Les cadeaux des rois mages

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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Carolus
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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Carolus » dim. 08 sept. 2019, 14:22

Voyageur a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 12:25
Voyageur :
Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 4:11
Carolus :
Est-ce que l’Épiphanie est une fête qui ne célèbre qu’un événement inexistant ? :non:
Invité affirme que le mystère de l'Incarnation est plus essentiel que la visite physique de magiciens venus d'Orient pour vénérer un bébé dans une étable de Nazareth...
L’incarnation est réelle, n’est-ce pas, cher Voyageur ? :oui:
Voyageur a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 12:25
Voyageur :
Que cette visite soit réelle ou légendaire n'influence que moyennement le crédo.
Vous citez CEC 514 :
CEC 514 Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles. Presque rien n’est dit sur sa vie à Nazareth, et même une grande part de sa vie publique n’est pas relatée (cf. Jn 20, 30). Ce qui a été écrit dans les Évangiles, l’a été " pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom " (Jn 20, 31).
Est-ce que les Évangiles utilisent des choses fictives « pour que [nous croyions] que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » ?
Jn 20, 30-31 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
« Ce qui a été écrit dans les Évangiles » (CEC 514) ne sont donc que des choses réelles :!:

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Fernand Poisson
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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Fernand Poisson » dim. 08 sept. 2019, 15:11

Bonjour,

Si mages est entre guillemets dans le catéchisme, c'est qu'il ne s'agit pas de magiciens comme on l'entend aujourd'hui mais d'hommes savants.
Sur le fond, la lecture symbolique n'empêche pas la vérité du sens le plus littéral. Il est périlleux de nier sans fondements (ou de rejeter comme de peu d'importance) la réalité historique d'un tel événement. Car de proche en proche, où va-t-on ? Si les mages ne sont peut-être jamais venus à Béthléem pourquoi la prophétie de Syméon lors de la Présentation au Temple (par exemple) ne serait-elle pas elle-même une simple fable édifiante ?
Le catholicisme est la religion de l'Incarnation, pas un simple système de symboles. L'histoire, les événements réels, accomplissent le salut de Dieu.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Carolus » dim. 08 sept. 2019, 15:48

Fernand Poisson a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 15:11
Fernand Poisson :

Si mages est entre guillemets dans le catéchisme, c'est qu'il ne s'agit pas de magiciens comme on l'entend aujourd'hui mais d'hommes savants.
Exactement, cher Fernand Poisson. :oui:

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Voyageur » dim. 08 sept. 2019, 16:02

Évidemment, je ne peux que vous donner raison. Mon propos n'est pas de discuter le fait, avéré ou non, de la visite des mages. Plutôt de contester une lecture purement matérialiste de l'événement. Il est clair que l'évangéliste et l'Église lui prêtent une plus grande valeur théologique.

Concernant les mages, qui sont davantage des savants... L'astronomie, même si elle est pratiquée par des savants babyloniens férus de calculs astronomiques, n'en reste pas moins une forme de divination. C'est l'acceptation historique du mot "mage" ou magiste : qui pratique la magie ou l'art divinatoire. Simon le mage ne possédait pas de pouvoirs magiques lui permettant de voler en l'air (n'en déplaise à certains apocryphes). Le terme désigne le prêtre, le savant, l'homme connaissant certaines arcanes magiques. La gnose d'une croyance païenne, qui fait intervenir une puissance magique.

Pour moi, dans le CEC, les guillemets font davantage intervenir l'idée que les "mages" représentent plus que de simples "mages". D'ailleurs vous lirez : Dans ces "mages", représentants des religions païennes environnantes, l'Évangile voit les prémices des nations qui accueillent la Bonne Nouvelle du salut par l'Incarnation.. C'est bien que le Catéchisme leur accorde une valeur universaliste.

Fernand Poisson a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 15:11
Le catholicisme est la religion de l'Incarnation, pas un simple système de symboles. L'histoire, les événements réels, accomplissent le salut de Dieu.
Ce "système", plutôt ce langage, n'a rien de simple et se déploie dans toute l'Écriture. Vous pouvez le nier si vous le souhaitez, mais vous seriez dans l'erreur. Les paraboles, les psaumes, les prophéties, l'apocalypse...

Jean 16 ; 25
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.

Luc 24 ; 27
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Tu m'as montré les chemins de la vie,
Tu me rempliras de joie par ta présence.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Hantouane » dim. 08 sept. 2019, 16:54

Les rois mages sont bien des astrologues, et non de simples astronomes... Ils associent l'observation des astres à la venue du Messie. Si ce n'est pas de la divination, je ne crois plus à la raison. Les rois mages sont bien des astrologues contrairement à ce qu'on m'avait certifié, fussent-ils prêtres...

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Invité » dim. 08 sept. 2019, 23:24

Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 4:11
CEC 528 L’Épiphanie […] célèbre l’adoration de Jésus par des " mages " venus d’Orient (Mt 2, 1).
Est-ce que l’Épiphanie est une fête qui ne célèbre qu’un événement inexistant ? :non:
L'origine de l'Épiphanie dans la tradition chrétienne ne correspond pas à la visite des mages mais correspond à la célébration de la manifestation du Christ dans le monde. Ainsi, la date du 6 janvier marquait-elle au temps de Clément d'Alexandrie le baptême de Jésus.

L'idée d'associer la fête de l'Épiphanie à la visite des mages n'est apparue qu'au IVème siècle et est propre à l'Église de Rome.

Si vous souhaitez en savoir plus : https://www.bbc.co.uk/religion/religion ... hany.shtml

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Carolus » dim. 08 sept. 2019, 23:40

Hantouane a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 16:54
Hantouane :
Les rois mages sont bien des astrologues, et non de simples astronomes... Ils associent l'observation des astres à la venue du Messie. Si ce n'est pas de la divination, je ne crois plus à la raison.
Les rois mages sont des païens qui ont découvert notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, cher Hantouane.
CEC 528 La venue des mages à Jérusalem pour " rendre hommage au roi des Juifs " (Mt 2, 2) montre qu’ils cherchent en Israël, à la lumière messianique de l’étoile de David (cf. Nb 24, 17 ; Ap 22, 16), celui qui sera le roi des nations (cf. Nb 24, 17-19). Leur venue signifie que les païens ne peuvent découvrir Jésus et l’adorer comme Fils de Dieu et Sauveur du monde qu’en se tournant vers les juifs (cf. Jn 4, 22) et en recevant d’eux leur promesse messianique telle qu’elle est contenue dans l’Ancien Testament (cf. Mt 2, 4-6).
Tous les païens doivent « découvrir Jésus et l’adorer comme Fils de Dieu et Sauveur du monde » (CEC 528).

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Invité » lun. 09 sept. 2019, 7:46

Objectivement, la conversion des nations païennes n'a eu lieu qu'après la résurrection du Christ, lui qui a envoyé à ce moment là ses Apôtres dans le monde. N'oublions pas que lors de son ministère public, il s'est avant tout attaché à ramener à Dieu les "brebis perdues de la maison d'Israël" (Mt 15,24).

La capacité d'associer l'alignement des astres à la naissance du messie souligne donc l'affinité de ces mages avec le judaïsme. Ils avaient donc nécessairement connaissance des Écritures et étaient déjà des Juifs de cœur.

Sous réserve qu'ils aient existé bien sûr.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Voyageur » lun. 09 sept. 2019, 8:17

Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 23:40
Les rois mages sont des païens qui ont découvert notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, cher Hantouane.
Vous voyez, vous commencez à comprendre les analogies bibliques. Je vous félicite !
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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Fernand Poisson » lun. 09 sept. 2019, 12:02

Bonjour Voyageur,
Voyageur a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 16:02
Évidemment, je ne peux que vous donner raison. Mon propos n'est pas de discuter le fait, avéré ou non, de la visite des mages. Plutôt de contester une lecture purement matérialiste de l'événement. Il est clair que l'évangéliste et l'Église lui prêtent une plus grande valeur théologique.
Dans ce cas je comprends mieux. Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait grand sens à dire que le sens théologique a une "plus grande valeur". Ce sont deux plans différents. On peut dire à la rigueur que le sens théologique subsisterait quand bien même l'événement ne serait pas historiquement exact, mais l'idée même d'évoquer cette éventualité (alors qu'il n'y a aucune nécessité de le faire) me met mal à l'aise.
Concernant les mages, qui sont davantage des savants... L'astronomie, même si elle est pratiquée par des savants babyloniens férus de calculs astronomiques, n'en reste pas moins une forme de divination. C'est l'acceptation historique du mot "mage" ou magiste : qui pratique la magie ou l'art divinatoire. Simon le mage ne possédait pas de pouvoirs magiques lui permettant de voler en l'air (n'en déplaise à certains apocryphes). Le terme désigne le prêtre, le savant, l'homme connaissant certaines arcanes magiques. La gnose d'une croyance païenne, qui fait intervenir une puissance magique.

Pour moi, dans le CEC, les guillemets font davantage intervenir l'idée que les "mages" représentent plus que de simples "mages". D'ailleurs vous lirez : Dans ces "mages", représentants des religions païennes environnantes, l'Évangile voit les prémices des nations qui accueillent la Bonne Nouvelle du salut par l'Incarnation.. C'est bien que le Catéchisme leur accorde une valeur universaliste.
Vous avez raison de signaler le fait qu'ils étaient astrologues et versés dans les sciences occultes, mais ce n'était pas non plus des faiseurs de sort comme on l'entendrait de nos jours. D'où les guillemets à mon avis, c'est le sens le plus évident. Mais bon c'est un désaccord mineur. Voyez tout de même ce qu'en dit l'abbé Fillion dans son commentaire :

Qu’étaient les Mages ? Leur nom ne le dit qu’imparfaitement. Mais l’histoire nous donne des informations plus précises. Les Mages formaient à l’origine une caste sacerdotale que nous trouvons en premier lieu chez les Mèdes et chez les Perses, et qui s’étendit ensuite dans tout l’Orient. La bible nous les montre en Chaldée, à l’époque de Nabuchodonosor : ce prince conféra même à Daniel le titre de Rab-Magh ou de Grand-Mage, pour le récompenser de ses services, Dan., 2, 48. Ils avaient, comme tous les prêtres de l’antiquité, le monopole à peu près exclusif des sciences et des arts ; le domaine de leurs connaissances embrassait particulièrement l’astronomie ou plutôt l’astrologie, la médecine, les sciences occultes. « Les mages, qui forment en Perse un collège de savants et de sages », Cicéron, Traité de la Divination, 1, 23. Ce double titre de prêtres et de savants leur conférait une influence considérable ; aussi faisaient-ils souvent partie du conseil des rois. Il est vrai que ce nom glorieux de Mage, ayant pénétré en Occident, perdit peu à peu de son lustre, et qu’il finit même par être pris en mauvaise part, pour désigner les magiciens, les sorciers. Les écrits du Nouveau Testament nous fournissent plusieurs exemples de cette espèce de dégradation : “Simus Magus, Act., 8, 9, Elymas Magus”, Act., 13, 8, etc. Toutefois, c’est dans son acception originale qu’il est employé ici par S. Matthieu, comme le démontre l’ensemble de la narration

Fernand Poisson a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 15:11
Le catholicisme est la religion de l'Incarnation, pas un simple système de symboles. L'histoire, les événements réels, accomplissent le salut de Dieu.
Ce "système", plutôt ce langage, n'a rien de simple et se déploie dans toute l'Écriture. Vous pouvez le nier si vous le souhaitez, mais vous seriez dans l'erreur. Les paraboles, les psaumes, les prophéties, l'apocalypse...

Jean 16 ; 25
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.

Luc 24 ; 27
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Je ne le nie pas ! Ce que je conteste en revanche (mais je crois que nous sommes d'accord), c'est qu'on puisse faire prévaloir cette lecture symbolique contre le sens historique ou littéral, ce qui reviendrait à dire que seule une fiction peut être symbolique. Or dans la conception chrétienne, les mystères centraux (l'Incarnation, la Passion, la Résurrection) sont tout à la fois des événements historiques et des symboles. Autrement dit, les symboles ne tiennent pas seulement à l'agencement du récit et à l'art du conteur, mais à l'histoire elle-même telle qu'elle s'est produite. Ce n'est pas parce qu'on explore le symbolisme extrêmement riche de la Croix par exemple, qu'il faut considérer comme secondaire sa réalité historique.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Voyageur » lun. 09 sept. 2019, 14:19

Bonjour Fernand Poisson,

Fernand Poisson a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 12:02
Ce que je conteste en revanche (mais je crois que nous sommes d'accord), c'est qu'on puisse faire prévaloir cette lecture symbolique contre le sens historique ou littéral, ce qui reviendrait à dire que seule une fiction peut être symbolique. Or dans la conception chrétienne, les mystères centraux (l'Incarnation, la Passion, la Résurrection) sont tout à la fois des événements historiques et des symboles. Autrement dit, les symboles ne tiennent pas seulement à l'agencement du récit et à l'art du conteur, mais à l'histoire elle-même telle qu'elle s'est produite. Ce n'est pas parce qu'on explore le symbolisme extrêmement riche de la Croix par exemple, qu'il faut considérer comme secondaire sa réalité historique.
Votre parole est vraie. Je n'ai rien à lui opposer.


Si je force le trait au sujet de l'interprétation symbolique, c'est parce que la lecture strictement littérale des évangiles est très présente sur ce forum. Il est facile d'affirmer la définition d'un mot, contrairement à sa valeur poétique. Pour certains, la "réalité" religieuse doit pouvoir se toucher. Ils ont foi dans la chair, le bois de la croix, le tombeau du Christ, tout ce qui rattache les textes bibliques au concret, au palpable. Mais les réalités spirituelles sont d'une toute autre nature. Pour croire au Ressuscité, il faut sauter dans le vide, l'indicible et "renaître d'en-haut".

Matthieu 12 ; 39 :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas."

Pour revenir à notre sujet, je crois que les trois présents sont hautement symboliques. Si les mages avaient offert d'autres cadeaux en plus, je pense que Matthieu s'en serait tenu à trois et à ceux-là particulièrement : l'or, la myrrhe et l'encens. Parce qu'ils annoncent de façon voilée ce que Pierre affirmera plus tard (Matthieu 16 ; 15). C'est bien ce que représente la fête de l'Épiphanie : la manifestation de Jésus comme Messie, Fils de Dieu et Sauveur. La visite extraordinaire d'astrologues orientaux est "prétexte" à cette annonce théologique.

Je n'affirme pas qu'il y avait plus de cadeaux, moins de cadeaux, visite ou non de mages. Mais vous savez comme moi que certains contestent l'évènement, puisqu'il n'y a pas d'équivalence inter-testamentaire. Pourtant, peu m'importe ! Qu'il y ai eu des mages ou des bergers, je reconnais dans ces visites une vérité de foi. Et cela me suffit. Je ne chercherai pas à découvrir si un astre s'est véritablement "levé" à l'époque. Même si c'est vraisemblable... Ça ne sera jamais une preuve, mais un des nombreux "signes de Jonas".


Voyez donc ces mages, étrangers à la terre d'Israël et à son Dieu, offrir au Nouveau né trois présents.
De la même manière, l'Église des Nations lui a reconnu trois noms, caché dans l'acronyme ICHTHUS.
Nous sommes les mages.
Nous remettons entre Ses mains le Règne, la Puissance et la Gloire.
Tu m'as montré les chemins de la vie,
Tu me rempliras de joie par ta présence.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Fernand Poisson » lun. 09 sept. 2019, 19:28

Je comprends. Merci pour cette belle réflexion, Voyageur. :)

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Carolus » lun. 09 sept. 2019, 20:25

Voyageur a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 8:17
Voyageur :
Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 23:40
Carolus :
Les rois mages sont des païens qui ont découvert notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, cher Hantouane.
Vous voyez, vous commencez à comprendre les analogies bibliques. Je vous félicite !
Merci, cher Voyageur. :)

De quelles analogies bibliques s’agit-il, svp. :?:

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par Voyageur » mar. 10 sept. 2019, 10:00

Carolus a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 20:25
De quelles analogies bibliques s’agit-il, svp. :?:
Veuillez m'excuser, il semble que j'ai été trop téméraire.
Avez-vous quelques réflexions à propos de mon développement ?

Benoît XVI, L'Enfance de Jésus, Champs essais, pp.152,153

Devant l'Enfant royal, les Mages pratiquent la proskýnesis, c'est-à-dire se prosternent devant lui. C'est l'hommage qu'on rend à un Roi-Dieu. À partir de là s'expliquent ensuite les dons qu'offrent les Mages. Ce ne sont pas des cadeaux pratiques, qui à ce moment-là auraient peut-être été utiles pour la Sainte Famille. Les dons expriment la même chose que la proskýnesis : ils sont une reconniassance de la dignité royale de celui auquel ils sont offerts. Or et encens sont mentionnés aussi en Isaïe 60, 6, comme des dons d'hommage, qui sont offerts au Dieu d'Israël de la part des peuples.

Dans les trois dons, la tradition de l'Église a vu représentés - avec quelques variantes - trois aspects du mystère du Christ : l'or renverrait à la royauté du Christ, l'encens au Fils de Dieu et la myrrhe au mystère de sa Passion.

En effet, dans l'Évangile de Jean la myrrhe apparaît après la mort de Jésus : l'évangéliste nous raconte que, pour l'onction du corps de Jésus, Nicodème s'était aussi procuré entre autres la myrrhe (cf. 19, 39). Ainsi, par la myrrhe, le mystère de la Croix est de nouveau relié à la royauté de Jésus et est annoncé à l'avance de façon mystérieuse dans l'adoration des Mages. L'onction est une tentative de s'opposer à la mort qui atteint seulement son caractère définitif dans la corruption. Quand, au matin du premier jour de la semaine, les femmes se rendent au tombeau pour effectuer l'onction qu'à cause du commencement immédiat de la fête il n'avait pas été possible d'exécuter le soir après la crucifixion, Jésus était désormais ressuscité : il n'avait plus besoin de myrrhe comme moyen contre la mort, parce que la vie même de Dieu avait vaincu la mort.
Tu m'as montré les chemins de la vie,
Tu me rempliras de joie par ta présence.

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Re: Les cadeaux des rois mages

Message non lu par gerardh » mar. 10 sept. 2019, 11:00

______

Bonjour,

Pour les offrandes des parents, elles sont spécifiées par le début du livre du Lévitique.

____

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