Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Gaudens » mer. 08 déc. 2021, 19:53

Je ratifie tout à fait l'opinion de Cinci ci-dessus. J'ajoute qu'en étalant de la confiture (pardon pour l'expression ) sur le supposé manquement au 6ème commandement, le pape a quand même contribué à en accréditer la vraisemblance. Et ce n'est sans doute pas pour rien.
Pour répondre à la question de Perlum Pimpm hier soir : cette hypothèse "manquement au 6è commandement comme cause de la démission" n'est pas totalement impossible quand même mais son coefficient de vraisemblance me semble vraiment très faible.

Par ailleurs (en lien avec le fil sur la CIASE) : que le ministre Darmanin se soit empressé à remettre la légion d'honneur il y a trois jours à Mgr de Moulins Beaufort n'est peut-être pas étranger à tout ce triste feuilleton .

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Cinci » jeu. 09 déc. 2021, 3:22

Une autre info relayée par Le Point ...
Dimanche 12 décembre, une messe d’action de grâce sera célébrée à 19 heures en l’église Saint-Sulpice pour « entourer et remercier monseigneur Michel Aupetit ». Mais la moitié des religieux invités a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne s’y rendrait pas.

https://www.lepoint.fr/societe/monseign ... 898_23.php
Pour l'annonce, je ne sais pas si c'est vrai. La moitié des religieux invités ...

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Cinci » jeu. 09 déc. 2021, 3:46

Juste pour faire écho à l'intervention de Relief touchant l'achèvement des travaux de restauration de la cathédrale. Ici l'on aurait bien un article pas mal fourni, apparemment sérieux, accessible et gratuit.

https://www.latribunedelart.com/la-litu ... notre-dame

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 09 déc. 2021, 10:44

À vouloir se scandaliser pour se scandaliser, tout est motif de scandale…


1. « Ces  autels de Viollet-le-Duc seront entièrement dépouillés (ill. 1) : non seulement de leurs garnitures (ostensoirs, candélabres…), mais aussi des sculptures dessinées par l’architecte et sculptées par ses collaborateurs »

Et après ? L’important est que l’autel soit consacré afin que le sacrifice de la Messe soit célébré. Les fioritures ornementales sont très accessoires, et peuvent être supprimées.


2.  « Quant aux confessionnaux, eux aussi dessinés par Viollet-le-Duc, ils seront enlevés de toutes les chapelles des bas-côtés : quatre d’entre eux étant déplacés dans des chapelles du déambulatoire »

Et après ? D’une, ils ne sont pas supprimés. De deux, le seraient-ils, en quoi cela empêcherait-il de se confesser ? Serait-ce que le confessionnal soit requis à la validité du sacrement ?


3.  « Et aujourd’hui, donc, quand il faudrait… « reviollet-le-duciser » Notre-Dame, on va poursuivre ce vandalisme en mettant en réserves les garnitures des autels des chapelles de la nef, et en déplaçant les sculptures. »

Voilà donc ce que les auteurs de l’article appellent, c’est leur titre, une « dénaturation de Notre-Dame ». Mais pour qu’il y ait dénaturation il faudrait que l’immeuble change d’affectation, ne soit plus un édifice du culte, soit profané en autre chose, bar, dancing. Rien de ça ici, mais seulement la volonté de « déviolletiser ». Est-ce choquant ? Pas d’avantage que l’œuvre-même du célèbre architecte qui, sous couvert de restaurer un bâtiment menaçant de tomber en ruine, se vit reprocher ses innovations. On lit ainsi que la restauration envisagée aujourd’hui attenterait à des « éléments constitutifs de la cathédrale de Viollet-le-Duc », assertion pour le moins surprenante, cette cathédrale étant l’œuvre des bâtisseurs médiévaux. Les rédacteurs ne se rendent manifestement pas compte que leur propos valide les critiques adressées à Viollet-le-duc, accusé en son temps d’avoir indûment posé sa marque sur le bâtiment qu’il avait mission de restaurer…

https://www.billetdefrance.fr/histoire/ ... 4/04/2019/


4.  « On peut craindre le pire de cet aménagement liturgique. Dans le document qui sera présenté à la commission est détaillée la « scénographie des chapelles » qui « devra incarner les thèmes du parcours catéchuménal ».

On peut esthétiquement redouter le pire, au vu du mauvais goût liturgique introduit dans la forme ordinaire du rite telle qu’exercée dans les paroisses françaises ; et certes, il importe d’être circonspect quant aux projets à venir. Mais on ne peut pas dire que doctrinalement la volonté affichée d’incarner le parcours catéchumenal soit mauvaise, sauf à démontrer préalablement la malignité de ce parcours au regard de la foi à laquelle il est censé conduire…
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

Gaudens
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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Gaudens » jeu. 09 déc. 2021, 11:42

Perlum Pimpum,je suis d'accord avec votre phrase de conclusion("on peut redouter le pire..."),guère avec le reste.

Quand on lit l'article incriminé par vous, mis à part le verbe malheureux "re-violletleduciser" qui fige un peu l'époque de restauration souhaitable,on peut en effet tout craindre d'une idéologie cléricale sous-jacente de faire table rase en se prévalant à nouveau d'un supposé"esprit du Concile" , ce n'est pas écrit comme tel mais on voit bien tout ce qu'il y a derrière.
De plus,on voit en filigrane l'intrusion lourde de l'audio-visuel,très capable de capter et stériliser la capacité des visiteurs à comtempler,à méditer,à rêver, à prier...

Et en effet, à quel coût et payé par quel miracle? Dieu merci, la sphère divine réserve ses miracles à d'autres réalités.

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par menochios » jeu. 09 déc. 2021, 12:07

L'Art n'existe pas. ce qui existe, ce sont des artistes.
Quels sont les noms qui circulent pour redécorer Notre Dame de Paris ?

Ernest Pignon-Ernest
Anselm Kiefer
Louise Bourgeois

https://www.lepoint.fr/societe/notre-da ... 962_23.php
Après avoir assisté à la ruine de Notre Dame, je n'aurais pas cru qu'on 'infligerait son travestissement en galerie contemporaine.
Où Dieu m'a mis, je tiens.

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Alizee » jeu. 09 déc. 2021, 12:47

Gaudens a écrit :
mer. 08 déc. 2021, 19:53

Par ailleurs (en lien avec le fil sur la CIASE) : que le ministre Darmanin se soit empressé à remettre la légion d'honneur il y a trois jours à Mgr de Moulins Beaufort n'est peut-être pas étranger à tout ce triste feuilleton .
Tiens, je me suis dit la même chose ! Est-ce un signe annonciateur ?
Et on ne sait toujours pas ce qu'il devient, Mgr Aupetit ?

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Simili modo » jeu. 09 déc. 2021, 13:00

Ben, si, il était en forêt lundi, c'est dire à quel point on nous en dit bien trop dans cette histoire. Rien ne va.

Je me permets de vous partager l'homélie du père Luc de Bellescize, son ancien secrétaire.
P. Luc de Bellescize+
5 décembre 2021, homélie.

Chers frères et sœurs,
Comme certains prêtres à Paris j’ai reçu le texto de la journaliste du Point qui m’invitait à témoigner contre mon archevêque tout en me garantissant l’anonymat des pleutres. Elle avait, dit-elle, reçu déjà « énormément de témoignages, tous rigoureusement off »… J’ai décliné cette
invitation à la traîtrise anonyme des Judas. Chacun agit selon sa conscience. Que ceux qui trahissent par vengeance ou vaine gloire méditent sur la corde du pendu. Rien de plus consternant que le ricanement des hyènes sur la lande désolée quand le lion est mort. Rien de plus pénible que la mise à mort médiatique et l’humiliation publique d’un homme, quel qu’il soit. « Ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez chuchoté à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits » (Lc 12, 3). Il faut bien savoir ce que je dois dire et à qui je dois le dire, ce que je dois taire et à qui je dois le taire. Toute vérité n’est pas due indistinctement à tous. Il est scandaleux de dissimuler les affaires de mœurs quand il s’agit des mineurs et nos évêques œuvrent en ce sens avec détermination et clarté. Mais en dehors de ce cas particulier dramatique, il y a des silences nécessaires, une pudeur, une garde du cœur et des lèvres. Entre l’écueil de la dissimulation sur
ce qui doit être dit et l’illusion de la transparence absolue sur ce qui doit être caché se tient le clair-obscur de la vérité. La vérité ne s’assène pas dans une lumière crue projetée sur toutes choses. Elle se dévoile avec le temps, avec la mesure nécessaire à l’équilibre du jugement. Elle suppose la prudence, pas les cris d’orfraie faussement indignés de ceux qui se drapent dans la carapace hypocrite de leur vertu. Ceux qui portent exclusivement un regard accusateur jouent le jeu de Satan, « l’accusateur de nos frères » (Ap 12, 10). La vérité est aletheia, dévoilement.
Mais il n’y a pas pire dévoilement que celui qui prétend déchirer le voile sur ce qui ne le regarde pas, à force de demi-mensonges et de vérités partielles. Trop parlent qui n’y connaissent absolument rien. « La langue est la meilleure et la pire des choses » dit le dicton. Il faut relire le Barbier de Séville de Beaumarchais : « D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano piano, vous le glisse à l’oreille adroitement. Le mal est fait. Il germe, il rampe, il chemine (…) et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel » …
« Forme-nous à la sagesse d’En-Haut » dit l’oraison de ce dimanche. Monseigneur Pontier, que le Saint Père a chargé d’assurer l’administration du diocèse, nous a demandé de prier « pour Monseigneur Aupetit d’abord, et les uns pour les autres ». Il nous a demandé « qu’aucune division, aucun propos inutile n’ajoutent encore à l’épreuve qui est assez lourde ainsi. Que chacun entre en lui-même et redise sa confiance à Celui qui est le Maître du temps et des cœurs. Que chacun poursuive sa propre conversion et sa marche à la suite du Seigneur ».
« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse, la force, dit une belle prière de la tradition monastique. Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance, que seules les pensées qui bénissent demeurent dans mon esprit ».
Car à force de fouiller dans la vie des autres, on finit par ne plus habiter sa propre vie. A force de vouloir purifier l’Église, on finit par ne plus nous mettre à genoux dans l’eau du Jourdain en confessant nos péchés. « Qu’y a-t-il à changer dans l’Église ? » demandait un journaliste à Mère Teresa. « Vous et moi » répondit la sainte. Seuls les sages savent qu’il leur faut commencer par eux-mêmes et que si nos péchés étaient dévoilés à la face du monde, nous serions tous confondus par l’opprobre et la honte…
L’Église doit devenir toujours davantage une maison sûre. Pas une maison impeccable.
Qui est impeccable ici ? « Miserando atque eligendo » dit la devise du pape François. « En me faisant miséricorde le Seigneur m’a choisi ». L’Église est faite de baptisés misérables et pécheurs, avec le fardeau de leur passé, leurs limites et leurs misères. « Tous les saints ont un passé, dit encore le Pape François, et tous les pécheurs un avenir ». Je pense au curé de Torcy dans le Journal d’un curé de campagne de Bernanos, à sa sagesse bienveillante et paternelle, à son intelligence du réel. Comme ils nous manquent, les vieux sages, y compris dans l’Église, et les vrais courageux. Ils sont légion les gestionnaires de dossiers apeurés qui se protègent eux-mêmes plutôt que de livrer leur vie, qui se prosternent devant l’air du temps et la terreur du monde. Ils sont si rares les prophètes, si rares les hommes vraiment libres… Bernanos évoque la femme de ménage du presbytère qui s’est tuée à la tâche. Une sainte religieuse. Il dit que son problème n’a pas été de s’attaquer à la saleté, mais de vouloir « éradiquer » la saleté. Je voudrais dire le sentiment d’effroi qui m’habite à l’idée d’une Église de purs faite pour les purs au lieu d’une Église de pauvres faite pour les pauvres. Nous sommes un peuple de mendiants qui chante le Kyrie des gueux. Personne ne va vers le Christ sans passer par Jean Baptiste et écouter sa voix qui crie dans le désert. Personne ne va vers l’Agneau de Dieu sans être enseveli dans le Jourdain en confessant ses péchés, ses nombreux péchés. Dieu ne pardonne que les pécheurs. L’enfer est pavé de l’orgueil des parfaits. « Ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont pardonnés, parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour » (Lc 7, 47) dit le Seigneur de la femme adultère qui brise son parfum, comme on brise son cœur. « Nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-les » (Dn 3, 39)…
A force d’avoir peur de tout, y compris du péché, on finit extérieurement bien pur, impeccable aux yeux des hommes, mais orgueilleux comme un démon. Nous n’avons pas à avoir peur du péché, les yeux rivés sur l’étrange attraction du Mal, mais à craindre d’être séparés de Dieu. Le Christ ne se couvre pas d’une carapace de vertu. Il franchit les mondes pour aller chercher la brebis perdue et la prostituée, le publicain voleur et méprisé. Il met ses deux mains blessées dans la glaise d’Adam. Triste vertu que celle des pharisiens qui s’enivrent du venin de leur perfection extérieure. Hypocrites ! Ils ont les mains bien propres, mais ils n’ont pas de mains. Avec le charisme d’un brocoli-vapeur, il est vrai qu’ils ne courent pas le risque de lutter pour la garde du cœur et la purification des affections… Ils prennent pour prudence ce qui n’est que misanthropie et drapent de chasteté leur détestation du corps. Ils glapissent pour le seul péché irrémissible pour eux : les convoitises de la chair. Ils ne prennent jamais le risque de s’ouvrir à la moindre rencontre qui puisse déranger la citadelle imprenable de leur apparente vertu. Ils croient ainsi se blinder contre la chute. Ils se privent tout simplement d’aimer.
Dieu fera stricte justice. Sans le regard du Christ, qui jugera les vivants et les morts, nous voyons sur cette terre le triomphe des brutes et des truands, des lâches et des couards. Les pires s’en sortent souvent bien et avec les égards du monde, ceux qui jettent leur petite pierre
tant qu’on leur promet le off, ceux qui sont couverts d’honneurs parce qu’ils ont depuis longtemps piétiné leur honneur. Méfiez-vous de ceux qui sont encensés par le monde. Aucun prophète n’est acclamé par le monde et peu finissent tranquillement dans leur lit. J’ai vécu trois ans au service de Monseigneur Aupetit des pages belles et parfois sombres, des pages douloureuses et d’autres lumineuses, des scènes d’évangile parfois. Des combats immenses et de vives clartés. Il était aimé des petits et des humbles. Personne ne saura rien de la beauté cachée d’un homme, cette histoire ne s’écrira pas mais Dieu la connaît. Nos noms sont inscrits dans les cieux. Le mal fait plus de bruit que le bien mais au soir de nos jours, quand nous passerons par la porte étroite, où l’on rentre un par un pour être jugés, seule la charité subsistera.
Ce qui demeure d’un homme est son amour. Le reste, ses erreurs, son péché n’est rien, ombre et poussière, vanités des vanités. Tout passe. Solo Dios basta, disait la grande Thérèse. Nada te turbe. Que rien ne te trouble.
Je ne suis pas là pour défendre notre ancien archevêque, qui n’a pas besoin de moi, ni pour sauver qui que ce soit, ni pour dénoncer qui que ce soit. Dieu reconnaîtra les siens, le Diable reconnaîtra les siens. Tour à tour nos oscillons entre ces deux camps, sous ces deux « étendards » comme l’exprime saint Ignace de Loyola. Puisse le Christ nous accueillir à l’ombre de sa Croix glorieuse. Un seul nous sauve, le Sauveur. Un seul nous défend, le Défenseur. L’incendie de Notre Dame m’avait vivement frappé comme une parabole silencieuse des combats que nous allions mener. A vue humaine l’Église s’effondrait dans les flammes, mais la Croix subsistait, et la Vierge, la Stabat Mater, la promesse de tant de cendres, l’onction de douceur dans la vallée des larmes.
Elle s’effondre, l’Église, de toute part. Elle enterrera pourtant tous ceux qui prédisent sa mort. Elle a les promesses de la Vie éternelle. Il est sans doute l’heure de revenir au désert, de suivre Jean Baptiste, de nous plonger à nouveau dans l’eau des pécheurs, de contempler, à travers les flammes, la Croix qui demeure. L’heure est venue de semer dans les larmes pour un jour, si Dieu veut, comme Dieu veut, moissonner dans la joie. « Il s’en va, il s’en va en pleurant.
Il jette la semence. Il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes » (Ps 125).
Amen.

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 09 déc. 2021, 13:22

La vérité est aletheia, dévoilement. Mais il n’y a pas pire dévoilement que celui qui prétend déchirer le voile sur ce qui ne le regarde pas, à force de demi-mensonges et de vérités partielles. Trop parlent qui n’y connaissent
absolument rien.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Jean-Mic » jeu. 09 déc. 2021, 13:34

Trop parlent qui n’y connaissent absolument rien.
Je ne sais si vous parliez de Mgr Aupetit ou de Notre-Dame de Paris, mais en ce concerne Notre-Dame de Paris, c'est exactement ce qui se passe.

Je viens de créer un nouveau fil sur les projets d'aménagement présentés aujourd'hui.
Dernière modification par Jean-Mic le jeu. 09 déc. 2021, 14:27, modifié 1 fois.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 09 déc. 2021, 13:45

Gaudens a écrit :
jeu. 09 déc. 2021, 11:42
on peut en effet tout craindre d'une idéologie cléricale sous-jacente de faire table rase en se prévalant à nouveau d'un supposé"esprit du Concile" , ce n'est pas écrit comme tel mais on voit bien tout ce qu'il y a derrière.
Ce serait assurément déplorable, mais ce n’est en l’état qu’un procès d’intention. Ne pensez-vous pas qu’entre cette vision apocalyptique, et celle voulant restaurer à l’identique une restauration antécédente elle-même contestée, il y a place pour autre chose ?

Pour vous le dire autrement, si le diocèse de Paris devait prochainement sombrer dans des choix scandaleux, il sera alors temps de s’en offusquer. Mais anticiper les choix en des procès conjecturaux d’intentions me semble de la même facture que ces théories complotistes n’ayant d’autre fondement que la subjectivité de leurs auteurs parlant de faits qu’ils ignorent en réunissant pour les besoin de leurs « démonstrations » les « indices » à même d’y parvenir.

Pour ma part, ayant trop souvent constaté ces procédés mobilisés par des esprits schismatiques, je ne pense pas que les procès d’intention et les théories du complot soient au service de la vérité. Et pour tout dire, si l’avenir devait vous donner raison, vous n’y seriez parvenu à l’avance que par accident, en ayant utilisé une méthode déplorable. Permettez-moi donc d’attendre, pour me scandaliser, que le scandale soit consommé, de crainte que je ne sois aussi jugé être un de ces fauteurs qui scandalisent autrui.

Cordialement.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Cinci » jeu. 09 déc. 2021, 16:37

Gaudens a écrit :
[...] cette hypothèse "manquement au 6è commandement comme cause de la démission" n'est pas totalement impossible quand même mais son coefficient de vraisemblance me semble vraiment très faible.
Oui, comme cause c'est peu vraisemblable.

Le pape reporte la responsabilité de sa décision sur le dos des journalistes et celle de religieux catholiques médisants et à l'esprit encore trop étroit. Pourtant l'on ne voit pas bien ce qui aurait dû le forcer, lui, à «démissionner» son évêque. Le fondement de toute l'affaire serait bénin à son dire, et ce caractère bénin de la chose serait suffisant pour priver un évêque de toute possibilité de diriger un diocèse. Est-ce assez fort de café ?

Pour un peu, il faudra penser maintenant que c'est la «cancel culture» qui devrait s'imposer à toute l'Église. Quand on voudra se débarrasser de n'importe quel prêtre, on va savoir quoi faire. Et les responsables n'auront donc pas le choix.

:nule: ))))))

Gaudens
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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Gaudens » jeu. 09 déc. 2021, 17:10

Je ratifie à nouveau ce qu'écrit Cinci ci-dessus.
"Méthode déplorable":je ne vois pas en quoi.Ce n'est pas une méthode déductive car je ne vois pas ,faute d'informations,le lien à tous les indices concordants vers une démission à motivation politique .Mais après tout c'est comme ça que travaillent les policiers pour résoudre une énigme criminelle;jusqu'à ce qu'ils découvrent le fameux fil.S'il existe,évidemment.
Mais je ne voudrais pas entrer dans une polémique inutile non plus.Le texte du P.de Belleccize ,après celui du P.Vivarès suffit à tout ,en attendant l'improbable révélation à vue humainne du fond de toute cette affaire.

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Relief » jeu. 09 déc. 2021, 20:14

"Le travail du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise. L’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux, des évêques contre d’autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. L’Eglise et les autels seront saccagés. L’Eglise sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions."
Notre-dame d'Akita, 13 octobre 1973.

La kabbale contre Mgr Aupetit, à la forte dévotion mariale, et le saccage en projet de Notre-Dame de Paris, est une première illustration de la prophétie de la Vierge-Marie.

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Re: Démission acceptée de Mgr Aupetit, archevêque de Paris

Message non lu par Perlum Pimpum » jeu. 09 déc. 2021, 20:47

Cher Gaudens,

Je ne peux qu’approuver ce propos de monsieur de Bellescize : « Trop parlent qui n’y connaissent absolument rien. »

Puisque vous faites vôtre la lecture de Cinci, permettez-moi de vous dire que ni lui, ni vous, ni moi, ne savons les dessous de l’affaire Aupetit. De sorte que dans l’ignorance, la prudence commande de se taire : se taire, plutôt que se lancer dans des supputations toutes gratuites visant à accréditer sans preuves l’idée d’un complot et corrélativement la malice de ceux auxquels on l’impute. En bon français cela se nomme calomnie et colportage de ragots. Oui, méthode déplorable que celle consistant à dénigrer l’autorité (et plus généralement le prochain) en lui supposant sans preuves des intentions perverses et malveillantes.

Vous défendez dans votre message du mar. 07 déc. 2021, 20:00 l’idée d’une magouille politico-religieuse : conservateur sur le plan sociétal, Mgr Aupetit dérangeait Macron, qui aurait obtenu du Pape l’acceptation de la démission de l’archevêque pour contenter le Président français tout en évitant « que les conclusions CIASE soient avalées par l'Eglise de France sans discussion ». Pourquoi pas, mais qu’elles sont vos preuves ? Vous n’en avez bien sûr pas : « ce sont là des conjectures mais rien d'impossible là-dedans. » Rien d’impossible certes, mais rien de certain. Mais qu’importe, votre religion est faite… Car quoi qu’ignorant des dessous de l’affaire, vous présumez vraies vos conjectures douteuses. Aussi écartez-vous sommairement la possibilité que le Pape dise vrai. Car il faut qu’il soit menteur, si votre lecture est vraie… L’est-elle, vous l’ignorez. Ce faisant, vous vous livrez sans preuve à des conjectures injurieuses pour le Souverain Pontife. C’est un péché grave. En bon français, c’est un jugement téméraire… Et c’est aussi, à l’occasion, un péché de scandale…

C’est à la malignité morale de votre discours que je m’oppose : vous flétrissez sans preuve. Sur le fond, je me garde bien de conjecturer. Encore une fois, « Trop parlent qui n’y connaissent absolument rien. »

Je dois en outre vous faire remarquer que, si vous eussiez voulu interpréter en bonne part, vous auriez trouvé assez de matériaux pour conjecturer la parole pontificale être vraie. Mais vous ne vouliez pas…

Voici alors ce que votre discours aurait pu être, vous laissant le soin de noter, comme vous dites, son « coefficient de vraisemblance » :
[+] Texte masqué

1. Le principal intéressé, Mgr Aupetit, a présenté au Pape sa démission « pour préserver le diocèse » suite à la mise en cause journalistique de sa gouvernance et de sa vie privée.
https://www.la-croix.com/Religion/Mgr-M ... 1201187175

2. Quant à la gouvernance de Mgr Aupetit, vous trouverez dans le lien ci-joint les reproches, fondées ou infondées, que lui adresse une partie de ses administrés, reproches relayées par les journalistes du Point.
https://www.riposte-catholique.fr/archives/163526

3. Le mécontentement lié à sa gouvernance semble accrédité par le refus - s’il est avéré - de la moitié des religieux invités d’assister à la messe d’action de grâces pour l’œuvre accomplie par Mgr Aupetit au diocèse de Paris…

4. Dans ce contexte, la divulgation publique des manquements archi-épiscopaux au sixième commandement, joint à l’affirmation journalistique d’une bronca interne d’une fraction importante du clergé parisien indisposé par la gouvernance de son évêque, a suffisamment fragilisé le sieur Aupetit pour qu’il présente sa démission.

5. Si le Pape dit vrai, et nous n’avons aucun motif probant de le nier, considérant que la réputation de Mgr Aupetit a été ruinée par la révélation de faits vrais qui eussent dû rester cachés, le Pape a estimé en conscience que l’archevêque n’était plus en mesure de faire front à ceux (parmi lesquels doivent se chercher les informateurs de la presse) de son clergé hostiles à sa gouvernance.

  • (1) Considérant la médisance frappant l’archevêque (le Pape en parle au début de l’explication des faits à ceux l’interrogeant dans l’avion) : « Mais qu’a fait Aupetit de si grave qu’il a dû donner sa démission ? Qu’a-t-il fait ? (…) Quelle a été la cause [l’ayant poussé à présenter sa démission] ? (…) Qui l’a condamné ? C’est l’opinion publique [la presse], c’est la médisance [des journalistes et de leurs informateurs]. »
  • (2) Considérant en son âme et conscience que cette médisance a profondément altéré la capacité de Mgr Aupetit à gouverner le diocèse de Paris, la révélation indue de ses manquements au sixième commandement ne correspondant pas à l’image que les fidèles se font d’un évêque (c’est ici que le Pape rappelle que tout homme est pécheur, à commencer par saint Pierre) : « Notre Église n’est pas habituée à avoir un évêque pécheur »
  • (3) Considérant enfin que : « Quand le commérage [voilà qui devrait vous parler ainsi qu’à ceux de votre trempe…] grandit, grandit, il détruit la réputation d’une personne.. Il ne pourra plus gouverner, parce que sa réputation est détruite, non par son péché [qui est réel]… mais par la médisance des personnes responsables de colporter ces choses [les journalistes et les prêtres qui se sont anonymement confiés à eux]. L’homme dont on a détruit publiquement la réputation [non par des mensonges mais en divulguant des péchés réels qu’il eut fallu pudiquement couvrir du manteau de Noé] ne peut pas gouverner. Et cela est une injustice. C’est pourquoi j’ai accepté la démission d’Aupetit. »
Je vous laisse enfin le soin de dire, de vos conjectures ou de ce qu’elles eussent pu être, lesquelles sont les plus conformes à l’enseignement paulinien : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, Elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. » (I Cor XIII, 4-7).
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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