Etrigan a écrit : D'accord sur le point que l'Homme est issu d'une espèce pré-humaine. Mais, tel que je le voyais, l'Adam est humain dès sa conception, en fait. Même si sa conscience s'éveille peu à peu au cours des premiers âges de sa vie comme chacun de nous. Corps-et-âme et à l'image de Dieu dès le début de son existence.
De même pour l'incarnation : pleinement Dieu et pleinement Homme dès sa conception.
Donc, ce qui me pose problème dans votre hypothèse, c'est le passage d'un être déjà existant, non-Humain, à un être humain qui soit pleinement corps-et-âme.
Adam est-il humain dès sa conception ? Le texte ne le précise pas. On peut, en effet, le penser puisque, plus tard, le Christ est pleinement Dieu fait homme, nouvel Adam, dès sa conception. Mais, contrairement au Christ qui est fait homme masculin dès sa conception, l’humain, dans la Genèse, est fait mâle et femelle, ce qui limite la comparaison.
Ce qui peut être retenu, c’est que, comme le Christ par rapport aux autres humains de son époque, la différence d’Adam avec les autres êtres de l’espèce pré-humaine de son époque ne pouvait pas être constatée ni physiquement, ni même intellectuellement.
De même que le Christ sur la terre nous était en tout semblable sauf le péché, ce qui lui ouvrait une communion spirituelle dont le péché originel nous prive, Adam n’était pas nécessairement plus intelligent que ses parents, ni différent psychologiquement ou physiquement d’eux. N’imaginons pas ses parents terrestres comme des animaux de notre époque ou des singes. Ils nous étaient semblables en tout sauf la seule distinction qui nous définit comme humains : l’image et la ressemblance de Dieu, le don d’une vie spirituelle permettant à notre personne de vivre éternellement en communion et comme Dieu.
N’oublions pas que dans la Genèse, la description de l’humain comme une âme vivante est exactement celle qui décrit les bêtes. Selon la Genèse, les animaux aussi ont une âme autant qu’un corps. Ce qui nous différencie, c’est que notre âme humaine est animée par l’image et la ressemblance de Dieu, ce qui lui donne une existence personnelle qui franchit les limites de la matière et peut subsister éternellement.
Il me semble, mais c’est un autre sujet, que ce don qui définit l’humanité ne va être pleinement créé que lorsque l’humain est fait mâle et femelle. Adam seul, ce n’est pas encore bon dit la Genèse. On peut comprendre pas encore achevé.
Autres réactions que je souhaite reprendre par rapport aux interventions sur ce fil :
Etrigan a écrit : Pour le couple originel, la science nous enseigne que cela ne tient pas.
Là, je ne peux pas être d’accord. A ma connaissance, aucun ouvrage scientifique n’enseigne cela. Etrigan pourrait-il citer une seule référence ?
La probabilité scientifique d’une apparition distincte d’une humanité à deux endroits ou à deux moments différents me semble, au contraire, d’un point de vue strictement scientifique, quasi impensable, tant l’humain, quelle que soit sa race, est distinct des autres espèces vivantes.
Raistlin a écrit : Le péché originel n'a rien d'un trouble psychologique. C'est une réalité spirituelle.
Etrigan a écrit : Pour ma part, les deux termes, psychologiques et spirituelles sont synonymes.
Une psychologie souffrante est le signe d'une spiritualité souffrante et réciproquement.
Il me semble important comme le considèrent Raistlin et ti’hamo, de ne pas confondre psychologique et spirituel. Je pense que ces deux mots ne sont en rien synonymes et qu’au contraire, ils sont totalement, je pèse le mot, étrangers l’un à l’autre.
Le psychologique, comme le sentimental, dépend largement du neurologique et de nos cellules cérébrales et nerveuses. On est, bibliquement, dans le domaine de la chair, du terrestre. Il peut être influencé par l’état physique de la personne et par des médications.
Le spirituel concerne notre possibilité de communion avec Dieu.
Nous pouvons être très mal psychologiquement tout en étant dans un excellent état spirituel. Et inversement, nous pouvons être gravement blessé et affaibli spirituellement, alors que nous nous sentons psychologiquement en pleine forme, très heureux.