Re: (re)baptême chez les orthodoxes
Publié : dim. 31 déc. 2017, 0:35
Quand bien même quelques survivances de la position cyprianiste pouvaient être trouvées en Orient au 1er millénaire (et pour avoir un peu examiné la question il me semble qu'elles ne sont pas assez claires pour conclure qu'on affirmait positivement la position de Cyprien), il me semble assez clair que la tradition constante des Eglises d'Orient était la position du pape Etienne, après la controverse avec Cyprien. L'absence de débat à ce sujet au cours du premier millénaire est éloquente, d'autant que Rome n'aurait pas manqué de s'indigner de voir des Orientaux fouler au pied la décision, obtenue de haute lutte, du saint pape Etienne.
La résurgence de la position cyprianiste au second millénaire est un exemple parmi d'autres des variations historiques des Eglises orthodoxes en terme de doctrine, et la diversité sidérante d'opinions contradictoires à ce sujet dans leur communion ne peut qu'amener à relativiser, justement, cette "communion".
Qui plus est, Valentin, le parallèle que vous dressez entre l'hypothétique désaccord heureux entre Rome et l'Orient d'un côté, et les Grecs et les Russes de l'autre, me semble assez douteux. Rome n'a cessé, au cours du premier millénaire, de protester contre les hérésies des Orientaux, et il est probable que si un tel désaccord était survenu, elle ne l'aurait pas laissé passer, forte de son primat et de son autorité. Cela n'est certainement pas la situation des Russes et des Grecs, qui ne semblent pas pressés de résoudre une telle différence théologique, voire la rationnalisent. Une telle diversité doctrinale ne saurait être plus éloignée de la pensée de l'Eglise patristique.
Bon dimanche !
La résurgence de la position cyprianiste au second millénaire est un exemple parmi d'autres des variations historiques des Eglises orthodoxes en terme de doctrine, et la diversité sidérante d'opinions contradictoires à ce sujet dans leur communion ne peut qu'amener à relativiser, justement, cette "communion".
Qui plus est, Valentin, le parallèle que vous dressez entre l'hypothétique désaccord heureux entre Rome et l'Orient d'un côté, et les Grecs et les Russes de l'autre, me semble assez douteux. Rome n'a cessé, au cours du premier millénaire, de protester contre les hérésies des Orientaux, et il est probable que si un tel désaccord était survenu, elle ne l'aurait pas laissé passer, forte de son primat et de son autorité. Cela n'est certainement pas la situation des Russes et des Grecs, qui ne semblent pas pressés de résoudre une telle différence théologique, voire la rationnalisent. Une telle diversité doctrinale ne saurait être plus éloignée de la pensée de l'Eglise patristique.
Bon dimanche !