J'espère ne pas être trop exigeante avec mes demandes!!

Voici que depuis quelques mois, je traverse une zone d'ombre professionnelle et personnelle. Mon avenir est en train de se jouer car je dois décrocher d'ici peu un diplôme qui maintiendrait mon emploi. Et l'enjeu m'angoisse beaucoup car j'ai quand même 42 ans...
En outre, je m'interroge sur mes choix de vie personnels et professionnels. Je doute donc. Peut-on dire que c'est l’œuvre de Satan? Je ne crois pas au démon cornu mais là, je combats depuis quelque temps des angoisses, le stress, des doutes quant à mon parcours.
En effet, j'ai sciemment fait le choix de la précarité il y a quelques années car je ne me sentais pas la force de travailler dans des conditions particulièrement dures. J'ai surtout voulu respecter mes convictions profondes, des convictions chrétiennes. Alors, j'ai connu le chômage à deux reprises. Je n'ai pas souhaité avoir des enfants dans de telles conditions. Il était hors de question pour moi de leur imposer de la précarité, de la souffrance. Je n'ai donc pas d'enfants, ce que je ne regrette absolument pas.
Je travaille dans le social. Une jeune fille a été placée sur mon chemin par Dieu, peut-être, une jeune fille qui a besoin de repères forts car la carence du côté de sa propre mère est énorme. Je l'accompagne dans son chemin de vie. J'essaie de lui donner ce que j'aurais aimé donner si j'avais eu des enfants. Nous nous aimons beaucoup. Mais plusieurs personnes m'ont dit que ce n'était pas mon rôle. Je ne le crois pas du tout. Quel sens donner à mon engagement dans le social alors? Travailler dans ce domaine, c'est une façon de suivre le Christ, non? Il l'a mise sur mon chemin et je ne devrais pas l'aider alors qu'elle fait tout pour s'en sortir? J'ai bien l'impression que je suscite de la jalousie.
Au niveau de la foi, c'est pareil. La déchristianisation à l’œuvre dans ce pays, l'individualisme forcené érigé en modèle de vie font que je me sens seule dans ma foi. Quand j'ai envie de parler de Jésus, je me sens bête tant les réticences sont énormes, tant l'amertume domine ce pays. Je le vois avec ma propre mère qui me juge et me condamne quand je parle de Dieu. C'est une femme amère et qui ne croit en rien. Je l'aime beaucoup mais ses doutes, son refus de changer sont lourds à porter. C'est aussi cela la solitude. Ce n'est pas exclusivement le fait de ne pas avoir de compagnon.
Qui a dit que suivre le Christ était chose facile? Lui-même le dit que ce n'est pas chose aisée. Et en ce moment, je Lui remets tout mais je doute énormément. Ce n'est pas facile de me reconnecter à Lui.
Sachez que j'ai essayé d'agir au mieux dans ma vie, de suivre Jésus. Merci de m'aider à combattre ces remises en question dues au fait que je me sens seule, incomprise dans mes choix de vie qui n'ont rien d'irresponsable ou d'inconscient.
Merci d'être là.