L'enjeu, nous l'avons dit, n'est pas là : il ne s'agit pas de justice, mais de transformation radicale de la société. On a pu en effet s'étonner que les gays, volontiers émancipés, rallient soudain la vieille institution matrimoniale. Didier Eribon, l'un des penseurs de la gay-attitude, l'avoue carrément : "La revendication du mariage, souvent présentée comme réactionnaire, est en fait plus subversive que le discours de la subversion. Elle a un effet de déstabilisation de l'ordre familial, sexuel, du genre, beaucoup plus fort que la subversion incantatoire" (Regards n° 5, mai 2004).

Mettre à bas l'ordre symbolique

Thibaud Collin prend le temps d'analyser le néologisme " hétérosexisme " inventé pour disqualifier les opposants au mariage gay. Cette expression a le mérite de fondre dans un même rejet le racisme et le sexisme, en culpabilisant les hétérosexuels. L'hétérosexisme ? " Principe de vision et de division du monde social, qui articule la promotion exclusive de l'hétérosexualité à l'exclusion quasi promue de l'homosexualité" nous apprend le Dictionnaire de l'homophobie (PUF, 2003). Les hétérosexuels ne sont pas vraiment coupables : dans la théorie marxiste, ils sont les jouets de l'idéologie dominante, hétérosexiste, toujours " déjà là " et ne pouvant donc être objectivée, même par les individus de bonne volonté.

Pour subvertir l'ordre familial et sexuel, l'argumentation du lobby gay doit affronter un redoutable adversaire : l'ordre symbolique. Irène Théry définit ainsi l'ordre symbolique fondamental à toute vie en société, à l'intersection des domaines du droit et de la psychanalyse : "Ensemble de distinctions anthropologiques majeures (de sexe et de génération) indispensables à la fois à l'être ensemble des sociétés, auquel il accorde signification, et aux individus dont la construction comme sujets dépend de leur inscription dans l'univers de l'institution" (Esprit, “Le contrat social en question”, octobre 1997).

Cette définition des bases de la vie sociale est une critique à peine voilée de la revendication du lobby gay. Le philosophe Pierre Legendre enfonce le clou dans un texte de la revue Le Monde de l'éducation (décembre 1997) intitulé : " L'essuie misère " où il dénonce une politique vouée à "casser les montagnes anthropologiques au nom de la démocratie et des droits de l'homme. […] On ne peut pas fabriquer du mariage homosexuel et de la filiation unisexe ou asexuée à l'usage des homosexuels sans mettre à bas toute la construction à l'échelle de la culture". Legendre s'oppose donc radicalement à l'utopie de Michel Foucault qui proposait "d'aller vers des relations qui soient innommées, c'est-à-dire non formatées par le symbolique", d'après Sabine Prokoris.

Créer du tohu-bohu

Thibaud Collin consacre les trois derniers chapitres de son essai à présenter la théorie de la société sexuelle rêvée par Foucault. Ce sont peut-être les chapitres les plus passionnants de son livre.

On sait le rayonnement et l'influence que Foucault eut sur la génération qui s'est forgée une doctrine dans le tumulte de la révolution de 1968. Sabine Prokoris reconnaît que "la pensée de Foucault constitue le fondement conceptuel du lobby gay" et des philosophes et sociologues emblématiques de ce courant comme Didier Eribon, Eric Fassin et Daniel Borillo.

Thibaud Collin montre comment Foucault fut fortement inspirée par la lecture de Nietzsche, dans sa critique de l'identité sexuelle comme revendication de la liberté. Les textes cités par l'auteur, qu'il faut certes replacer dans le contexte débridé des années soixante-dix, sont inquiétants. Collin résume le projet des disciples de Foucault par une des expressions favorites du maître : créer du tohu-bohu. "On peut penser que la revendication pour le mariage gay et l'adoption homoparentale procède de ce que Michel Foucault nomme résistance. Peu importe, dans une telle optique, qu'elle soit portée par un ensemble de contradictions qui se révèle à l'examen contradictoire. Ce qui est recherché, c'est la réouverture indéfinie des possibles qui ne cessent de se jouer des limites, des différences et des identités.

"À la manière des pratiques sexuelles qu'ils valorisent comme création de possibles toujours nouveaux, les gays radicaux veulent en revendiquant le mariage et la filiation créer du tohu-bohu. Il y a un mot moins biblique (Gn 1) qui dit en même temps ces préoccupations sexuelles et politiques. Ce qu'ils veulent vraiment, c'est faire le bordel !"
Il n'est pas question non plus de ne pas accepter les homosexuels dans l'Église. Ne sont-ils pas les bienvenues ? Pas moins que tout autre chrétien ! Par ailleurs, si je vis dans un état non conforme à ce que la Parole enseigne, ai-je le droit de revendiquer que la Parole de Dieu change ou que l'Église change pour m'ôter cette fichue culpabilité qui m'accable à cause de ma non vérité afin que je puisse "être bien dans ma peau" ? Ils n'ont pas le droit de revendiquer le droit de devenir prêtre parce qu'être prêtre n'est pas un droit mais un appel. Tout comme ils n'ont pas le droit de revendiquer d'être parent parce qu'être parent est également une vocation, un appel au don total de soi. Ça n'est pas un droit d'être parent...le droit des enfants à avoir deux parents de sexes opposés passe avant le désir égoïste de personnes en manque affectif et le droit des fidèles à se faire conduire par de saints prêtres passent avant le désir de vouloir que l'Église se plie à tous les désirs égocentriques de personnes en manque de reconnaissance.

Pour finir, je vous prierais d'aller méditer sur la Lettre de saint Paul aux Romains, chapitres 1, 2 et 3... vous verrez combien ces paroles sont si actuelles...

Désolée...je sais que ça ne plaît pas...ce n'est pas politiquement correct...
Bien fraternellement quand même,
Hélène
Dernière modification par Hélène le jeu. 02 mars 2006, 4:05, modifié 1 fois.
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Message non lu par DeLesdiguieres » lun. 27 févr. 2006, 9:14

Bonjour,

Je sais que ce genre de sujet enflamme beaucoup les esprits, mais je trouve relativement drôle qu'une ""communauté"" représentant environ cinq pourcent de la population mondiale (dix pourcent si on comprend l'homosexualité latente et la bisexualité), enflamme tant les esprits !
Tout le monde en parle comme si leur vie était en jeu, voir leur sexualité. Cela me rappelle la peur de la franc maconnerie. N'oublions pas que l'Eglise condamne l'acte mais non pas les pêcheurs (que nous sommes tous).

Lorsqu'on dit que les prêtres homosexuels risquent de montrer les chemins de la perdition, qui n'est pas homosexuel qui veut !!!!! certes il y a une homosexualité culturelle, qui a fait des dégâts mais bon la sexualité reste quand même le fait de la personnalité.

Je suis contre l'ordinnation des prêtres homosexuels, je suis pour qu'on foute la paix aux homosexuels désirant vivre leur vie hors de notre doctrine, de notre foie.
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Message non lu par Etrigan » lun. 27 févr. 2006, 18:08

Merci pour le texte : des remarques intéressante...
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Message non lu par Hélène » mar. 28 févr. 2006, 22:35

La suite... pour ceux qui croient que je délire en parlant de schisme :
Le mardi 28 février 2006

Le prêtre Raymond Gravel, cosignataire de la lettre dénonçant notamment la position du Vatican sur l'ordination des prêtres homosexuels, n'en est pas à sa première controverse. Cette fois encore, son supérieur, Mgr Gilles Lussier va passer l'éponge.
Photo fournie par Radio-Canada

L'ÉGLISE ET L'HOMOSEXUALITÉ

La lettre des 19 prêtres fait des remous
Mathieu Perreault
La Presse

Ces dernières années, plusieurs personnes ont demandé à l'évêque de Joliette, Mgr Gilles Lussier, de démettre le prêtre Raymond Gravel de ses fonctions. Le représentant du Vatican au Canada, le nonce apostolique, lui a demandé quelques fois des explications sur les déclarations publiques de l'abbé Gravel, qui dénonce régulièrement les positions de l'Église en matière de sexualité, notamment à propos de l'homosexualité.

Mgr Lussier a toujours refusé de bâillonner l'abbé Gravel. Il ne sévira pas plus cette fois-ci, même si le prêtre de Saint-Joachim-de-la-Plaine a cosigné une lettre ouverte réclamant que l'Église soit plus respectueuse de «l'expérience de vie de leurs frères et soeurs homosexuels» et affirmant que l'Église ne détient pas «la vérité sur l'être humain». La lettre ouverte, signée par 19 prêtres et publiée dimanche dans La Presse, a suscité bien des remous.

«Ce qui ressort de la lettre, c'est que l'Église catholique a une position homophobe», affirme le président de Gai Écoute, Laurent McCutcheon.

«L'Église a décidé qu'il est plus rentable de s'opposer à l'homosexualité parce que c'est une position dominante dans les pays en voie de développement, où il y a de plus en plus de catholiques. Mais en Occident, cette position ne colle plus. D'ici une ou deux générations, il n'y aura plus de catholiques au Québec.»

Mgr Lussier croit que la lettre a une portée plus restreinte et se veut un appel au débat à l'intérieur de l'Église.

«J'ai régulièrement des mises au point avec l'abbé Gravel, dit Mgr Lussier. Je ne mets pas en doute son amour pour l'Église, et je ne crois pas qu'il remette en cause la doctrine, mais son ton peut être blessant, pamphlétaire. Il apprend à travailler avec les médias, il apprend à parler selon les règles du jeu.»

La doctrine et les mots

Le commentaire de Mgr Lussier représente bien la réaction de l'épiscopat québécois à la lettre ouverte: celle-ci ne remet pas en question la doctrine catholique et concerne davantage une question de vocabulaire, de choix de mots. De plus, la méthode, une lettre ouverte, n'était pas appropriée- les évêques auraient préféré un débat à l'intérieur de l'Église.

La lettre ouverte condamnait deux documents: la position de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) sur la loi permettant le mariage homosexuel, et la directive interdisant aux hommes ayant des «tendances homosexuelles profondément enracinées» de devenir prêtres.

Détail frappant, trois évêques québécois- Mgr Lussier, Mgr Louis Dicaire, de Saint-Jean-de-Longueuil, et Mgr André Gaumont, de Sherbrooke- ont affirmé que cette directive visait seulement à assurer que les prêtres homosexuels restent chastes, tout comme les hétérosexuels. Certains ecclésiastiques, particulièrement au Vatican, voulaient que la directive soit interprétée de façon plus restrictive, pour empêcher l'accès à la prêtrise aux homosexuels chastes.

L'opinion de Mgr Gaumont est importante, parce qu'il est le président de la CECC.

«L'Église catholique a ordonné des prêtres homosexuels, et continuera à le faire», a commenté René Laprise, porte-parole de l'archevêque de Gatineau, Roger Ébacher, en entrevue avec La Presse.

Les signataires de la lettre ouverte n'ont pas tous la même opinion sur l'homosexualité.

«Il y en a qui sont pour le mariage homosexuel, d'autres qui sont contre, dit l'abbé Gravel. Ce qui nous unit, c'est notre opposition au langage que le Vatican a contre les homosexuels, et la tiédeur de nos évêques pour s'en distancier.»

La lettre ouverte a déjà atteint une partie de ses objectifs. La directive sur l'accès des homosexuels à la prêtrise mentionnait notamment que l'homosexualité est «objectivement désordonnée». Selon Mgr Lussier, cette mention n'était «pas nécessaire».

Et Mgr Gaumont, sans condamner l'usage du terme «désordonnée», a précisé que son propre style «aurait peut-être été différent. Il ne faut pas choisir les expressions qui choquent le plus».

VERS UN NOUVEAU SCHISME?

Plusieurs Églises protestantes ont révisé leur enseignement sur l'homosexualité depuis une trentaine d'années.

Partout, les débats ont été ardus.

L'Église anglicane risque même le schisme, parce qu'un évêque homosexuel, non abstinent, a été élu aux États-Unis.

Des débats houleux sur l'ordination de prêtres homosexuels et la bénédiction des unions homosexuelles ont aussi frappé les Églises luthériennes et presbytériennes aux États-Unis.

L'Église unie du Canada, qui compte plus de 3 millions de fidèles, ordonne des prêtres homosexuels depuis 1988, et a félicité le gouvernement fédéral pour sa loi autorisant le mariage entre conjoints de même sexe.

Pour contourner le problème, des homosexuels américains ont créé, dans les années 60, l'Église communautaire métropolitaine, qui compte 35 000 membres et dont les prêtres sont presque tous homosexuels ou lesbiennes, selon le site ontarien religioustolerance.org.
Voilà dans quoi je baigne de ce côté-ci de l'Atlantique... même les évêques ne savent plus si c'est bien ou si c'est pas bien ! Si on devrait continuer à se faire un capital de sympathie pour ne pas déplaire à la masse...

Maranatha...
Hélène
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Message non lu par Christophe » mar. 28 févr. 2006, 22:44

Ma pauvre Hélène ! :(

Quant je lis les articles que tu nous rapporte, je trouve bien des qualités à l'Eglise de France...


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Message non lu par Etrigan » mer. 01 mars 2006, 12:10

Effectivement, cela tient plus du lobby et de la mise en branle d'une politique de communication que d'une véritable réflexion sur le sens et le valeur de l'Eglise aujourd'hui...
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Pourrais t'on se calmer sur ce point?

Message non lu par oak » mer. 01 mars 2006, 12:22

Plutot que de se disputer, fuyons les disputes de mots.

Ne pourrions nous accepter l'idée que derrière les textes du Vatican , il y a une intention positive , de donner des instructions et que derrière cette instruction il y a l'intention d'accompagner tout le monde vers la sainteté, ce qui inclut l'amour, la compassion,la patience, la pureté des intentions et de la vie.

Et ne pourrions nous pas accepter l'idéer que les homosexuels chrétiens souffrent de ne pas être reconnus en tant qu'être humains.

"Si ils ne sont pas dignes d'être chrétiens, que l'Eglise les libère de leur foi et de leurs voeux. Ce serait plus propre assurément," pour tout le monde. L'Exode est aussi une option.

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Message non lu par Etrigan » mer. 01 mars 2006, 12:29

Et ne pourrions nous pas accepter l'idéer que les homosexuels chrétiens souffrent de ne pas être reconnus en tant qu'être humains.

"Si ils ne sont pas dignes d'être chrétiens, que l'Eglise les libère de leur foi et de leurs voeux. Ce serait plus propre assurément," pour tout le monde. L'Exode est aussi une option.
N'y a-t-il pas là comme une contradiction ?

S'ils souffrent et qu'ils ont besoin de l'Eglise, pourquoi les rejeter ?
Parce qu'ils ne pensent pas comme l'Eglise leur dit de penser ?
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