Le Filioque (la Trinité)

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » mar. 11 mars 2014, 18:49

Mac, je vous aime bien, mais il y a des jours où vous êtes fatigant... (je peux vous proposer d'autres synonymes pour "fatigant", aussi, si vous voulez).

Je vous donne un lien vers la définition de "procession divine", et vous me dites que je n'ai pas de définition ? Vous ne vous trouvez pas un peu gonflé ?
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Mac » mar. 11 mars 2014, 19:05

Peccator a écrit :Je vous donne un lien vers la définition de "procession divine", et vous me dites que je n'ai pas de définition ? Vous ne vous trouvez pas un peu gonflé ?
Je ne comprends pas votre lien, il n'y a pas de définition. Il faut télécharger un truc et j'ai pas prévu de télécharger ça.
Mac, je vous aime bien, mais il y a des jours où vous êtes fatigant... (je peux vous proposer d'autres synonymes pour "fatigant", aussi, si vous voulez).
C'est gentil. :)

Fraternellement. :coeur:

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » mar. 11 mars 2014, 19:19

Ce qu'il faut télécharger, ce sont les scans des pages du DTC. Exactement ce que vous avez demandé.

Je n'ai aucune motivation pour les recopier ici. Vous posez une question, j'y ai répondu. Libre à vous d'aller lire la réponse ou pas.
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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Mac » mar. 11 mars 2014, 19:26

C'est la définition théologique du mot procéder qui m'aurez intéressé pas des téléchargements de scan. Si vous ne pouvez pas justifier de ce que vous dites bon rien ne sert de continuer.

Fraternellement. :coeur:

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » mer. 12 mars 2014, 15:01

Mac a écrit :C'est la définition théologique du mot procéder qui m'aurez intéressé pas des téléchargements de scan. Si vous ne pouvez pas justifier de ce que vous dites bon rien ne sert de continuer.

Fraternellement. :coeur:
Cher ami ,
La définition théologique du mot "procéder" se trouve dans les ouvrages de théologie , et pas ailleurs.Je vous ai fourni cette définition dans l'ouvrage de théologie cité en référence , mais vous vous obstinez à ne retenir que la définition du Larousse.
Qu'est ce qui vous intéresse en définitive ?

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » mer. 12 mars 2014, 15:15

Pourquoi le titre initial du sujet a t-il été changé ?
Bref , je poursuis :
L'Etre de Dieu n'a pas d'origine.
Les 3 Personnes étant co-éternelles , elles procèdent intrinsèquement entre elles :
Chacune ne possède pas à elle seule un Etre d'origine qu'elle communiquerait aux 2 autres sans réciprocité.

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » mer. 12 mars 2014, 15:26

blaise a écrit :Pourquoi le titre initial du sujet a t-il été changé ?
Bref , je poursuis :
L'Etre de Dieu n'a pas d'origine.
Les 3 Personnes étant co-éternelles , elles procèdent intrinsèquement entre elles :
Chacune ne possède pas à elle seule un Etre d'origine qu'elle communiquerait aux 2 autres sans réciprocité.
IL me semble que vous faites erreur : Fils et Esprit procèdent tous deux du Père, mais le Père ne procède de personne.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » mer. 12 mars 2014, 16:40

Peccator a écrit :
blaise a écrit :Pourquoi le titre initial du sujet a t-il été changé ?
Bref , je poursuis :
L'Etre de Dieu n'a pas d'origine.
Les 3 Personnes étant co-éternelles , elles procèdent intrinsèquement entre elles :
Chacune ne possède pas à elle seule un Etre d'origine qu'elle communiquerait aux 2 autres sans réciprocité.
IL me semble que vous faites erreur : Fils et Esprit procèdent tous deux du Père, mais le Père ne procède de personne.
Cher ami ,
Les 3 Personnes sont "consubstantielles" , sans hiérarchie dans l'Etre trinitaire (sinon hérésie du "subordinatiannisme").
Si le Père ne procédait de personne (comme vous le dites) , Il serait personnellement sa propre origine , et l'Etre de Dieu aurait une origine : Le Père , alors que l'Etre de Dieu n'a pas d'origine (puisque cet Etre est éternel).
Le Fils et le Saint Esprit ne seraient pas Dieu depuis toujours et pour toujours s'il y avait un ordre de succession dans l'Etre à partir du Père.
Je sais que vous savez pourquoi Jésus a dit "Le Père est plus grand que moi" : Non pas parce que le Père éternel était plus grand que le Fils éternel ou que l'Esprit Saint éternel , mais parce que le Fils éternel s'était dépouillé de sa forme de Dieu trinitaire (sans se dépouiller de son Etre éternel) , afin de devenir homme.
Le fait qu'il y ait un ordre de nomination des Personnes dans la formule du baptême n'implique pas une hiérarchie au sein de la Trinité , sinon les Personnes ne seraient pas égales. Cet ordre de nomination est à l'usage de l'Eglise pour le baptême chrétien tel qu'il a été institué par le Christ , à la fois vrai Dieu (le Fils) et vrai homme , quand il était sur terre.
Je comprends que cela puisse vous choquer , mais réfléchissez bien aux conséquences
du fait que l'Etre commun au Père , au Fils , et au Saint Esprit n'a pas d'origine.
Dieu est sa propre origine , mais quand on dit "Dieu" en parlant de la Trinité , on ne parle pas seulement du Père.

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » jeu. 13 mars 2014, 0:20

Bonsoir Blaise,

le concile de Latran IV (1215) a précisé la formule suivante :
" C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède "

Dans cette formule, je ne vois pas comment le Père procède de qui que ce soit.

La difficulté, c'est que la procession fait une référence à l'origine. Hors les trois personnes divines co-existant de toute éternité, il ne saurait y en avoir une qui existe avant les autres.

Quand on dit que le Fils et l'Esprit procèdent du Père, cela ne veut pas dire que d'abord il y a eu le Père, puis un jour il y a eu aussi le Fils et l'Esprit.

Cela veut dire que la relation entre le Père et le Fils est une relation de génération (engendrement ? J'ai un doute sur le substantif correspondant à engendrer), et que dans cette génération, c'est le Père qui engendre, et le Fils qui est engendré. Mais il n'y a ni ordre de succession, ni subordination.

Il en est de même pour l'Esprit, dans ses relations avec le Père et le Fils.


Selon la formule du concile de Florence (1442) :
" tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation "
Et même (toujours par le même concile) :
" A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils "


Tout ceci est expliqué au CEC, dans les sections 249 et suivantes.


Et je vais même enfoncer le clou, car je viens de retrouver la ligne que je cherchais : juste au-dessus, à la section 248 :
248 La tradition orientale exprime d’abord le caractère d’origine première du Père par rapport à l’Esprit. En confessant l’Esprit comme " issu du Père " (Jn 15, 26), elle affirme que celui-ci est issu du Père par le Fils (cf. AG 2). La tradition occidentale exprime d’abord la communion consubstantielle entre le Père et le Fils en disant que l’Esprit procède du Père et du Fils (filioque). Elle le dit " de manière légitime et raisonnable " (Cc. Florence en 1439 : DS 1302), car l’ordre éternel des personnes divines dans leur communion consubstantielle implique que le Père soit l’origine première de l’Esprit en tant que " principe sans principe " (DS 1331), mais aussi qu’en tant que Père du Fils unique, Il soit avec Lui " l’unique principe d’où procède l’Esprit Saint " (Cc. Lyon II en 1274 : DS 850). Cette légitime complémentarité, si elle n’est pas durcie, n’affecte pas l’identité de la foi dans la réalité du même mystère confessé.
Ce n'est pas moi qui soutient que le Père est principe sans principe (et donc qu'Il ne procède de personne), mais bien le Catéchisme de l'Eglise Catholique, qui ne fait que citer le Concile de Florence.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » jeu. 13 mars 2014, 17:46

peccator a écrit :le concile de Latran IV (1215) a précisé la formule suivante :
" C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède "
Dans cette formule, je ne vois pas comment le Père procède de qui que ce soit.
Cher ami ,
Je vous remercie d'avoir pris le peine de faire des recherches aussi pointues.
Dans la formule que vous citez (et qui , je pense , n'est pas fausse mais trop lapidaire puisque l'on peut en déduire logiquement ce que vous en déduisez) , je remarque que le verbe "engendrer" est appliqué à l'actif pour le Père et au passif pour le Fils. Le Père est réputé actif de toute éternité par rapport au Fils , et le Fils est réputé passif de toute éternité par rapport au Père.
Le concept d'engendrement (substantif du verbe "engendrer") ne se conçoit pas sans communication de la vie , et si la vie du Père est communiquée au Fils par engendrement et à sens unique , la vie du Fils a une origine en soi qui est pour lui , et il est n'est pas égal au Père dont il tient la vie. Si l'on comprend de cette manière la relation entre le Père et le Fils , il y a une hiérarchie dans l'Etre trinitaire , et les 3 Personnes ne sont pas"conssubstantielles".
Pour que le Père et le Fils soient consubstantiels , il est indispensable d'admettre une activité de toute éternité du Fils par rapport au Père , en sorte que la vie du Père procède du Fils comme la vie du Fils procède du Père.
Cette procession réciproque pourrait-être génération >< régénération.
S'agissant du Saint Esprit (il ne faut pas oublier qu'il est Dieu , égal au Père et au Fils et éternellement conssubstantiel à CHACUNE des 2 autres Personnes et non pas à l' ENSEMBLE des 2 autres Personnes) , la même problématique se pose quant à l'origine de sa vie.
Si le Fils procède du Père à sens unique et que le Saint Esprit procède du Père et du Fils à sens unique , la hiérarchie s'accentue dans l' Etre trinitaire , et les 3 Personnes sont éternellement de moins en moins consubstantielles , ce qui constitue un non-sens.
Faire valoir que le Père est la seule Personne qui soit "non-engendrée" est une erreur , puisque la Personne du Saint Esprit aussi est "non-engendrée".
La difficulté, c'est que la procession fait une référence à l'origine. Hors les trois personnes divines co-existant de toute éternité, il ne saurait y en avoir une qui existe avant les autres.
Tout à fait , et il me semble qu'il ne faut pas faire abstraction de cette difficulté mais concevoir qu'il puisse y avoir , au sein même de la Trinité , des pro-cessions et rétro-cessions éternellement efficaces , sans faire intervenir une origine qui émane spécifiquement du Père.
Quand on dit que le Fils et l'Esprit procèdent du Père, cela ne veut pas dire que d'abord il y a eu le Père, puis un jour il y a eu aussi le Fils et l'Esprit.
D'autant qu'une notion temporelle (un jour) est incompatible avec l'intemporalité de l'éternité.
Cela veut dire que la relation entre le Père et le Fils est une relation de génération (engendrement ? J'ai un doute sur le substantif correspondant à engendrer), et que dans cette génération, c'est le Père qui engendre, et le Fils qui est engendré.
Cf. plus haut , la Personne active et la Personne passive.
Mais il n'y a ni ordre de succession, ni subordination.
C'est là qu'est l'os , parceque l'engendrement à partir d'une Personne (le Père) suppose une cession vectorielle (pro-cession) à destination de la Personne suivante dans l'énumération (le Fils) , et la vie du Fils serait subordonnée à la vie du Père , ce qui ferait du Père l'origine de sa propre éternité et de l'éternité du Fils.
Il en est de même pour l'Esprit, dans ses relations avec le Père et le Fils.
C'est un postulat qui résulte du postulat précédent.
Les relations inter-Personnelles au sein de la Trinité sont des relations entre Personnes consubstantielles , et leur consubtantialité impose de ne concevoir entre elles ni succession ni subordination ; mais sans réciprocité des cessions , les 3 Personnes seraient successives , et la Personne suivante subordonnée à la précédente , a fortiori en cas de procession d'une Personne (le Saint Esprit) à partir de 2 Personnes (le Père et le Fils).
Je pense qu'il ne faut pas confondre la consubstantialité de chaque Personne avec chaque Personne et la consubstantialité de chaque Personne avec 2 Personnes réunies.
Selon la formule du concile de Florence (1442) :
" tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation "
Evidemment , il ne peut pas y avoir OPPOSITION des relations entre les Personnes.
Et même (toujours par le même concile) :
" A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils "
C'est l'UNICITE de l'Etre qui est la cause de la compénétration des Personnes , non pas l'unité des Personnes entre elles : Elles ne sont pas UN (compénétrées) quand elles sont extrinsèquement distinctes dans leur unité.
Par exemple : Le Fils siège à la droite du Père , et le Père s'emploie à faire des ennemis du Fils l' escabeau de ses pieds ( Actes 2, 34 ; Psaume 110, 1).
Tout ceci est expliqué au CEC, dans les sections 249 et suivantes.
Et je vais même enfoncer le clou, car je viens de retrouver la ligne que je cherchais : juste au-dessus, à la section 248 :
Citer:
248 La tradition orientale exprime d’abord le caractère d’origine première du Père par rapport à l’Esprit.
On en revient au début : Dieu est sa propre origine , et l'Esprit Saint n'est pas moins Dieu que le Père et le Fils...etc (je ne vais pas tout recommencer).
En confessant l’Esprit comme " issu du Père " (Jn 15, 26), elle affirme que celui-ci est issu du Père par le Fils (cf. AG 2).
Ainsi , le Fils serait l'agent de la procession du Saint Esprit : On retombe dans la succession et la subordination.
La tradition occidentale exprime d’abord la communion consubstantielle entre le Père et le Fils en disant que l’Esprit procède du Père et du Fils (filioque).
Dire que l'Esprit procède du Père et du Fils n'est pas l'expression préalable de la consubstantialité du Père et du Fils ; c'est l'expression d'une procession.
Elle le dit " de manière légitime et raisonnable " (Cc. Florence en 1439 : DS 1302), car l’ordre éternel des personnes divines dans leur communion consubstantielle implique que le Père soit l’origine première de l’Esprit en tant que " principe sans principe " (DS 1331)
Le Père posé comme premier principe empêche que chaque Personne soit principale.
On en revient à la succession et à la subordination.
mais aussi qu’en tant que Père du Fils unique, Il soit avec Lui " l’unique principe d’où procède l’Esprit Saint " (Cc. Lyon II en 1274 : DS 850).
Ces processions sont linéaires , et 2 personnes deviennent l'unique principe d'où procède la 3eme , comme si le principe n'était pas éternel.
Toujours la succession et la subordination.
Cette légitime complémentarité, si elle n’est pas durcie, n’affecte pas l’identité de la foi dans la réalité du même mystère confessé.
Complémentarité ? Il n'y a pas de complémentarité dans une UNICITE (où les Personnes ne s'ajoutent pas les unes aux autres dans des processions successives et subordonnées). Il y a complémentarité dans l'unité mais non pas dans l'unicité.
Ce n'est pas moi qui soutient que le Père est principe sans principe (et donc qu'Il ne procède de personne), mais bien le Catéchisme de l'Eglise Catholique, qui ne fait que citer le Concile de Florence.
J'entends bien que ce n'est pas vous qui le soutenez , mais j'entends aussi que vous le soutenez par principe , avec toute la rigidité que celà implique.
Puisque vous avez évoqué les enseignements du concile de Florence en les présentant comme des enseignements magistraux , comme le veut la tradition catholique pour tous les enseignements de tous les conciles (en particulier pour les conciles oecuméniques , malgré la contestation ultérieure(théoriquement impossible) de la procession adoptée à Constantinople) , permettez moi de mettre en exergue un enseignement magistral du dit concile de Florence présidé par le Pape Eugène IV :
Décret sur l'unité du 8 juillet 1439.
/...
4." Les âmes de ceux qui meurent avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence, quoiqu'en état de grâce, sont soumises aux peines du purgatoire, et peuvent être soulagées par le saint sacrifice, par les prières et les autres bonnes oeuvres des vivants; celles qui n'ont rien à expier sont aussitôt admises dans le ciel au bonheur de voir Dieu; et celles qui sortent de ce monde avec un péché mortel, ou même avec le seul péché originel, descendent en enfer, pour y souffrir des peines diverses."
Quoi ??? les âmes qui sortent de ce monde "même avec le seul péché originel" descendent en enfer , pour y souffrir des peines diverses ?
Quelles sont les âmes qui sortent de ce monde "avec le seul péché originel " ? Uniquement les âmes des enfants ! Et ces âmes d'enfants descendraient en enfer en sortant de ce monde "pour y souffrir des peines diverses " ? Mais c'est abominable ! Et abominablement faux , n'en déplaise à Eugène IV ou à n'importe quel concile , oecuménique ou pas , en PRINCIPE guidé par l'Esprit Saint. Qui croira celà ?
A+ (volontiers : Il faudra aussi examiner la Thèse de St.Thomas d'Aquin relative au "Filioque").
:ciao:

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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » jeu. 13 mars 2014, 19:04

Je crains ne pas pouvoir poursuivre cette conversation : je n'ai pas les compétences nécessaires pour juger d'éventuelles erreurs dans le Magistère de l'Eglise tel qu'il est formulé par les conciles, et rappelé par le Catéchisme de l'Eglise.

J'entends bien que ce n'est pas vous qui le soutenez , mais j'entends aussi que vous le soutenez par principe , avec toute la rigidité que celà implique.
Je ne soutiens pas par principe : je constate que vos théories contredise ce qui est indiqué dans le CEC. Généralement, c'est une alerte fiable quand au risque d'erreur théologique.

Puisque vous avez évoqué les enseignements du concile de Florence en les présentant comme des enseignements magistraux , comme le veut la tradition catholique pour tous les enseignements de tous les conciles (en particulier pour les conciles oecuméniques , malgré la contestation ultérieure(théoriquement impossible) de la procession adoptée à Constantinople) ,
Je vous rappelle quand même que, contrairement à ce que vous dites, je n'ai pas été faire des recherches pointues : j'ai ouvert mon catéchisme, et été lire ce qui y est écrit. C'est donc l'enseignement actuel de l'Eglise qui fait sien ces formules énoncées lors du concile de Florence. Ce ne sont pas des vieilleries possiblement dépassées, mais bien ce qu'enseigne actuellement l'Eglise, ce que chacun peut vérifier en allant regarder sur le site du Vatican.

Personnellement, n'ayant de formation sérieuse en théologie, je travaille de manière fort simple : quand je crois avoir compris quelque chose, je vais voir au Catéchisme si mon idée est cohérente avec ce qui y est écrit. Si je ne trouve rien, je vais voir ailleurs. Mais si j'y trouve quelque chose qui contredit directement mon idée, je pars du principe que je me suis trompé quelque part, et je continue de réfléchir. L'expérience m'a appris que cette façon de faire est plus efficace que de chercher à démontrer l'erreur du Catéchisme : j'ai beaucoup joué à cela, et j'ai chaque fois fini par constater que l'erreur était chez moi.


Libre à vous de considérer cela comme une rigidité, de mon point de vue c'est simplement rester conscient de mes capacités.


PS : êtes-vous d'accord avec St Thomas d'Aquin ? Pensez-vous que sa thèse contredise ce qui est écrit au CEC ?
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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Peccator » jeu. 13 mars 2014, 23:54

Puisque mettre un lien vers les scans de l'article "Processions divines" ne semble pas suffisant, et que l'article répond aussi bien aux questions de Mac (qu'est-ce qu'une procession ? Pourquoi ne peut-on pas dire "provient" à la place de "procède" ?) qu'aux hypothèses hasardeuses de Blaise (l'article rappelle fermement qu'il n'y a en Dieu que 2 processions : le Fils procède du Père par génération, l'Esprit procède du Père et du Fils par spiration, point barre, le Père prend son principe en lui-même et n'est terme d'aucune procession), j'ai consacré ma soirée à le recopier (ce qui est une façon comme une autre de l'étudier un peu plus attentivement, après tout...).

Je ne recopierai pas tout : je me suis arrêté à un peu moins de la moitié, et ça m'a déjà pris beaucoup trop de temps. Pour la suite, allez lire directement sur le site dont j'ai mis le lien plus haut.


Pour Mac : je vous fais la version ultra-courte (de mon cru), et je doute que cette définition concise mais précise vous éclaire beaucoup si vous ne lisez pas l'article :

Procession : relation entre un terme et son principe. La procession peut être d'opération ou de terme, transitive ou immanente.
En Dieu, on désigne par procession les relations entre les personnes du Père, du Fils et du Saint Esprit. Ces processions ne peuvent être que de terme (et pas d'opération), et elles sont immanentes. Le Fils procède du Père par génération, et l'Esprit Saint procède du Père et du Fils par spiration.



Si vous lisez l'article complet, vous comprendrez pourquoi je suis tenu de me limiter à ce vocabulaire technique.



Processions divines

« Un seul Dieu, le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu, et ces trois personnes ne sont qu’un seul et même Dieu : telle est la formule qui est consacrée par l’Eglise et dont on ne doit s’écarter ni à droite, ni à gauche. Chaque personne se distingue des autres par des relations d’origine, c'est-à-dire par son mode de procession. Voilà encore un mot consacré par l’Eglise. » De Régnon, Etudes sur la Trinité, t. 1, p. 55.

Le présent article a pour but d’étudier la signification et l’emploi de ce terme dans la théologie du mystère de la Trinité. On suppose ici ce mystère révélé par Dieu et proposé à la foi des fidèles par l’Eglise, et l’on s’en tient exclusivement à la considération des processions divines.

I. les processions divines en général.
II. Les deux processions divines.
III. Le principe formel des deux processions divines.
IV. La discrimination des deux processions divines.
V. Corollaires.

Je préviens d'avance : Je me suis arrêté à la fin de II.


I. Les processions divines en général
1° Notions philosophiques.
2° Les processions possibles en Dieu.
3° Analogies humaines.

1° Notions philosophiques
1. La procession en général.
[+] Texte masqué
Procéder, προϐαίνειν, d’où πρόϐασις, procession, signifie « marcher en avant ». De là le terme de procession réservé aux marches religieuses. « Procéder de » signifie marcher en partant d’un point de départ, sortir d’un point d’origine. Le point de départ est le principe de ce mouvement ; le but ou point d’arrivée est le terme.
Au sens philosophique du mot, on appelle par analogie « procession » l’origine ou l’émanation d’un être ou d’une opération relativement à son principe : l’effet procède de la cause, la faculté procède de l’âme, l’opération procède de la faculté.
2. Procession d’opération et procession de terme.
[+] Texte masqué
Dans l’ordre créé, une chose procède d’une autre de deux manières : comme opération ou comme œuvre opérée ou terme. Ainsi, la volition procède de celui qui veut comme opération, mais l’œuvre accomplie procède de l’ouvrier comme terme. Théologiens et philosophes ont coutume d’appeler la première processio operationis, précisément parce qu’elle ne produit aucune réalité distincte de celui qui opère. La seconde, qui produit une réalité nouvelle et distincte, est dite processio secundum operationem ou processio operati.
3. Procession transitive et procession immanente.
[+] Texte masqué
La procession de terme est elle-même double, transitive ou immanente, ad extra ou ad intra (voir ces mots dans le DTC).
La procession est transitive, ad extra, au dehors, lorsque le terme passe au dehors, comme la statue sort des mains du sculpteur, comme les créatures sortent de la toute-puissance divine.
La procession est ad intra, au-dedans, immanente, lorsque le terme demeure dans son principe, comme notre verbe mental, qui procède de l’intelligence et y demeure. Ainsi, en Dieu, le Fils et le Saint Esprit, tout procédant, l’un du Père, l’autre du Père et du Fils, demeurent dans l’essence divine avec laquelle ils s’identifient.
4. Distinction entre le principe, l’opération et l’œuvre opérée, dans les processions.
[+] Texte masqué
Dans les êtres créés, chez qui seuls peut se rencontrer la procession d’opération, il existe, certes, une distinction entre le principe opérant et l’opération elle-même qui constitue la procession. Mais cette distinction est celle qui intervient entre le sujet et sa modification accidentelle. Ainsi, l’acte même de vouloir est une procession d’opération qui se distingue du sujet voulant, comme l’accident de la substance.

Dans la procession de terme, la distinction entre le sujet opérant et l’œuvre opérée peut être ou substantielle ou accidentelle. Distinction de substances, comme cela peut se produire dans la procession ad extra, si l’œuvre opérée est elle-même une substance, par exemple la maison par rapport à l’ouvrier qui la bâtit. Distinction de substance et d’accident, si le terme produit est un simple accident perfectionnant l’agent, comme il arrive dans les processions ad intra des êtres créés, par exemple l’idée ou verbe mental conçu par notre intelligence.

2° Les processions possibles en Dieu

1. Il faut éliminer de Dieu la procession d’opération, parce qu’elle implique une imperfection, dans le principe même dont elle procède.
[+] Texte masqué
En effet, « l’opération, dit St Thomas, est la perfection de celui qui opère ». De veritate, q. IV, a.2 ad 7um. Donc, mettre en Dieu une procession d’opération serait supposer en lui la possibilité d’un perfectionnement ; ce serait le faire capable de changement, de composition, toutes choses qui répugnent. Il ne peut donc y avoir en Dieu d’autre procession que les processions de terme.
2. La procession de terme « ad extra » est, par rapport à Dieu, non seulement possible, mais réelle.
[+] Texte masqué
Nous supposons ici démontrée le fait de la création (voir ce mot). En Dieu, par rapport au monde créé, il faut admettre une action créatrice, immanente à lui, mais dont l’effet est réalisé ad extra, sans que cette procession de terme implique en Dieu une mutation quelconque. Ainsi, bien qu’en Dieu la procession d’opération soit inconcevable, la procession de terme, ad extra, résultat de l’action créatrice, est non seulement possible, mais réelle.
3. La procession de terme « ad intra » n’est pas concevable en Dieu pour l’intelligence humaine avant que la révélation la lui fasse connaître.
[+] Texte masqué
Sans doute, du fait que l’existence de processions de terme ad extra, la raison peut déduire que, si la foi enseignait l’existence de processions de terme ad intra, on devrait affirmer tout d’abord que ces processions n’impliquent aucune procession d’opération. Mais, laissée à ses seules lumières, la raison humaine se demanderait toujours si une procession de terme ad intra ne créerait pas en Dieu une composition accidentelle ou ne multiplierait pas la substance divine.
Si la foi nous oblige à admettre en Dieu des processions de termes ad intra, il faudra donc concevoir ces processions comme ne multipliant pas la substance divine, ne lui apportant aucune composition substantielle, ne lui ajoutant aucune réalité nouvelle. C’est pourquoi l’Eglise a banni de sa terminologie toute expression qui laisserait entendre quelqu’une de ces impossibilités : si elle admet, par exemple, que la procession divine ad intra ait un « principe », elle interdit de lui attribuer une « cause » ; s’il est licite d’affirmer que le terme opéré « procède », on ne saurait dire qu’il « provient ».

Si l’on compare les deux expressions « principe » et « cause », on constate que le mot « cause » exprime surtout une activité efficiente, qui s’exerce dans une action, et qui produit un effet essentiellement différent de sa cause. Quant au mot « principe », il ne réveille que l’idée d’une relation entre deux termes, en vertu de laquelle l’un est l’origine et la raison de l’autre. L’idée de principe est donc plus générale que l’idée de cause. On peut bien dire que toute cause est un principe, car la cause est en quelque sorte l’origine active et la raison de son effet ; mais on ne peut pas dire que tout principe est une cause. L’unité est le principe du nombre : elle n’en est pas la cause. Dans une science, les axiomes sont des principes et non des causes, car les déductions ne sont pas les effets des axiomes.

Cette même analyse s’applique aux mots « procéder » et « provenir ». Le premier est plus général que le second. Si tout effet procède de sa cause, tout terme ne provient pas de son principe. On ne dit pas que le nombre provient de l’unité ou que la conclusion d’un syllogisme provient des prémisses. Et pourquoi cela ? C’est que le concept exprimé par le mot « provenir » contient, du moins dans notre éducation chrétienne, le concept exprimé par le mot « devenir ». Ce qui provient devient, c'est-à-dire est fait ce qu’il n’était pas. Provenir est donc le propre d’un effet qui commence d’être par l’action d’une cause efficiente.

Voilà pourquoi l’Eglise catholique, sachant qu’en Dieu il n’y a rien de produit, rien qui devient, rien qui commence d’être, a banni toute expression qui ferait imaginer dans la Trinité une causalité, une action, un effet. Elle garde uniquement et consacre les expressions « principe, procéder, terme », afin que leur généralité même tienne l’esprit élevé au-dessus de toute conception trop humaine et prévienne toute assimilation aux choses d’ici-bas.
De Régnon, op. cit. t. 1, p. 56-57.

3° Analogies humaines
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Si l’on veut trouver, dans les choses créées, des analogies capables de nous donner quelque idée des processions divines, il faut avant tout éliminer les analogies cherchées dans les processions d’opération, toute procession d’opération étant, on l’a vu, nécessairement exclue de Dieu. Les seules analogies acceptables sont les processions de terme, selon les opérations immanentes de l’intelligence et de la volonté.
Cf St Augustin, De Trinitate, l. XV, c. x, 19, P. L., t. XLII, col. 1071.
1. Une première analogie, concernant la procession du Verbe en Dieu, se trouve dans la procession du verbe créé.
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D’après l’opinion de saint Thomas, ce verbe, espèce expresse ou idée, termine l’opération de l’intelligence ; il est le « terme opéré » dans lequel s’achève l’intellection, terme immanent à l’intelligence et précisément, parce qu’il est immanent, transportant dans l’intelligence même, d’une façon intentionnelle, l’objet qu’il représente.
Cf saint Thomas, De potentia, q. VIII, a. 1 ; Quodl., V, a. 9 ; Sum. Theol., Ia, q. XXXIV, a. 1, ad 2um ; Cont. gent. l. IV, c. XI. Voir le commentaire de Sylvestre de Ferrare, Cont. gent., l. I, c. LIII.

Ainsi, dans le cas où l’intelligence n’est pas immédiatement unie à son objet, l’intellection qui dénote simplement une opération immanente se complète par la diction, en vertu de laquelle l’opération de l’intelligence se termine par la production d’une idée, du verbum mentis. Ce terme, immanent lui-même à l’intelligence tout en s’en distinguant réellement, n’ajoute dans l’esprit créé qu’une perfection accidentelle se superposant à la perfection accidentelle qu’est déjà, par elle-même, l’opération intellective. Malgré l’imperfection d’un tel verbe, il constitue cependant un excellent point de départ pour nous conduire, par voie d’analogie, à quelque idée de la procession du Verbe substantiel en Dieu.
2. Moins facilement saisissable est l’analogie de la procession de terme dans l’opération de la volonté créée.
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Car, encore une fois, même ici, il ne saurait être question de chercher, dans une simple procession d’opération, la comparaison utile pour s’élever à la connaissance analogique de la procession du Saint-Esprit. Et l’on ne voit pas bien ce qui , dans l’opération de la volonté, peut être considéré comme un terme opéré. Cependant, les théologiens font observer qu’il n’est pas nécessaire que ce terme soit réellement distinct de l’opération : il suffit qu’il soit conçu comme tel.

Ainsi, de même que, dans notre intelligence, les choses dont nous concevons l’idée se trouvent, par cette idée même, présentes en nous, de même, dans notre volonté, les êtres ou les objets que nous aimons se trouvent en quelque sorte présents à nous. Non point que le terme de notre amour qui nous porte vers un être ou un objet aimé produit en nous une impulsion, une inclination, une affection qui nous fait tendre vers l’être ou l’objet aimé : pondus meum, amor meus ; eo feror, quocumque feror, disait saint Augustin. Confessiones, l. XIII, c. IX, 10, P. L., t. XXXII, col. 849.
Cette impulsion, inclination, affection ne se distingue pas de l’opération de la volonté, cet attrait n’a pas reçu de nom spécial. C’est toujours l’amour de l’objet aimé. Cependant, pour maintenir plus complètement l’analogie avec la procession du Saint-Esprit, nous lui avons approprié les noms d’impulsion, d’inclination, d’affection.
L’analogie sera plus accentuée encore si l’on observe que la volonté ne se porte pas vers son objet, à moins que cet objet ne lui soit au préalable présenté par l’intelligence qui l’a conçu comme un bien propre à la délecter. Ainsi, l’impulsion qui nous porte vers un bien désirable procède à la fois du principe intelligent et du principe aimant.

Mais il faut de plus indiquer une différence essentielle de ces deux processions de « verbe » et d’« amour ». « La philosophie insiste sur le caractère assimilatif de la pensée : tout concept, quel qu’il soit, est la représentation, l’empreinte, l’image de la réalité connue ; l’idée est le double intellectuel de l’objet : par la pensée, nous nous saisissons d’un être et nous l’enfantons en nous. Tout le mouvement est centripète : au contraire, la volonté est centrifuge. Essentiellement, l’amour est tendance à sortir de soi, à se diffuser, à se répandre au dehors en se donnant… ; tantôt on s’empare du réel, tantôt on est absorbé par lui ; aussi, le verbe est-il semblable à l’objet qu’il représente ; l’amour ne ressemble point à celui vers lequel il s’élance.
Nous pouvons donc conclure que la notion analogique du verbe contient déjà en soi un élément de similitude qui fait défaut à la notion analogique d’amour. Et, comme des notions analogiques ne changent pas de nature par le fait qu’elles se réalisent selon des modes foncièrement divers, cette différence entre le verbe et l’amour persistera quel que soit le plan d’être où ces deux termes se retrouvent. »
M.-T.-L. Penido, Le rôle de l’analogie en théologie dogmatique, Paris, 1931, p. 291-292.

Tous les théologiens admettent cette analogie, proposée avec plus ou moins d’hésitation par saint Augustin, mais plus nettement par saint Thomas. Mais un certain nombre n’y voient qu’une analogie assez lointaine, simple comparaison ou image de la Trinité. Les thomistes y trouvent, au contraire, une « analogie métaphysique de proportionnalité propre », qui, une fois le dogme proposé à notre croyance, permet d’atteindre formellement la réalité divine.
Penido, op. cit., p. 300.
Sur cette double analogie, on consultera Billot, De Deo trino, prolégomènes, § II=IV, et surtout Penido, op. cit., p. 258-311.


II Les deux processions divines
1° Affirmations dogmatiques.
2° Spéculations théologiques.

1° Affirmations dogmatiques.
Le dogme affirme en Dieu l’existence de deux processions, celle du Verbe ou Fils, procédant du Père : celle du Saint-Esprit, procédant du Père et du Fils comme d’un seul principe, et il exclut de Dieu tout autre procession.

1. Procession du Verbe ou Fils.
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On a vu, à l’article FILS DE DIEU, l’indication des documents scripturaires et patristiques concernant l’origine du Fils, par conséquent sa procession du Père. Voir particulièrement col. 2397, les textes du IVe évangile rapportant l’enseignement de Jésus lui-même, notamment Joa. III, 13, 16 ; cf. XVI, 28 ; V, 17-19 ; X. 24-38 ; col. 2405, l’enseignement johannique, dans le prologue et la 1e épître, et, col. 2402, les textes pauliniens dénotant l’origine du Fils, image du Père, Col. I, 15, splendeur de sa gloire et figure de sa substance, Hebr., I, 1-14.

L’expression « procéder » se lit Joa., VIII. 42 : έγώ γάρ έϰ τοϋ Θεοϋέξηλθον ϰαί ήϰω. Cette procession du Verbe est certainement ad intra en raison même de la personnalité divine qui appartient au Fils de Dieu. Cf. Joa., I, 1 ; Heb., I, 2 ; Joa., V, 19, exposés par Billot, op. cit., th. I, § 2.

Toute la tradition chrétienne confirme cet enseignement de l’Ecriture puisqu’elle s’applique à marquer la génération éternelle du Fils et à affirmer sa personnalité divine distinct, qui l’exclut du rang des simples créatures.
Sur la génération éternelle, voir plus loin, col. 659.
Sur la personnalité divine distincte du Fils, voir l’art. FILS DE DIEU ; chez les pères apologistes, col. 2414-2416 ; chez saint Irénée, col. 2425 (comparer t. VII, col. 2444) ; chez Hippolyte, Tertullien et Novatien, col. 2430-2431 ; chez Clément d’Alexandrie, col. 2435 ; chez Origène, col. 2437-2439, et toute l’histoire de la controverse arienne, col. 2448 sq. Voir aussi, col. 2450 sq., l’exposé de la théologie postérieure jusqu’à saint Augustin.

Le subordinatianisme lui-même pourrait présenter un sens acceptable en faveur du dogme de la procession du Fils, si le sens des expressions défectueuses qui le véhiculent pouvait être restreint (et plus d’une fois il doit en être ainsi) à la seule dépendance d’origine du Fils par rapport au Père.
Voir spécialement col. 2421, 2433, 2436, 2441-2443, 2445, et P. Galtier, De SS. Trinitate in se et in nobis, Paris, 1933, th. IV-VI.

La tradition concernant la procession du Verbe marque mieux encore, s’il est possible, cette vérité dogmatique. On la trouvera, suffisamment indiquée, à FILS DE DIEU, pour les Pères apologistes, col. 2415 sq. ; pour Irénée, col. 2425 ; pour Hippolyte, Tertullien, Novatien, col. 2430 sq. ; Clément d’Alexandrie, col. 2435 ; Origène, col. 2438 ; Saint Athanase, col. 2450 ; Saint Augustin, col. 2460. Voir quelques textes dans Van der Meersch, Tractatus de Deo uno et trino, Bruges, 1928, n. 701.


L’enseignement officiel de l’Eglise apparaît dans tous les documents où se trouvent affirmés la génération du Fils, sa dépendance de la substance du Père et, nonobstant cette dépendance, sa divinité et sa consubstantialité avec le Père.

Le symbole de Nicée confesse : « Notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, unique engendré du Père, c'est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu », toutes expressions qui indiquent expressément le procession du Fils par rapport au Père.
Cavallera, Thesaurus, n. 518 ; Denz.-Bannw., n. 54.
On retrouve ces expressions dans le symbole de saint Epiphane, Cav., n. 521 ; Denz.-Bannw., n. 13. Voir aussi le 11 anathématisme de Damase, Cav. n. 523, Denz.-Bannw., n. 69 ; la profession de foi de Pélage, Cav. n. 565 ; celle du IIe concile de Tolède et le 2e anathématisme du même concile, Cav. n. 567, 568 ; la profession de foi du XIe concile de Tolède, Cav. n. 575, Denz.-Bannw., n. 276 : le symbole de Léon III aux Eglises orientales, Cav., n. 589, et l’épître synodale de Nicéphore au même pape, Cav., n. 591 : le décret Pro Jacobitis du concile de Florence, Cav., n. 603 ; Denz. Bannw., n. 703, etc.,
2. Procession du Saint-Esprit
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« Les textes les plus explicites en faveur de la personnalité du Saint-Esprit sont ceux qui fournissent à la théologie catholique la preuve la plus convaincante de la procession du Saint-Esprit, du Père et du Fils. »
Art. ESPRIT-SAINT, t. V, col. 690.

En ce qui concerne la procession ex Patre, on retiendra spécialement, dans l’enseignement du Christ, les textes johanniques, Joa. XIV, 16-19, 25-26 ; XV, 26-27 ; XVI, 7-15 ; dans l’enseignement des écrivains inspirés, I Cor., II, 10-12 ; Rom., VIII, 9 ; Gal., IV, 4-5 : voir art. cité, col. 690-691.

L’expression « procède » se lit dans Joa., XV, 26 : ό Παράϰλητος, όν έγώ πέμψω ύμϊν παρά τού Πατρός, τό Πνεϋμα της¨άληθείας, ό παρά τού Πατρός έϰπορεύεται.

La procession du Saint-Esprit, du Père et du Fils a été étudiée, t. V, col. 762-773. Enfin, la procession du Saint-Esprit est ad intra, puisque l’Esprit-Saint est une personne divine distincte du Père et du Fils, mais consubstantielle à eux.


Les formules dont se servent les premiers Pères, notamment les Pères apologistes, pour marquer la procession de l’Esprit-Saint par rapport au Père et au Fils sont encore assez imprécises. Néanmoins, on en peut dégager la doctrine de la procession : voir sur saint Justin, col. 698 : sur Athénagore, col. 700 ; Théophile d’Antioche et Tatien, col. 701. Même doctrine ébauchée par saint Irénée, col. 702-704 (cf. t. VII, col. 2446). De la doctrine, si difficile à saisir, d’Origène sur le Saint-Esprit, voir t. V, col. 704-711 (cf. t. XI, col. 1520-1523), se dégage néanmoins l’affirmation de la procession divine du Saint-Esprit, Origène considérant toujours « le Père comme la source de la divinité, comme la racine d’où germent le Fils et le Saint-Esprit ». Voir les textes expliqués et commentés, art. ESPRIT-SAINT, col. 774-775.
A partir de cette époque, la doctrine de la procession du Saint-Esprit est de plus en plus nettement exprimée par les Pères. Nous n’avons pas à y revenir : on se reportera à l’art. cité, col. 775 sq.

Le magistère a maintes fois sanctionné ce dogme. En plus de l’article du symbole de Constantinople, έϰ τού Πατρός έϰπορευόμενον, Cav., n. 528 ; Denz.-Bannw., n. 86, nous trouvons des formules analogues dans un grand nombre de symboles, qui s’échelonnent du Ve au XIIIe siècle, voir Cavallera, n. 533, 534. Quant aux conciles, on trouvera ici leurs professions de foi, t. V, col. 807-812.
3. Toute autre procession doit être exclue
Cette affirmation peut recevoir deux sens :

a) Dans la Trinité, deux personnes seulement « procèdent », le Fils et le Saint Esprit, le Père ne procédant pas, mais étant, au contraire, le principe de toute procession.
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Cette proposition est de foi parce qu’elle est formellement contenue dans les assertions du magistère concernant le Père, inengendré et ne procédant de personne, principium sine principio, comme le déclare le décret Pro Jacobitis. Cav., n. 603 ; Denz.-Bannw., n. 704. Voir le symbole d’Athanase : Pater a nullo est : symbole du XIe concile de Tolède : Patrem non genitum… ipse a nullo originem ducit ; la profession de foi du IVe concile du Latran : Pater a nullo. Cav., n. 561-574, 599 ; Denz.-Bannw., n. 39, 275, 428. Voir aussi PERE, t. XII, col. 1188.
b) En Dieu, il n’existe pas d’autre procession que celles du Fils et du Saint-Esprit : et donc il n’y a pas de « quaternité ».
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Cette proposition est au moins proche de la foi, car elle n’est qu’un conclusion immédiate de la doctrine traditionnelle professée par l’Eglise catholique de la trinité des personnes en Dieu. Sans doute, le IVe concile du Latran a défini qu’ « en Dieu il n’y a que la trinité, non une quaternité », Cav., n. 601 ; Denz.-Bannw., n. 432, mais « cette « définition » qui exclut une quatrième personne constituée par l’essence divine n’exclut pas directement une quatrième personne qui serait en vertu d’une troisième procession ». Galtier, op. cit., n. 218.

2° Spéculations théologiques.
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Le dogme ne saurait être l’objet de démonstration rationnelle. Mais la raison peut apporter à l’affirmation dogmatique un triple appoint : un appoint négatif, en montrant que le dogme ne renferme aucune répugnance ; un appoint positif, en mettant en relief certaines raisons de convenance qui l’accréditent ; une véritable confirmation, en partant des données révélées certaines, pour démontrer, par l’analogie de la foi, la vérité du dogme proposé. Sous ce triple aspect, la spéculation théologique vient apporter au dogme des processions divines une lumière nouvelle.
1. Il n’y a aucune répugnance à admettre en Dieu la procession de terme, ni à concevoir deux processions de ce genre.
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Aucune répugnance du côté du principe : sans doute, il répugnerait que l’acte pur reçût une perfection dont il serait le sujet. Mais, en éliminant de Dieu la procession d’opération, pour ne conserver que la procession de terme, on peut concevoir un terme réel, substantiel, et non reçu dans le principe comme dans son sujet. La doctrine des relations divines montre que le terme de la procession peut être à la fois substantiel sans multiplier l’essence divine et sans faire de l’essence divine un sujet réceptif d’une nouvelle perfection.

Aucune répugnance du côté du terme : aucune succession de temps ou de nature dans la production du terme. En Dieu le terme de la procession est posé par le principe dans une parfaite simultanéité logique, qui ne laisse au principe qu’une priorité d’origine : aucune infériorité dans le terme, car la réalité du terme est la réalité même du principe ; aucune dépendance ou subordination du terme, sauf la dépendance d’origine, c'est-à-dire de la procession même comme telle.
Cf. Galtier, op. cit., n. 213-216.

Aucune répugnance à admettre deux processions, car la simplicité divine n’est pas affectée de ce qu’à la double virtualité divine, intelligence et volonté, puisse correspondre une double terme réel, leur réalité n’apportant, comme on l’a dit, aucune multiplication ou composition dans l’essence divine, infiniment parfaite et infiniment simple.
Galtier, op. cit., n. 217.
2. Des raisons de convenance accréditent le dogme des processions divines.
C’est en partant des analogies humaines que nous pouvons nous élever à une certaine conception des processions divines.

a) Dans notre intelligence, la procession constituée par l’opération intellectuelle se termine dans l’idée ou verbe mental. De même, en Dieu, nous pouvons concevoir analogiquement la procession du Verbe.
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Non pas que, par un raisonnement, nous puissions aboutir, en partant du verbe humain, à démontrer l’existence d’un Verbe personnel divin ; mais l’existence de ce Verbe divin une fois connue par la révélation, nous pouvons, en partant du verbe humain, dont nous éliminerons successivement toutes les imperfections, nous élever à une conception analogique du Verbe divin.
Dans un opuscule De differentia verbi divini et humani, qui, en réalité, est un extrait de son commentaire sur le prologue de l’évangile de saint Jean, saint Thomas marque les trois principales différences du verbe humain par rapport au Verbe divin :
- d’abord le devenir : verbum nostrum prius est formabile quam formatum…, sed Verbum Dei est semper in actu ;
- ensuite, la multiplicité et l’inadéquation : nos concepts ne nous livrent la réalité que par fragments, et ainsi nous sommes obligés de multiplier les idées pour connaître les choses, tandis que le Verbe divin, infiniment parfait, est nécessairement unique ;
- enfin, le caractère accidentel : notre verbe n’est pas notre intelligence, mais un simple accident qui la perfectionne ;
le Verbe divin est consubstantiel à Dieu.

Cf. In Joannem, c. I ; De rationibus fidei, c. III : De potentia, q. II, a. 1 ; q. VIII, a. 8 ; q. IX, a. 5 ; Cont. gent., l. IV, c. XI.

Mais cette triple élimination faite, il restera que deux caractéristiques seront proportionnellement communes au verbe humain et au Verbe divin :
- celle d’être le fruit de l’intellection, terme distinct auquel aboutit l’activité intellectuelle, cf. Ia, q. XXVII, a. 1,
- et celle d’être relatif à l’objet connu et semblable à lui, cf. Cont. gent. l. IV, c. XI.

Reste à proportionner cette notion à Dieu. La foi nous oblige à y voir un verbe subsistant, et nous trouverons,à l’aide de la notion analogique de la génération, que ce Verbe est engendré en Dieu, qu’il est par conséquent en toute vérité et proprement Fils.
Voir plus loin. Cf. Penido, op. cit., p. 278, 280.
b) De même, la procession de l’amour-terme dans notre volonté nous permet de saisir la procession du Saint-Esprit et sa convenance en Dieu :
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« Dieu se connaît et s’aime. Il s’aime, et son amour jaillit du fond même de son être. Mais il s’aime en se connaissant, et son amour jaillit aussi de cette connaissance. C’est donc un seul et unique amour qui procède de toute la vie divine comme un épanouissement terminal, et la foi nous apprend que ce terme est une personne.
Ce n’est point par le Saint-Esprit que Dieu s’aime. Mais, par là que Dieu s’aime, il respire l’amour, comme un arbre, par là-même qu’il fleurit, se couvre de fleurs. Au point de vue de cette procession, dit saint Thomas, Ia, q. XXXVII, a. 2, ‘ aimer n’est pas autre chose qu’émettre un souffle d’amour, comme dire est produire un verbe, comme fleurir est produire des fleurs.’ ».
De Régnon, op. cit., t. II, étude 9, p. 200-201.

Nous avons noté plus haut la différence qui intervient entre la procession du verbe humain et celle de l’amour. Celle du verbe contient un élément de similitude, en raison même de la procession, qui fait défaut à celle de l’amour. La théologie partira de cette constatation pour expliquer comment, analogiquement, on devra concevoir en Dieu la procession du Verbe, comme une véritable génération, tandis que le Saint-Esprit ne pourra être dit engendré. Sans doute, parce qu’il est le terme d’une procession divine, il sera en tout semblable au Père et au Fils, mais cette similitude parfaite en nature ne résulte pas de sa procession comme telle. Voir plus loin.
c) Enfin, il est convenable que la vie divine, vie parfaite s’il en est, présente quelque fécondité, car la fécondité est un signe de la perfection.
[+] Texte masqué
Or, la fécondité implique la procession, c'est-à-dire la production d’un être vivant, tirant son origine de l’être fécond. Cette fécondité est d’autant plus intime à l’être fécond que cet être est plus parfait.
En Dieu, l’Etre souverainement parfait, vivre et se connaître sont identiques à son être même : aussi, l’image que son intelligence forme de lui-même, l’amour substantiel qui procède de lui, ne peuvent que lui être immanents, s’identifiant avec son être même, tout en se distinguant par leur origine.
Cf. saint Thomas, Cont. gent. l. IV, c. XI, et surtout Bossuet, Elévations sur les mystères, 2e semaine, élév. 1-4.
3. La raison enfin apporte une confirmation véritable au dogme, en partant de l’analogie de la foi.
[+] Texte masqué
Des données de la révélation, en effet, nous pouvons déduire une série de conclusions nécessaires. La chose est particulièrement saisissable dans la question des processions et des relations divines.
Cf. Mattiusi, In tract. de Deo uno et trino adnotationes, Rome, 1913, p. 77 sq.
a) La foi catholique nous enseigne qu’il y a trois personnes en Dieu.
[+] Texte masqué
Or, le seul moyen d’éliminer toute contradiction de ce mystère profond, c’est de concevoir ces trois personnes comme constituées par des relations subsistantes ; cf. De potentia, q. VIII, a. 1.
Ces relations subsistantes sont identiques, quant au titre de leur réalité, avec la substance divine : mais elles se distingue l’une de l’autre par leur opposition selon leur origine, c'est-à-dire selon leur procession :
- le Fils se distinguant du Père, parce qu’il est le terme relatif d’une procession dans laquelle il s’oppose, comme engendré, au Père qui l’engendre ;
- le Saint-Esprit se distinguant du Père et du Fils, parce qu’il est le terme relatif d’une procession dans laquelle il s’oppose, comme « spiré », au Père et au Fils, dont il procède.
Cf. Hugon, O.P., Tractatus dogmatici, t. I, p. 355-356.
b) Bien plus, quoi qu’en pensent l’école nominaliste et certains théologiens éclectiques, on doit, avec saint Thomas et ses disciples, affirmer que la raison exige qu’il n’y ait pas, en Dieu, plus de deux processions.
[+] Texte masqué
D’autres processions, spécifiquement différentes, semblent inconcevables, car tout attribut divin, concevable comme principe d’opération ad intra, se ramènera toujours soit à l’intelligence, soit à la volonté per modum naturae se ramenant à la procession per modum intellectus.
Sum. theol., Ia, q. XXVII, a. 5 ; De potentia, q. IX, a. 9, et ad 7um, ad 19um ; Comp. theol., c. LVI, etc.

D’autres processions, numériquement distinctes, semblent pareillement inconcevables, car il paraît impossible que le Père engendre un autre Fils, ou que le Fils ou le Saint Esprit soient principes d’autres personnes. La distinction des personnes ne s’explique en Dieu que par l’opposition des relations, et la quaternité des relations épuise toute la fécondité de l’essence divine.
Cf. Galtier, op. cit., n. 220-223 ; Penido, op. cit., p. 304-311.


III. Le principe formel des deux processions divines.
IV. La discrimination des deux processions divines.
V. Corollaires.
Pour la suite, se reporter à l'article numérisé, je n'ai pas le temps nécessaire pour terminer de tout recopier.
http://jesusmarie.free.fr/dictionnaire_ ... tre_P.html
Je me suis arrêté en bas de la colonne n°9, il faut donc poursuivre à partir de 10.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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blaise
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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » ven. 14 mars 2014, 10:33

Peccator a écrit :Je crains ne pas pouvoir poursuivre cette conversation : je n'ai pas les compétences nécessaires pour juger d'éventuelles erreurs dans le Magistère de l'Eglise tel qu'il est formulé par les conciles, et rappelé par le Catéchisme de l'Eglise.
Cher ami.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre ceci :
Décret sur l'unité du 8 juillet 1439.
/...
4." Les âmes de ceux qui meurent avant d'avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence, quoiqu'en état de grâce, sont soumises aux peines du purgatoire, et peuvent être soulagées par le saint sacrifice, par les prières et les autres bonnes oeuvres des vivants; celles qui n'ont rien à expier sont aussitôt admises dans le ciel au bonheur de voir Dieu; et celles qui sortent de ce monde avec un péché mortel, ou même avec le seul péché originel, descendent en enfer, pour y souffrir des peines diverses."
Je vous rappelle quand même que, contrairement à ce que vous dites, je n'ai pas été faire des recherches pointues : j'ai ouvert mon catéchisme, et été lire ce qui y est écrit.
Vous auriez pu ajouter "tout simplement" ;)
Mais quand on ouvre le CEC et qu'on lit ce qui est écrit , on trouve vos références mais pas les textes correspondants que vous avez copiés ; c'est pour ce travail que je vous remerciais , mais je le regrette.
L'expérience m'a appris que cette façon de faire est plus efficace que de chercher à démontrer l'erreur du Catéchisme : j'ai beaucoup joué à cela, et j'ai chaque fois fini par constater que l'erreur était chez moi.
Je doute que vous ayez "joué à cela" , parce que vous partez du principe que l'erreur est chez vous. Vous êtes un homme de principes :oui: :fleur:
J'ai lu que vous avez écrit : "L'article répond aussi bien aux questions de Mac (qu'est-ce qu'une procession ? Pourquoi ne peut-on pas dire "provient" à la place de "procède" ?) qu'aux hypothèses hasardeuses de Blaise (l'article rappelle fermement qu'il n'y a en Dieu que 2 processions : le Fils procède du Père par génération, l'Esprit procède du Père et du Fils par spiration, point barre, le Père prend son principe en lui-même et n'est terme d'aucune procession)
J'insiste : Si " le Père prend son principe en lui-même et n'est terme d'aucune procession" , le Père est l'origine de sa propre éternité et de l'éternité du Fils et du Saint Esprit : C'est du subordinatiannisme !

PS : êtes-vous d'accord avec St Thomas d'Aquin ? Pensez-vous que sa thèse contredise ce qui est écrit au CEC ?
2 questions pour justifier un faux fuyant ;)
On m'a comparé ailleurs à une mouche (la mouche du coche , je suppose) ; c'est fort désobligeant , et je suis tenté de ne pas poursuivre.
Mais j'ai des origines bretonnes !
:ciao:

Belin
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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par Belin » ven. 14 mars 2014, 10:43

Quelle finalité ce débat peut avoir sur notre charité concrète envers Dieu? comment la considération d'un point de vue plutôt qu'un autre pourra changer notre charité?

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blaise
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Re: Le Filioque (la Trinité)

Message non lu par blaise » ven. 14 mars 2014, 10:55

kisito a écrit :Quelle finalité ce débat peut avoir sur notre charité concrète envers Dieu? comment la considération d'un point de vue plutôt qu'un autre pourra changer notre charité?
Bonjour kisito.
La charité envers Dieu ? Qu'est-ce ?
Aucun d'entre nous ne parle le langage des anges , et il n'y aurait pas eu de "querelle du Filioque" sans les Théologiens. C'est dommage que St.Thomas d'Aquin soit mort ; il aurait pu faire son "mea culpa" pour son manque de charité envers ceux dont il a critiqué les thèses !
:ciao:

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