Boris a écrit :Christophe a écrit :Cela constitue une négation d'une qualité de Dieu : l'omniscience.
(Entièrement d'accord.
Mais ce mot n'existe dans aucun des catéchismes suivants :
- CEC de 1992
- Catéchisme des Evêques de France
- Catéchisme de Saint Pie X
Il n'apparait pas dans la Bible (Crampon, BJ, TOB, Second).
Il n'est pas dans le Credo.
Il faudrait donc savoir :
- d'où il vient
- ce que cela sous-entend
)
Bon, pas très douée pour la mise en page...mais j'ai quand même envie de répondre au pied levé que l'omniscience est une qualité dérivée de l'omnipotence divine d'une part, et de la nature même de Dieu qui EST pleinement, et que la plénitude même de l'Etre ne peut même pas être envisager sans l'omniscience.
ça me semble évident.
Potassez Saint Thomas, vous allez trouver. il doit bien y avoir quelques pistes chez Saint Augustin dans son traité De Trinitate, mais j'irai un peu gambader chez les dominicains, comme
Garrigou-Lagrange par exemple, dans "
Dieu, son existence et sa nature" C'est un de ses "petits" ouvrages de jeunesse, mais vous aurez de quoi nourrir vos angoisses et questionnements ontologiques. Comme c'est un bon pédagogue, ça se lit sans vraie difficulté.
Dans la deuxième partie, (
Nature et attributs divins), si je me souviens bien, il est expliqué que la science divine découle de la vertu de sagesse , et qu'il ne faut pas la considérer sous l'angle humain (
tête de "fourmi" oblige) mais bien comme
CAUSE de toute chose, pour en appréhender justement la nature.
exemple: l'intelligence divine ne peut recevoir d'enseignement, puisqu'elle connaît toute chose.
Une vie pour méditer cela à la lumière de l'Amour de Dieu pour nous.
cela n'exclut pas la liberté pour l'homme.
Le paradoxe contemporain est un paradoxe humaniste poussé à l'extrême: il revendique une liberté qusi totale pour l'homme , en particulier dans les domaines moraux, éthiques et sociaux, mais , dès qu'il peut être mis en contradiction entre les conséquences de son agir et sa nature profonde, en particulier en face de Dieu, là, l'homme commence à jouer au "Bernard l'ermite", et revendique à son incapacité à exercer sa liberté (appelons cela le complexe de "Caliméro"
qui lui permet de pleurer sur lui-même en disant, c'est injuste, c'est trop injuste.;..)
Evidemment, c'est ensuite la peau de banane: tout le problème de la Grâce , et de cette relation d'Amour de Dieu pour l'homme est posée.
Peut-être que la voie moyenne pour résoudre le problème, ou donner une amorce de réponse, c'est de considérer qu'aucun homme, en raison de la faute originelle, et de ses péchés particuliers, ne peut revendiquer, en dehors de l'Immaculée Conception, cette adhésion pleine et libre de la volonté à celle de Son Père. Tout homme est fils de la Miséricorde. Et ensuite, tout est grâce: la capacité de dire oui (cf Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, qui parle des pierres que Jésus a ôté de son chemin).
Cette conscience chez l'homme que la vie de la grâce naît de la miséricorde, le maintient dans l'humilité.
Ensuite, la liberté enveloppée de l'Amour, là, cela devient un mystère: Dieu désire l'Amour de chacun d'entre nous.
Nous ne sommes plus ni dans la philosophie, ni dans l'énoncé dogmatique, mais dans la théologie spirituelle.
Et là, le débat est large...
Nous n'aurons jamais assez de l'éternité.
amicalement ( en espérant que ce fil va un peu rebondir)