Certes, c’est accessible en Dieu.Raistlin a écrit :De fait, l'Homme n'est pas absolument libre (seul Dieu l'est), il ne l'est que relativement. Relativement à ses propres déterminismes que sont l'éducation, la pression sociale, les pulsions, la psychologie, etc.
Cependant, la liberté demeure, nous en faisant l'expérience tous les jours. Et voici la preuve que nous pouvons être libres : nous désirons l'être, or nous ne pouvons désirer que ce qui est accessible.
Vous voyez, c’est là où je finis par pensée que le concept de libre-arbitre est une illusion.Raistlin a écrit :Ensuite, vous devez savoir que la liberté est d'abord affaire de volonté, et non d'inclination naturelle. Ce que je veux dire, c'est que nos inclinations naturelles nous détermineront toujours d'une façon ou d'une autre, mais que notre volonté seule déterminera ce que j'en ferai. Exemple personnel : j'ai des tendances homosexuelles. Hé bien, je demeure libre de les assouvir ou pas. Et c'est une expérience de liberté que je fais tous les jours. Alors oui, certaines pulsions sont plus dures à "maîtriser" que d'autres, et notre volonté peut être plus ou moins affaiblie, mais cela ne nie en rien cette capacité purement humaine (et angélique) à vouloir et à traduire cette volonté en actes par des choix concrets.
Car si on a réellement l’impression de faire des choix libres, il n’empêche qu’il y a toujours intéraction.
Vous prenez l’exemple de l’homosexualité qu'une personne est libre d’assouvir ou non les pulsions. Mais qu’est-ce qui va faire qu’un jour elle les assouvit et l’autre elle fait le choix de ne plus s’y laisser aller ? Cela ne vient pas de nulle part, ce nouveau choix résulte forcément d’un nouvel événement qui a changé la donne. On ne change pas d’avis par hasard. Je dirais même que si le hasard n’existe pas alors que reste-il du libre-arbitre ? Un choix n’est libre que s’il est vierge de toute intéraction.
Seul un choix de toute éternité pourrait être du libre-arbitre. S’il est changeant c’est qu’il est déterminé. Prédéterminé ? Oui si on considère que le hasard n’existe pas.
J’avoue que si à première vue je serais d’accord, à la réflexion je me demande en quoi est-ce encore du libre-arbitre s’il est relatif ?Raistlin a écrit :Ce qui est parfaitement concevable si on garde à l'esprit que l'homme n'est pas absolument libre mais relativement libre, c'est-à-dire libre relativement à une certaine éducation, un certain psychisme, etc.
En quoi, l’expérience humaine l’invalide-t-elle ?Raistlin a écrit :Seule l'idée libertaire du libre-arbitre absolu est absurde. Tout comme l'est celle du déterminisme absolu puisqu'invalidé tous les jours par l'expérience humaine.
J’aurais plutôt dit l’inverse, qu’elle nous y confronte, du fait de notre instabilité.
La volonté humaine est toujours sous influence de quelque chose pour faire ses choix, je n’agis donc pas spontanément mais sous influence.
En fait, j’aurais tendance à penser qu’il n’existe pas de choix libre qui conduise au mal. Le seul et unique libre-arbitre n’est qu’en Dieu. Lui seul étant immuable, n’étant pas sous influence et surtout Lui seul étant La vérité. Alors il n’y a pas de vrai choix en-dehors de Dieu. Par conséquent, il n’y aurait pas de libre-arbitre en-dehors de Dieu car il n’y a pas de choix en-dehors de Dieu qui soit dans la Vérité, en toute lumière, vierge d’influence.
Au final, je me demande quelle réalité concrète a le libre-arbitre car en fin de compte, il n'y a qu'un seul vrai choix.
Alors, on a établit le concept de libre-arbitre pour établir la responsabilité de nos actes. Mais je me demande si plutôt que de se dire « je suis pécheur donc je mérite l’enfer », il ne conviendrait pas plutôt de dire « je suis pécheur donc j’ai besoin d’une aide » ?
Je conçois que d’une certaine façon, il y ait cette nécessité de par nos limites mais je ne suis pas certains du sens dont il faut vraiment prendre les choses.