Message non lu
par ti'hamo » mer. 13 janv. 2010, 23:17
> 3e type
'ffectivement, quand on lit "et Abraham connut sa femme Sarah", on ne s'imagine pas qu'au bout de 40 ans de mariage il prend soudain conscience de sa présence et lui demande : "mais, au fait, qui êtes-vous, madame ?".
Donc, "connaissance du bien et du mal" signifie connaître dans sa chair ; il ne s'agit pas de "connaître" dans un sens théorique. Il s'agit de vivre ; d'expérimenter.
. Pourquoi Dieu nous a créés ? D'après la Bible, pour faire une œuvre belle ("et Dieu vit que cela était bon"), pour nous aimer, et pour que nous l'aimions. (Vous pouvez vous demander "pourquoi un compositeur écrit-il une sonate ?" ; ce n'est pas tout à fait pareil, mais je pense que ça peut donner un début d'idée.)
. Pourquoi Dieu crée-t-il l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal ? Comme on l'a dit, cela signifie : pourquoi Dieu nous crée-t-il libre d'accepter ou de refuser son amour ?
Comme vous le dites, une liberté limitée n'empêche pas de vivre ni d'aimer, et d'ailleurs notre nature EST limitée : nous ne pouvons pas voler (enfin, pas par nature en tout cas), nous ne pouvons pas nous passer de manger ou de boire, nous ne pouvons pas nous passer de sommeil, etc...
Mais il s'agit là non pas d'une liberté s'exerçant dans un champ de possibilités restreint, il s'agit de LA liberté, fondamentale, de pouvoir accepter ou refuser le don de Dieu. De pouvoir accepter ou refuser Dieu.
C'est pour cela que je continue à ne pas voir le lien entre la Genèse et votre métaphore de donner un pistolet à un enfant : ce pistolet ne représente pas la liberté qu'il a de vous aimer ou de ne pas vous aimer.
D'un autre côté, vous n'avez pas, vous, au contraire de Dieu, la possibilité de forcer un être à vous "aimer" (mais ce qui, du coup, ne serait plus de l'amour).
L'amour suppose que l'on soit libre d'aimer. Sinon ça n'est pas de l'amour.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]
“Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.”
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression