Jugement particulier & Jugement dernier

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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Christophe
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Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Christophe » ven. 08 févr. 2008, 0:10

Bonsoir,

Puisque l'on parle, ces derniers jours, d'eschatologie, voici ce que dit le Compendium du CEC sur le jugement particulier et le jugement dernier :

208. Qu’est ce que le jugement particulier?
C’est le jugement de rétribution immédiate que chacun, à partir de sa mort, reçoit de Dieu en son âme immortelle, en relation avec sa foi et ses œuvres. Cette rétribution consiste dans l’accession à la béatitude du ciel, aussitôt ou après une purification proportionnée, ou au contraire à la condamnation éternelle de l’enfer.

[...]

214. En quoi consistera le jugement dernier?
Le jugement dernier (universel) consistera dans la sentence de vie bienheureuse ou de condamnation éternelle, que le Seigneur Jésus, lors de son retour comme juge des vivants et des morts, prononcera pour « les justes et les pécheurs » (Ac 24,15), rassemblés tous ensemble devant lui. A la suite de ce jugement dernier, le corps ressuscité participera à la rétribution que l’âme a reçue dans le jugement particulier.

215. Quand ce jugement arrivera-t-il?
Ce jugement se produira à la fin du monde, dont seul Dieu connaît le jour et l’heure.


Est-ce que le jugement dernier est une confirmation du jugement particulier ?

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franc_lazur
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par franc_lazur » ven. 08 févr. 2008, 21:19

En guise de réponse, cher Christophe, le paragraphe 47 de l'encyclique "Spe salvi", qui concerne uniquement le Jugement Particulier, le seul vraiment important, il me semble !


47. " Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation certainement douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous- mêmes et avec cela totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce : notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.

Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre,Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il pourrait être à la fin pour nous tous seulement un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1)."

(fin de citation)LU sur :
http://209.85.135.104/search?q=cache:ys ... lr=lang_fr

Pour résumer, j'aimerais dire que ce texte de Benoît XVI nous décrit en quelque sorte à la fois l'heure de la mort qui est aussi l'heure du choix définitif, et le moment (durée non terrestre, donc inconnue ) de la Purification, ce qu'on appelait dans le temps "le Purgatoire" !

Et QUE DIEU NOUS AIDE A FAIRE LE BON CHOIX !

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Olivier JC
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Olivier JC » jeu. 17 avr. 2008, 14:29

Bonjour,

De fait, la distinction entre le Jugement particulier et le Jugement universel n'est pas toujours aisée, au point qu'elle a pu être niée par certains théologiens de la "grande" époque.

La "période" entre ces deux Jugements est en quelque manière analogue à la période entre la Venue du Christ et son Retour à la fin de l'histoire : un déjà-là et un pas-encore-là.

En effet, à l'heure de notre mort, nous serons jugés sur notre vie, donc sur du passé. Or, il est plus que probable que mes actes emportent des conséquences bien au-delà de ma mort, que ce soit en négatif ou en positif. Il faudra bien que ces choses soient manifestées. C'est l'objet du Jugement universel, où l'humanité sera jugée en quelque sorte comme un tout.

En un certain sens, le Jugement universel est l'achèvement du Jugement particulier.

+
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P.R.
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par P.R. » sam. 03 mars 2012, 11:54

Bonjour,

Je fais appel aux membres de ce forum pour apporter des éléments de réponse aux questions suivantes relatives au jugement dernier et particulier :

1. Chronologiquement, le jugement dernier vient après le jugement particulier : que se passe-t-il entre les deux ? La résurrection de la chair n'a lieu qu'au jugement dernier.
2. L'âme a-t-elle sa propre existence après la mort mais avant la résurerrection de la chair ? S'il y a des messes pour les morts, ce ne peut être que pour leur âme.
3. Le jugement dernier est-il la simple confirmation du jugement particulier ?
4. Les expériences de mort approchées (NDE, avec le tunnel de lumière, l'accueil par des gens décédés) ne confirment-elles pas ce qu'enseigne l'Eglise sur l'idée d'une vie après la mort ?

En vous remerciant des données théologiques catholiques que vous pourrez apporter à ces questions.

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Xavi
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Xavi » sam. 12 févr. 2022, 20:45

Le verrouillage récent du très long sujet sur l’apparition du Christ à l’heure de la mort, largement discuté par rapport aux théories controversées d’un internaute très actif (Arnaud Dumouch), ne doit pas faire obstacle à la poursuite d’échanges sur ce que sont la mort, la vie terrestre, le jugement particulier, le purgatoire ou le second avènement du Christ.

À cet égard, l’enseignement de l’Église doit être rappelé avec fermeté et, dans ce forum qui souhaite contribuer à l’intelligence de la foi catholique, il faut éviter de s’en écarter.

Il y a un jugement particulier décisif du destin éternel de chaque personne immédiatement après la fin de sa vie terrestre qui, parfois après une purification, sera confirmé et pleinement réalisé lors de la résurrection des corps et du Jugement dernier lors du second avènement du Christ. L’âme a, bien sûr, sa propre existence entre les deux pendant une période durant laquelle elle sera, au besoin, purifiée de tout ce qui pourrait l’entraver pour partager pleinement la béatitude éternelle.

Les NDE sont des phénomènes qui se produisent avant la mort qui met fin à la vie terrestre et ne peuvent donc pas nous éclairer sur ce qui est au-delà, mais ils peuvent nous éclairer, par contre, sur la réalité de ce que nous sommes : des êtres ayant une nature corporelle et spirituelle.

Dans son encyclique Spe Salvi, écrit en parfaite harmonie avec le Catéchisme dont il fut le principal artisan et auquel il se réfère d’ailleurs en notes de bas de pages, le Pape Benoît XVI a éclairé de manière magnifique l’enseignement de l’Église sur le jugement particulier.
« L'image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d'espérance » (n° 44)
« demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement. Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge.
le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.
» (n° 45)
« le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler…
Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu...
Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.
»
C’est ainsi que le Pape nous présente le jugement particulier de chaque âme à l’heure de la mort, à la jonction de sa vie terrestre et de l’au-delà, par cette affirmation pleine d’espérance que « La rencontre avec Lui est l’acte décisif du Jugement ».
Libremax, le 2 février 2011 : a écrit : Y a-t-il une rencontre, à la fin de notre vie sur terre, avec le Christ qui soit déterminante, et qui constitue en fait le jugement de l'âme ?
Il me semble qu’il y a rencontre et jugement.

Cette rencontre « décisive » avec le Christ qui brûle et qui sauve ne peut se produire qu’avant le jugement dont elle est la base décisive car un jugement n’est jamais qu’un constat et une conclusion et, à cet égard, le jugement particulier après la mort de chacun semble donc un constat déterminé par la rencontre décisive de chaque âme avec le Christ.

Avant la mort qui met fin de la vie terrestre : la rencontre décisive. Immédiatement après la mort qui met fin à la vie terrestre : le jugement particulier. Entre les deux, il n’y a aucun temps, seulement l’instant T de la mort.

Le jugement particulier va constater ce que nous serons devenus au terme de notre vie terrestre, mais le Pape attire notre attention sur ce qui sera décisif dans ce jugement de notre vie terrestre : la rencontre avec le Christ.

Personne ne quitte sa vie terrestre sans cette rencontre décisive pour le jugement particulier de chaque personne.

Le Pape me semble expliciter ainsi ce que le Concile Vatican II a indiqué en affirmant que « nous devons tenir que l’Esprit-Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal » (Gaudium et spes, 22, § 5).

Avant la fin de chaque vie terrestre d'un humain créé à l'image de Dieu, tous (y compris les enfants à peine conçus ou nés ou ceux qui n’auront jamais pu entendre l’annonce de l’Évangile) auront eu cette possibilité.

À cet égard, le Pape nous invite à ne pas enfermer la puissance de Dieu dans les limites quelconques d’un « chronométrage terrestre ». Certains l’ont expliqué en disant que l’arbre tombe du côté où il penche. Pour certains, le choix décisif pourra être la révélation du Christ dans les ultimes instants de leur vie terrestre.

Est-ce possible ?

C’est ici que se trouve, me semble-t-il, la difficulté qui va éloigner certains du Catéchisme et les convaincre qu’il faudrait, après la mort biologique, un « temps » dans l’au-delà durant lequel ils auraient une possibilité de rencontrer le Christ et d’être sauvés sans avoir pu l’être durant leur vie terrestre biologique. Une espèce de seconde chance dans un surplus de vie après la mort biologique.

Arnaud Dumouch, le 3 février 2011 : a écrit : Si, tout en gardant la position thomiste (la mort est la séparation de l'âme et du corps), vous posez entre l'arrêt du coeur et cette séparation un moment de lucidité parfaite où l'âme soit se convertit à la charité, soit transforme son état de péché mortel en péché contre l'Esprit saint, je n'ai aucune difficulté à rester thomiste et je retire mon objection. Mais avouez que c'est difficile d'admettre cela alors que le cerveau est en arrêt total (EEG plat).
Il me semble qu’il y a pourtant clairement une réponse positive dans Spe Salvi et dans le reste de l’enseignement de l’Église qui permettent d’admettre une « lucidité parfaite » même lorsque « le cerveau est en arrêt total (EEG plat) ».

La lucidité spirituelle de l’âme ne dépend pas de l'état des capacités de notre cerveau. Un bébé ou un vieillard sénile peut disposer de toute sa lucidité spirituelle alors même que sa pensée cérébrale est dans un état d’incapacité profonde de raisonner.

L’âme d’un enfant ou d’un vieillard sénile est bien présente, vivante et lucide, quel que soit l’état de son cerveau.

Il y a ici un point essentiel de notre nature corporelle et spirituelle. Notre âme existe pleinement dès notre conception alors même que notre adn singulier est à peine formé et que nos premières cellules réduisent notre corps à de l’extrêmement petit dans lequel notre cerveau n’est encore qu’une potentialité.

De même, notre âme reste pleinement présente lorsque notre corps se retrouve avec un cerveau gravement dégradé par une maladie d’Alzheimer ou pour autre cause.

Donc, oui, notre être, notre âme, est pleinement présent avec toute sa lucidité spirituelle même lorsque le cerveau n’est pas encore développé ou dégradé.

Et donc, le seul arrêt du cœur ou de l’activité cérébrale observable ne suffisent pas, ni en médecine, ni sur le plan spirituel, pour déterminer la mort effective, la fin de la vie terrestre.

Et donc, oui aussi, la vie spirituelle peut encore être parfaite et intense dans les derniers instants qui précèdent la mort effective, quel que soit la faiblesse ou la dégradation du corps mourant.

De cela, les NDE peuvent témoigner. Mais, ces expériences dans un état proche de la mort ne disent rien de la mort elle-même qu’elles précèdent. Rien ne permet de confondre sans nuance un électroencéphalogramme plat (parfois suivi d’une reprise de l’activité) avec la mort elle-même qui est physiquement définitive. Un EEG plat n’est que la constatation de l’absence d’activité observable par la machine qui observe. On sait que, même totale, elle n’est pas nécessairement définitive. Cet examen ne peut à lui seul constater la mort définitive.

Une révélation ou apparition du Christ à l’heure de la mort peut être perçue avec une parfaite lucidité dans ces états extrêmes et le choix de l’âme peut se déterminer à cet instant, juste avant ou au moment du passage dans l’au-delà. Quel que soit l’état physique et fonctionnel du cerveau.

Quand survient la mort définitive ? On peut en discuter, mais pas longtemps. Quelques minutes, quelques heures, voire quelques jours, mais pas quelques semaines ou davantage.

Il est tout-à-fait possible qu’elle ne survienne qu’au terme d’un peu de temps après l’arrêt du cœur durant lequel une rencontre spirituelle décisive peut se produire.

Mais, il est certain que la mort est survenue et le passage dans l’au-delà terminé lorsque la vie biologique a totalement cessé. À ce moment, la vie terrestre d’une âme a pris fin.

Arnaud Dumouch, le 3 février 2011 : a écrit : C'est là justement que les NDE ont eu pour moi un effet PHILOSOPHIQUE révélateur (comme je le disais plus haut, elles sont secondes en théologie). En effet, on constate que les mourants (ceux qui approchent la mort par NDE) témoignent tous d'une expérience commune : ils voient, ils entendent, ils se souviennent des images apprises, ils éprouvent des SENTIMENTS. Bref, ils gardent entièrement leur vie SENSIBLE. Et pourtant ils voient de leurs yeux leur corps biologique qui est là, couché par terre, en train de mourir.
Les NDE peuvent être un témoignage d’une lucidité spirituelle parfaite dans des conditions cérébrales extrêmement dégradées, voire en état de mort clinique sans activité observable (EEG plat).

Mais, attention, ce n’est pas avec leurs yeux biologiques qu’ils se voient, mais ils restent pleinement présents avec leur unique nature corporelle et spirituelle. La compréhension de la vie sensible, bien réelle, qui est présente dans ces circonstances, nous reste largement inconnue tant scientifiquement que spirituellement.

À la charnière de la vie, il me semble, quoi qu’il en soit, qu’il faut éviter de vouloir expliquer cette sensibilité en cherchant à distinguer la sensibilité corporelle de la sensibilité spirituelle par une division dualiste du corps et de l’esprit.

Séparée par la mort de son corps terrestre, l’âme spirituelle n’en perd rien de ce qui est en elle au terme de sa vie terrestre à l'extrémité de laquelle le Christ peut se révéler dans une parfaite lucidité spirituelle à toute âme dans toute la mesure nécessaire pour qu'elle puisse l'accueillir réellement.

Arnaud Dumouch, le 3 février 2011 : a écrit :Saint Augustin, qui avait été mis au courant de deux de ces expériences de retour à la vie (NDE), s'était lui-même interrogé sur la nature de l'âme qui sort du corps biologique et il écrit par deux fois dans ses recherches :
« L’âme se sépare du corps, emportant tout avec elle : la sensibilité, l’imagination, la raison, l’intellection, l’intelligence, l’appétit concupiscible et l’appétit irascible. »
Saint Augustin, De l’esprit et de l’âme, Chap. 15.

S. Augustin dit encore : « Nous croyons que seul l’homme possède une âme subsistante qui, séparée du corps, continue à vivre et garde vivants ses sens et son intelligence. »

Commentaire du livre de Qohelet, Chap. 16.
Mais ces remarques de saint Augustin n'auront pas de suite en scolastique ou l'approche d'Aristote s'imposera. Saint Thomas d'Aquin pense à sa suite que les âmes séparées perdent (avec le cerveau) toute faculté sensible et ne gardent que leurs deux facultés spirituelles (intelligence et volonté).
Il me semble qu’il ne s’agit pas ici d’une opposition mais de deux points de vue différents et qu’il faut éviter d’opposer des regards de St Augustin sur la réalité spirituelle de l’âme à des regards de St Thomas d’Aquin sur la réalité corporelle du cerveau terrestre.

Dans l’unique nature humaine, l’intelligence et la volonté sont tout autant corporelles (cérébrales) que spirituelles.

La sensibilité spirituelle ne disparaît pas au moment où la mort du cerveau physique arrête toute sensibilité terrestre.

Arnaud Dumouch, le 3 février 2011 : a écrit :Il semblerait qu'il faille changer de perspective et se poser la question suivante : il se pourrait que les âmes séparées du corps soient plutôt comparables à des "fantômes" qu'à des "purs esprits" et emportent avec elles une sorte de corps sensible qu'il nous est impossible de voir. Voilà pourquoi j'ose dire qu'elles VOIENT DE LEURS SENS Jésus qui vient dans sa gloire, dans ce passage de la mort. Elles voient son corps glorieux qui révèle à leur esprit, de la manière la plus connaturelle possible à un esprit humain, son âme, son Evangile, sa passion et le propre péché de ces mourants.
Voilà une excellente réflexion qui me semble juste.

Trinité
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Trinité » sam. 12 févr. 2022, 23:40

Merci d'avoir repris ces réflexions cher Xavi . :)

Vous avez éditer 2 fois le même message :)

Comme c'est curieux! ;)

Justement un nouvel arrivant (Santa croce)issu de famille athée, nous laisse un joli témoignage très limpide, dans le fil "Ancien athée".
De retour dans le divin, suite à une expérience de vie après la mort.

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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Perlum Pimpum » dim. 13 févr. 2022, 3:40

Xavi a écrit :
sam. 12 févr. 2022, 20:45

Cette rencontre « décisive » avec le Christ qui brûle et qui sauve ne peut se produire qu’avant le jugement dont elle est la base décisive car un jugement n’est jamais qu’un constat et une conclusion et, à cet égard, le jugement particulier après la mort de chacun semble donc un constat déterminé par la rencontre décisive de chaque âme avec le Christ.
Bonsoir Xavi,

1° Tout d’abord merci d’avoir fait cesser la propagande acatholique qui sévissait sur ce forum.

2° Quant à ce que vous écrivez ici, vous commentez un grave contre-sens. La rencontre qui brûle et sauve n’est pas avant le jugement mais est l’effet-même du jugement particulier pour les âmes qui, jugées, sont placées au Purgatoire. Le N. 47 de Spe Salvi s’attache à décrire la purification qui s’opère au Purgatoire. Pour comprendre Spe Salvi 47, il faut le lire en continuité aux numéros 45 et 46. Pour la commodité de la lecture je donne le texte de SS 45-47 accompagné d’une glose mise en couleur rouge, pour bien démarquer le texte du Pape de l’explicitation que je vous soumet.


« 45. Cette idée vétéro-juive de la condition intermédiaire inclut l'idée que les âmes ne se trouvent pas simplement dans une sorte de détention provisoire, mais subissent déjà une punition, comme le montre la parabole du riche bon vivant, ou au contraire jouissent déjà de formes provisoires de béatitude. Et enfin il y a aussi l'idée que, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l'âme mûre pour la communion avec Dieu. L'Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l'Église occidentale, s'est développée petit à petit la doctrine du purgatoire. Nous n'avons pas besoin de faire ici un examen des chemins historiques compliqués de ce développement ; demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement.

Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques.

Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ».

D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais. »


Nous sommes donc clairement ici après le Jugement particulier, en conséquence duquel : 1° Certaines âmes sont damnés, en Enfer : elles « subissent déjà une punition », les peines éternelles de dam et de sens, quoiqu’elles ne subissent pas encore le châtiment dans leur corps, châtiment qu’elles recevront au Jugement dernier lors de à la résurrection finale. 2° D’autres sont au Ciel où elles « jouissent déjà de formes provisoires de béatitude », jouissent de la béatitude de l’âme mais non encore du corps. Elles montent directement au Ciel à leurJugement car elles ont été trouvées toutes entières pénétrées par Dieu, toutes entières orientées à Dieu. 3° D’autres enfin sont au Purgatoire où tout à la fois elles souffrent et sont purifiées, subissent « des purifications et des guérisons » douloureuses. C’est de ces dernières que va parler le numéro suivant.



« 46. Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes – comme nous pouvons le penser – demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu.

Là on éprouve un réel malaise. En effet, le N.45 nous présente les damnés comme ceux ayant été trouvés à leur mort avoir « détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour ». Or cette destruction totale est exceptionnelle à suivre le début du N.46. Mais alors : 1° Serait-ce que comparaissant à la mort devant le Juge, l’âme en ètat de péché mortel puisse être purifiée pour peu qu’elle ne se soit pas totalement détournée de la vérité et de l’amour ? Jamais ! 2° Et comment entendre qu’elle ne serait pas totalement détournée de l’amour de Dieu alors qu’elle est morte en état de péché mortel ? 3° Ou serait-ce que mourir en état de péché mortel soit chose rare ? Non ! Reste donc, pour trouver un sens orthodoxe à ce bref passage, que le Pape y ait envisagé l’état des âmes non plus conséquemment â leur Jugement particulier, comme au numéro 45 et dans la suite du numéro 46, mais à l’article de la mort, où une ultime conversion, « une ultime ouverture intérieure « reste possible pour ceux qui n’ont pas « détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour ». Ce passage n’est donc orthodoxe qu’autant qu’il est une parenthèse ou une transition entre ce qui le précède et le suit.


Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal – beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme. Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le juge?

Nous ne sommes plus à l’article de la mort mais au Jugement particulier.


Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Ou qu'arrivera-t-il d'autre? Dans la Première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état.

Nous sommes donc maintenant confrontés aux conséquences du Jugement particulier, à son impact sur les âmes selon l’état dans lequel elles furent trouvées.


Il le fait avec des images qui veulent en quelque sorte exprimer l'invisible, sans que nous puissions transformer ces images en concepts – simplement parce que nous ne pouvons pas jeter un regard dans le monde d’au delà de la mort et parce que nous n'en avons aucune expérience. Paul dit avant tout de l'expérience chrétienne qu'elle est construite sur un fondement commun: Jésus Christ. Ce fondement résiste. Si nous sommes demeurés fermes sur ce fondement et que nous avons construit sur lui notre vie, nous savons que ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort.

L’Apôtre envisage donc ici le cas des âmes mortes en état de grâce. Ayant construit sur le fondement de la charité, et étant morte en cet état, leur salut est assuré : « ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort « . Mais nous savons qu’elles peuvent soit monter directement au Ciel, soit préalablement passer par le Purgatoire. Aussi le Pape continue comme suit :


Puis Paul continue: « On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu » (3, 12-15). Dans ce texte, en tout cas, il devient évident que le sauvetage des hommes peut avoir des formes diverses; que certaines choses édifiées peuvent brûler totalement; que pour se sauver il faut traverser soi-même le « feu » afin de devenir définitivement capable de Dieu et de pouvoir prendre place à la table du banquet nuptial éternel. »

La rencontre des âmes en ètat de grâce avec le Christ lors de son Jugement particulier révélera les éventuelles scories (les défauts de mortification / les peines temporelles encore à expier) de l’âme morte en grâce. Ces scories devront être détruites par le feu. Vous noterez que pour les âmes trouvées totalement purifiées à l’instant de leur jugement, il est dit que leur ouvrage résiste : elle ne passent pas par le feu, elles ne sont pas brûlées. Mais si, alors même qu’en état de grâce, l’âme ne soit pas si pure qu’il ne lui reste des scories du péché, un feu brûlant et destructeur s’abattra sur elle, le feu du Purgatoire : l’âme sera sauvée, elle montera au Ciel, mais au travers le feu du Purgatoire.

C’est à ce double caractère du feu du Purgatoire, brûlure douloureuse (peine temporelle) destructrice des scories du péché ET en cette destruction même purification totale de l’âme, qu’est consacré le N.47 de Spe Salvi :




« 47. Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut.

Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu.

Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie.

Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ. Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1).


Il est donc clair, évident, que la durée de ce passage n’est pas antécédente au Jugement particulier : elle est la durée consécutive au Jugement pendant laquelle l’âme reste au Purgatoire. Benoît XVI n’a jamais professé les théories hétérodoxes de Dumouch. La propagande de ce dernier est mensongère.


Cordialement

:
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Xavi
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Xavi » dim. 13 févr. 2022, 12:01

@ Trinité

Merci d'avoir relevé le doublon technique qui a été supprimé

@ Perlum Pimpum

Cher Perlum Pimpum,

Merci pour votre longue réaction constructive.

Rassurez-vous, il n’y a pas de contresens dans mon message précédent par rapport à tout ce que vous écrivez, mais seulement un souci de relancer la réflexion dans le respect du dogme catholique en me concentrant sur la question des derniers instants de la vie terrestre par rapport au jugement particulier immédiat qui suit la mort physique.

Vous avez raison de souligner que Spe Salvi concerne largement la doctrine du Purgatoire et je suis en parfait accord avec tout ce que vous relevez à cet égard, mais j’ai évité de mélanger ce sujet distinct concernant ce qui suit le jugement particulier, comme j’ai évité aussi de le mélanger avec la question du péché mortel et les autres questions qui ne sont pas directement impliquées dans la réflexion qui me semble nécessaire en ce qui concerne le passage de la mort à l’au-delà, à un instant T, le terme de la vie terrestre, comme l’enseigne l’Église.

Je me sens en accord avec votre commentaire du n° 45 de Spe salvi.

Je ne partage pas votre malaise par rapport au n° 46, car je pense et j’espère aussi que la destruction totale n’est pas la normalité. Mais, pour le reste de votre commentaire sur le n° 46, il me semble que vous posez les bonnes questions et que vous rejoignez exactement le sujet sur lequel j’ai voulu me concentrer, celui d’une « ultime ouverture intérieure », d’une conversion « à l’article de la mort ».

Je pense comme vous que le Pape a « envisagé l’état des âmes non plus conséquemment à leur Jugement particulier, comme au numéro 45 et dans la suite du numéro 46, mais à l’article de la mort, où une ultime conversion, « une ultime ouverture intérieure » reste possible pour ceux qui n’ont pas « détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour ». »

Cet enseignement est, bien sûr, à comprendre dans la conformité à la foi de l’Église et vous pouvez y percevoir « une parenthèse ou une transition entre ce qui le précède et le suit » dès lors qu’il est clair que nous sommes toujours dans la vie terrestre et avant le jugement particulier.

Il me semble que nous sommes d’accord à cet égard et il n’y a aucune contradiction avec toute la suite de vos commentaires sur le n° 46 qui développent de manière exacte des précisions qui concernent le purgatoire.

Mais, à cet égard, il me semble que la question d’une possible « ultime conversion » est aussi présente dans le n° 47 de Spe salvi qui ne parle pas exclusivement du purgatoire, même s’il en parle beaucoup.

C’est ici que je ne me suis pas bien fait comprendre. Le salut éternel étant décidé durant la vie terrestre, le Jésus qui « sauve » ne me semble pouvoir concerner qu’une ultime conversion comme vous l’observez en commentaire du n° 46. L’acte « décisif » de la vie éternelle, c’est durant la vie terrestre, mais cela peut être durant ses derniers instants. Ainsi, le Christ peut-être à la fois celui qui se révèle et sauve in extremis, celui qui juge, et celui qui purifie après le jugement.

J’ai l’impression que nous sommes bien d’accord à cet égard.

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Perlum Pimpum
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Re: Jugement particulier & Jugement dernier

Message non lu par Perlum Pimpum » dim. 13 févr. 2022, 13:09

Bonjour Xavi,

Il est certain qu’une conversion à l’article de la mort est possible, certain que le Christ peut donner des grâces de conversion jusqu’à cet instant, certain qu’il donne parfois de telles grâces ultimes. Il est douteux qu’il donne à tous de telles grâces à l’article de la mort.

Cordialement.
Bon et saint dimanche.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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