Le cavalier du premier sceau

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L'athée
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Le cavalier du premier sceau

Message non lu par L'athée » sam. 24 oct. 2015, 15:27

Bonjour à vous,

Le cavalier du premier sceau de l'Apocalypse. Qui est-il? Il ne semble pas nécessairement être le Christ, ni même une figure positive malgré sa couleur.
Je créé le post, sans avoir vraiment le temps de le faire, mais j'ai mes arguments quant au fait qu'il est un personnage négatif. Pouvez-vous me donner votre avis?

Merci à vous.

gerardh
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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par gerardh » sam. 24 oct. 2015, 16:38

________

Bonjour,

Le cavalier imite Christ (cf Apoc.19), il est peut-être un précurseur de l'antéchrist, mais il est impossible qu'il donne la vraie paix, et il n'instaure pas le royaume de paix. Le résultat est au contraire une multiplication des guerres civiles (deuxième sceau).


_________

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Fée Violine » dim. 25 oct. 2015, 21:06

[2] Je regardai donc, et je vis un cheval blanc, et celui qui était monté dessus avait un arc, et on lui donna une couronne, et il partit en vainqueur, pour remporter la victoire.
Certains auteurs ont pensé en effet qu'il s'agissait du Christ, mais le passage est un peu court pour trouver une explication convaincante !

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Dimitryet » jeu. 12 nov. 2015, 14:51

Moi, je pensais à Napoléon (comme candidat), comme le premier essai d'empire d'apostasie avec une nation reniant le christianisme (et pas juste un envahisseur païen).

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par blue eyes » dim. 15 nov. 2015, 23:27

Selon Essaie 49, verset 2, Apo.6 et d'Apo.19 parlent, probablement, de la même personne; Jésus

...Il a fait de ma parole une épée tranchante
et il me cache à l'abri de sa main.
Il a fait de mon message
une flèche pointue, dissimulée dans son carquois.
(Esaïe 49,2)

Amitié, Blue eyes
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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par L'athée » mar. 17 nov. 2015, 14:29

blue eyes a écrit :Selon Essaie 49, verset 2, Apo.6 et d'Apo.19 parlent, probablement, de la même personne; Jésus

...Il a fait de ma parole une épée tranchante
et il me cache à l'abri de sa main.
Il a fait de mon message
une flèche pointue, dissimulée dans son carquois.
(Esaïe 49,2)

Amitié, Blue eyes
Je ne pense pas que cet exemple à lui seul suffise. Les contre exemples sont également très très nombreux


Dans le livre de Jérémie, le prophète prévient Dieu que des faux prophètes se sont glissés dans la population en lui promettant qu’elle ne sera pas touchée par les fléaux que Dieu décide d’envoyer sur eux, à savoir l’épée, la famine et la peste (14,11-16). Bien qu’ici Dieu insiste sur le fait qu’il ne les a «pas envoyés» (14,14 ; 14,15, 29,9) on reconnait la proximité des quatre fléaux des cavaliers de l’Apocalypse. Le chapitre 13 du livre d’Ezéchiel est consacré aux faux prophètes alors comparés à des bêtes sauvages, ici des «chacals» (13,4). Là encore, Dieu est assez sévère avec eux, mais ici aussi la proximité des fléaux est assez parlante, puisque à la fin du chapitre d’avant Dieu menace les rebelles de Jérusalem de les punir par l’épée, la famine et la peste (12,16). Dans le Deutéronome, Yahvé prévient qu’il enverra un prophète sur terre, et qu’il faut suivre ses paroles à lui, tout en mettant en garde que d’autres prophètes viendront et qu’ils ne faudra pas se faire perdre dans leurs paroles (Dt 18,9-22). Le Christ de l’Apocalypse serait donc celui qu’il faut suivre alors que celui qui lui ressemble (le cavalier blanc) serait un de ces faux prophètes. Un passage du livre d’Ezéchiel est assez troublant : Le prophète est chargé de dire à Jérusalem que «ses princes sont comme un lion rugissant {...} ses chefs sont comme des loups qui déchirent leur proie» et que les «faux prophètes» ont parlé en son nom sans que cela ne soit vrai (22,25-28). Ici, la traduction du mot prince est tiré du grec, mais le texte hébreux parlait en réalité de qesher nebî’êah «conspiration de prophètes». On peut alors, peut être reconnaitre les chefs (des princes munis de couronne?) qui sont des bêtes sauvages et qui sont associés à des faux prophètes? Dans le Livre des Proverbes, Yahvé dit que «le faux témoin n’est que tromperie, tel qui parle étourdiment blesse comme une épée» (12,17-18). Le menteur apparait ici comme un personnage blessant, c’est donc légitimement qu’il peut apparaitre comme un personnage armé, bien que Jean, s’il a suivi cette voie, a préféré l’arc à l’épée, réservant celle ci au deuxième cavalier.
Pour les faux prophètes dans l’Ancien Testament voir également Dt 13,2-6 ; Jr 23,9-14 ; Dt 13,2-6 etc..

Dans le Nouveau Testament, c’est dans l’Évangile selon Matthieu que l’on a la première trace des faux prophètes : Jésus met en garde ses fidèles, en leur annonçant que juste avant son retour à lui, certains d’entre eux viendront (24,5) et avec eux, des guerres et des famines (24,6-7) et qu’il ne faut pas que les fidèles s’alarment car « il faut que cela arrive » (24,5). Saint Marc (13,6) et Saint Luc (21,8-11) reprennent exactement les mêmes citations, au mot près, sauf que ce dernier rajoute la peste parmi les fléaux. La même mise en garde se retrouve dans le second épitre aux Thessaloniciens. On remarque que cette fois ci Dieu envoie une « influence qui égare et qui pousse à croire aux mensonges » (2,11). C’est un test que doivent passer les hommes, pour que Dieu puisse reconnaitre ceux d’entre eux qui sont les véritables fidèles. On peut justifier le fait que le cavalier soit blanc par un passage de l’Évangile selon Saint Matthieu, dans lequel le Christ averti des faux prophètes « déguisés en brebis » (7,15), mais qui sont en réalité des bêtes sauvages, ici des « loups rapaces », ou qui va même jusqu’à dire qu’il surgira des « Faux Christ » (24,24), formulation reprise par Saint Marc (13,22). Ce phénomène de faux prophétisme comme signe de la fin des temps se retrouve à plusieurs reprises dans la Bible : Jude 4 ; 18 ; Ac 20,29-31 ; 1 Tm 4,1 ; 2 Tm 3,1-5 ; 2 Tm 4,3.


Et je ne parle pas des textes intertestamentaires, qui ont certainement encore plus influencé l'auteur que les textes du Canon, puisque directement contemporain au texte de l'Apocalypse et de cette ambiance littéraire apocalyptique.

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Cinci » mer. 18 nov. 2015, 22:40

Bonjour,
Selon Essaie 49, verset 2, Apo.6 et d'Apo.19 parlent, probablement, de la même personne; Jésus

...Il a fait de ma parole une épée tranchante
et il me cache à l'abri de sa main.
Il a fait de mon message
une flèche pointue, dissimulée dans son carquois.
(Esaïe 49,2)

Amitié, Blue eyes
Vous avez raison.

Le chapitre 5 d'Ézéchiel fait renvoi, saint Luc également cf. parole de Syméon adressée à Marie :
  • «Vois, cet enfant est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction - et toi-même une épée te transpercera l'âme ! - afin que de bien des coeurs soient révélé les raisonnements»
  • Ezéchiel 5,16 :

    «En envoyant parmi vous les flèches funestes de la famine qui détruisent - car je les enverrai pour vous détruire - j'ajouterai la famine contre vous et je détruirai votre réserve de pain. J'enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces, qui te priveront de tes enfants; la peste et le sang passeront chez toi. Et je ferai venir le glaive contre toi. Moi, Yavhé, j'ai parlé.»
C'est Dieu qui permet que tout cela puisse survenir. C'est sa parole qui est efficace. C'est Jésus qui est vainqueur.
  • Apocalypse 19,11

    «Et je vis le ciel ouvert; et voici un cheval blanc, et celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véridique, et c'est avec justice qu'il juge et fait la guerre. [...] Il est revêtu d'un manteau trempé dans la sang, et le nom dont il s'appelle est : le Verbe de Dieu. Et les armées qui sont au ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d'un lin fin, blanc, pur. Et de sa bouche sort une épée acérée, pour en frapper les nations. C'est lui qui les fera paître avec une houlette de fer [...] Et il a sur son manteau et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs
Le Christ est la seule personne à qui pourrait convenir un tel descriptif.

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Cinci » lun. 23 nov. 2015, 15:05

Petit partage ...
  • Béni sois-tu, Seigneur, pour ton immense gloire !

    Psaume 18a

    Les cieux proclament la gloire de Dieu,
    le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
    Le jour au jour en livre le récit
    et la nuit à la nuit en donne connaissance.

    Pas de paroles dans ce récit,
    pas de voix qui s'entende ;
    mais sur toute la terre en paraît le message
    et la nouvelle, aux limites du monde.

    Là, se trouve la demeure du soleil :
    tel un époux, il paraît hors de sa tente,
    il s'élance en conquérant joyeux.

    Il paraît où commence le ciel,
    il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
    rien n'échappe à son ardeur.
Je lisais dans l'office des laudes de ce matin ...

Savez-vous, je n'avais jamais fait le rapprochement conscient jusqu'ici entre ce psaume et l'Apocalypse de Jean. Or songeant que nous nous trouvons présentement à la fin de l'année liturgique, nous venons de fêter le Christ-Roi ... eh bien ... eh bien, la chose m'en paraît évidente comme jamais ! Le cavalier blanc du texte de Jean au chapitre 6 fait inévitablement allusion aussi à l'époux qui paraît hors de sa tente et pour s'élancer en conquérant joyeux. Le psaume signale que sur toute la terre en paraît le message et jusqu'aux limites du monde. La mention du ciel et d'un horizon à l'autre - par surcroît - rappel la parole de Jésus lui-même
  • Et il dit aux disciples: Des jours viendront où vous désirerez voir l'un des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez point. On vous dira: Il est ici, il est là. N'y allez pas, ne courez pas après. Car, comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme en son jour [...]

    - Luc 17, 22
(Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi ...)

Bonne semaine !

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Cinci » mer. 25 nov. 2015, 5:09

Finalement, ce sont pas mal tous les exégètes qui diront la même chose. Je viens de vérifier avec Prigent qui interpète dans le même sens; Prévost pareillement.

Puis ici :
«L'ouverture du premier sceau par l'Agneau, conjuguée au cri du premier Vivant, provoque l'apparition d'un cheval blanc. Le blanc, symbole de la pureté, indique que nous avons ici la composante positive de l'Histoire humaine. Ce cheval sort en premier car il est le plus originel. C'est la Parole de Dieu, et son cavalier est le Christ. Celui-ci porte l'arc, symbole de l'Alliance et la couronne lui est donnée car «il est vainqueur». En même temps il part pour «vaincre encore» c'est à dire en vue de la pleine réalisation de sa victoire dans l'Histoire humaine.»

Source : Dominique Janthial (prêtre, Institut d'Études Théologique de Bruxelles ), L'Apocalypse, p.57

Attention, 'intérêt ici c'est que nous obtiendrons en prime l'interprétation du troisième cavalier. Je suis content. Car, moi, c'est le troisième qui me faisait difficulté.
  • Lorsqu'il ouvrit le troisiène sceau, j'entendis du troisième Vivant : «Viens!» Et je vis, voici un cheval noir et celui qui le monte a une balance dans sa main. Et j'entendis comme une voix au milieu des quatre Vivants, disant : une mesure de blé pour un dinar, trois mesures d'orge pour un dinar, quant à l'huile au vin ne les affecte pas
«Le troisième cheval de couleur noire est monté par un cavalier qui tient une balance. C'est celui que l'Évangile désigne par l'aramaïsme Mammon et dont le service est incompatible avec celui de Dieu. La balance est en effet le symbole des échanges économiques car les pièces d'argent y étaient pesées pour en connaître la valeur. L'argent, pas plus que le désir, n'est comme tel une réalité mauvaise, mais il le devient quand il est pris pour maître et que, comme el dit l'adage anglais Money makes the world go round. Les annonces faites par la voix qui sort du milieu des quatre Vivants décrivent de manière anecdotique l'état du monde déréglé par la tyrannie de Mammon. «Une mesure de blé pour un denier» signifie que l'ouvrier dont le salaire journalier était souvent d'un denier peut à peine se procurer ce qui lui suffit pour vivre pendant une journée. En revanche, l'huile et le vin - qui ensemble évoquent le plaisir de l'homme :«le vin qui réjouit le coeur de l'homme et l'huile qui adoucit son visage» (Ps 104,15) - ne sont pas rationnés car ceux qui peuvent se les procurer en ont largement les moyens. L'argent maître produit ainsi une humanité à deux vitesses : certains peinent de plus en plus pour se procurer le minimum vital tandis que d'autres nagent dans le plaisir et le superflu.» (id., p.59)

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Cinci » mer. 25 nov. 2015, 5:26

Complément :
  • «La frénésie de la possession charnelle est fondée sur l’illusion d’une domination réciproque, c’est-à-dire sur cette libido dominandi, qui est le vrai fondement de l’orgueil. Posséder signifie être les maîtres, c’est-à-dire les supérieurs ; être aimés signifie être préférés aux autres, c’est-à-dire considérés et adorés comme des créatures privilégiées. Tout cela n’est pas autre chose que le signe et la satisfaction d’un aveugle orgueil.

    « Il est plus difficile de reconnaître l’orgueil dans l’ignoble péché de la gourmandise. Mais là nous avons comme toujours le secours de la Sainte Écriture. Quand le serpent, symbole de l’orgueil, voulut tenter Ève, quel moyen a-t-il employé, outre ses promesses mensongères ? Il a présenté à la femme un fruit, un fruit désirable au regard et agréable à manger. Rappelez-vous aussi que Notre-Seigneur, dans la dernière Cène, offrit au traître le Pain trempé, c’est-à-dire la plus gourmande bouchée, après avoir dit que Satan, c’est-à-dire l’orgueil, était entré en Judas. Ainsi, ceux qui mettent leur volupté à se remplir le ventre au-delà du besoin d’apaiser leur faim sont apparentés aux orgueilleux : eux aussi cherchent, par cette prouesse bestiale et insensée, une preuve de leur richesse, de leur talent, de leur art de goûter et d’avaler, c’est-à-dire de leur supériorité.

    « Même l’avarice, mes frères, c’est-à-dire le désir avide de l’argent et des autres biens terrestres, est étroitement liée au péché d’orgueil. L’avare est celui qui voudrait que toutes choses soient à lui, qui se refuse de céder à ses frères la plus petite partie de son trésor. Son rêve suprême est d’être le plus riche des hommes au milieu d’une foule de pauvres, sachant bien que le riche, dans notre monde stupide et pervers, est respecté, flatté, honoré, imploré et servi comme un monarque. La richesse, pour l’avare, est avant tout le moyen de satisfaire son désir de dominer, sa sotte vanité, son fol orgueil.»

    Source : Giovanni PAPINI, Le livre noir, Flammarion, 1953.

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Cinci » mer. 25 nov. 2015, 5:59

  • Ezéchiel 14,21 :

    «Car ainsi parle le Seigneur Yavhé : bien que j'aie envoyé mes quatre châtiments funestes, glaive, famine, bête féroce et peste, contre Jérusalem, pour en retrancher hommes et bêtes, voici qu'il y reste des rescapés qui font sortir des fils et des filles [...]»
Le texte de Jean se réfère à Ezéchiel avec les quatre cavaliers du chapitre 6 de l'Apocalypse.

Cavalier blanc = Dieu (sa Parole)

Cavalier rouge = glaive cf («... il lui fut donné un grand glaive») chap.6,4
Cavalier noir = famine cf Mammon
Cavalier verdâtre = bête féroce et peste cf («... celui qui le montait s'appelait la peste ») chap.6, 8

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par blue eyes » mer. 25 nov. 2015, 17:29

Cinci a écrit :
  • Ezéchiel 14,21 :

    «Car ainsi parle le Seigneur Yavhé : bien que j'aie envoyé mes quatre châtiments funestes, glaive, famine, bête féroce et peste, contre Jérusalem, pour en retrancher hommes et bêtes, voici qu'il y reste des rescapés qui font sortir des fils et des filles [...]»
Le texte de Jean se réfère à Ezéchiel avec les quatre cavaliers du chapitre 6 de l'Apocalypse.

Cavalier blanc = Dieu (sa Parole)

Cavalier rouge = glaive cf («... il lui fut donné un grand glaive») chap.6,4
Cavalier noir = famine cf Mammon
Cavalier verdâtre = bête féroce et peste cf («... celui qui le montait s'appelait la peste ») chap.6, 8
Bel approfondissement Cinci! :oui:

Félicitation pour tes recherches! :clap:
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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par L'athée » sam. 28 nov. 2015, 23:49

Cinci a écrit :
  • Ezéchiel 14,21 :

    «Car ainsi parle le Seigneur Yavhé : bien que j'aie envoyé mes quatre châtiments funestes, glaive, famine, bête féroce et peste, contre Jérusalem, pour en retrancher hommes et bêtes, voici qu'il y reste des rescapés qui font sortir des fils et des filles [...]»
Le texte de Jean se réfère à Ezéchiel avec les quatre cavaliers du chapitre 6 de l'Apocalypse.

Cavalier blanc = Dieu (sa Parole)

Cavalier rouge = glaive cf («... il lui fut donné un grand glaive») chap.6,4
Cavalier noir = famine cf Mammon
Cavalier verdâtre = bête féroce et peste cf («... celui qui le montait s'appelait la peste ») chap.6, 8

Je trouve l'exemple discutable. 4 châtiments, 4 cavaliers...
Le cavalier du premier sceau pourrait être les bêtes sauvages, représentant peut être les ennemis extérieurs de l'empire ? Les Parthes dont l'arme par excellence était l'arc, ou les Germains qui avaient l'habitude de se peindre en blanc pour le combat ?
Cela n'est qu'un exemple, que l'on retrouve dans bcp de textes intertestamentaires qui sont, rappelons le, contemporains directs avec le texte de l'Apocalypse.

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par Fée Violine » sam. 28 nov. 2015, 23:54

L'Athée, voudriez-vous nous rappeler ce que sont les textes intertestamentaires? Je l'ai peut-être su, mais...

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Re: Le cavalier du premier sceau

Message non lu par L'athée » dim. 29 nov. 2015, 0:13

Fée Violine a écrit :L'Athée, voudriez-vous nous rappeler ce que sont les textes intertestamentaires? Je l'ai peut-être su, mais...
Bien sûr :)
Vous avez les différents livres d'Hénoch
L'apocalypse d'Élie
Testaments des 12 patriarches
Psaumes de Salomon
Les Oracles Sibyllins
Les différents livres d'Esdras
Les rouleaux du Temple
Règlement de la Guerre
Paralipomènes de Jérémie
Apocalypse d'Abraham

Et j'en passe.
L'édition de la Pleïade a publié un ouvrage qui regroupe les principaux.

A noter que la plupart de ses textes sont des apocalypses. On retrouve bcp d'élément commun avec le texte de saint Jean

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