Bonsoir à tous.
Voilà un beau témoignage de solidarité ! Le Bon Dieu doit être content de vous , puisque vous manifestez clairement que vous vous aimez les uns les autres.
Il se trouve que , personnellement (excusez moi de personnaliser mon message , mais c'est moi qui écris ce que j'écris) , je n'exclue pas de ma charité les Protestants et les Orthodoxes , et tout ce qui divise les Chrétiens m'intéresse.
Il se trouve que , dans la section "Théologie", un sujet de discussion a été proposé :
"Différence entre la
Trinité orthodoxe et catholique" , sujet dont l'intitulé est devenu :
"Le Filioque (la
Trinité)" , ce qui ne change pas grand'chose , puisqu'il est toujours question du "Filioque" , qui a fait l'objet de discussions ardues entre les églises d'Orient et l'Eglise d'Occident pendant plusieurs siècles , avant de déboucher sur le Schisme que l'on sait.
Si l'on part du principe que "Rome a parlé , la cause est entendu" , ce n'est pas pour autant un manque de charité envers Rome d'examiner , de nos jours , ce que Rome a dit à ce sujet et ce que les autres Chrétiens en ont dit. Ou alors , pour être charitable , il faudrait se contenter de copier et recopier à l'infini les textes des conciles postérieurs à la querelle et les catéchismes successifs quand le sujet est abordé.
Si l'on part d'un autre principe , à savoir qu'un discours théologique est la manifestation d'un orgueil outrecuidant , alors il faut supprimer cette section , ou ne retenir que les sujets qui ne peuvent pas faire l'objet d'une controverse (restons entre nous , et nous ne prendrons pas le risque d'être contredits).
Si la théologie ne vous plait pas , n'en dégoûtez pas les autres !
Pour revenir à la théologie de la
Trinité , je pense que c'est du simple bon sens que de dire : L'Etre de Dieu n'a pas d'origine , parce que Dieu est sa propre origine. Dieu , c'est à dire la
Trinité des Personnes consubstantielles , non pas une seule de ces Personnes , en l'occurence le Père.
Dire cela n'est pas déshonorant pour le Père ; par contre , rompre la communion substantielle des Personnes en instituant une hiérarchie dans l'Etre est déshonorant à la fois pour le Fils et pour le Saint Esprit. D'où la nécessité de dire , conformément à la Parole du Seigneur (Jn 15, 26) , que l'Esprit Saint procède du Père , sans y ajouter quoi que ce soit si l'on ne souhaite pas approfondir ce Mystère des mystères.
Il se trouve , malheureusement , que l'enseignement du Magistère de l'Eglise n'échappe pas à la contradiction interne. La preuve (quitte à m'attirer vos foudres) ?
Voici ce qu'a écrit le Pape Pie IX , le Pape de l'Immaculée Conception et de l'infaillibilité du Pontife romain (source : Catho.org) :
"Erreurs de notre temps" (ne vous y trompez pas : Pie IX a énuméré un certain nombre d'erreurs).
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III. La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l'unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal: elle est à elle-même sa loi, elle suffit par ses forces naturelles à procurer le bien des hommes et des peuples (26)
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V. La révélation divine est imparfaite, et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini correspondant au développement de la raison humaine (1, 26).
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XIII. La méthode et les principes d'après lesquels les anciens docteurs scolastiques ont cultivé la théologie ne sont plus en rapport avec les nécessités de notre temps et les progrès des sciences (30).
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XV. Il est libre à chaque homme d'embrasser et de professer la religion qu'il aura réputée vraie d'après la lumière de la raison (8, 26).
XVI. Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n'importe quelle religion (1, 3, 17).
A comparer avec :
DIALOGUE INTER-RELIGIEUX (portstnicolas.org : Ecclésiologie , L'engagement de Dieu et la mission de l'Eglise).
L’identité chrétienne à l’épreuve de la pluralité des religions.
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L’Eglise affirme que les rites et les doctrines des autres religions peuvent avoir une réelle efficacité pour le salut de leurs adeptes. "Nostra aetate n° 2." Par là se trouve écartée une position exclusiviste qui, au nom d’un ecclésiocentrisme étroit, refuserait aux religions non chrétiennes toute valeur salvatrice et révélatrice, en s’appuyant sur une interprétation durcie, et donc faussée, de l’antique adage patristique : « hors de l’église, point de salut "...ETC.
La politique de l'autruche est un bon moyen d'échapper aux réalités , mais ces réalités demeurent , avec ou sans l'autruche (et l'autruche est trop charitable pour se mêler de théologie).